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Logiciels malveillants: 20 mandats d’arrêt et 300 serveurs mis hors ligne

Europol et Eurojust ont annoncé vendredi un nouveau coup de filet dans le monde des logiciels malveillants qui servent à déployer des rançongiciels, débouchant sur 20 mandats d’arrêt et la mise hors service de quelques 300 serveurs.Les mandats d’arrêt visent en grande majorité des ressortissants russes, ont indiqué les autorités en Allemagne, où l’opération internationale, qui s’est déroulée cette semaine, s’est notamment concentrée.Environ 50 des serveurs mis hors service se trouvaient dans ce pays, qui a notamment ouvert des enquêtes pour suspicion d’extorsion en bande organisée et pour appartenance à une organisation criminelle à l’étranger.”Sur cette base, les autorités allemandes ont pu obtenir conjointement des mandats d’arrêt internationaux contre 20 acteurs, en grande majorité des ressortissants russes, et lancer les mesures de recherche correspondantes”, ont déclaré le parquet général de Francfort en charge de la lutte contre la cybercriminalité et l’Office fédéral de police criminelle.Le coup de filet est un nouveau volet de Endgame, la plus grande opération jamais réalisée contre ce type de logiciels malveillants, d’après Europol, l’agence européenne de police.Il a été réalisé en collaboration avec les autorités judiciaires des Pays-Bas, France, Danemark, Royaume-Uni, Canada et États-Unis, avec le soutien d’Europol et d’Eurojust.Lors d’un premier coup de filet, réalisé en mai 2024, quatre personnes avaient été arrêtées et plus de 100 serveurs mis hors ligne.Endgame, une opération à long terme et à grande échelle, a pour objectif de neutraliser un type de logiciel utilisé pour insérer d’autres maliciels dans un système cible.Ces logiciels sont utilisés pour la première infection et servent de porte d’entrée aux cybercriminels pour infecter discrètement les systèmes des victimes, puis télécharger d’autres logiciels malveillants.Cela se produit par exemple pour espionner des données ou crypter le système dans le but d’extorquer une rançon.- “Frapper à nouveau” -Cette année, lors de “Endgame 2.0″, les mesures ont ciblé les logiciels qui ont été mis en place pour remplacer ceux qui avaient été supprimés par les autorités en 2024, a précisé Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne.”Cette nouvelle phase démontre la capacité des forces de l’ordre à s’adapter et à frapper à nouveau, même si les cybercriminels se réorganisent”, s’est félicitée Catherine de Bolle, directrice exécutive d’Europol.”En perturbant les services sur lesquels les criminels s’appuient pour déployer des rançongiciels, nous agissons à la source”, a-t-elle ajouté.L’opération a permis de retirer du réseau “les variantes de logiciels malveillants les plus influentes actuellement” et “d’identifier les auteurs qui les ont créées”, ont affirmé les autorités allemandes.Par ailleurs, 3,5 millions d’euros en cryptomonnaie ont été saisis, privant ainsi les criminels d’une part importante de leur base financière, ont-elles souligné.

Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.”Les Etats-Unis dominent dans les cryptos, le bitcoin, etc, et nous allons faire en sorte que cela dure!”, a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social en marge du dîner. Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne, et le secteur a contribué à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Pour être du dîner, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.Sollicitée, la Maison Blanche n’a pas fourni la liste des participants au dîner.Selon des données communiquées à l’AFP par la société d’analyse Inca Digital, beaucoup des heureux élus ont acheté leurs $TRUMP via des plateformes inaccessibles aux internautes américains, ce qui laisse penser qu’il s’agit de ressortissants étrangers.”Si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors qu’avez-vous à cacher?”, a lancé, jeudi, lors d’une conférence de presse intitulée “Publiez la liste des invités”, le sénateur démocrate Chris Murphy.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Des entrepreneurs tels le financier Bryce Paul, le patron de la plateforme Magic Eden, Jack Lu, ou le programmeur Nikita Anufriev ont fait part sur X de leur présence au gala, le dernier postant une vidéo du discours prononcé par Donald Trump.En arrivant à l’entrée du golf, les convives ont été accueilli par des dizaines de manifestants, qui ont notamment scandé “Pas à vendre!” (Not for sale), selon des images diffusées par Our Revolution, un des groupes qui organisaient ce rassemblement.Les 25 plus importants possesseurs ont droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe d’actifs à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Incarnation de la corruption” -Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, soit 12 milliards de dollars au cours actuel, qu’ils contrôleront.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”Un groupe d’élus démocrates a tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est absurde d’insinuer que le président tire profit de sa fonction”, a clamé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Elle a rappelé que Donald Trump avait placé l’ensemble de ses intérêts économiques et participations dans un trust géré par son fils. Le milliardaire peut néanmoins récupérer ces actifs à tout moment.Donald Trump “a renoncé à tout pour servir notre pays”, a insisté Karoline Leavitt. “Il a perdu de l’argent, et il a failli perdre la vie”, a-t-elle ajouté, en référence à la tentative d’assassinat dont il a été la cible en juillet 2024.Le magazine Forbes estime pourtant que sa fortune a plus que doublé depuis l’an dernier, passant de 2,3 à 5,4 milliards de dollars actuellement.

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco condamné pour injures contre un journaliste

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco, démis de ses fonctions par la justice, a été condamné vendredi à une amende de 1.000 euros pour avoir insulté et traité de “chien galeux” un journaliste collaborant pour Mediapart. Le tribunal correctionnel de Toulon l’a également condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts au journaliste Simon Fontvieille et 500 euros au Syndicat national des journalistes (SNJ), qui s’était constitué partie civile.”C’est une victoire pour la liberté de la presse montrant que tout journaliste, quel qu’il soit, doit pouvoir exercer son travail de façon libre et sereine au service des citoyens et de l’intérêt général”, a réagi le journaliste auprès de l’AFP.L’avocat de l’ex-élu n’était lui pas joignable dans l’immédiat.Le procès s’était tenu le 16 mai en l’absence de l’ex-baron de la politique varoise, ce qui fut “fort dommage” selon la présidente.Simon Fontvieille, journaliste de 34 ans, avait expliqué à la barre les tentatives d'”intimidation” répétées de la part d’Hubert Falco, à qui il a consacré plusieurs enquêtes.Les faits jugés concernaient un épisode en marge d’une cérémonie publique célébrant les 79 ans de la libération de Toulon en août 2023.Hubert Falco, qui n’a alors plus de mandat, est présent et le journaliste le prend en photo, comme d’autres personnalités. L’ex-élu, aujourd’hui âgé de 78 ans, lui lance alors: “ça te gêne que je sois là ?”, le traitant d'”espèce de chien”, “chien galeux”.”Enfin M. Falco, +chien galeux+, pourquoi vous êtes aussi grossier ?”, lui répond le journaliste.Hubert Falco le traite alors de “connard”, ajoutant: “Oui, je te le dis ! Ecris-le à Mediapart que je t’ai dit que tu étais un connard”.Le 28 mai, une autre échéance judiciaire cruciale attend Hubert Falco: la décision de la Cour de cassation sur sa peine de cinq ans d’inéligibilité immédiate prononcée en 2024 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence dans un dossier de détournements de fonds publics, qu’il conteste. Une décision dont dépend son avenir politique, à moins d’un an des municipales.

Performance, sécurité et prédictions exaltées: l’intelligence artificielle selon Anthropic

La start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a lancé jeudi sa nouvelle famille de modèles d’IA générative, censés démontrer sa capacité à rivaliser avec les stars des assistants IA sans sacrifier ni la sûreté ni les promesses grandioses.”Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde”, a assuré d’emblée Dario Amodei, patron et cofondateur d’Anthropic, à l’ouverture de la première conférence de l’entreprise pour les développeurs.”Opus 4″, le modèle le plus puissant de la start-up, et “Sonnet 4″ sont tous les deux des modèles hybrides: ils peuvent fournir des réponses instantanées ou exécuter des tâches plus longues en arrière-plan, comme la programmation informatique ou la rédaction de rapports détaillés et sourcés.Fondée par d’anciens ingénieurs d’OpenAI (ChatGPT), Anthropic concentre pour l’instant ses efforts sur des modèles de pointe, particulièrement doués pour la production de lignes de code, et utilisés principalement par des entreprises et professionnels.Contrairement à ChatGPT et Gemini (Google), Claude ne génère pas d’images et est très limité en matière de fonctions multimodales (compréhension et génération de différents médias, comme le son ou la vidéo).La start-up valorisée à plus de 61 milliards de dollars promeut en revanche un développement à la fois responsable et compétitif de l’IA générative.”C’est un puzzle absolu au quotidien (…) mais c’est tout l’enjeu d’Anthropic”, a souligné Dario Amodei lors d’une conférence de presse. Un choix de développement payant selon lui, car les clients “veulent des modèles fiables”.- “Manigances” d’IA -Anthropic se livre donc à des exercices de transparence rares dans la Silicon Valley.L’entreprise a publié jeudi un rapport sur les tests de sécurité effectués sur Claude 4, incluant les conclusions d’un institut de recherche indépendant, qui avait recommandé de ne pas déployer la version initiale.Selon Apollo Research, le modèle avait tendance à “manigancer” pour “tromper” l’utilisateur.”Nous avons observé des cas où le modèle tentait d’écrire des logiciels malveillants auto-réplicants, de fabriquer de faux documents juridiques, et de laisser des messages cachés à destination de futures instances de lui-même — le tout dans le but de contourner les intentions de ses développeurs”, ont indiqué les chercheurs d’Apollo Research.Ils ont néanmoins précisé que “ces tentatives n’auraient probablement pas été efficaces en pratique.”Dans le rapport, l’entreprise explique avoir mis en place des protections. Mais elle relève que dans certains scénarios extrêmes, conçus par des ingénieurs pour pousser le modèle à bout, Opus 4 peut aller jusqu’à “faire du chantage” contre des utilisateurs ou les dénoncer aux autorités s’ils essaient d’enfreindre la loi.- L’avenir selon Anthropic -Après une année 2023 marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT, les assistants IA ont gagné en capacités à “raisonner” et à accomplir des tâches en ligne au nom de l’utilisateur, devenant ainsi des “agents IA”.”Nous travaillons sur de vrais agents, au-delà du buzz”, a lancé Mike Krieger, directeur produit d’Anthropic, et cofondateur d’Instagram.L’entreprise de San Francisco n’est pourtant pas la dernière à formuler des prophéties discutées.En 2023, Dario Amodei avait prédit que l’IA dite générale (aussi intelligente que les humains) arriverait d’ici 2-3 ans. Fin 2024, il a repoussé cet horizon à 2026 ou 2027.Plus récemment, il a estimé que l’IA écrirait 90% du code informatique d’ici l’automne. “Je ne vais pas tomber juste dans 100% des cas”, a réagi le dirigeant face aux journalistes. “Les choses que je dis peuvent sembler folles sur le moment, mais je crois qu’elles se produisent en fin de compte.”Chez Anthropic, “plus de 70% des suggestions de modifications de code informatique” sont désormais générées par l’IA, a abondé Mike Krieger.Les deux hommes pensent que l’IA générative permettra prochainement à quelqu’un de créer seul une licorne, c’est-à-dire une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars.Et si la technologie atteint son potentiel, Dario Amodei s’attend d’ici quelques années “à une croissance économique extrêmement soutenue, de l’ordre de 10% par an”, qui creusera dramatiquement les inégalités et nécessitera donc des “hausses d’impôts” pour redistribuer les richesses.Anthropic dit vouloir aider les humains à “augmenter leur créativité”, et non la remplacer. “Mais il s’agit d’une stratégie à court et moyen terme”, a remarqué Dario Amodei. “A long terme, nous devrons faire face à l’idée que tout ce que font les humains finira par être réalisé par des systèmes d’IA. C’est sûr, ça va arriver.”

Melan-IA: la Première dame publie un livre audio utilisant une voix générée par ordinateur

La Première dame des Etats-Unis Melania Trump, qui a récemment mis en garde contre les fausses images de nus créées par intelligence artificielle (IA), a dévoilé jeudi un livre audio utilisant une version de sa voix générée grâce à cette technologie.L’épouse du président Donald Trump a annoncé sur les réseaux sociaux la parution de cet enregistrement de sept heures, disponible pour la somme de 25 dollars (22,15 euros).Dans une courte vidéo en noir et blanc, on peut entendre une voix présentant l’accent caractéristique de l’ex-mannequin de 55 ans, née en Slovénie, dire: “Mon histoire, ma perspective, la vérité”.”Je suis honorée de vous présenter Melania – le livre audio IA – entièrement narré en utilisant une intelligence artificielle de ma propre voix”, écrit la Première dame dans le post accompagnant la vidéo.”Que le futur de l’édition commence”, lance-t-elle aussi.Son site internet assure que la réplique de sa voix a été “créée sous (sa) direction et (sa) supervision”.Il précise que “de multiples” versions en langues étrangères seront disponibles à partir de l’automne prochain.Melania Trump avait publié en grande pompe la version papier de ses mémoires en octobre, avec une édition collector signée et imprimée sur du papier “de première qualité” vendue pour 150 dollars (133 euros).L’annonce de cette version audio intervient quelques jours après qu’elle a signé avec son époux une loi criminalisant le partage sans consentement d’images pornographiques réelles ou créées par IA.La Première dame avait soutenu ce texte en mars lors de son premier événement en solitaire depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, dénonçant “les contenus malveillants en ligne, comme les deepfakes”, des montages hyperréalistes, souvent à caractère sexuels.Les Trump vivent la plupart du temps séparés depuis l’entrée en fonction du président, Melania passant la plus grande partie de son temps à New York, où leur fils Barron, âgé de 19 ans, est inscrit à l’université.Une discrétion qui ne l’a pas empêchée de mener des projets rémunérateurs, dont une série documentaire produite par Amazon, pour laquelle elle aurait signé un contrat de plusieurs dizaines de millions de dollars.

Anthropic sort Claude 4, son nouveau modèle d’IA doué en programmation informatique

La start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a lancé jeudi sa nouvelle famille de modèles d’IA générative, Claude 4, censés démontrer sa capacité à rivaliser avec les assistants IA stars du secteur, de manière plus responsable que ses concurrents.”Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde”, a assuré d’emblée Dario Amodei, patron et cofondateur d’Anthropic, à l’ouverture de la première conférence de l’entreprise pour les développeurs.”Opus 4″, le modèle le plus puissant de la start-up, et “Sonnet 4” sont tous les deux des modèles hybrides: ils peuvent fournir des réponses instantanées ou exécuter des tâches plus longues en arrière plan, comme la programmation informatique ou l’analyse de données techniques pour rédiger un rapport intelligible.L’année 2023 a été marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT. Ces assistants IA ont, depuis, gagné en “raison” –ils prennent plus de temps à répondre et affichent les étapes de leur réflexion– et en autonomie.La Silicon Valley est désormais concentrée sur les “agents IA”, qui accomplissent des tâches au nom de l’utilisateur.Anthropic avait été pionnier dans ce domaine avec la sortie de “Computer use” à l’automne 2024, qui permet à Claude d’utiliser les ordinateurs comme un humain: il navigue sur internet, sélectionne des boutons sur un site, saisit du texte et manie différents logiciels.”Les agents peuvent véritablement transformer l’imagination humaine en réalité tangible à une échelle sans précédent, et c’est particulièrement important pour les développeurs comme vous”, a déclaré Mike Krieger, directeur produit d’Anthropic, et cofondateur d’Instagram.Il a évoqué les débuts de l’application de partage de photos, avant qu’elle soit rachetée par Facebook, quand sa petite équipe devait choisir entre concevoir un nouvelle fonctionnalité ou améliorer l’application mobile, par exemple.”Avec les agents IA, les start-up peuvent désormais mener des expériences en parallèle, s’améliorer grâce aux retours d’utilisateurs et construire des produits plus rapidement que jamais”, a souligné M. Krieger.”Pour les entrepreneurs, les agents IA peuvent aussi faire office de directeur financier ou chef produit, tant qu’ils ne sont pas prêts à recruter des personnes à ce niveau”, a-t-il ajouté, précisant qu’il passe lui-même “beaucoup plus de temps avec Claude” qu’avec son épouse.Fondée par d’anciens ingénieurs d’OpenAI, Anthropic promeut de manière ostensible un développement responsable de l’intelligence artificielle.La start-up de San Francisco semble pour l’instant concentrer ses efforts sur des modèles performants en programmation informatique pour les entreprises.Contrairement à ChatGPT, Gemini (Google) ou Meta AI, Claude ne génère pas d’images et est très limité en termes de fonctions multimodales (compréhension et génération de différents médias, comme le son ou la vidéo).

Anthropic sort Claude 4, son nouveau modèle d’IA doué en programmation informatique

La start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a lancé jeudi sa nouvelle famille de modèles d’IA générative, Claude 4, censés démontrer sa capacité à rivaliser avec les assistants IA stars du secteur, de manière plus responsable que ses concurrents.”Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde”, a assuré d’emblée Dario Amodei, patron et …

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#MeToo voile: relaxe pour Le Canard enchaîné, poursuivi par le navigateur Kevin Escoffier

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi Le Canard enchaîné, poursuivi en diffamation par le skipper Kevin Escoffier après un article évoquant une agression sexuelle en marge d’une course.Dans ses motivations, la 17e chambre a reconnu que les journalistes avaient réalisé une “enquête sur plusieurs mois” et que celle-ci “(reposait) sur un ensemble d’éléments croisés et recoupés”. Le tribunal a également reconnu que “les dénégations du navigateur (étaient) mentionnées dans la publication”.La diffamation dénoncée par le navigateur concerne un article de fin octobre 2023 titré “#MeToo de la Voile: la fédé tire des bords”, dans lequel l’hebdomadaire satirique affirmait que Kevin Escoffier avait “reconnu les faits” d’agression sexuelle sur une femme et que la Fédération française de voile avait déclenché une procédure disciplinaire contre lui. Pendant le procès en mars dernier, une femme de 32 ans qui travaillait au sein de l’équipe du skipper était venue témoigner à la barre, citée par la défense du Canard enchaîné.Elle a raconté une escale à Newport, le 15 mai 2023, pendant The Ocean Race, une course autour du monde en équipage.Alors qu’elle s’apprête à une accolade avec le skipper en rejoignant l’équipe dans un pub, celui-ci lui “presse les seins avec ses mains”, a-t-elle affirmé. “Il commence à me palper une fesse, puis l’autre”, “et sa main commence à remonter sous mon t-shirt”, a-t-elle raconté. “À ce moment-là, je suis sidérée.”Le lendemain, le navigateur lui dit qu’il s’est “réveillé avec des images dans la tête” et l’espoir “qu’elles ne soient pas vraies”, selon son récit.”Pour moi ce qui a été écrit, c’est la vérité”, a-t-elle déclaré à la barre au sujet de l’article du Palmipède.Face au tribunal, le navigateur de 45 ans avait estimé s’être retrouvé privé de sa “capacité à (se) défendre”, s’en prenant à l’article qui “dit que j’ai reconnu des faits que je combats depuis deux ans”.Kevin Escoffier sera par ailleurs jugé pour agressions sexuelles devant le tribunal correctionnel de Lorient en mars 2026, après les plaintes de quatre femmes.Son avocat, Me Éric Bourdot, a fait savoir à l’AFP que le navigateur “entend toujours être totalement disculpé des accusations portées contre lui”. Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître après son sauvetage in extremis par Jean Le Cam en novembre 2020 en plein Vendée Globe.

#MeToo voile: relaxe pour Le Canard enchaîné, poursuivi par le navigateur Kevin Escoffier

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi Le Canard enchaîné, poursuivi en diffamation par le skipper Kevin Escoffier après un article évoquant une agression sexuelle en marge d’une course.Dans ses motivations, la 17e chambre a reconnu que les journalistes avaient réalisé une “enquête sur plusieurs mois” et que celle-ci “(reposait) sur un ensemble d’éléments …

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Trump invite à dîner les acheteurs de sa cryptomonnaie, un mélange des genres jamais vu

Donald Trump reçoit à dîner jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, avec blazer et cravate de rigueur, se tient au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.Pour en être, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP et l’un des rares invités à avoir officialisé publiquement sa présence, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.”Y aura-t-il des bananes au dîner de demain?”, a-t-il écrit mercredi, sur X, en référence à l’installation de l’artiste Maurizio Cattelan qu’il a achetée aux enchères, fin novembre, pour 6,2 millions de dollars, avant de la manger. “Sinon, je peux en amener.”Sollicitée par l’AFP pour communiquer les noms des personnes présentes, la société organisatrice de l’événement et gestionnaire de la cryptomonnaie, Fight Fight Fight, n’a pas donné suite.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Les 25 plus importants possesseurs auront droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe de devises numériques à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Il vend son influence” -Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne et s’est même présenté en ardent défenseur du secteur, qui le lui a bien rendu en contribuant à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, tous contrôlés par Donald Trump et ses associés, ce qui représente, au cours actuel, une valeur marchande de plus de 11 milliards de dollars.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”De nombreux autres élus démocrates sont également vent debout, notamment le sénateur Mark Warner, pour qui la famille Trump utilise les cryptomonnaies “pour échapper à la supervision, masquer des affaires louches et faire du profit sur le dos des Américains”.Ils ont tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, le plus souvent le dollar, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX pour prendre une participation de deux milliards de dollars au capital de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Binance.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est franchement ridicule (…) de suggérer que le président Trump fasse quoi que ce soit pour son intérêt personnel”, a martelé, il y a quelques jours, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Â