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Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou …

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Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou de potentielles fuites d’informations sensibles.L’AFP fait le point sur la situation: – Qui a interdit DeepSeek? -L’Italie est le premier pays à avoir ouvert une enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données d’utilisateurs italiens. En 2023, l’organisme de surveillance italien avait déjà temporairement bloqué le chatbot d’OpenAI dans le pays, ChatGPT, pour des raisons de confidentialité.Après l’Italie, les autorités taïwanaises ont interdit à leurs fonctionnaires et à des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.Cette décision a été suivie quelques jours plus tard par l’Australie.En Corée du Sud, plusieurs ministères, dont celui qui supervise les relations avec la Corée du Nord, ont bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs. Ces mesures de blocage concernent également les “PC militaires”.Aux Etats-Unis, une proposition de loi a été présentée par des parlementaires pour empêcher l’utilisation de DeepSeek – qualifiée d'”entreprise affiliée au Parti communiste chinois” par le représentant Darin LaHood – sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.- Que craignent-ils? -Les conditions générales de DeepSeek renferment une section sur la transmission des données personnelles à des tiers, très semblable à celle de ChatGPT, le robot conversationnel de son rival américain OpenAI.Mais “en Chine, lorsque le gouvernement demande l’accès aux données des utilisateurs, les entreprises sont légalement tenues de les fournir”, relève Youm Heung-youl, enseignant et spécialiste de la sécurité des données à l’université Soonchunhyang en Corée du Sud.Selon la politique de confidentialité de DeepSeek, la start-up chinoise collecte également des informations sur “les frappes au clavier”, c’est-à-dire toute interaction qu’un utilisateur effectue avec une touche de son clavier.Pékin affirme pour sa part que le gouvernement chinois “n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”.La Chine a dénoncé les restrictions récemment imposées par plusieurs pays, y voyant une “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.- Des inquiétudes justifiées? -La décision de la Corée du Sud de restreindre l’utilisation de DeepSeek répond à de “véritables inquiétudes”, mais témoigne également de “leur réflexe de suivre la ligne des Etats-Unis”, souligne Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’université d’Oslo. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Corée du Sud, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats américains pour la protéger de son voisin du Nord.Selon M. Tikhonov, Séoul “ne peut pas opérer seule dans une situation de guerre à grande échelle. On s’attend donc plus ou moins à ce qu’elle suive les directives de l’armée américaine en matière de cybersécurité”.Mais, note-t-il, “aucune grande entreprise de la tech n’est politiquement neutre”. “Google stocke les données relatives à l’historique de navigation et il est naïf de penser qu’elles ne sont pas partagées avec des agences gouvernementales lorsqu’elles en font la demande”, poursuit le professeur.Il reconnaît toutefois que la collaboration des grandes entreprises de la tech avec les autorités chinoises est probablement “plus approfondie”.- DeepSeek, une surprise? -“DeepSeek a été lancé en mai 2023, et une chose pareille ne peut pas émerger du jour au lendemain”, estime Park Seung-chan, professeur d’économie chinoise à l’université sud-coréenne de Yongin.Pour les experts, DeepSeek a notamment vu le jour grâce aux investissements massifs de la Chine ces dernières années dans la recherche et le développement. Selon les données de la Chambre de commerce sud-coréenne, la Chine se classe au deuxième rang mondial des investisseurs en recherche et développement, tout juste derrière les Etats-Unis.”Je vois (l’irruption du robot conversationnel R1, ndlr) comme un coup calculé qui a été préparé avant l’ère Trump, et nous devrions prêter attention aux deuxième et troisième vagues de DeepSeek”, avertit M. Park.- Quelles leçons? -DeepSeek dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes que d’autres modèles mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Si DeepSeek a réellement utilisé des H800, cela signifie que même sans semi-conducteurs dernier cri, des résultats semblables pourraient être obtenus avec des semi-conducteurs standard, tant que le logiciel est bon”, explique Park Ki-soon, professeur à l’université Sungkyunkwan en Corée du Sud.De quoi mettre sens dessus dessous l’industrie des semi-conducteurs, dont la Corée du Sud et Taïwan sont à la pointe.”Des pays comme les Etats-Unis et la Chine investissent des ressources et des talents considérables dans le développement de logiciels”, souligne Park Ki-soon, pour qui DeepSeek est la preuve que tous les gouvernements devraient davantage soutenir ce secteur.

Derrière la révolution de l’IA, la place des femmes en question

Une révolution 100% masculine ? La surreprésentation des hommes dans le secteur de l’intelligence artificielle pose la question de la place des femmes, une absence à laquelle il est urgent de s’attaquer aux yeux des spécialistes.En France, selon l’Insee, les femmes représentent seulement 24% des personnes employées dans le numérique. Au niveau mondial, elles représentent …

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Une révolution 100% masculine ? La surreprésentation des hommes dans le secteur de l’intelligence artificielle pose la question de la place des femmes, une absence à laquelle il est urgent de s’attaquer aux yeux des spécialistes.En France, selon l’Insee, les femmes représentent seulement 24% des personnes employées dans le numérique. Au niveau mondial, elles représentent 12% des chercheurs en intelligence artificielle et 6% des développeurs, selon l’Unesco. “Si rien n’est fait, cela veut dire que plus de la moitié de l’humanité va être laissée de côté des changements en cours et à venir”, souligne auprès de l’AFP Hélène Deckx Van Ruys, copilote du groupe femmes et IA au Laboratoire de l’égalité, à l’heure où se tient un sommet mondial consacré à l’IA à Paris. L’intelligence artificielle – à savoir l’ensemble des techniques qui permettent à des machines d’accomplir des tâches normalement réservées aux humains – est devenue en quelques années un secteur hautement stratégique. Considérée comme la nouvelle révolution industrielle, elle devrait générer des potentialités économiques de grande ampleur et transformer profondément certaines professions. Dans cette perspective, la faible proportion de femmes dans le secteur est “particulièrement préoccupante”, relève Tanya Perelmuter, cofondatrice de la Fondation Abeona qui milite pour une IA responsable.”L’IA va transformer de très nombreux métiers existants et les personnes qui vont réussir seront celles qui maîtrisent les outils et n’en ont pas peur”, ajoute-t-elle. Il est essentiel que les femmes “prennent le train en marche, et pas seulement comme passagères: elles doivent être aux commandes”. – Décrochage -Pour tenter de renverser la vapeur, les spécialistes du secteur s’accordent sur l’importance d’une sensibilisation dès l’école primaire, où les stéréotypes de genre liés à certains métiers doivent être déconstruits.Dans le numérique, deux fois plus d’apprenantes que d’apprenants déclarent avoir été découragées, notamment pour le motif qu’il ne s’agirait pas de “métiers de femmes” (pour 33% d’entre elles), selon le dernier baromètre GenderScan publié début 2024. “Il y a un vrai enjeu d’éducation et d’orientation”, insiste Hélène Deckx Van Ruys. Pour Elyès Jouini, titulaire de la chaire Unesco Femmes et Science à l’Université Paris Dauphine, “les conseillers d’orientation doivent être particulièrement sensibilisés” tout comme “les enseignants, les proviseurs et les familles”. “La parité est tout à fait accessible”, estimait-il lors d’une audition au Sénat en mai 2024, prenant l’exemple de la Tunisie “qui compte 55% de femmes” dans les filières scientifiques ou encore le Sénégal “passé en moins de dix ans de 10% à 29% de femmes dans ces mêmes filières”.- Biais sexistes -Pour l’heure, faute de femmes en nombre suffisant dans ces filières, “88% des algorithmes sont créés par des hommes”, souligne Hélène Deckx van Ruys. “Et inconsciemment ou non, les hommes vont reproduire leurs biais”.En mars 2024, l’Unesco avait tiré la sonnette d’alarme dans une étude, pointant les préjugés sexistes véhiculés “sans équivoque” par les outils développés par OpenAI et Meta. Les femmes y étaient décrites comme des travailleuses domestiques jusqu’à quatre fois plus souvent que les hommes et elles étaient fréquemment associées aux mots “maison”, “famille” et “enfants” alors que pour les hommes les mots “entreprise”, “cadre”, “salaire”, et “carrière” étaient privilégiés.”Ces nouvelles applications d’IA ont le pouvoir de subtilement façonner les perceptions de millions de personnes, de telle sorte que même de légers préjugés sexistes dans le contenu qu’elles génèrent peuvent amplifier de manière significative les inégalités dans le monde réel”, selon la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay. Face à ces biais sexistes, des initiatives ont vu le jour. L’Unesco a lancé un réseau pour une IA éthique (Women4Ethical AI). D’autres organisations, comme WomeninIA ou encore la Fondation Abeona, proposent des formations. Des appels sont parallèlement lancés pour inciter les codeurs à “encoder l’égalité”, à savoir écrire l’égalité dans le code lui-même. “Il est possible d’agir sur le plan technique pour corriger le tir”, explique Tanya Perelmuter. “Mais les véritables solutions sont les solutions sociétales, et ça, ça va prendre du temps”. 

Sommet sur l’IA à Paris: les Emirats construiront en France un data center géant

Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi, au premier jour d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d’en devenir la figure de proue européenne.Ce data center d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt fera partie …

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Sommet sur l’IA à Paris: les Emirats construiront en France un data center géant

Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi, au premier jour d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d’en devenir la figure de proue européenne.Ce data center d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt fera partie d’un “campus” axé sur l’IA, le plus grand en Europe, selon l’Elysée. Cela représente “de 30 à 50 milliards d’euros” d’investissements, dans le cadre d’un accord de partenariat signé en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohamed ben Zayed Al-Nahyane.Ce campus sera développé par “un consortium de champions franco-émiratis”, notamment par le fonds d’investissements MGX, adossé aux Emirats arabes unis. Sa localisation doit encore être décidée.Par ailleurs, la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux centres de données sur le territoire national. Ils occuperont quelque 1.200 hectares et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.Le sommet, coprésidé avec l’Inde et qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique avec deux journées de tables rondes. Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l’IA dans la culture. Le chef de l’État français donnera une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, “dans la foulée du journal de 20H00” (19H00 GMT).- “Monde réel” -Avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.La participation d’une centaine de pays est annoncée, avec le vice-président américain J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste quant à la présence d’Elon Musk et à celle de Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, avec lequel l’Élysée est en “discussions”.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.”L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a plaidé Clara Chappaz.”La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (“open source”), a affirmé à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, sur le campus de Polytechnique.Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”.- “Bénéfiques et dangereux” -Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” concernant les résultats du sommet.L’objectif “est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’École normale supérieure où il présentait le premier rapport international sur la sécurité de cette technologie.Les équipes de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un partenariat avec l’AFP, ont profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins de Google et Android. Quant à OpenAI, le créateur de ChatGPT, il permettra à certains clients européens de stocker les données de leurs échanges avec ses agents conversationnels au sein de l’UE, plutôt qu’aux États-Unis ou ailleurs, leur donnant la maîtrise de ces précieuses informations.Enfin, au sujet de l’irruption de DeepSeek et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA, avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.

La galaxie Mulliez et son fleuron Decathlon objets de nouvelles critiques

Decathlon accusé d’avoir un sous-traitant lié au travail des Ouïghours, plan social chez Auchan malgré la bonne santé globale de la galaxie Mulliez: le géant du Nord de la France, pointé du doigt par plusieurs informations de presse jeudi, tente de montrer patte blanche.Decathlon condamne “avec fermeté toute forme de travail forcé”, martèle le N.1 français des articles de sport et mastodonte mondial, qui revendique 100.000 salariés et 1.700 magasins dans plus de 70 pays. En 2023, dernier exercice connu, il avait vendu pour 15,6 milliards d’euros d’articles, générant un confortable bénéfice net de 931 millions d’euros.Régulièrement classé parmi les enseignes préférées des Français, il est aujourd’hui accusé par deux médias, Disclose et l’émission de France 2, Cash Investigation, de bénéficier du travail forcé de Ouïghours en Chine.Concrètement, Decathlon est accusé de s’approvisionner en textiles auprès d’un groupe, “Qingdao Jifa Group”, qui “s’appuie sur un réseau de travail forcé en Chine”, écrit Disclose dans un article publié jeudi matin.- Xinjiang -Dans le documentaire de Cash Investigation diffusé jeudi soir, et que l’AFP a pu consulter, une cadre locale indique que du coton entreposé dans une entreprise produisant pour l’enseigne de la galaxie Mulliez peut provenir du Xinjiang.Selon des affirmations d’ONG et d’études occidentales, que l’AFP n’est pas en mesure de vérifier, des Ouïghours, musulmans et principal groupe ethnique dans cette région chinoise, seraient victimes de travail forcé.La communication de l’enseigne a confirmé s’approvisionner auprès de Qingdao Jifa mais a déclaré à l’AFP être “engagé(e) au quotidien pour garantir l’intégrité et le respect des droits fondamentaux” dans sa chaîne de valeur.La même source indique “que 100% du coton utilisé” par Decathlon “provient de sources engagées dans des pratiques plus responsables, garantissant l’absence de toute forme de travail forcé”.Dans un courrier interne à l’entreprise consulté par l’AFP jeudi, la directrice générale Barbara Martin Coppola explique aux salariés que “garantir une Value Chain durable constitue une priorité pour Decathlon”, “même si la complexité de sa mise en oeuvre nécessite une mobilisation constante et des efforts d’amélioration continue”. Dans une communication ultérieure, Decathlon a nié tout lien entre une société ciblée par Disclose, Xirong, et le groupe Qingdao Jifa. Mais Disclose a indiqué à l’AFP que la société en question était bien listée parmi les fournisseurs de l’enseigne en 2021 par une association textile locale et qu’elle était “une filiale à 100% de Jifa jusqu’en octobre 2023”.Cash Investigation évoque notamment des produits arborant le logo de la ligue américaine de basket, la NBA, dont Decathlon est partenaire depuis 2021.L’enseigne assure à l’AFP ne pas vendre de produits fabriqués en Chine aux Etats-Unis, où le Congrès a voté en décembre 2021 l’interdiction d’importer des produits provenant du Xinjiang, sauf à prouver que leur production n’intègre pas de travail forcé.- Statut de l’AFM -Autre point d’intérêt pour l’émission Cash Investigation: le statut de l’Association familiale Mulliez (AFM), qui contrôle de nombreuses enseignes comme Leroy Merlin, Kiabi, Flunch, Boulanger et Auchan et qui rassemble près de 900 membres de la famille.L’AFM “n’a pas – malgré son nom – le statut juridique d’association”, a-t-elle indiqué à l’AFP. Cette dernière n’a même “pas de personnalité juridique”.”La Famille Mulliez et les participations qu’elle détient ne constituent pas un groupe de sociétés” au sens du Code du commerce, ou un “+groupement d’intérêt économique+ au sens du droit français des sociétés”, dit la même source.La précision est importante car les représentants du personnel d’Auchan, qui enchaîne les exercices économiques difficiles et a annoncé fin 2024 un vaste plan social menaçant 2.400 emplois en France, appellent à des reclassements au sein d’autres enseignes Mulliez en meilleure santé, comme Decathlon. Le distributeur d’équipements sportifs a fait remonter à ses actionnaires quelques semaines plus tard, un milliard d’euros de dividendes.La galaxie Mulliez, qui mélange des sociétés civiles détenues par la famille et des holdings gérant les enseignes, avait un temps été ciblée par une enquête sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, qui s’est soldé par un non-lieu en août, révélé fin octobre 2024.

La galaxie Mulliez et son fleuron Decathlon objets de nouvelles critiques

Decathlon accusé d’avoir un sous-traitant lié au travail des Ouïghours, plan social chez Auchan malgré la bonne santé globale de la galaxie Mulliez: le géant du Nord de la France, pointé du doigt par plusieurs informations de presse jeudi, tente de montrer patte blanche.Decathlon condamne “avec fermeté toute forme de travail forcé”, martèle le N.1 …

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Sommet sur l’IA à Paris: place aux centres de données sur le sol français

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des centres de données.Le sommet, coprésidé avec l’Inde, qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique avec la première de deux journées de tables rondes aux sujets pointus, tandis que la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux “data centers” sur le territoire national.Parallèlement, le président Macron doit s’entretenir avec son homologue émirati, Mohamed Bin Zayed Al-Nahyan, avec probablement de nouvelles annonces à la clé.Le chef de l’État français donnera aussi une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, “dans la foulée du journal de 20H00” (19H00 GMT).Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l’IA dans la culture, avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.- “Source ouverte” -“La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (“open source”), a affirmé jeudi à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, sur le campus de Polytechnique.Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”. Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” concernant les résultats du sommet.L’objectif “est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’École normale supérieure où il a présenté le premier rapport international sur la sécurité de cette technologie.La participation d’une centaine de pays est annoncée lundi et mardi, avec le vice-président américain J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste quant à la présence d’Elon Musk et à celle de Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, avec lequel l’Élysée est en “discussions”. “L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a martelé Clara Chappaz, depuis Polytechnique.- “Voix de la France” -Une déclaration qui s’est accompagnée d’annonces pour le secteur en France: les nouveaux sites destinés à accueillir des centres de données pour l’intelligence artificielle, une technologie qui en est très consommatrice, occuperont quelque 1.200 hectares  et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.Parallèlement, le ministre de l’Action publique et de la fonction publique Laurent Marcangeli a indiqué qu’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT serait bientôt mis à la disposition des 5,7 millions d’agents publics. Les équipes de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un partenariat avec l’AFP, ont aussi profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins de Google et Android. Quant à OpenAI, le créateur de ChatGPT a annoncé qu’il permettra à certains clients européens de stocker les données de leurs conversations avec ses agents conversationnels au sein de l’UE, plutôt qu’aux États-Unis ou ailleurs, leur donnant la maitrise de ces précieuses informations.Enfin, au sujet de l’irruption de DeepSeek et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA, avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.

Sommet sur l’IA à Paris: place aux centres de données sur le sol français

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des centres de données.Le sommet, coprésidé avec l’Inde, qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique …

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