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Avant l’arrivée de l’IA, trois autres révolutions industrielles

Anticipée comme une nouvelle “révolution industrielle”, l’intelligence artificielle (IA), objet d’un sommet lundi et mardi à Paris, suscite à la fois espoirs et inquiétudes, à l’image des avancées et désastres entraînés par les précédentes révolutions industrielles.Retour sur ces trois moments charnières de l’humanité classiquement décrits par les historiens et économistes comme des “révolutions industrielles”:- Charbon …

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Avant l’arrivée de l’IA, trois autres révolutions industrielles

Anticipée comme une nouvelle “révolution industrielle”, l’intelligence artificielle (IA), objet d’un sommet lundi et mardi à Paris, suscite à la fois espoirs et inquiétudes, à l’image des avancées et désastres entraînés par les précédentes révolutions industrielles.Retour sur ces trois moments charnières de l’humanité classiquement décrits par les historiens et économistes comme des “révolutions industrielles”:- Charbon et machines à vapeur -Née à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, la première révolution industrielle désigne la transformation rapide d’une société dominée par l’agriculture et l’artisanat en une économie basée sur la production mécanisée et abondante de biens manufacturés.Un ensemble d’avancées techniques permettent ce changement brutal: la mécanisation des filatures, la maîtrise de l’extraction de charbon à grande échelle et l’invention et perfectionnement de la machine à vapeur.Le travail de la fonte s’améliore, des métaux nouveaux apparaissent. L’essor de l’industrie métallurgique puis de la sidérurgie favorise la construction et le développement du chemin de fer.Résultats: un travail plus efficace, des biens plus sophistiqués et abondants mais aussi, des ouvriers exploités, des faubourgs miséreux, des airs encombrés de fumées.Cette période est marquée par un exode rural massif lié, en Angleterre, à la disparition des “communs”, ces terres communales que pouvaient utiliser les petits paysans.  Le terme de “révolution industrielle” est utilisé très tôt, dès le milieu du XIXe, pour décrire ce moment charnière par des penseurs comme Karl Marx et John Stuart Mill.- Electricité et automobiles -Pour nombre d’observateurs, une deuxième révolution industrielle se produit entre la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe en Europe et aux Etats-Unis. Elle s’appuie, cette fois, sur le pétrole, le moteur à explosion des automobiles et l’électricité qui équipe progressivement les villes.Dans un deuxième temps, cette révolution est marquée par l’essor de l’aviation qui, plus que le train et l’auto, raccourcit les distances et par la montée en puissance de la chimie qui devient l’une des industries reines.Avec la naissance de grandes firmes et du modèle fordiste de production, cette deuxième révolution industrielle débouche sur des productions de masse et leurs corollaires, la consommation et la culture de masse. Impensable avant, un grand nombre peut, dès le début du XXe, voyager en train, s’éclairer à l’électricité et porter des vêtements de bonne qualité. – Ordinateurs et internet -Une troisième révolution industrielle, à l’oeuvre à partir de la seconde moitié du XXe siècle a pour ingrédient le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette “révolution numérique” est marquée par l’essor des ordinateurs, des ordinateurs portables, d’internet, puis par l’apparition des smartphones et des réseaux sociaux.L’introduction des robots et des systèmes automatisés dans les processus de production augmente l’efficacité et réduit les coûts de production. Cette troisième révolution est marquée par une digitalisation de l’économie, par l’émergence de plateformes numériques et le développement du commerce électronique.Théoricien de cette troisième révolution, Jeremy Rifkin anticipait en 1995 dans son livre “La Fin du travail” une réduction massive du temps de travail grâce aux gains de productivité engendrés par les nouvelles technologies.L’économiste et essayiste américain estimait que les nouvelles technologies de l’information scelleraient la fin de l’ère industrielle fondée sur le  travail de masse, au profit d’un “troisième âge” décrit comme une “ère postmarchande”. Ce penseur estime aujourd’hui que l’émergence de l’IA, des robots autonomes ou des objets connectés ne constituent pas en soi le démarrage d’une nouvelle ère mais le simple prolongement de la troisième révolution industrielle, toujours en cours.Au contraire, l’économiste allemand Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial de Davos, juge que ces nouvelles technologies constituent un véritable “tsunami” et marquent le passage à une “quatrième révolution industrielle”.”L’ampleur, la rapidité et la portée de ces changements sont historiques (…). Jamais l’humanité n’a connu d’époque à la fois si prometteuse et si dangereuse”, estime-t-il dans son livre “La quatrième révolution industrielle”.

Grand Palais: après les JO, l’intelligence artificielle

Emblématique de Paris, le Grand Palais, où se tiendra lundi et mardi le sommet sur l’intelligence artificielle, est connu pour ses manifestations culturelles et sportives, et fut notamment l’un des écrins des Jeux olympiques de 2024.Construit pour l’Exposition Universelle de 1900, le bâtiment de pierre, verre et acier situé au pied des Champs-Elysées et à deux …

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Grand Palais: après les JO, l’intelligence artificielle

Emblématique de Paris, le Grand Palais, où se tiendra lundi et mardi le sommet sur l’intelligence artificielle, est connu pour ses manifestations culturelles et sportives, et fut notamment l’un des écrins des Jeux olympiques de 2024.Construit pour l’Exposition Universelle de 1900, le bâtiment de pierre, verre et acier situé au pied des Champs-Elysées et à deux pas de la Seine, accueille régulièrement des expositions d’art, spectacles, défilés de mode, événements culinaires… Quelque deux millions de visiteurs profitent chaque année de son riche programme culturel. – Evénements sportifs -La construction de sa vaste nef, dénuée de piliers intermédiaires et surmontée d’une verrière aux élégantes armatures vert réséda, a nécessité plus de 6.000 tonnes d’acier.Des concours hippiques y furent organisés pendant la première moitié du XXe siècle. L’édifice a renoué avec la tradition équestre en 2010 avec les épreuves annuelles du Saut Hermès (saut d’obstacles), et a accueilli la même année les championnats du monde d’escrime.Après une importante rénovation, les épreuves d’escrime et de taekwondo y ont attiré 235.000 supporters pendant les Jeux olympiques et paralympiques l’été dernier.- “La cage aux fauves” -Des salons artistiques ont dans le passé défrayé la chronique, comme en témoigne le scandale du Salon d’Automne en 1905. A l’époque, les critiques d’art se déchaînent contre les toiles colorées de peintres comme Derain, Matisse ou Vlaminck, que l’un des plus influents, Louis Vauxcelles, va jusqu’à qualifier de “fauves”. La formule marque, la salle où sont exposées ces oeuvres est surnommée “la cage aux fauves” et les artistes deviennent les chefs de file du “fauvisme”.- Hôpital militaire -Pendant la Première Guerre mondiale, le Grand Palais a été utilisé comme caserne où les troupes se rassemblaient avant de partir au front, puis comme hôpital militaire et centre de rééducation.Il fut réquisitionné par l’occupant allemand lors de la Seconde Guerre mondiale pour entreposer des véhicules militaires puis organiser deux expositions de propagande nazie. A la Libération de Paris en août 1944, des échanges de tirs entre policiers retranchés dans l’édifice et soldats allemands déclenchèrent un violent incendie.- Menacé par Le Corbusier -Rescapé des deux grandes guerres, le bâtiment a été menacé de démolition dans les années 1960 par Le Corbusier. Le célèbre architecte, théoricien de la modernité, souhaitait ériger à sa place un musée d’art du XXe siècle mais n’a pas convaincu le ministre de la Culture de l’époque, André Malraux.La nef du Grand Palais a été classée monument historique en 1975, puis un nouvel arrêté en 2000 a protégé la totalité de l’édifice.

Trump accentue encore sa guerre contre les médias traditionnels

Lors de son premier mandat, il les désignait comme “ennemis du peuple”. En reprenant les rênes des Etats-Unis, Donald Trump a encore amplifié ses attaques contre les grands médias américains en les visant notamment au portefeuille.Actions en justice demandant des millions de dollars de dommages et intérêts, enquête sur les diffuseurs publics, désabonnement, et même …

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Trump accentue encore sa guerre contre les médias traditionnels

Lors de son premier mandat, il les désignait comme “ennemis du peuple”. En reprenant les rênes des Etats-Unis, Donald Trump a encore amplifié ses attaques contre les grands médias américains en les visant notamment au portefeuille.Actions en justice demandant des millions de dollars de dommages et intérêts, enquête sur les diffuseurs publics, désabonnement, et même retrait de bureaux: le camp du républicain utilise tout un arsenal pour s’en prendre à la presse traditionnelle.Dernier exemple en date: la tempête médiatique subie cette semaine par le journal Politico, connu pour raconter les coulisses de Washington.Sur X, des soutiens de Donald Trump ont écrit que l’USAID, l’agence américaine pour le développement internationale — quasi-démantelée par l’exécutif dans le même temps –, subventionnait le média à coup de millions de dollars.Un mensonge dénoncé haut et fort par sa directrice générale Goli Sheikholeslami. “Nous n’avons jamais reçu de subventions de l’Etat fédéral”, a-t-elle assuré, mais simplement l’argent correspondant à des abonnements.Ce qui n’a pas empêché Donald Trump d’affirmer jeudi que de l’argent de l’USAID et d’autres fonds fédéraux “est allé, tels des pots-de-vin, aux médias mensongers pour qu’ils écrivent des articles avantageux pour les démocrates”.La Maison Blanche a annoncé annuler ses abonnements à Politico.- Sièges au Pentagone -Avec ce genre d’épisode, les soutiens de Donald Trump auront “quelque chose de nouveau à utiliser pour s’expliquer toute couverture négative” de leur champion, estime Matt Gertz, chercheur au sein de l’ONG Media Matters, marquée à gauche.S’en prendre aux médias peut passer, pour le gouvernement Trump, par d’autres moyens.Brendan Carr, nouveau patron de la puissante agence fédérale des communications, la FCC, a annoncé ouvrir une enquête sur la radio publique NPR et la chaîne de télévision publique PBS, ce qui pourrait à terme menacer leurs financements.”Le nouveau patron de la FCC agit de façon agressive, et il semble que ce ne soit que le début”, estime de son côté Roy Gutterman, professeur de journalisme à l’Université de Syracuse.La nouvelle administration vise aussi les emplacements physiques des médias traditionnels.Dans le bâtiment du Pentagone, siège du ministère américain de la Défense, nombre de journalistes disposent de bureaux dédiés. Huit places attribuées à des grands médias, dont le New York Times, CNN, ou le Washington Post, ont été réattribuées d’office par les nouvelles autorités à des publications plus marquées à droite, comme le tabloïd New York Post.Dans ces attaques en règle, une exception: Fox News, chaîne d’info la plus regardée du pays, étendard des conservateurs et vivier de recrutement pour le nouveau pouvoir. La chaîne de la famille Murdoch a même embauché cette semaine Lara Trump, la belle-fille du président.- Millions de dollars -La chaîne de télévision ABC a elle accepté en décembre de payer quinze millions de dollars de dédommagements pour mettre fin aux poursuites pour diffamation lancées par Donald Trump après des propos tenus à l’antenne par un présentateur vedette.Cet accord financier hors tribunal a été vu comme une concession d’un grand média au milliardaire, dont nombre d’efforts visant à poursuivre des journalistes avaient jusqu’à présent échoués.CBS News, autre géant de l’information aux Etats-Unis, est également poursuivi par Donald Trump. Le président l’accuse d’avoir manipulé pendant la campagne une interview de Kamala Harris de manière à faire paraître la vice-présidente, et candidate démocrate malheureuse, sous un meilleur jour.Cédant aux pressions, la chaîne a récemment diffusé les images de l’entretien dans leur intégralité, et Paramount Global, sa maison-mère, envisage de payer des sommes importantes dans ce dossier.”Certains des plus grands médias semblent avoir conclu qu’il n’est simplement pas dans leur intérêt financier de mécontenter le président”, a résumé le professeur à l’université de Columbia Jameel Jaffer dans une tribune au New York Times.

IA : le patron OpenAI exhorte l’Europe à ne pas prendre de retard

Le leader de l’intelligence artificielle OpenAI respectera le nouveau règlement européen sur l’IA, a assuré son patron Sam Altman vendredi à Berlin, tout en exhortant l’UE à ne pas prendre du “retard” sur ses concurrents.”Nous nous conformerons évidemment aux règles (…) mais je pense que c’est dans l’intérêt de l’Europe de pouvoir adopter l’IA et …

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IA : le patron OpenAI exhorte l’Europe à ne pas prendre de retard

Le leader de l’intelligence artificielle OpenAI respectera le nouveau règlement européen sur l’IA, a assuré son patron Sam Altman vendredi à Berlin, tout en exhortant l’UE à ne pas prendre du “retard” sur ses concurrents.”Nous nous conformerons évidemment aux règles (…) mais je pense que c’est dans l’intérêt de l’Europe de pouvoir adopter l’IA et de ne pas être en retard par rapport au reste du monde”, a assuré le créateur de ChatGPT lors d’un débat public à l’université technique de Berlin.Le directeur général d’OpenAI s’exprimait quelques jours après que la Commission Européenne a précisé le contenu d’un règlement européen sur l’IA adopté l’an dernier, inédit au niveau mondial.A partir du 2 août, Bruxelles pourra interdire une liste d’outils d’IA jugés suffisamment dangereux et appliquer des amendes.”Nous voulons pouvoir déployer nos produits en Europe aussi rapidement que nous le faisons dans le reste du monde”, a dit Sam Altmann en évoquant sa vision d’un “Stargate” européen, en référence au récent projet de 500 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures américaines d’IA.L’UE prend le sens inverse des Etats-Unis, alors que Donald Trump a dérèglementé, dès son premier jour à la Maison Blanche, ce secteur à la fois prometteur et incertain.Pour se plier aux règles européennes, OpenAI a annoncé jeudi l’autorisation de stockage des données de ses clients européens au sein de l’UE, plutôt qu’aux Etats-Unis.Devant une salle comble de plus d’un millier de spectateurs, Sam Altman s’est dit “tout à fait convaincu” que les Européens souhaitent utiliser l’IA pour “revitaliser la croissance économique”.OpenAI a choisi Munich pour s’implanter en Allemagne, “un marché incroyable pour nous”, a dit le milliardaire vendredi.Sam Altman a invité le public, en majorité étudiant, à réaliser le potentiel “incroyable” de l’IA et à l’exploiter dans les années à venir.OpenAI et ses principaux concurrents tentent de rassurer sur l’avenir de l’intelligence artificielle, alors que de nombreux observateurs pointent ses limites, notamment sa capacité future à résoudre les défis climatiques et scientifiques.Sam Altman se rendra la semaine prochaine à un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris.

L’intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens

Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d’un simple coup d’oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d’être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent. “C’est devenu une routine”, un peu comme “prier tous les jours”, explique à l’AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de …

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L’intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens

Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d’un simple coup d’oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d’être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent. “C’est devenu une routine”, un peu comme “prier tous les jours”, explique à l’AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de l’Etat de Karnataka, dans le sud de l’Inde. Une grande partie de la vaste économie agricole de l’Inde, qui demeure très traditionnelle, est affectée par des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique. M. Murali fait partie des fermiers de plus en plus nombreux à recourir aux outils d’intelligence artificielle (IA) pour cultiver “plus efficacement”. “L’application est la première chose que je vérifie au réveil”, souligne le cultivateur, dont l’exploitation est équipée de capteurs qui fournissent des mises à jour constantes sur le taux d’humidité du sol, les niveaux de nutriments et les prévisions météorologiques à l’échelle de la ferme. Selon lui, le système d’IA mis au point par la startup indienne Fasal, qui indique les quantités exactes d’eau, d’engrais et de pesticides nécessaires – et le moment où il faut les utiliser – lui a permis de réduire ses coûts de 20% sans diminuer les rendements. “Ce que nous avons construit, c’est une technologie qui permet aux cultures de parler à leurs agriculteurs”, explique Ananda Verma, fondateur de Fasal, qui fournit ses services à quelque 12.000 fermiers. – “Prendre de meilleures décisions” -C’est en voulant comprendre l’humidité du sol, que M. Verma, 35 ans, a commencé en 2017 à “bricoler” ce système pour la ferme de son père, dans l’objectif d’aider les agriculteurs à “prendre de meilleures décisions”. Installer les produits proposés par cette société coûte de 55 à 276 euros, un prix relativement élevé dans un pays où le revenu mensuel moyen des agriculteurs est de 112 euros et où plus de 85% des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à deux hectares, selon les chiffres du gouvernement.Le gouvernement affiche sa volonté de soutenir le développement d’une IA locale et peu coûteuse. La Premier ministre indien Narendra Modi co-présidera le sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle lundi à Paris. L’agriculture, qui représente environ 15% de l’économie indienne, est un secteur prêt à bénéficier de la technologie de l’IA, les exploitations agricoles ayant besoin d’investissements et de modernisation au plus vite. Les pénuries d’eau, les inondations et les conditions météorologiques de plus en plus irrégulières, ainsi que l’endettement, ont fait payer un lourd tribut à l’agriculture qui emploie environ deux tiers des 1,4 milliard d’habitants du pays le plus peuplé de la planète. L’Inde compte déjà plus de 450 startups dans le domaine de l’agritech qui pèsent 23 milliards d’euros, selon un rapport du groupe de réflexion gouvernemental NITI Aayog pour l’année 2023. Cette étude pointe cependant un manque de culture numérique, qui se traduit souvent par une faible adoption des solutions agritech. – Un lent déploiement -Parmi ces sociétés, Niqo Robotics, a mis au point un système utilisant des caméras d’intelligence artificielle attachées à des machines de pulvérisation de produits chimiques ciblés. Montés sur des tracteurs, des pulvérisateurs évaluent chaque plante pour leur fournir la quantité idéale de produits chimiques, ce qui permet de réduire les coûts d’intrants et de limiter les dommages environnementaux, selon l’entreprise. Niqo affirme que ses utilisateurs dans les Etats du Maharashtra (ouest) et de l’Andhra Pradesh (est) ont réduit leurs dépenses en produits chimiques de 90%.Une autre startup, BeePrecise, a mis au point une surveillance IA mesurant la santé des ruches, notamment le taux d’humidité, la température et même le son des abeilles – pour suivre les activités de la reine des abeilles. Selon Rishina Kuruvilla, salariée de cette société, cet outil permet aux apiculteurs de récolter un miel “un peu plus biologique et meilleur pour la consommation”.Si les technologies de l’IA sont en plein essor, les leur déploiement est lent, beaucoup d’agriculteurs n’ayant pas les moyens de les acheter. L’économiste spécialisé dans le domaine de l’agriculture RS Deshpande, professeur invité à l’Institut pour les changements sociaux et économique de Bangalore, estime que le gouvernement doit prendre en charge les coûts de modernisation. De nombreux agriculteurs “survivent” uniquement parce qu’ils mangent ce qu’ils cultivent, souligne-t-il, mais “si le gouvernement est prêt, l’Inde est prête”.Â