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Trump dévoile des investissements pour alimenter l’IA en électricité

Donald Trump a annoncé mardi des investissements d’entreprises privées dans l’énergie et les infrastructures en Pennsylvanie, Etat industriel de l’est des Etats-Unis, au moment où le secteur de la tech est confronté aux besoins toujours croissants en électricité de l’intelligence artificielle (IA).En tout, plusieurs organisations vont injecter environ 92 milliards de dollars dans des projets …

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La série “Severance” en tête de la course aux Emmy Awards avec 27 nominations

La série dystopique “Severance” et sa représentation infernale du travail ont pris la tête de la course aux Emmy Awards mardi, avec 27 nominations pour l’équivalent des Oscars de la télévision américaine.”The Penguin”, mini-série sur l’ascension du fameux mafieux de l’univers “Batman” au sein de la pègre de Gotham City, a elle obtenu 24 nominations. Quant à la satire hollywoodienne “The Studio”, elle part en pôle position côté comédies avec 23 nominations.Favorite pour le prix de la meilleure série dramatique, la deuxième saison de “Severance” suit les aventures d’un groupe d’employés d’une multinationale leur implantant une puce pour qu’ils oublient entièrement le monde extérieur à leur arrivée au bureau.Mais après la razzia réalisée l’an dernier par la fresque “Shogun”, sur le Japon féodal, qui avait remporté 18 Emmy Awards, la compétition chez les séries dramatiques semble plus ouverte cette année.”Severance” devra notamment affronter “The Pitt” (13 nominations), feuilleton haletant sur la vie des urgences de Pittsburgh, lors d’un service d’une quinzaine d’heures décortiquées en temps réel.”C’est +Urgences+ sous stéroïdes”, résumait pour l’AFP Pete Hammond, chroniqueur spécialisé du site Deadline, avant les nominations.Il faudra aussi compter avec “The White Lotus” (23 nominations) et ses chroniques sur les turpitudes de touristes richissimes, le feuilleton apocalyptique “The Last of Us” (16 nominations) et la série “Andor” (14 nominations), qui plonge dans les intrigues politiques de l’univers “Star Wars”. Chez les acteurs, les stars de “Severance” et “The Pitt”, Adam Scott et Noah Wyle, font face à une concurrence relevée, avec le comédien oscarisé Gary Oldman (“Slow Horses”), Pedro Pascal (“The Last of Us”) et Sterling K. Brown (“Paradise”).- Comédies anciennes contre nouveautés -Côté comédies, la bataille s’annonce rude entre la nouveauté “The Studio”, où Seth Rogen met en scène un directeur créatif maladroit, chargé de renflouer à tout prix les comptes d’un grand studio hollywoodien, et deux feuilletons habitués à récolter les honneurs.”Hacks” (14 nominations), clash de générations entre une humoriste vieillissante et sa jeune assistante, avait remporté le prix de la meilleure comédie l’an dernier grâce à l’interprétation irrésistible de sa star Jean Smart. La comédienne de 73 ans semble encore bien partie pour obtenir le prix de la meilleure actrice cette année.Et comme d’habitude, il faudra également compter avec “The Bear: sur place ou à emporter”. La troisième saison de cette plongée épuisante dans l’arrière-cuisine d’un restaurant de Chicago a beau avoir reçu un accueil mitigé de la critique, sa star Jeremy Allen White reste une menace dans la course au prix du meilleur acteur, aux côtés de Jason Segel, hilarant en thérapeute à la dérive dans “Shrinking”.- “Adolescence” contre “The Penguin” -Chez les mini-séries, limitées à une saison, “The Penguin” a pris la tête mardi avec ses 24 nominations. Mais cette déclinaison très sombre de l’univers Batman, où Colin Farrell excelle en mafieux sociopathe, aura fort à faire pour empêcher le sacre d'”Adolescence”, phénomène aux 13 nominations et vu comme le véritable favori de la catégorie.Cette série Netflix glaçante sur le meurtre d’une collégienne par un camarade de classe britannique a provoqué d’intenses débats de société, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays du monde, affectés par l’expansion des idées masculinistes sur les réseaux sociaux.Ses stars Stephen Graham, Erin Doherty, Owen Cooper (tout juste 15 ans), Ashley Walters et Christine Tremarco ont été nominées mardi dans leurs catégories respectives.Pour le prix de la meilleure actrice dans une mini-série, il faudra compter avec Cate Blanchett, en documentariste du thriller psychologique “Disclaimer”.Concernant la course entre plateformes et chaînes, c’est cette année HBO Max qui part favorite pour régner sur l’univers télévisuel américain, avec 142 nominations.La 77e cérémonie des Emmy Awards se tiendra le 14 septembre à Los Angeles.

La série “Severance” en tête de la course aux Emmy Awards avec 27 nominations

La série dystopique “Severance” et sa représentation infernale du travail ont pris la tête de la course aux Emmy Awards mardi, avec 27 nominations pour l’équivalent des Oscars de la télévision américaine.”The Penguin”, mini-série sur l’ascension du fameux mafieux de l’univers “Batman” au sein de la pègre de Gotham City, a elle obtenu 24 nominations. …

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Nvidia annonce reprendre les ventes à la Chine d’un modèle de puces avancées pour l’IA

Le géant technologique américain Nvidia a annoncé mardi reprendre les ventes à la Chine d’un modèle de puces électroniques avancées pour l’intelligence artificielle (IA), à la veille d’un déplacement de son PDG Jensen Huang à Pékin.”Nvidia a déposé des demandes pour vendre à nouveau le GPU Nvidia H20. Le gouvernement américain a assuré à Nvidia …

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Nvidia annonce reprendre les ventes à la Chine d’un modèle de puces avancées pour l’IA

Le géant technologique américain Nvidia a annoncé mardi reprendre les ventes à la Chine d’un modèle de puces électroniques avancées pour l’intelligence artificielle (IA), à la veille d’un déplacement de son PDG Jensen Huang à Pékin.”Nvidia a déposé des demandes pour vendre à nouveau le GPU Nvidia H20. Le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt”, a déclaré la société dans un communiqué.Cette annonce survient alors que Jensen Huang doit assister mercredi à Pékin à la cérémonie d’ouverture de la troisième exposition internationale des chaînes d’approvisionnement de Chine, d’après la chaîne d’Etat CCTV.En mai, il avait qualifié d'”échec” les restrictions américaines à l’exportation de puces sophistiquées vers la Chine, décidées par les Etats-Unis sous la présidence de Joe Biden, pour freiner le développement de technologies d’IA de pointe et de superordinateurs dans ce pays rival.”Les entreprises locales (chinoises, NDLR) sont très très talentueuses et très déterminées, et le contrôle des exportations leur a donné l’état d’esprit, l’énergie et le soutien du gouvernement pour accélérer leur développement”, avait affirmé Jensen Huang lors du salon Computex à Taïwan.Nvidia a développé la puce H20 — une version moins puissante de ses semi-conducteurs pour l’IA — spécifiquement pour l’exportation vers la Chine. Mais le gouvernement de Donald Trump a renforcé les exigences en matière de licences d’exportation de ces puces en avril.- “Compliquer la tâche de Huawei” -Le conseiller IA du président américain, David Sacks, a défendu mardi le changement de politique, assurant à la chaîne CNBC que la puce H20 était un “composant obsolète” qui était “loin de représenter ce qui se fait de mieux aujourd’hui”.Il a justifié le revirement sur la puce H20 par les “avancées spectaculaires” de Huawei, le rival chinois de Nvidia, qui pourrait potentiellement menacer la position dominante du géant américain.La Chine représente un marché crucial pour Nvidia, mais les récentes restrictions américaines à l’exportation ont intensifié la concurrence de la part d’acteurs locaux comme Huawei, considéré comme un champion national.”Nous ne voulons pas vendre à la Chine nos technologies les plus avancées, mais je pense que nous voulons au moins compliquer un peu la tâche de Huawei”, a jugé David Sacks.Il a également précisé que cette décision était liée aux négociations commerciales en cours entre Washington et Pékin, engagés dans un conflit commercial particulièrement tendu.La décision pourrait être une tentative d’amadouer Pékin, qui a critiqué les restrictions américaines, les qualifiant d’injustes et conçues pour freiner son développement.- “Potentiel de l’économie chinoise” -Zhang Guobin, fondateur du site web chinois spécialisé eetrend.com, a estimé que la reprise des ventes de ces semi-conducteurs “apportera (à Nvidia) une croissance substantielle des revenus, compensant les pertes causées par l’interdiction précédente”. Cela devrait également atténuer l’impact des frictions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales des semi-conducteurs, a-t-il dit à l’AFP.Mais les entreprises chinoises devraient rester concentrées à l’avenir sur le développement de puces chinoises, a-t-il noté, rappelant que “l’administration Trump a été (…) sujette à des changements de politique brusques, rendant difficile de prévoir combien de temps une telle ouverture pourrait durer”. Nvidia envisage d’ouvrir un centre de recherche et développement (R&D) à Shanghai, avait révélé en mai le Financial Times.Jensen Huang s’était rendu en Chine en avril en pleine offensive de droits de douane lancée par Donald Trump. Il avait rencontré le maire de Shanghai, Gong Zheng, pour faire avancer ce projet de centre de R&D, selon cette source.Il s’était également entretenu avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, à qui il avait dit apprécier “le potentiel de l’économie chinoise”, d’après un média d’Etat.La croissance de l’économie chinoise a légèrement ralenti au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, mais reste conforme aux prévisions, notamment grâce à des exportations vigoureuses.La Chine est confrontée à plusieurs défis pour atteindre son objectif de croissance “d’environ 5%” pour 2025, compliqué par le bras de fer commercial engagé par le président Trump.

Obsèques de Thierry Ardisson jeudi à Paris

Les obsèques de Thierry Ardisson, producteur et animateur décédé lundi à l’âge de 76 ans, auront lieu jeudi à l’église Saint-Roch à Paris, considérée comme la paroisse des artistes, a annoncé mardi sa famille à l’AFP.La cérémonie aura lieu à 16H30 et l’accès à l’église sera “réservée aux invités”, avant une “inhumation dans la plus stricte intimité”, selon cette source.”Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir ! Retrouvez-nous pour dire au revoir à l’homme en noir”, peut-on lire sur le faire-part transmis à l’AFP, avec une illustration en noir et blanc de l’animateur et la mention “Roch never dies”, clin d’oeil à l’église où seront célébrées ses obsèques.Il est également demandé aux invités de respecter le “dress code Ardisson (avec ou sans lunettes noires”).Star du petit écran dès les années 1980, Thierry Ardisson est mort à Paris des suites d’un cancer. L’annonce de son décès a suscité une pluie d’hommages, du président Macron aux patrons de chaîne en passant par de nombreuses figures du petit écran (Arthur, Cyril Hanouna, Karine Le Marchand…)Toujours tout de noir vêtu – ce qui lui a valu son surnom -, Ardisson a bousculé le paysage cathodique avec ses talk-shows à succès où se rendait le Tout-Paris, comme “Bains de minuit”, présenté depuis la boîte de nuit des Bains Douches à Paris, “Lunettes noires pour nuits blanches” au Palace et “Rive droite / Rive gauche”, premier magazine culturel TV quotidien en France.Il a connu ses plus belles heures avec “Tout le monde en parle” sur France 2 (1998-2006) où ses questions, parfois trash, ont souvent créé le buzz.Thierry Ardisson est ensuite passé aux commandes de “Salut les Terriens” (2006-2019), sur Canal+ puis C8, qu’il a dû arrêter après avoir refusé d’en baisser le budget.

Aux Etats-Unis, data center cherche électricité désespérément

“La centrale serait là”, pointe sur une carte Al Tomson, le maire de Davis, dans l’est des Etats-Unis. Cet ancien militaire se bat contre l’implantation, à la sortie de son village, de turbines à gaz destinées à alimenter en électricité un vaste centre de données.Ce projet, que l’Etat de Virginie-Occidentale essaye de “faire avaler de …

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Aux Etats-Unis, data center cherche électricité désespérément

“La centrale serait là”, pointe sur une carte Al Tomson, le maire de Davis, dans l’est des Etats-Unis. Cet ancien militaire se bat contre l’implantation, à la sortie de son village, de turbines à gaz destinées à alimenter en électricité un vaste centre de données.Ce projet, que l’Etat de Virginie-Occidentale essaye de “faire avaler de force” aux 600 habitants du village selon l’édile, n’est qu’un exemple de plus dans la course de vitesse que mène l’industrie de la tech pour alimenter en énergie ses serveurs, rendus plus gourmands que jamais par le boom de l’intelligence artificielle.Pour brancher à la hâte leurs milliers de data centers, les géants américains de l’informatique à distance (cloud) s’impliquent directement dans la production d’énergie. Et s’ils se tournent vers les énergies renouvelables et tentent de relancer le nucléaire, ils appellent aussi à la rescousse les énergies fossiles comme le gaz, peu cher.En Pennsylvanie, une ancienne centrale à charbon va désormais tourner au gaz pour alimenter un centre de données.En Géorgie, xAI, l’entreprise d’Elon Musk derrière le chatbot Grok, a directement branché à ses serveurs 35 turbines à méthane, le tout sans permis selon l’ONG Southern Environmental Law Center.L’avantage: un accès rapide et fiable à une grande quantité d’électricité. Car la part des centres de données dans la demande électrique aux Etats-Unis devrait passer de 4 à 5% actuellement à entre 6,7% et 12% d’ici 2028, selon une estimation gouvernementale.- Impuissance – Le réseau électrique américain “fait face à une croissance de la demande que nous n’avons pas vue depuis plus d’une génération”, alerte Todd Snitchler, patron de l’EPSA, qui représente un grand nombre de producteurs d’électricité.Pour y répondre, ils agissent sur tous les fronts. Un peu partout, la fin de vie des vieilles centrales est repoussée, des turbines additionnelles sont ajoutées en attendant que de nouvelles installations sortent de terre.Mais la soif liée à l’IA est telle que de plus en plus de géants de la tech en viennent à construire leurs propres centrales, en dehors du réseau. Quitte à le faire contre le souhait des habitants.A Davis, le maire et des centaines de ses administrés luttent depuis avril contre le projet de centrale de Fundamental Data. Pour Al Tomson, cette entreprise n’est qu’une “société écran” qui travaille “pour le compte d’une grande entreprise de la tech non identifiée.” Fundamental Data n’a pas répondu aux multiples sollicitations de l’AFP.Dans le bureau du maire est imprimée une carte sur laquelle on peut lire que les turbines à gaz, avec leurs rejets toxiques, seraient situées à “1,1 km d’habitants” du village touristique entouré de nature à trois heures de Washington. Mais Al Tomson se dit démuni. L’Etat de Virginie-Occidentale a récemment adopté une loi qui, pour attirer les milliards de dollars d’investissement dans les data centers, interdit aux élus locaux de prendre des mesures s’y opposant.  – Compétition mondiale – La frustration des habitants de Davis a débordé lors d’une réunion publique particulièrement tendue, fin juin. Pendant cinq heures, quelque 300 personnes ont interpellé des régulateurs chargés d’approuver un premier permis concernant la qualité de l’air, bien parti pour être accordé selon eux.A la sortie, des bénévoles distribuaient des panneaux “Non au complexe de data center” à installer dans son jardin – certains sont déjà placardés sur les vitrines des commerces. Mais ces opposants font face à un problème qui les dépasse.”Ne pas réussir à alimenter les centres de données nécessaires pour l’emporter dans la course à l’IA (…) permettrait à des nations concurrentes de décider des règles du monde numérique et de contrôler son infrastructure”, alerte un récent rapport du ministère américain de l’Energie.Certains, à Davis et en Virginie-Occidentale, sont favorables à ces projets, y voyant l’occasion de réindustrialiser une région sinistrée – la centrale proposée s’installerait sur le site même d’une ancienne mine de charbon.Car depuis que les emplois miniers sont partis, “nous avons besoin de quelque chose ici pour garder nos jeunes,” estime Charles Davis, chemise à carreaux et bottes de cuir, qui habite Thomas, un village proche.Jojo Pregley, elle, ne veut pas en entendre parler. “Beaucoup de monde a eu le cancer ici”, dit-elle, assise sur un banc devant sa maison, en compagnie de son mari Pat, 40 ans au fond de la mine. “On ne veut pas plus de pollution, de data center ou de quoi que ce soit d’autre.” 

“Bonsoir”: Thierry Ardisson, visage impertinent de la télé, est décédé à 76 ans

“Amis de l’homme en noir, bonsoir!”: adepte des interviews et des formules choc, l’animateur et producteur Thierry Ardisson, figure impertinente et prolifique du paysage audiovisuel français, est décédé lundi à 76 ans.Star du petit écran dès les années 1980, Thierry Ardisson est mort à Paris des suites d’un cancer du foie, ont annoncé son épouse et ses enfants dans un communiqué à l’AFP.”Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu’à son dernier souffle”, a écrit sa femme, la journaliste de TF1 Audrey Crespo-Mara.Toujours tout de noir vêtu – ce qui lui a valu son surnom – et flanqué d’un éternel sourire, Ardisson a bousculé le paysage cathodique avec ses talk-shows à succès où se rendait le Tout-Paris, comme “Bains de minuit”, présenté depuis la boîte de nuit des Bains Douches à Paris, “Lunettes noires pour nuits blanches” au mythique Palace et “Rive droite / Rive gauche”, premier magazine culturel TV quotidien en France.”Thierry Ardisson imposa pendant des décennies au paysage audiovisuel français une voix, une silhouette, un style, un esprit, teinté de curiosité et d’irrévérence”, a réagi l’Elysée dans un communiqué, saluant un homme qui “contribua à écrire l’histoire de la télévision française”.- “Langage absolument nouveau” -Ses interviews cash, parfois à rebrousse-poil voire intrusives, ont établi sa réputation. L’animateur avait le sens de la formule. Certaines, comme ses “Bonsoirs” ou “Magnéto, Serge!”, restent indissociables de son personnage.”Quand je suis arrivé, il y avait à l’antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s’est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d’alcool et de drogue”, rembobinait l’ancien publicitaire.”Il avait un langage absolument nouveau pour la télé”, a souligné auprès de l’AFP Marie-France Brière, ancienne figure de TF1 qui le lança en 1985, ajoutant que mourir un 14-Juillet était un “pied de nez” pour un royaliste convaincu.Il a connu ses plus belles heures avec “Tout le monde en parle” sur France 2 (1998-2006) où ses questions, parfois trash, ont souvent créé le buzz.”Tellement de rires, d’engueulades aussi, parfois de silence mal compris et de rupture… Mais, à la fin, toujours la paix et ton rire reconnaissable entre tous. Ta grande capacité de travail, le soin infini avec lequel tu préparais tes célèbres fiches, tes interviews ont fait ton image à jamais”, a réagi dans un texte transmis à l’AFP la productrice Catherine Barma, qui a longtemps travaillé avec lui.Thierry Ardisson est ensuite passé aux commandes de “Salut les Terriens” (2006-2019), sur Canal+ puis C8, qu’il doit arrêter après avoir refusé d’en baisser le budget.Jamais à court de concepts, il a aussi présenté “93, Faubourg Saint-Honoré”, dîners éclectiques filmés à son domicile, sur Paris Première et brièvement “Hôtel du temps” sur France 3, où il interrogeait des stars défuntes recréées grâce aux nouvelles technologies.Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse), d’un père ingénieur et d’une mère femme au foyer, Thierry Ardisson, décoré de la Légion d’honneur en 2024, a passé une partie de son enfance en Algérie, puis en internat catholique en Haute-Savoie.”L’homme en noir”, son dernier livre paru en mai, aborde son rapport à sa famille issue d’un milieu social modeste, qu’il a tout fait pour dépasser.En 2020, c’est la consécration avec “Arditube”, chaîne YouTube lancée par l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et dédiée au patrimoine télévisuel – 35 émissions – d’un animateur peu connu pour sa modestie.- “Mégalo” -Pour Bernard Pivot, il était “tellement mégalo qu’il croit avoir inventé la vulgarité à la télévision”.L’écrivaine Christine Angot s’était dite humiliée à plusieurs reprises sur le plateau de “Tout le monde en parle”, se souvenant de rires face à l’inceste qu’elle relate dans son oeuvre.Lors de sa dernière apparition à la télé, en mai dans “Quelle époque!” sur France 2, il avait créé la polémique en comparant Gaza à Auschwitz. Il avait ensuite demandé pardon à “ses amis juifs”.Marié à trois reprises, Thierry Ardisson a eu trois enfants avec la musicienne Béatrice Loustalan. Il avait épousé en 2014 la journaliste Audrey Crespo-Mara.Sans en révéler les détails, son entourage a indiqué lundi à l’AFP qu’il avait “laissé des instructions” à ses proches pour ses obsèques.Il avait également choisi de se dévoiler dans un documentaire réalisé par Audrey Crespo-Mara, “La face cachée de l’homme en noir”, diffusé sur TF1 mercredi à 22H50.