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La nouvelle fonctionnalité “carte” d’Instagram crée la polémique

“Vous êtes en ce moment en train de filer votre localisation à de parfaits inconnus sur internet!”, s’exclame une internaute face caméra, vilipendant dans une vidéo visionnée par des dizaines de milliers d’internautes une toute nouvelle fonctionnalité du réseau social Instagram.Cette “carte”, similaire à celle de l’autre célèbre plateforme Snapchat, permet désormais aux usagers d’Instagram …

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“Maximiser son sommeil”: des influenceurs nous font rêver

Se scotcher la bouche pour dormir, n’avaler aucun liquide avant d’aller au lit, mais se gaver de kiwis: des influenceurs en “sleepmaxxing”, conseillers en “optimisation du sommeil”, inondent les réseaux sociaux de leurs vidéos, mais sans aucun résultat médical avéré, dénoncent des experts.Cette tendance “bien-être” et “santé” sur X et TikTok et dans la presse magazine spécialisée a émergé à l’automne, suivie d’une explosion de dizaines de millions de posts en tous genres qui promettent aux mauvais dormeurs de “maximiser” la quantité et la qualité de leur sommeil.Des influenceurs conseillent donc de prendre des compléments de magnésium et de la mélatonine, d’avaler des kiwis, de s’endormir la bouche scotchée – à 22H00 au plus tard -, de ne surtout rien boire deux heures avant l’heure du coucher, une garantie pour faire de beaux rêves.Il faut aussi dormir dans une chambre très sombre, bien fraîche, avec un dessus de lit pesant lourd sur tout le corps.Et pour lutter contre l’un des troubles psychologiques du sommeil les plus graves, le cercle vicieux de l’insomnie et du stress, une vidéo à 11 millions de vues sur X suggère même de garder la tête suspendue au-dessus de l’oreiller grâce à une corde attachée à la tête de lit.Mais en Chine, après que la presse d’Etat s’est émue cette année qu’une personne soit morte dans son sommeil des suites d’une “pendaison par le cou”, des experts tirent la sonnette d’alarme.- “Ridicule et dangereux” -Ce genre de pratiques extrêmes du “sleepmaxxing” sont à la fois “ridicules et potentiellement dangereuses” et n’apportent “aucune preuve” médicale et scientifique, s’insurge auprès de l’AFP Timothy Caulfield, qui travaille sur la désinformation à l’université de l’Alberta au Canada.”C’est un bon exemple de la manière dont les réseaux sociaux normalisent l’absurde”, décrypte-t-il.D’autant que l’insomnie et l’anxiété peuvent être “traitées efficacement de manière non médicamenteuse”, souligne le professeur de psychiatrie et spécialiste du sommeil à Harvard, Eric Zhou.”La thérapie cognitive comportementale peut réduire de manière spectaculaire les symptômes de l’insomnie en l’espace de quelques semaines”, a-t-il écrit en mars dans un article de la faculté de médecine de la prestigieuse université en banlieue de Boston.Quant à se scotcher la bouche pour ne respirer que par le nez et éviter de ronfler et d’avoir mauvaise haleine, aucune étude médicale ne vient le corroborer, critique aussi un récent papier de l’université George Washington.Cette pratique serait de surcroît dangereuse pour les personnes souffrant, parfois sans le savoir, d’apnées du sommeil.Kathryn Pinkham, spécialiste au Royaume-Uni de l’insomnie, se dit également “inquiète” de ces “conseils en +sleepmaxxing+ partagés sur des plateformes comme TikTok et qui peuvent être au mieux inutiles, au pire dangereux pour les gens ayant de véritables troubles du sommeil”.- “Sommeil parfait” -Certes, reconnaissent des scientifiques, vouloir bien dormir fait partie de la quête légitime de notre époque pour le bien-être et la santé.Mais, pointe le professeur Zhou, “l’orthosomnie”, recherche, qui peut tourner à l’obsession, d’un “sommeil parfait”, et qui “s’inscrit dans cette culture du +sleepmaxxing+”, pose “problème”.”Même les bons dormeurs ont des nuits irrégulières”, écrit-il.Quant à prendre de la mélatonine contre l’insomnie, cela est déconseillé par l’académie américaine de médecine du sommeil qui explique dans un article de 2015 que ce produit pharmaceutique est destiné aux voyageurs adultes en avion afin de réduire les effets néfastes du décalage horaire.Le “sleepmaxxing” rappelle une autre tendance sur les réseaux: le “looksmaxxing” ou quand des influenceurs vantent des pratiques censées “maximiser” une forme supposée de beauté masculine.”Beaucoup de ces conseils et +trucs+ viennent de novices et n’ont aucun fondement médical”, dénonce l’experte britannique Kathryn Pinkham.burs-nr/vla

“Maximiser son sommeil”: des influenceurs nous font rêver

Se scotcher la bouche pour dormir, n’avaler aucun liquide avant d’aller au lit, mais se gaver de kiwis: des influenceurs en “sleepmaxxing”, conseillers en “optimisation du sommeil”, inondent les réseaux sociaux de leurs vidéos, mais sans aucun résultat médical avéré, dénoncent des experts.Cette tendance “bien-être” et “santé” sur X et TikTok et dans la presse …

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Puces taxées à 100%: l’Asie sous pression pour investir aux Etats-Unis

L’Asie digérait jeudi l’annonce de Donald Trump de taxer à 100% les semi-conducteurs et d’accroître la pression sur les entreprises pour produire aux Etats-Unis: de quoi épargner potentiellement Apple, qui dévoile des investissements massifs, mais aussi le géant taïwanais des puces TSMC.Si les ventes de semi-conducteurs s’envolent à des niveaux record avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA), une épée de Damoclès menaçait le secteur depuis avril avec une enquête de Washington concernant la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis de ces composants cruciaux.Or, le président américain a annoncé mercredi qu’il comptait taxer “autour de 100%” les puces importées aux Etats-Unis, sans indiquer de calendrier.”C’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui produisent aux Etats-Unis (…) Si vous vous êtes engagé à y fabriquer ou si vous êtes en train de le faire, vous ne paierez rien”, a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.A ses côtés, Tim Cook, le patron du géant électronique Apple – très gourmand en puces pour ses iPhones -, a justement promis mercredi 100 milliards de dollars d’investissements supplémentaires dans le pays.Les puces sont de longue date dans le viseur de Donald Trump, qui avait accusé Taïwan d’avoir “volé” l’industrie américaine des semi-conducteurs.Or, le mastodonte taïwanais du secteur TSMC, qui produit l’essentiel des semi-conducteurs les plus sophistiqués, utilisés aussi bien par Apple que par les équipements d’intelligence artificielle de pointe de Nvidia, pourrait lui aussi être relativement épargné.Soucieux d’amadouer Washington, il avait annoncé début mars investir 100 milliards de dollars aux États-Unis pour y construire des usines.Etant donné qu’il est “le principal exportateur de Taïwan, et qu’il dispose d’usines aux Etats-Unis, TSMC est exempté”, a déclaré jeudi Liu Chin-ching, directeur du Conseil national de développement taïwanais.L’enjeu est massif: Taïwan a exporté pour 7,4 milliards de dollars de semi-conducteurs vers les Etats-Unis en 2024.-“Orientation stratégique”-Signe d’un marché soulagé, TSMC s’envolait à la mi-journée de presque 5% à la Bourse de Taipei.Le Sud-Coréen Samsung Electronics, associé à Texas Instruments pour construire des usines de puces aux Etats-Unis, grimpait lui de 1,96% vers 04H30 GMT. Son compatriote SK Hynix gagnait 0,9%.La Corée du Sud, qui a exporté l’an dernier pour 10,7 milliards de dollars de puces aux Etats-Unis, a assuré jeudi compter sur le “traitement de la nation la plus favorisée” pour voir ses firmes exemptées.La surtaxe “aurait évidemment un impact sur l’orientation stratégique future des entreprises de semi-conducteurs”, explique à l’AFP Arisa Liu, chercheuse à l’Institut de recherche économique de Taïwan.”Les États-Unis étant le premier acteur mondial de l’IA et du calcul haute performance associé, cela concernera au premier chef les entreprises impliquées dans les procédés avancés” en particulier TSMC, ajoute-t-elle, tout en reconnaissant que “l’avenir reste très incertain” et que le renchérissement des coûts de production pourrait poser problème.Mais pour l’heure, avec des investissements en cours, “on n’en est pas encore à la production visée de TSMC aux Etats-Unis (…) et c’est encore pire pour Samsung, qui ne fait que commencer la production, et SK Hynix qui n’y a pas d’activité”, rappelle cependant à l’AFP Alicia Garcia-Herrero, économiste de Natixis.- “Indispensables” -Les menaces de Donald Trump ont d’ailleurs bousculé jeudi les valeurs technologiques japonaises: Tokyo Electron, fabricant majeur d’équipements pour la production de puces, chutait de 2,73%. Le fabricant de semi-conducteurs Renesas plongeait de 3,44%.Les PME japonaises du secteur, elles, “pourraient vaciller dans un premier temps (…) mais de nombreux équipements japonais sont indispensables à la plupart des fabricants de puces qui cherchent à accroître leur production américaine”, tempérait cependant Andrew Jackson, analyste de Ortus Advisors, cité par Bloomberg.Les Etats-Unis pourraient exempter “les puces haut de gamme et machines de lithographie”, mais un niveau de 100% “donnerait le coup de grâce aux producteurs de puces bas de gamme, en Malaisie, par exemple, ou aux exportateurs chinois de puces bon marché”, ajoute-t-elle.La politique américaine pourrait toutefois avoir un effet paradoxal, avertit Chiang Min-yen, du Research Institute for Democracy, Society, and Emerging Technology à Taïwan.Les fabricants de puces historiques n’ayant pas les poches aussi profondes que TSMC pour investir aux Etats-Unis pourraient voir leur production déstabilisée par ces surtaxes “au risque de favoriser la concurrence déloyale chinoise”, redoute-t-il.Avec pour danger de “se voir à terme de dépendre davantage des puces chinoises, ce qui nuirait à notre cybersécurité”, estime-t-il.burs-jug/ep/vmt

Puces taxées à 100%: l’Asie sous pression pour investir aux Etats-Unis

L’Asie digérait jeudi l’annonce de Donald Trump de taxer à 100% les semi-conducteurs et d’accroître la pression sur les entreprises pour produire aux Etats-Unis: de quoi épargner potentiellement Apple, qui dévoile des investissements massifs, mais aussi le géant taïwanais des puces TSMC.Si les ventes de semi-conducteurs s’envolent à des niveaux record avec l’essor de l’intelligence …

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Six millions de comptes clients Bouygues Telecom touchés par une cyberattaque

Le groupe Bouygues Telecom a été victime d’une cyberattaque entraînant la fuite de données de “6,4 millions de comptes clients”, parmi lesquels des IBAN, a annoncé mercredi l’entreprise dans un communiqué.Les données volées sont “les coordonnées, les données contractuelles, les données d’état civil ou celles de l’entreprise si vous êtes un professionnel, ainsi que les IBAN”, détaille-t-elle dans un mail envoyé à ses clients, consulté par l’AFP. Toutefois, Bouygues précise que “les numéros de cartes bancaires et les mots de passe de vos comptes Bouygues Telecom ne sont pas impactés”. Tous les clients concernés ont reçu ou vont recevoir ce mail ou un SMS pour les en informer. “Cette situation pourrait vous exposer à des tentatives de fraude: mail ou appels frauduleux. En se servant de vos données, un fraudeur peut se faire passer pour Bouygues Telecom ou une autre société (banque, assurance…) et essayer par exemple d’obtenir des informations complémentaires comme votre numéro de carte bancaire ou vos identifiants et mots de passe”, souligne l’opérateur sur une page internet dédiée.Cette cyberattaque détectée lundi a été résolue par les équipes de Bouygues Telecom, qui a “déposé plainte auprès des autorités judiciaires” et l’a signalée à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

Six millions de comptes clients Bouygues Telecom touchés par une cyberattaque

Le groupe Bouygues Telecom a été victime d’une cyberattaque entraînant la fuite de données de “6,4 millions de comptes clients”, parmi lesquels des IBAN, a annoncé mercredi l’entreprise dans un communiqué.Les données volées sont “les coordonnées, les données contractuelles, les données d’état civil ou celles de l’entreprise si vous êtes un professionnel, ainsi que les …

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“C’est une photo de Gaza ?” : l’IA trompeuse pour vérifier des images

“Grok, c’est vrai?” : les internautes recourent de plus en plus aux chatbots conversationnels pour vérifier des informations, au risque d’être trompés par les erreurs des IA, comme l’illustrent les vifs échanges déclenchés sur X par le partage de la photo d’une fillette dénutrie à Gaza.Début août, quand le député français apparenté LFI Aymeric Caron, soutien notoire de la cause palestinienne, publie sur le réseau social X cette image sans légende, alors que la bande de Gaza est menacée d’une “famine généralisée” selon l’ONU, plusieurs utilisateurs demandent rapidement à Grok d’en vérifier l’origine.Le robot conversationnel intégré à X est formel: cette photo a été prise selon lui en octobre 2018 au Yémen et montrerait Amal Hussain, une fillette de 7 ans. Sa réponse est largement relayée. Et le député accusé de faire de la désinformation.Mais Grok se trompe : la photo a bien été prise à Gaza, le 2 août, par Omar al-Qattaa, photojournaliste pour l’AFP.Le cliché montre Mariam Dawwas, 9 ans, dans les bras de sa mère Modallala à Gaza-ville, qui a expliqué à l’AFP que sa fille pesait 25 kilos avant la guerre, contre 9 aujourd’hui. Comme soutien médical, elle reçoit “seulement du lait, et il n’est pas toujours disponible. Ce n’est pas suffisant pour qu’elle se rétablisse”, a-t-elle dit.Interpellé sur l’inexactitude de sa réponse, Grok affirme: “Je ne propage pas de fake news ; je m’appuie sur des sources vérifiées”. Il finit par admettre son erreur mais il la reproduit dès le lendemain, en réponses à de nouvelles questions d’utilisateurs de X.- Des “boîtes noires” -Cette séquence illustre les limites des outils d’intelligence artificielle, qui fonctionnent comme “des boîtes noires”, souligne Louis de Diesbach, chercheur en éthique de la technique et auteur de Bonjour ChatGPT.”On ne sait pas précisément pourquoi ils donnent telle ou telle réponse, ni comment ils priorisent leurs sources”, souligne l’expert, expliquant que ces outils ont des biais liés à leurs données d’entraînement mais aussi aux consignes de leurs concepteurs.Le robot conversationnel d’xAI, la start-up d’Elon Musk, présente selon l’expert “des biais encore plus prononcés et qui sont très alignés sur l’idéologie promue, entre autres,” par le milliardaire sud-africain, proche des idées de la droite radicale américaine.Interroger un chatbot sur l’origine d’une image revient à le faire sortir de son rôle, pointe M. de Diesbach : “Typiquement, quand vous cherchez l’origine d’une image, il peut dire +cette photo aurait pu être prise au Yémen, aurait pu être prise à Gaza, aurait pu être prise dans à peu près n’importe quel pays où il y a une famine+”.”Un modèle de langage ne cherche pas à créer des choses exactes, ce n’est pas le but”, insiste l’expert.Récemment, une autre photographie de l’AFP, du même Omar al-Qattaa, publiée par le quotidien Libération et montrant déjà un enfant souffrant de malnutrition à Gaza, avait déjà été faussement située au Yémen et datée de 2016 par Grok. Alors qu’elle a bien été prise en juillet 2025 à Gaza.L’erreur de l’IA avait conduit des internautes à accuser à tort le journal de manipulation.- Pas seulement Grok -Les biais des IA sont liés à leurs données d’entraînement, qui conditionnent la base des connaissances du modèle, et à la phase dite d’alignement, qui détermine ce que le modèle va considérer comme une “bonne” ou une “mauvaise” réponse.Et “ce n’est pas parce qu’on lui a expliqué qu’en fait, c’était faux, que du jour au lendemain, il va (changer sa réponse) parce que ses données d’entraînement n’ont pas changé, son alignement non plus”, ajoute M. de Diesbach.Les erreurs ne sont pas propres à Grok : interrogé par l’AFP sur l’origine de la photo de Mariam Dawwas, l’agent conversationnel de Mistral AI – start-up qui, en tant que partenaire de l’AFP, peut intégrer les dépêches de l’agence aux réponses de son chatbot – a lui aussi indiqué à tort qu’elle avait été prise au Yémen.Pour Louis de Diesbach, les agents conversationnels ne doivent pas être utilisés pour vérifier des faits, à la manière d’un moteur de recherche, car “ils ne sont pas faits pour dire la vérité” mais pour “générer du contenu, qu’il soit vrai ou faux.””Il faut le voir comme un ami mythomane : il ne ment pas toujours, mais il peut toujours mentir”, conclut l’expert.

“C’est une photo de Gaza ?” : l’IA trompeuse pour vérifier des images

“Grok, c’est vrai?” : les internautes recourent de plus en plus aux chatbots conversationnels pour vérifier des informations, au risque d’être trompés par les erreurs des IA, comme l’illustrent les vifs échanges déclenchés sur X par le partage de la photo d’une fillette dénutrie à Gaza.Début août, quand le député français apparenté LFI Aymeric Caron, …

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Altice France: l’accord sur la dette validé, les syndicats font appel

Soulagement chez Altice France: le tribunal des activités économiques de Paris a validé lundi le plan de sauvegarde accélérée de la maison mère de SFR, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vente de l’opérateur, mais deux syndicats ont aussitôt annoncé faire appel.Le groupe du milliardaire Patrick Drahi avait échafaudé après un long bras de fer ce plan pour alléger sa gigantesque dette menaçant sa viabilité. L’accord avec ses créanciers prévoit que celle-ci diminue de quelque 8 milliards d’euros, pour passer de 24,1 milliards à 15,5 milliards. En échange, ces créanciers doivent obtenir 45% du capital de l’entreprise.A l’audience du 22 juillet, le ministère public avait toutefois menacé sa mise en oeuvre, en requérant qu’en soient exclues trois filiales d’Altice France, dont SFR, comme le réclamaient les syndicats. Dans sa décision consultée par l’AFP, le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Paris a finalement validé le plan tel qu’il lui était soumis, en retenant parmi les “garants” d’Altice France les huit filiales de l’entreprise mentionnées dans l’accord conclu.”La validation par le tribunal des activités économiques de nos plans de sauvegarde ouvre la voie à une restructuration financière massive et inédite, à cette réduction significative de la dette que nous attendions tous”, ont déclaré les PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, et de SFR, Mathieu Cocq, dans un message interne obtenu par l’AFP.La transaction devrait aboutir entre septembre et octobre, selon le calendrier établi par le groupe.- Appel annoncé des syndicats -L’opposition des syndicats reste cependant vive.”La décision prise par le tribunal est incompréhensible”, a commenté auprès de l’AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa. “Nos alertes n’ont pas été écoutées”, a-t-il regretté, indiquant que l’Unsa ferait appel de la décision. La CFDT a indiqué dans un communiqué avoir l’intention d’en faire de même et s’est insurgée “contre la mise à mort annoncée” des entreprises du groupe. Quelques jours avant l’audience du 22 juillet, le comité social et économique (CSE) d’Altice France avait refusé de rendre un avis formel sur le plan de sauvegarde accélérée. Selon les représentants du personnel, ses sociétés, et notamment SFR, “rentables et solides financièrement, (…) ont été intégrées de force dans un schéma d’endettement dont elles ne tirent aucun bénéfice”. Cet argument a été écarté par le groupe, qui a de nouveau martelé lundi que le plan de sauvegarde était une opération “exclusivement financière, sans aucun impact sur la vie opérationnelle, commerciale, sociale, du groupe”. “Quelque part, le tribunal donne son accord pour la vente de SFR”, a néanmoins insisté Abdelkader Choukrane. Selon les représentants du personnel, le plan proposé ressemblait à un “projet de démantèlement” et ils craignent qu’il aboutisse à la vente des filiales et à des suppressions d’emplois.Dans son message interne envoyé lundi, le PDG d’Altice France a toutefois répété qu'”aucune offre (de rachat), pas même indicative, n’a été reçue à date”.Une reprise de SFR par ses concurrents agite le secteur des télécoms depuis plusieurs mois, ces derniers se montrant favorables à une consolidation du marché français qui passerait de quatre à trois acteurs.”Il y a évidemment des discussions préliminaires entre les opérateurs”, avait par exemple affirmé fin juillet le directeur financier d’Orange, Laurent Martinez, à l’occasion des résultats semestriels de son groupe.