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Provocation au “terrorisme”: l’influenceur algérien Zazou Youssef condamné à 18 mois de prison

L’influenceur algérien Youcef A., 25 ans, alias Zazou Youssef, a été condamné lundi par le tribunal de Brest à 18 mois de prison ferme pour “provocation directe à un acte de terrorisme” pour des propos tenus sur le réseau social TikTok.La peine a été assortie d’une interdiction du territoire français pendant dix ans et d’un …

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Provocation au “terrorisme”: l’influenceur algérien Zazou Youssef condamné à 18 mois de prison

L’influenceur algérien Youcef A., 25 ans, alias Zazou Youssef, a été condamné lundi par le tribunal de Brest à 18 mois de prison ferme pour “provocation directe à un acte de terrorisme” pour des propos tenus sur le réseau social TikTok.La peine a été assortie d’une interdiction du territoire français pendant dix ans et d’un maintien en détention. Le procureur de Brest Camille Miansoni avait requis deux ans de prison et une interdiction du territoire français pendant cinq ans.”On ne peut pas accepter que des individus appellent à la violence la plus grave”, a estimé le magistrat. “Il n’y a pas d’ambiguïté lorsque (le prévenu) dit: mon frère, tuez-les !”Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis avril 2024, le prévenu, qui encourait une peine maximale de sept ans de prison et 100.000 euros d’amende, a été pris en charge par les pompiers après avoir fait un malaise à l’annonce de sa condamnation.”Très frustré” et “très en colère”, son avocat Me Nabil Boudi a annoncé son intention de faire appel. “Il a été condamné sur la base d’une vidéo tronquée”, a lancé l’avocat.Début janvier, trois Algériens et une Franco-algérienne avaient été interpellés en France pour avoir mis en ligne des contenus haineux, tout en appelant à des actes violents. Deux de ces influenceurs devaient comparaître lundi, Zazou Youssef à Brest et Doualemn à Montpellier.Concernant ce dernier, de son vrai nom Boualem Naman, six mois de prison avec sursis ont été requis lundi à Montpellier pour “provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit”.Zazou Youssef avait été interpellé le 3 janvier à Brest après une alerte de Pharos, plateforme de signalement de contenus illicites sur internet, puis placé en détention provisoire.Dans une vidéo publiée sur TikTok, l’influenceur, suivi par 400.000 abonnés, tenait des propos très virulents en arabe, sous-titrés en français, appelant notamment à “utiliser les armes le 1er janvier”.- “Tirez” -“Je vous donne le droit de tuer”, “tirez même si ce sont des frères”, “on va faire comme dans les années 90, on va tirer sur vous, on va vous violer”, déclarait le prévenu selon des extraits de cette vidéo, relayés sur X.Fine barbe, queue de cheval et doudoune noire, Youcef A. a réfuté à la barre toute provocation à commettre des attentats. L’influenceur, qui ne publiait jusqu’alors que des vidéos de football, a affirmé que ses propos s’adressaient à l’armée algérienne, suite à des appels à manifester contre le pouvoir algérien sur TikTok.”Beaucoup de gens disaient: on change de gouvernement, on fait comme en Syrie”, a-t-il expliqué, affirmant qu’il craignait une nouvelle guerre civile en Algérie et “250.000 personnes tuées” comme dans les années 1990.  “Je suis pas un terroriste. Chez moi, on déteste les terroristes parce qu'(ils ont) tué ma famille”, a-t-il ajouté, des sanglots dans la voix.  La défense a plaidé la relaxe. Évoquant une “querelle de TikTokeurs”, Me Nabil Boudi a souligné que les extraits vidéo à la base des poursuites étaient coupés “toutes les six ou sept secondes” pour faire dire à son client “ce qu’il n’a pas dit”.”Personne dans cette salle ne sait ce qu’il a dit car nous n’avons pas l’intégralité de la vidéo”, a plaidé l’avocat.   Youcef A. avait déjà été condamné à un an de prison en décembre 2023 pour des dégradation sur un club de tennis de Brest, pendant les émeutes de juin 2023 consécutives à la mort du jeune Nahel. Le prévenu a fait appel de cette condamnation.

Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d’euros dans l’IA et le cloud

Le géant chinois Alibaba a annoncé lundi investir 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) et le cloud, quelques jours après une rencontre de bon augure entre son cofondateur Jack Ma et le président Xi Jinping.Le groupe basé à Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de commerce en ligne les plus utilisées …

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Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d’euros dans l’IA et le cloud

Le géant chinois Alibaba a annoncé lundi investir 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) et le cloud, quelques jours après une rencontre de bon augure entre son cofondateur Jack Ma et le président Xi Jinping.Le groupe basé à Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de commerce en ligne les plus utilisées du pays (notamment Taobao) et est l’un des mastodontes technologiques du géant asiatique.Les investisseurs se sont rués sur les actions de ces entreprises technologiques chinoises depuis début 2025. Alibaba a ainsi vu son titre s’envoler à son plus haut niveau depuis trois ans.Cette tendance s’est encore renforcée la semaine dernière, avec l’annonce par l’entreprise d’une forte croissance de son chiffre d’affaires trimestriel, un nouveau signe d’un retour en force du secteur après des années de morosité.Cependant, l’annonce de cet investissement a été accueillie froidement par les investisseurs: à Hong Kong, le titre Alibaba a reculé de 2,02%. Surtout, l’entreprise, qui est aussi cotée à New York, voyait son cours dévisser de 9,90% à Wall Street vers 16H50 GMT.”La principale conclusion est que les plans de dépenses ambitieux d’Alibaba pour l’exercice de 2025 suscitent une certaine inquiétude quant au fait que le résultat net de l’entreprise sera considérablement affecté cette année”, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Alibaba prévoit d’investir “au moins 380 milliards de yuans (50 milliards d’euros) au cours des trois prochaines années pour faire progresser son infrastructure de cloud computing et d’IA”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.Cette stratégie vise à “renforcer l’engagement” du groupe “en faveur de l’innovation technologique à long terme” et “souligne l’accent mis par l’entreprise sur une croissance axée sur l’IA”, a-t-il précisé.Alibaba n’a toutefois pas détaillé comment ces 50 milliards d’euros seront répartis entre le cloud (informatique à distance) et l’intelligence artificielle.- Dépenses record -Cet investissement dépassera en tout cas le total des dépenses du groupe en matière d’IA et de cloud au cours de la dernière décennie, a indiqué l’entreprise.Cette annonce intervient après la participation la semaine dernière du cofondateur du groupe, Jack Ma, à une rare réunion entre le président chinois Xi Jinping et plusieurs figures du secteur privé, considérée comme un autre signal positif pour le secteur des technologies.Alibaba avait également annoncé quelques jours plus tard un chiffre d’affaires en hausse de 8% au troisième trimestre de son exercice décalé, plus élevé qu’attendu, à 280 milliards de yuans (36,8 milliards d’euros).Ces résultats “témoignent des avancées significatives de notre stratégie (centrée sur) +l’utilisateur d’abord, guidée par l’intelligence artificielle (IA)+ et de la reprise de la croissance dans notre coeur de métier”, s’était alors félicité Eddie Wu, PDG d’Alibaba.Le secteur technologique chinois avait été pendant plusieurs années, à partir de 2020, la cible des autorités, qui entendaient réguler une industrie autrefois peu réglementée. Une campagne qui avait fortement bousculé ces entreprises et les affaires d’Alibaba. – DeepSeek -Mais ces géants technologiques ont progressivement retrouvé des couleurs, notamment ces derniers mois. Ils sont également portés par l’optimisme des investisseurs face aux avancées chinoises en matière d’IA, avec le succès du robot conversationnel de la startup DeepSeek.Cette situation intervient au moment où la Chine tente désespérément de relancer la consommation intérieure, atone depuis la pandémie, sur fond de crise dans l’immobilier, de chômage élevé chez les jeunes et d’incertitude des ménages quant à l’avenir.Lors de sa rencontre avec les dirigeants du privé la semaine dernière, Xi Jinping a toutefois indiqué que les difficultés économiques actuelles étaient “surmontables”. Des propos interprétés comme un signe de soutien aux géants technologiques – qui ont un rôle important à jouer pour stimuler la consommation.Jack Ma n’est plus le dirigeant d’Alibaba, mais il conserverait une participation importante dans la société.Sa participation à la réunion avec Xi Jinping a été interprétée comme une forme de réhabilitation pour cette figure charismatique du monde des affaires, qui avait fait profil bas depuis 2020 après avoir tenu des propos critiquant ouvertement les régulateurs financiers. 

Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux États-Unis sur quatre ans

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s’attribuant rapidement les mérites de cette annonce.”Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de …

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Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux États-Unis sur quatre ans

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s’attribuant rapidement les mérites de cette annonce.”Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le géant californien dans un communiqué.Le président américain Donald Trump s’est félicité lundi de cet investissement “record” sur son réseau Truth Social. “La raison (de cet investissement) est la foi en ce que nous faisons, sans laquelle ils n’investiraient pas dix centimes”, a-t-il écrit tout en remerciant le patron d’Apple Tim Cook, qu’il a rencontré à la Maison Blanche il y a quelques jours. L’investissement du groupe de Cupertino survient alors qu’Apple risque d’être pénalisé par la guerre commerciale initiée par Donald Trump avec la Chine, qui reste le principal centre de fabrication de l’entreprise.Le groupe a précisé vouloir financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’ingénierie ou encore la formation.Il prévoit par ailleurs d’augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d’ici 2026 d’une nouvelle usine à Houston, dans l’État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu’à présent fabriqués “en dehors des États-Unis”, détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va “créer des milliers d’emplois”.Au total, l’ensemble de ces projets devrait permettre d’embaucher 20.000 personnes supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.- Intelligence artificielle -En janvier, Tim Cook s’est félicité de différents “records”, l’entreprise ayant dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards au premier trimestre de son exercice décalé. Ces résultats sont arrivés juste après la sortie de la gamme d’iPhone 16, les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative d’Apple.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la firme de Cupertino a présenté Apple Intelligence en juin dernier.”(Tim) Cook continue de prouver qu’il est un politicien à 10% et un homme d’affaires à 90% et dans des moments comme celui-ci, il utilisera ses liens solides à l’international pour s’assurer que les choses se déroulent bien pour Apple (…) avec la menace de Donald Trump sur les droits de douane”, a déclaré Dan Ives, analyste de Wedbush Securities.Il a cependant assuré qu’il ne pensait pas que les projets américains indiquaient qu’Apple abandonnait la fabrication de ses produits en Chine.Cet investissement aux Etats-Unis de la marque à la pomme survient au moment où Donald Trump a fait une série d’annonces, visant à imposer de nouveaux droits de douane sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques. Ceci afin – entre autres – d’inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.Le 21 janvier, au lendemain de son investiture, il avait par ailleurs annoncé un nouveau projet d’intelligence artificielle (IA), baptisé “Stargate”, comprenant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures d’IA aux Etats-Unis.L’annonce avait été faite depuis la Maison Blanche aux côtés des patrons des trois entreprises impliquées dans le projet: la japonaise SoftBank, et les américaines Oracle et OpenAI. Elle avait suscité le scepticisme d’Elon Musk, allié de Donald Trump.

Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux États-Unis sur quatre ans

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, au moment où le président américain Donald Trump pousse les entreprises du pays à rapatrier leur production sur le sol américain.”Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le géant californien dans un communiqué.Le groupe de Cupertino précise vouloir financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, l’ingénierie ou encore la formation. Il prévoit par ailleurs d’augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d’ici 2026 d’une nouvelle usine à Houston, dans l’État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu’à présent fabriqués “en dehors des États-Unis”, détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va “créer des milliers d’emplois”.Au total, l’ensemble de ces projets devrait permettre d’embaucher 20.000 collaborateurs supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.Cette annonce survient après des annonces du président américain Donald Trump, visant à imposer de nouveaux droits de douanes sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques. Ceci afin – entre autres – d’inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.

Avec l’intelligence artificielle, des mannequins adaptables à l’infini

Mannequin basée à Londres, Alexsandrah Gondora apprécie de pouvoir “être à deux endroits en même temps”, grâce à sa réplique créée par l’intelligence artificielle : “elle fait le plus dur du travail !”, plaisante la jeune femme.Des marques de mode peuvent réserver son double numérique pour des séances photo sans qu’elle ait à se déplacer.Une …

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Avec l’intelligence artificielle, des mannequins adaptables à l’infini

Mannequin basée à Londres, Alexsandrah Gondora apprécie de pouvoir “être à deux endroits en même temps”, grâce à sa réplique créée par l’intelligence artificielle : “elle fait le plus dur du travail !”, plaisante la jeune femme.Des marques de mode peuvent réserver son double numérique pour des séances photo sans qu’elle ait à se déplacer.Une solution qui permet de “gagner du temps”, explique à l’AFP la mannequin, qui par ailleurs défile en personne à la Fashion week de Londres, en cours jusqu’à lundi soir.Dans la mode, l’IA permet déjà de générer des visualisations sur les sites d’e-commerce ou des campagnes publicitaires sur mesure à moindre coût.Si cette technologie ouvre le champ des possibles et fait naître de nouveaux métiers, ses détracteurs craignent que l’IA ne rende obsolètes nombre de professionnels – mannequins, maquilleurs, photographes – et mettent en garde contre une beauté artificielle et normée.- “Spirale infinie d’options” -Sur des vidéos à l’esthétique léchée, des Apollons remuent leurs pectoraux sculptés et des divas aux pommettes hautes secouent leur brushing hollywoodien devant des piscines en marbre et des miroirs à moulures dorées.Mais rien de tout ça n’existe : cette campagne de Noël a été entièrement générée grâce à l’IA par le studio Copy Lab pour la marque suédoise de sous-vêtements CDLP.”Nous sommes une petite entreprise, qui n’a pas les moyens de louer une villa à Beverly Hills”, souligne son cofondateur Christian Larson.Lui qui a l’habitude de photographier à l’argentique sait bien qu'”on ne peut prendre qu’un nombre limité de clichés, le soleil se couche, avec lui la lumière disparaît et le budget s’épuise”. “Mais avec l’IA, vous plongez dans une spirale infinie d’options”, s’extasie-t-il.Une séance photo dans les Alpes pour des lunettes de ski, qui prend normalement plusieurs mois entre la préparation et les retouches et qui est susceptible de coûter 30.000 euros, peut être réalisée virtuellement pour 500 euros en quelques jours, affirme Artem Kupriyanenko, citant un exemple réalisé par sa société Genera, basée à Londres et à Lisbonne.Genera propose un catalogue de 500 mannequins virtuels, dont elle affirme détenir la totale propriété intellectuelle.L’avatar peut être personnalisé : “on peut faire n’importe quelle forme de corps”, choisir le “genre” ou l'”ethnicité”, ce qui permet une représentation “très inclusive”, assure Keiron Birch, un ancien de Calvin Klein devenu directeur artistique chez Genera.Mais l’IA a tendance à proposer un visage type caractéristique, qui diffère ensuite selon les générateurs. MidJourney a par exemple une propension à gonfler les lèvres.Ces modèles ont été entraînés sur des banques d’images souvent retouchées, qui reflètent une esthétique “blanche et occidentale”, explique Carl-Axel Wahlström, qui a co-fondé à Stockholm Copy Lab, derrière la campagne de CDLP.Afin d’obtenir des résultats moins génériques, cet ancien consultant dans la publicité peaufine les descriptions qu’il fournit aux moteurs d’IA, ou “prompts”.Pour plus de réalisme, il les entraîne aussi sur des bases de données “imparfaites”, où il a par exemple ajouté des photographies de sa peau, de celle d’une petite amie ou de connaissances.- Juste rétribution -Alexsandrah déplore cependant que “certaines marques utilisent des images créées à partir de bases de données puisées sur internet et se dispensent de payer un mannequin”. D’autres pourraient virtuellement dupliquer des top models à leur insu.Face à cette zone grise, le “Fashion Workers Act” qui doit entrer en vigueur à l’été à New York, permettra aux modèles de contrôler l’utilisation de l’IA pour reproduire leur image. Mais son application pratique semble compliquée.Alexsandrah, quant à elle, est rémunérée pour les prestations de son alter ego numérique et garde le dernier mot sur le rendu.C’est également le cas lorsqu’elle contribue à faire vivre Shudu Gram, une top modèle noire générée par l’IA. Ce personnage virtuel créé en 2017, présenté comme le “premier supermodel numérique au monde”, est suivi par 237.000 abonnés sur Instagram. Alexsandrah et plusieurs autres mannequins noires, bien réelles, lui prêtent leurs traits à différentes occasions. Shudu s’est par exemple retrouvée en couverture du Vogue australien, “interprétée” par Alexsandrah.Utilisée de façon éthique, l’IA ne prive pas d’opportunités les mannequins issues de la diversité, assure la Londonienne, qui affirme même que cette technologie lui a “ouvert certaines portes”. 

L’Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur

Le régulateur de l’internet australien a annoncé lundi avoir infligé plus de 600.000 dollars d’amende à la messagerie Telegram, qui n’a pas exposé dans les temps sa politique de lutte contre les contenus problématiques.En mars 2024, l’agence eSafety avait enjoint Telegram et d’autres plateformes d’expliquer la façon dont elles détectent les contenus “terroristes”, de violence extrémiste et d’exploitation sexuelles de mineurs, a rappelé dans un communiqué sa cheffe, Julie Inman Grant.Telegram n’a répondu que le 13 octobre dernier, plus de cinq mois après la date butoir du 6 mai, faisant, selon Mme Grant, obstruction au travail de sa commission sur cette période.La messagerie cryptée se voit ainsi infliger une amende de 613.000 dollars (586.000 euros) et dispose de 28 jours pour la régler, demander un délai ou essayer de la faire annuler, selon le document.Si elle décide de ne pas payer, le régulateur pourra saisir un tribunal fédéral.”Montrer comment et où certaines de ces plateformes échouent, et aussi réussissent, dans la lutte contre ces contenus est vital afin de protéger la population et élever les standards de sécurité dans l’industrie, particulièrement en ce qui concerne les contenus les plus abjects”, poursuit Julie Inman Grant.Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté puis mis en examen en France en août pour une série d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur la messagerie.Début décembre, pour son premier interrogatoire au fond, M. Durov avait dit avoir “pris connaissance de la gravité de tous ces faits (…) en garde à vue”.Le milliardaire franco-russe a été remis en liberté à la fin du mois, sous strict contrôle judiciaire, avec une caution de cinq millions d’euros, l’obligation de pointer au commissariat deux fois par semaine et l’interdiction de quitter le territoire français.