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Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 19 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi sur des manifestants dénonçant le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 19 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou et d’autres villes du Népal pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.A Katmandou, la situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai été touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes” à Katmandou, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers. Deux autres personnes ont été tuées dans le district de Sunsari, dans l’est du Népal, selon des médias locaux.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.

Guinée: le régulateur des médias rétablit un site privé d’informations suspendu

Le régulateur des médias en Guinée a levé la suspension décrétée début septembre du site privé d’informations “Guinée360.com”, après avoir examiné un recours déposé par la direction du site, a-t-on appris lundi auprès de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Le site “Guinee360.com” avait été suspendu par la HAC le 1er septembre pour trois mois “pour insuffisance professionnelle et manipulation de l’information”.Cette suspension a été levée à la suite d’une décision prise lundi par la HAC lors de sa session plénière ordinaire, a-t-on appris auprès de cette instance de régulation des médias. La HAC a statué après avoir examiné un “recours gracieux” déposé par la direction de “Guinée360.com”. Selon les termes de la décision de la HAC, le directeur général de “Guinée360.com”, Abdrahmane Diallo, s’est engagé à “veiller avec plus d’attention encore au traitement équilibré, objectif et professionnel de l’information”.Réagissant à cette levée de suspension, Malick Diallo, rédacteur en chef du site privé d’information, a fait part de sa “satisfaction”. “Cette décision fait suite aux négociations entre l’administration générale et la HAC, qui ont permis de dénouer la crise”, a-t-il déclaré à l’AFP. “L’administration générale s’est engagée à veiller à un traitement équilibré de l’information. Aucun autre engagement spécifique n’a été pris concernant un changement dans le traitement des informations. Guinee360.com a toujours été indépendant et le restera”, a-t-il ajouté. La Guinée doit organiser le 21 septembre un référendum convoqué par le général Mamadi Doumbouya et censé ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel, alors que l’opposition l’accuse de vouloir se servir de ce référendum pour confisquer le pouvoir.La junte au pouvoir est accusée de restreindre la liberté des médias, en les bloquant ou les suspendant. Elle a, selon les professionnels, fait arrêter puis libérer plusieurs journalistes. L’un d’eux, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, est porté disparu depuis décembre.Par ailleurs, la HAC a récemment indiqué avoir sanctionné “jusqu’à nouvel ordre” le site d’information guineematin.com pour “non respect des principes d’égalité, de neutralité et d’équilibre de l’actualité en période de campagne référendaire et pour violation de la réglementation en vigueur”, selon un communiqué publié samedi soir.Et le régulateur des médias a également décidé de “l’interdiction” de la web TV guineematintv pour “activité illégale et non conforme”.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal Chardon-Boucaud s’efforcent, au vu d’une analyse des études scientifiques existantes, de chiffrer le coût socio-économique des effets négatifs de “L’économie de l’attention à l’ère du numérique”.L’expression désigne le modèle des réseaux sociaux et de certaines plateformes numériques, conçu pour maximiser le temps passé en ligne par leurs utilisateurs, et donc les profits tirés de la publicité et la collecte de données. “Une surexposition aux écrans et l’utilisation de médias sociaux peuvent être associées à une détérioration de la qualité du sommeil et à une plus forte prévalence de troubles psychologiques” -dépression, anxiété, stress chronique-, aux impacts économiques déjà observables, rappelle l’étude.Ils proviennent “d’un effet +direct+ lié à la sollicitation numérique -génération d’hormones du stress- et des fonctionnalités de certains outils, comme les comparaisons sociales sur les réseaux sociaux”, résume-t-elle. Selon l’Insee, 57% des moins de 20 ans déclarent ainsi ressentir au moins l’un des effets néfastes des écrans (réduction du temps de sommeil…).Cet impact sur la santé mentale, additionné à la perte de temps productif liée aux usages numériques (interruptions fréquentes, exécution ralentie…), coûterait déjà aujourd’hui “0,6 point de PIB”, estime l’économiste.Cela pourrait grimper à 2,3 points de PIB par an en diminuant, à l’horizon 2060, la productivité française: les enfants aujourd’hui surexposés aux écrans – les 30% des 12-17 ans qui passent plus de 35 heures par semaine devant un écran, selon le Crédoc – entreront alors sur le marché du travail.Nombre d’études montrent déjà qu’une “forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d’attention, de mémorisation et les compétences langagières”, rappelle l’expert.Les élèves utilisant “le smartphone à l’école plus de 3 heures par jour ont des scores en mathématiques entre 30 et 50 points inférieurs” à ceux l’utilisant moins de 2h quotidiennes, selon l’étude PISA 2022, relève-t-elle.Et les effets potentiels de l’IA générative ne sont pas encore intégrés: en demandant un effort moindre, son utilisation pourrait à long terme entraîner une “dette cognitive” (esprit critique et créativité moindres), selon une étude.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal …

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Le jeu vidéo français “Clair Obscur” s’offre une tournée de concerts en octobre

La bande-originale du jeu vidéo français “Clair Obscur: Expedition 33”, qui connait un succès mondial depuis sa sortie en avril, sera jouée dans plusieurs salles de concert en France en octobre, a annoncé lundi le studio montpelliérain Sandfall Interactive.Composés par le jeune Français Lorien Testard, qui signe ici son premier projet, les principaux morceaux seront joués sur scène par un orchestre de 18 musiciens, aux côtés des chanteurs Alice Duport-Percier et Victor Borba, lors de quatre dates à Lyon (25 octobre à l’Amphithéâtre 3000), Paris (salle Pleyel les 28 et 29 octobre) et Montpellier (le Corum le 31 octobre).Vendu à plus de quatre millions d’exemplaires, ce jeu de rôle inspiré par la Belle-Epoque a connu un succès critique et commercial dans le monde entier, notamment porté par sa bande-son lyrique faisant la part belle au piano et au violon.Celle-ci s’était classée en mai à la première place du classement des ventes de musique classique du site américain Billboard, reconnu pour ses classements musicaux de référence, une performance plutôt rare pour ce genre d’œuvre.Lorien Testard et Alice Duport-Percier ont déjà joué certains titres sur scène lors de la soirée d’ouverture en août de la Gamescom en Allemagne, l’un des plus grands salons du jeu vidéo, ainsi qu’au concert d’ouverture du marathon caritatif ZEVENT au Zénith de Montpellier la semaine dernière.Le chanson phare du jeu, “Lumière”, a été écoutée plus de 20 millions de fois sur la plateforme de streaming musical Spotify.Situé dans un univers post-apocalyptique, “Clair Obscur: Expedition 33” narre les aventures d’un groupe de personnages partis défier une entité surnaturelle qui menace la survie de Lumière, une ville située sur une île dont les édifices emblématiques (une Tour Eiffel, un Arc de Triomphe, une Place de la Bastille…) en rappellent une autre.Les billets seront mis en vente mardi. Les organisateurs espèrent d’autres dates à l’étranger en 2026.

Le jeu vidéo français “Clair Obscur” s’offre une tournée de concerts en octobre

La bande-originale du jeu vidéo français “Clair Obscur: Expedition 33”, qui connait un succès mondial depuis sa sortie en avril, sera jouée dans plusieurs salles de concert en France en octobre, a annoncé lundi le studio montpelliérain Sandfall Interactive.Composés par le jeune Français Lorien Testard, qui signe ici son premier projet, les principaux morceaux seront …

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Au salon de l’électronique de Berlin, le “Made in Germany” fragilisé par les taxes de Trump

Une odeur de croque-monsieur flotte dans une des allées de l’IFA, grande foire berlinoise de l’électronique. Sur le stand de la PME d’électroménager Rommelsbacher, sa patronne Sigrid Klenk met en avant ses plaques de cuisson, estampillées d’un autocollant “Made in Germany”.Maintenir une production locale “devient de moins en moins simple”, confie la dirigeante de l’entreprise à l’AFP. Notamment du fait de l’instauration de droits de douane américain sur l’acier et l’aluminium.Depuis l’été, Washington impose à l’Union Européenne jusqu’à 50% de surtaxe sur ces matériaux, omniprésents dans l’électroménager.”Maintenant, on doit spécifier la quantité d’acier contenue dans nos produits, notamment nos plaques de cuisson. Cela nous a intensément occupé ces derniers jours”, explique Sigrid Klenk, qui juge néanmoins que “le +Made in Germany+ n’est pas mort”.Mais les indicateurs publiés lundi par l’office allemand Destatis illustrent la difficulté de la situation: les exportations d’Allemagne vers son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, ont reculé de 7,9% par rapport à juin, marquant un quatrième mois consécutif de baisse. Sur un an, elles s’effondrent même de 14,1%.- Savoir-faire menacé -Et selon la fédération du secteur ZVEI, les exportations allemandes d’électronique vers le vaste marché américain, deuxième débouché du secteur, pourraient même chuter de 20%. “Nous sommes très fiers de produire en Europe et nous ne voulons pas perdre ce savoir-faire uniquement à cause de droits de douane”, souligne auprès de l’AFP Theresa Seitz, représentante de la ZVEI.L’accord commercial conclu fin juillet entre Washington et Bruxelles était censé réduire l’incertitude, mais en réalité la liste de produits soumis aux surtaxes continue encore de s’allonger, un fardeau pour les PME comme pour Miele, le géant du secteur.”C’est la pire situation, quand le consommateur ne sait pas ce qui va se passer le lendemain”, et “c’est la même chose pour les entreprises”, dit Markus Miele, le directeur exécutif du groupe éponyme, à l’AFP. Le groupe de Gütersloh (ouest), qui a généré 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, a déjà dû relever ses prix en conséquence. Or, en plus, “nous voyons dans de nombreux pays une réticence à consommer”, note M. Miele qui relève que notamment en Allemagne la consommation reste atone malgré la détente de l’inflation.Selon lui, la conjoncture est en revanche “très bonne” aux Etats-Unis, où Miele a inauguré un premier site de production avant même le retour au pouvoir de Donald Trump, qui cherche, avec ses droits de douane, à pousser les industriels à installer leurs usines sur le territoire américain.A l’IFA, des PME témoignent de la crise industrielle qui frappe la première économie européenne et de son modèle fondé sur l’exportation: Fakir a cessé de fabriquer des aspirateurs en Allemagne il y a un an et demi. “C’était impossible de poursuivre, les coûts étaient trop élevés”, confie un employé, préférant garder l’anonymat.- Les marques chinoises partout -Dans les allées de cette foire berlinoise, le contraste est saisissant. Tandis que les industriels allemands comptent leurs marges, que leurs produits soient fabriqués en Europe ou en Chine, les marques chinoises sont au beau fixe et attirent les foules avec leurs innovations: robots aspirateurs capables de gravir des escaliers, lunettes connectées à l’intelligence artificielle, bras robotisés pour jouer aux échecs, etc.Longtemps considérés comme inférieurs en qualité, leurs produits s’imposent désormais dans le haut de gamme.Les champions allemands essaient malgré tout de contre-attaquer. Miele et BSH (Siemens-Bosch) ont chacun présenté leur nouveau “tiroir de cuisson vapeur”, conçu pour les “cuisines plus petites et compactes”, par exemple dans les grandes villes comme New York, explique M. Miele.Mais c’est peu pour sauver un label “Made in Germany”, chahuté de toutes parts.”J’espère que la période de Noël ramènera un peu plus d’enthousiasme chez les consommateurs allemands”, glisse Sigrid Klenk. 

Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 17 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi dans la capitale Katmandou sur des manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 17 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.La situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du Parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai té touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes”, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.pm-pa/cls          

Népal: au moins 16 morts lors d’une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux

Au moins 16 personnes ont été tuées et une centaine blessées lundi dans la capitale népalaise Katmandou, lorsque la police a dispersé une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement.”Seize personnes sont malheureusement décédées selon un décompte auprès des hôpitaux. Une centaine d’autres ont été hospitalisées, dont des policiers”, a annoncé à l’AFP un porte-parole de la de la police, Shekhar Khanal.Des affrontements étaient toujours en cours en fin d’après-midi dans les rues de Katmandou, où la police tentait de disperser le dernier carré des protestataires, selon des journalistes de l’AFP.  Le gouvernement du Premier ministre KP Sharma Oli devait se réunir en urgence en soirée pour faire le point de la situation.Les forces de l’ordre sont intervenues lorsqu’une foule de plusieurs milliers de personnes s’est rapprochée du Parlement, dont elles avait bloqué l’accès, notamment avec des barbelés.Certains manifestants ont alors tenté de franchir le cordon de sécurité mis en place par la police. “Nous avons utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”, a justifié auprès de l’AFP le porte-parole de la police.Selon des témoignages anonymes publiés par les médias locaux, la police a tiré à balles réelles sur la foule pour la contenir.L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer immédiatement ces informations.    Au moins trois des victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmanadou tout proche, qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle dit à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.- “Pratiques autoritaires” -Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information a annoncé jeudi avoir ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne se sont pas enregistrées auprès de lui dans les délais.En application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême, le ministère exige qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de la régulation de leurs contenus.Cette décision, qui a continué lundi à perturber de nombreuses activités, a convaincu de nombreux usagers en colère de descendre dans la rue.Les manifestants se sont rassemblés dans la matinée en brandissant des drapeaux nationaux et en chantant l’hymne national, avant de lancer des slogans hostiles au gouvernement.”Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux mais ce n’est notre seule motivation”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration publiée dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés de pensée et d’expression et affirmé que sa décision visait à créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt le dépôt d’une demande d’enregistrement de leur part.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.

16 millions d’euros de dons: record battu pour ZEVENT, marathon caritatif en ligne

Plus de 16 millions d’euros: le plus gros événement caritatif en ligne de France, ZEVENT, a explosé son record à la clôture de sa 9e édition vers 01H00 du matin lundi, dans une ambiance survoltée au Corum de Montpellier.Dans une salle sans fenêtre à l’arrière du palais des congrès, chacun derrière leur écran, une quarantaine de streamers ont relevé des défis pour leur communauté. Cette année, pour la première fois, ils étaient rejoints par plus de 250 streamers en ligne.Des déguisements, un ring de boxe, des recettes de cuisine en direct, des karaokés, et à intervalle très régulier, les streamers ont hurlé des “merci!!!!” au rythme des dons qui s’affichaient sur leur écran. “Merci Julie pour tes 2 euros, merci Anonymous pour tes 500 balles!!!!!!!!”.Le montant final s’élève à 16.179.096 euros, récoltés au profit d’associations œuvrant pour les patients et les aidants, dont La ligue contre le cancer, l’Association française des aidants ou encore Le rire médecin (clowns hospitaliers), ou Sourire à la vie (soins de supports pour les enfants atteints de cancer), se sont félicités les organisateurs sur X.Cette année, l’animateur Samuel Etienne (Questions pour un champion) s’était lancé le défi de se faire tatouer le dos pendant plusieurs heures face caméra.La streameuse Marie Lopez, alias EnjoyPhoenix, a raconté à l’AFP: “Le rythme est super intense. Le direct sur 2 ou 3 heures, c’est sympa, mais c’est vrai que là, sur 48h, sans dormir beaucoup avec le bruit ambiant, c’est vraiment très spécial”.L’édition 2024 avait permis de récolter plus de dix millions d’euros pour cinq associations luttant contre la précarité.Interrogé par l’AFP, Frédéric Theret, directeur de développement à la Fondation de France, qui accompagne le ZEVENT depuis trois ans pour gérer en amont la présélection des associations sur la thématique qui est décidée par les streamers, a assuré: “Notre objectif c’est de garantir à chaque donateur l’impact des dons qui sont faits pendant cette opération”. Avec l’association l’Envol, par exemple, “on va réussir à offrir des colonies de vacances à des enfants qui sont hospitalisés en séjour de longs termes. Dès l’année prochaine, c’est 700 enfants qui vont bénéficier de séjours gratuits”, a détaillé M. Theret.Plus confidentielle que ses concurrents, la plateforme Kick sait aussi attirer des figures connues d’internet comme la star de YouTube MrBeast, qui a organisé en août une collecte pour l’accès à l’eau potable ayant permis de rassembler 12 millions de dollars.