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Concurrence: l’UE inflige des amendes à Apple et Meta, au risque d’irriter Trump

La Commission européenne a annoncé mercredi des sanctions financières contre les géants américains des technologies Apple et Meta (Facebook, Instagram) pour des infractions à la concurrence, malgré les tensions avec le président Donald Trump sur les droits de douane.Apple se voit infliger une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique d’application App Store, au détriment des fournisseurs d’applications et de leurs clients.Meta, géant des réseaux sociaux, devra payer 200 millions d’euros pour avoir enfreint une règle encadrant l’usage des données personnelles.Ces sanctions sont les premières prononcées dans le cadre du nouveau règlement européen sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur l’an dernier pour mettre fin aux abus de position dominante des géants de la tech.Elles interviennent un an après l’ouverture de procédures contre les deux groupes californiens, mais surtout à un moment délicat pour les relations transatlantiques.L’Union européenne est en effet en pleines négociations avec l’administration américaine pour obtenir la levée de droits de douane imposés par Donald Trump.Le locataire de la Maison Blanche dénonce régulièrement les taxes, amendes et contraintes réglementaires imposées par l’Europe aux services numériques américains.Ces sanctions ne s’inscrivent pas dans le bras de fer commercial entamé entre les Etats-Unis et l’Europe, a assuré la Commissaire européenne à la Concurrence, Teresa Ribera, en marge d’une visite à Mexico.”Les décisions sont simplement une application de la loi, je pense que ça n’a rien à voir”, a-t-elle dit devant la presse mexicaine. “Nous espérons que l’application des lois soit traitée avec respect. Nous avons adopté des lois dont la juridiction est claire, et il n’y a pas d’exceptions selon qu’on s’entende bien ou mal”.Le montant des amendes ne devrait pas effrayer Apple et Meta qui ont respectivement affiché l’an dernier un bénéfice net annuel de 93,7 et 62,4 milliards de dollars (soit environ 82 et 55 milliards d’euros).La Commission affirme rechercher la mise en conformité des entreprises par le dialogue, la punition étant un moyen de dissuasion mais pas un objectif du règlement.La facture pourrait toutefois rapidement s’envoler si Apple et Meta ne faisaient pas preuve de bonne volonté. Les deux entreprises “sont tenues de se conformer aux décisions de la Commission dans un délai de 60 jours, faute de quoi elles s’exposent à des astreintes périodiques”, avertit la Commission.- “Injustement ciblé” et “bâtons dans les roues” -Contrairement à l’usage, les annonces ont été faites par simple communiqué, sans conférence de presse de l’exécutif européen. Apple s’est dit “injustement ciblé” et a annoncé aussitôt que le groupe ferait appel tout en poursuivant le dialogue avec les régulateurs.Meta a été encore plus virulent. “La Commission européenne tente de mettre des bâtons dans les roues d’entreprises américaines prospères tout en permettant aux entreprises chinoises et européennes d’opérer selon des normes différentes”, a affirmé Joel Kaplan, directeur des affaires internationales du groupe, ancien membre du Parti républicain et allié de Donald Trump.Apple est sanctionné pour des restrictions dans son magasin d’applications App Store. Selon la Commission, la marque à la pomme entrave la capacité des fournisseurs d’applications distribuées dans sa boutique en ligne à communiquer directement avec les utilisateurs finaux pour proposer éventuellement des tarifs inférieurs sur d’autres canaux.Meta est lui visé pour manquement à la règle qui le contraint à demander le consentement des utilisateurs afin de pouvoir combiner des données personnelles issues de ses différents services, comme Facebook et Instagram, à des fins de profilage publicitaire.Le groupe de Mark Zuckerberg a cependant proposé une modification de son offre pour se mettre en conformité, d’où une sanction financière inférieure à celle imposée à Apple. Cette proposition, actuellement étudiée par les services de la Commission, pourrait mettre fin à la procédure si elle est jugée satisfaisante.Apple et Meta, tout comme l’autre géant du secteur Alphabet (Google), font l’objet de multiples procédures pour abus de position dominante, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.Plus de 200 médias français, dont TF1, France Télévisions, Radio France ou Le Figaro, ont ainsi annoncé mercredi qu’ils attaquaient en justice Meta pour des “pratiques illégales” dans la publicité en ligne.Dans un autre dossier, la Commission a par ailleurs ouvert la porte jeudi à une nouvelle sanction contre Apple, estimant, à titre préliminaire, qu’il ne respectait pas l’obligation d’offrir sur ses Iphone des alternatives à l’App Store.

Concurrence: l’UE inflige des amendes à Apple et Meta, au risque d’irriter Trump

La Commission européenne a annoncé mercredi des sanctions financières contre les géants américains des technologies Apple et Meta (Facebook, Instagram) pour des infractions à la concurrence, malgré les tensions avec le président Donald Trump sur les droits de douane.Apple se voit infliger une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique …

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YouTube fête ses 20 ans et plus de 20 milliards de vidéos téléchargées

YouTube a fêté mercredi ses 20 ans, période durant laquelle plus de 20 milliards de vidéos ont été téléchargées sur la plateforme, aujourd’hui première destination mondiale pour le streaming.Le premier contenu a été posté sur le site le 23 avril 2005 par l’un des co-fondateurs de YouTube, Jawed Karim, filmé devant la cage des éléphants du zoo de San Diego (Californie).La start-up avait été officiellement créée le 14 février par trois employés de PayPal, dont Jawed Karim.Aujourd’hui, plus de 20 millions de nouvelles vidéos sont téléchargées sur YouTube quotidiennement, a indiqué le groupe mercredi sur son site.La montée en puissance de la plateforme a accompagné la généralisation du haut débit et l’augmentation des capacités des smartphones, qui ont rendu possible la consommation de masse de contenus vidéo.La plateforme compte aujourd’hui plus de 2,5 milliards d’utilisateurs, selon plusieurs cabinets spécialisés.YouTube pointe désormais en première position dans le streaming vidéo aux Etats-Unis, avec une part de marché de 11,1% en décembre 2024, loin devant son dauphin Netflix (8,5%).Longtemps cantonnée aux ordinateurs et aux téléphones, la plateforme s’impose de plus en plus nettement dans la télévision.En mars, selon le cabinet Nielsen, YouTube a représenté, en moyenne, 11,6% du temps passé par les Américains devant leur poste, damant le pion aux groupes Disney (10,5%) et Paramount Global (8,3%), chaînes traditionnelles et streaming confondus.”Il y a 20 ans, annoncer que ce site sur lequel des gamins faisaient des vidéos parodiques deviendrait une menace pour Netflix, ABC ou CBS (grandes chaînes américaines) aurait fait rire”, a commenté Ross Benes. Mais “ils l’ont fait”.A la différence de ses concurrents traditionnels, chaînes de télévision ou services de streaming, YouTube ne rémunère pas directement les créateurs de contenus, même si ces derniers reçoivent une part des revenus publicitaires générés.En septembre, le groupe a dévoilé aux créateurs de contenu de nouveaux outils pour améliorer le rendu de leurs vidéos lorsqu’elles sont visionnées à la télévision.Mercredi, YouTube a évoqué la présentation, durant l’été, d’une volée de nouvelles fonctionnalités pour la diffusion sur un poste, avec notamment une navigation améliorée pour les téléspectateurs.Racheté par Google pour 1,65 milliard de dollars en 2006, un an seulement après sa création, YouTube a généré 36 milliards de dollars de revenus publicitaires l’an dernier.

YouTube fête ses 20 ans et plus de 20 milliards de vidéos téléchargées

YouTube a fêté mercredi ses 20 ans, période durant laquelle plus de 20 milliards de vidéos ont été téléchargées sur la plateforme, aujourd’hui première destination mondiale pour le streaming.Le premier contenu a été posté sur le site le 23 avril 2005 par l’un des co-fondateurs de YouTube, Jawed Karim, filmé devant la cage des éléphants …

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Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie

Nicolas de Tavernost en pompier: l’ancien président du groupe M6 a été nommé directeur général de LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel, qui traverse depuis plusieurs mois une crise périlleuse relative à la rétribution de ses droits TV.Pressenti depuis plusieurs semaines pour prendre la tête de cette filiale stratégique de la Ligue, l’ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018) va prendre “prochainement ses fonctions”, indique le communiqué officialisant sa venue, sans donner plus de précision. Or il y a urgence, car le litige bat son plein sur les droits télévisés de la Ligue 1 entre la LFP et DAZN, son principal partenaire audiovisuel. S’il a démissionné de son poste de PDG par intérim de BFM-TV/RMC, qu’il occupait depuis le 2 juillet 2024, Nicolas de Tavernost reste “par ailleurs vice-président de CMA Médias et vice-président du Conseil d’Administration de GL Events”, est-il encore précisé.La plateforme britannique de streaming sportif DAZN, qui diffuse chaque journée huit des neuf matches de Ligue 1 pour un montant annuel d’environ 400 millions d’euros, réclame en justice à la LFP 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.Le mois dernier, une médiation, mandatée par le tribunal de commerce de Paris, a échoué entre les deux parties, DAZN refusant les conditions financières proposées par la Ligue pour rompre, dès la fin de l’actuelle saison, le contrat qui les lie jusqu’en 2029.C’est le premier défi, de taille, que va devoir relever l’ex-dirigeant de M6 : résoudre le conflit avec DAZN ou lui trouver une alternative alors que la Ligue peine à attirer des diffuseurs. – “Faire revenir” Canal ? -Dans ce contexte, de nombreux protagonistes osent espérer un retour à la table des négociations de Canal Plus, partenaire historique du football français, bien que le scénario d’une chaîne entièrement produite par l’instance elle-même est loin d’être écarté.Un espoir sensiblement renforcé par les propos de Maxime Saada, le patron de la chaine cryptée, qui a déclaré la semaine passée dans les colonnes de l’Equipe que l’arrivée de Tavernost au sein de LFP Media était “un bon moyen de me faire revenir sur le sujet de la Ligue 1”.Nicolas de Tavernost devra également s’accorder avec Vincent Labrune, le président de la LFP qui occupe également les fonctions de président de LFP Media et était jusqu’alors en première ligne dans les négociations pour la commercialisation des droits TV pour le championnat de France. La “double expertise” de Nicolas de Tavernost, “à la fois dans l’univers des médias et dans celui du football, constitue un atout précieux pour affronter les défis qui se présentent à nous”, a estimé Labrune dans le communiqué de la Ligue. “Sa mission est claire : valoriser pleinement le football professionnel français et construire, dès maintenant, la meilleure solution de diffusion pour notre championnat la saison prochaine, dans un esprit de dialogue avec l’ensemble des acteurs” a précisé le président de la LFP, laissant entendre qu’il se rangerait derrière son nouveau directeur général sur ces dossiers.”Mon ambition est de collaborer étroitement avec l’ensemble des clubs professionnels français et CVC. Ensemble, nous travaillerons au développement et à la réussite des championnats français” a pour sa part annoncé Nicolas de Tavernost, en mentionnant le fonds d’investissement à l’origine de la création de la société commerciale de la LFP, qui a également poussé à son arrivée. Vincent Labrune, Maxime Saada, CVC et par extension tout le milieu du football professionnel français attendent Nicolas de Tavernost comme le messie capable de les sortir d’une crise dans laquelle ils se sont embourbés depuis plusieurs années.

Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie

Nicolas de Tavernost en pompier: l’ancien président du groupe M6 a été nommé directeur général de LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel, qui traverse depuis plusieurs mois une crise périlleuse relative à la rétribution de ses droits TV.Pressenti depuis plusieurs semaines pour prendre la tête de cette filiale stratégique de …

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Jeu vidéo: “Clair Obscur: Expedition 33”, une plongée très “fantasy” dans la “Belle Époque”

A l’approche de sa sortie mondiale, le jeu vidéo “Clair Obscur: Expedition 33”, première production du studio français indépendant Sandfall Interactive, possède déjà une solide communauté de fans avides de découvrir son univers postapocalyptique mâtiné d’un esprit “Belle Epoque” très “fantasy”.Disponible jeudi sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et sur PC, ce jeu de rôle …

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Jeu vidéo: “Clair Obscur: Expedition 33”, une plongée très “fantasy” dans la “Belle Époque”

A l’approche de sa sortie mondiale, le jeu vidéo “Clair Obscur: Expedition 33”, première production du studio français indépendant Sandfall Interactive, possède déjà une solide communauté de fans avides de découvrir son univers postapocalyptique mâtiné d’un esprit “Belle Epoque” très “fantasy”.Disponible jeudi sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et sur PC, ce jeu de rôle “tour par tour” a déjà été inscrit par plus d’un million de joueurs sur leur “liste de souhaits”, selon les responsables de ce studio né en 2020 et implanté à Montpellier, dans le sud de la France.Ce chiffre, rare pour un jeu développé par un studio indépendant, est “hyper encourageant” et “présage un bon retour critique et commercial”, s’enthousiasme l’un des trois fondateurs du studio, François Meurisse, quelques jours avant la sortie du jeu.”On arrive au terme de quatre ans de production, et même plus longtemps pour certains d’entre nous. Aujourd’hui, on est à un moment crucial”, ajoute le jeune homme, sans pour autant afficher de signe de nervosité.Installés derrière une multitude d’écrans, au premier étage d’une belle maison de maître au style “Art Déco” qui colle bien avec l’esprit du jeu, avec ses hauts plafonds, sa salle de bain rehaussée de marbre et son grand jardin pour les apéros, la vingtaine de salariés, graphistes et développeurs paraissent également sereins.A ce stade, les disques Blu-ray ont déjà été gravés et expédiés et il s’agit surtout de corriger les petits défauts qui pourraient encore apparaître afin que les mises à jour puisse être mises en ligne dès le jour “J”, explique l’un d’eux.- Combats acharnés -Pour le joueur, l’aventure “Expedition 33” débutera à “Lumière”, une ville située sur une île dont les édifices emblématiques (une Tour Eiffel, un Arc de Triomphe, une Place de la Bastille…) en rappellent une autre. Mais si les passants sont vêtus à la mode 1900, la plupart des bâtiments tiennent à peine debout, victimes d’une catastrophe dont la nature sera dévoilée petit à petit.Tout aussi intrigant, un gigantesque monolithe, qu’on aperçoit de l’autre côté de la mer, affiche un nombre –34– correspondant à l’âge auquel les habitants de la cité “s’effacent” et se transforment en fleurs.Pire, une énigmatique “Peintresse” abaisse cet âge tous les ans, lors du “jour du gommage”, réduisant d’autant l’espérance de vie.Dans la peau de Gustave, Maelle, Lune, Sciel ou encore “Monoco le Gestral”, le joueur devra quitter l’île et explorer l’autre rive, un vaste continent où l’attendent, au milieu de paysages de forêts et de ruines, les sbires surarmés de la Peintresse.Entre les belles séquences de cinématiques, le joueur-explorateur devra livrer des combats acharnés pour espérer atteindre le 33e niveau, ce qui devrait lui prendre au minimum une trentaine d’heures, et le double pour explorer l’ensemble de l’univers et résoudre les énigmes annexes.L’histoire offre également son lot de retournements de situation “imprévisibles”, selon ses concepteurs, qui ont fait le choix de ne pas afficher à l’écran de carte permettant de se situer.- Catalogue -Au sein du studio, Guillaume Broche joue le rôle clé de “directeur créatif” du jeu, qu’il a suivi de bout en bout. C’est lui qui a eu l’idée de cette aventure, il y a plus de cinq ans, et l’envie de la faire fonctionner sur le mode du “jeu de rôle”, à la manière de la célèbre licence “Final Fantasy”, mais en situant l’action dans un environnement inspiré de la France de la fin du XIXe début du XXe siècle.Alors employé en Suède par le géant français Ubisoft, ce passionné de jeu vidéo parle de son projet à un collègue, Tom Guillermin, lui aussi chez Ubisoft. A la fin du premier confinement, ils s’associent à François Meurisse et fondent leur studio à Montpellier, ville où l’industrie du jeu vidéo est présente de longue date.En 2022, les trois jeunes entrepreneurs se rapprochent, lors d’un salon spécialisé à San-Francisco, de l’éditeur londonien Kepler Interactive, qui leur apporte de nouveaux financements et prend en mains les activités marketing et distribution du studio.Ce partenaire anglais leur permet aussi de se faire connaître à l’international. Et, en juin 2024, l’Américain Microsoft annonce qu'”Expedition 33″ intégrera le catalogue de jeux de ses consoles XBox, ainsi que son service d’abonnement Game Pass. Depuis, l’intérêt, et l’attente, n’ont fait que croître.

Automobile: le salon de Shanghai, symbole de la nouvelle donne mondiale malgré la tempête douanière

Le salon de l’automobile de Shanghai a débuté mercredi en illustrant la nouvelle donne de l’automobile mondiale, avec de fortes ambitions de la Chine à l’export malgré la tempête des droits de douane.Les groupes chinois ont multiplié les lancements, démontrant leur avance technologique dans les voitures électriques.La startup Xpeng a dévoilé un système de batterie …

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Automobile: le salon de Shanghai, symbole de la nouvelle donne mondiale malgré la tempête douanière

Le salon de l’automobile de Shanghai a débuté mercredi en illustrant la nouvelle donne de l’automobile mondiale, avec de fortes ambitions de la Chine à l’export malgré la tempête des droits de douane.Les groupes chinois ont multiplié les lancements, démontrant leur avance technologique dans les voitures électriques.La startup Xpeng a dévoilé un système de batterie permettant de retrouver 420 kilomètres d’autonomie en 10 minutes, en réponse à de récentes annonces du leader chinois du secteur BYD et du géant des batteries CATL.Sur le stand de BYD, une foule compacte de visiteurs, de journalistes et d’influenceurs a assisté à la présentation de cinq nouvelles voitures de sa gamme “Ocean”, ainsi qu’un nouveau SUV de sa marque de luxe Yangwang, et un concept sportif de son autre marque premium, Denza.La Chine est devenue le premier marché automobile mondial, notamment via l’explosion des ventes de voitures électriques. Mais les centaines de modèles exposés au Palais des congrès de Shanghai, construits par des groupes chinois comme étrangers, sont freinés à l’export par les droits de douane européens et américains.”Les droits de douane ont des conséquences pour nos affaires, principalement sur leur rentabilité”, a souligné Brian Gu, l’un des patrons de la startup de voitures électriques Xpeng. “Mais nous avons un engagement sur le long terme (en Europe) (…) On travaille avec nos partenaires pour décider des meilleurs modèles à exporter, des tarifs, ainsi que d’une potentielle production locale”, a expliqué M. Gu dans une interview à l’AFP.Le constructeur Nio a reporté de son côté le lancement en Europe de sa marque d’entrée de gamme Firefly. “Il ne faut pas être irréaliste”, a souligné à l’AFP son président, Lin Qihong. “On peut revoir les objectifs de vente à la baisse pour certains modèles, mais il faut qu’on garde un bon rythme (dans le développement des marchés)”.- Contre-offensive -Les droits de douane compliquent aussi la vie des constructeurs allemands, qui en plus de leur recul sur le marché chinois, se retrouvent à affronter les droits de douane américains.”La complexité actuelle de ce qui se passe, avec un paysage géopolitique, économique et commercial qui change, est inédite dans ma carrière de 32 ans dans l’automobile”, a lâché le patron de Mercedes Ola Kallenius lors d’une table ronde avec des journalistes.Oliver Zipse, le patron de BMW, très touché par les droits de douane américains, a répété que la marque munichoise “continuera de défendre l’ouverture des marchés”.Sur le stand de BMW, un dirigeant étranger parlait en mandarin avec un robot, avant qu’Oliver Zipse ne dévoile un SUV futuriste de sa nouvelle gamme “Neue Klasse”. Une version dédiée à la Chine sera lancée dès l’an prochain.Les groupes étrangers essaient tous de combler le retard pris sur les Chinois, qui conçoivent et lancent de nouveaux modèles en quelques mois.”Nous n’allions pas à la même vitesse parce que les marques chinoises font preuve d’une rapidité exceptionnelle” pour l’industrie automobile, a expliqué le patron de Nissan pour la Chine, Stephen Ma. Après avoir vu ses ventes divisées par deux en quelques années, le groupe japonais a annoncé qu’il allait investir 10 milliards de yuans supplémentaires en Chine (1,2 milliard d’euros) et y lancer dix nouveaux modèles d’ici l’été 2027, contre huit prévus jusqu’ici.Volkswagen, premier groupe étranger en Chine mais en difficulté lui aussi, a dévoilé de son côté une contre-offensive massive. Une série de modèles électriques pensés “en Chine pour la Chine”, réalisés avec des groupes locaux pour aller plus vite et faire des économies, doit arriver dans les concessions dès cette année. Pour reprendre quelques parts de marché, ces modèles mettent en avant les technologies dont sont friands les Chinois, des lumières personnalisables aux aides à la conduite, comme pour la nouvelle Audi E5 Sportback.