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Trump s’éloigne de l’Ukraine et internet est inondé de désinformation sur Zelensky

Dans le sillage du président américain, Donald Trump, qui a durci le ton la semaine dernière envers son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, internet voit déferler une impressionnante campagne de désinformation ciblant l’Ukraine, derrière laquelle les spécialistes du sujet voient la main de Moscou.Ces derniers jours, les réseaux sociaux comme X voient émerger ou ressurgir des deepfakes – ces contenus truqués par l’intelligence artificielle – du président Zelensky, des images de soldats ukrainiens supposément en train d’incendier une effigie de Donald Trump, ou encore des fausses informations sur des achats de propriétés de luxe par le président ukrainien. L’AFP a pu mettre en évidence plusieurs fausses informations, dont celle affirmant que M. Zelensky avait interdit dans son pays la plateforme Truth Social du président américain.”Nous observons une résurgence notable de la désinformation visant l’Ukraine sur les réseaux sociaux américains, souvent avec des contenus qui sont réutilisés après avoir déjà servi lors de précédentes campagnes d’influence russes”, notamment lors des dernières présidentielles aux Etats-Unis, explique McKenzie Sadeghi, dont l’organisation NewsGuard analyse la fiabilité des sites et contenus en ligne.Les commentaires de Donald Trump, qui a qualifié son homologue de “dictateur”, “semblent avoir suscité un regain d’intérêt pour les discours anti-Ukrainiens qui s’étaient estompés” ces derniers temps, ajoute-t-elle.- “Propagandistes russes” -Pour Joseph Bodnar, directeur de recherche à l’Institute for Strategic Dialogue, pas de doute: la Russie cherche à “attiser l’animosité entre les administrations Trump et Zelensky”, alors que de premiers pourparlers russo-américains ont eu lieu la semaine dernière en Arabie saoudite après trois ans de guerre en Ukraine.”La Russie veut convaincre les négociateurs américains que l’Ukraine est leur ennemi, pas leur partenaire. C’est un moyen pour le Kremlin de soutirer des conditions favorables d’un éventuel accord de paix”, analyse-t-il.Pour l’heure, sur les réseaux sociaux, la machine à désinformer est en marche.Le fils du président américain lui-même, Donald Trump Jr, vient de partager un vieux deepfake sorti il y a un an, dans lequel on voit Volodymyr Zelensky danser en tenue moulante. Le sénateur républicain Mike Lee, allié du président-milliardaire, a lui offert une caisse de résonance à des images trompeuses censées montrer des soldats ukrainiens en train de brûler une effigie de Donald Trump. Sur des comptes X très suivis, un autre clip vidéo a également refait surface, sur lequel des troupes ukrainiennes se livrent à un autodafé de l’ouvrage “The art of the deal” de l’ex-magnat de l’immobilier.Autant de “fake”, a réagi le Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation, affirmant sur X que les vidéos sont l’oeuvre de “propagandistes russes”.- 26 fois plus de publications -Plus précisément l’oeuvre du groupe russe Storm-1516, une cellule liée au Kremlin qui a également été active pendant l’élection américaine pour discréditer la candidate démocrate Kamala Harris, selon Darren Linvill, qui chapeaute au sein de l’université de Clemson en Caroline du Sud une équipe de recherche sur la désinformation sur les réseaux sociaux.Sur les images, on voit bien un insigne militaire ukrainien, mais aucun “visage d’une vraie personne” ni “le début d’une indication sur le lieu où ces choses ont été filmées”, balaye Darren Linvill.Le calendrier de la résurgence de ces images interpelle. La sortie de Donald Trump sur Volodymyr Zelensky date du 19 février. Entre le 18 et le 24, NewsGuard a relevé quelque 28.000 publications et articles mentionnant le président ukrainien en lien avec une villa, un yacht ou encore un domaine viticole, soit 26 fois plus que sur les six jours précédents. Avant même cette poussée de fièvre, la désinformation russe avait infusé jusqu’au gouvernement américain.Début février, Elon Musk, proche-conseiller du président, a cité un rapport inventé de toutes pièces, assurant que les Etats-Unis payaient des célébrités pour se rendre en Ukraine et ainsi participer à la popularité de son président.Aujourd’hui, juge Darren Linvill, on récolte “les fruits de cette campagne de pression” russe.

Trump s’éloigne de l’Ukraine et internet est inondé de désinformation sur Zelensky

Dans le sillage du président américain, Donald Trump, qui a durci le ton la semaine dernière envers son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, internet voit déferler une impressionnante campagne de désinformation ciblant l’Ukraine, derrière laquelle les spécialistes du sujet voient la main de Moscou.Ces derniers jours, les réseaux sociaux comme X voient émerger ou ressurgir des deepfakes …

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Amazon réinvente son assistant vocal Alexa pour se relancer sur un marché encombré

Amazon a présenté mercredi une version modernisée de son assistant vocal Alexa, baptisée Alexa+, qui s’appuie sur les avancées majeures effectuées ces dernières années dans l’intelligence artificielle (IA).La bataille de l’IA se joue en grande partie sur le terrain de son utilisation au quotidien et Amazon peut compter sur un parc de plus de 600 millions d’appareils déjà équipés d’Alexa.Révolutionnaire, au même tire que son équivalent Apple, Siri (2011), à son lancement, en 2014, Alexa apparaît, dans sa version originelle, limité au regard des derniers développements de l’IA.Le lancement de ChatGPT en novembre 2022 a ouvert un nouveau champ pour l’utilisation de l’IA dite générative, c’est-à-dire à même de produire des réponses et du contenu sur simple requête en langage courant.Dans le domaine des assistants vocaux, Microsoft propose désormais une version audio de son Copilot, OpenAI de ChatGPT et Google de son nouveau logiciel d’IA générative Gemini.Avec Alexa+, Amazon veut repositionner son assistant vocal dans ce marché en complet bouleversement.”Je ne suis pas seulement un assistant”, a expliqué Alexa+ lors d’une démonstration à New York, “je suis votre meilleur ami dans le monde numérique. Je peux faire de l’humour, j’ai des connaissance et aussi un vrai désir de rendre votre vie plus facile et plus divertissante.”L’ancien Alexa était surtout utilisé pour des tâches relativement simples, comme jouer un morceau de musique ou régler l’heure d’une alarme.Les capacités d’Alexa+ se rapprochent davantage de celle d’un agent virtuel, capable d’effectuer des actions sur commande.Il peut notamment réserver un taxi et une table dans votre restaurant préféré ou trouver les concerts susceptibles de vous intéresser à un festival et chercher des billets.- “Etre naturel” -Amazon a aussi travaillé sur les interactions entre l’utilisateur et l’assistant, pour les rendre plus fluides, a expliqué Panos Panay, vice-président en charge des appareils et services.”La façon dont vous parlez n’a pas d’importance”, a-t-il dit. “C’est fait pour être naturel. Vous n’avez pas à réfléchir. Il n’y a pas de +langage Alexa+.”Alexa+ va être lancé progressivement dans les semaines à venir à 19,99 dollars par mois mais sera gratuit pour les abonnés à Amazon Prime, le service qui offre déjà livraisons gratuites ou accès à la plateforme de streaming Prime Video.”La tarification est brillante”, a réagi Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential.”Ils l’incluent dans Prime, (…) pas besoin d’abonnement supplémentaire, et ils pourront augmenter le prix de Prime plus tard si les gens y trouvent de l’utilité”, a-t-il développé.”Avec l’IA générative et cet Alexa complètement réimaginé, on est en train de passer du monde des chatbots (les robots conversationnels sur internet) à quelque chose d’entièrement nouveau”, a insisté Panos Panay.Un chatbot tel que ChatGPT ou Gemini “est sur des rails”, “répond à des questions” mais “ne peut pas faire beaucoup plus”, a souligné à l’AFP Daniel Rausch, vice-président en charge d’Alexa.”C’est aussi intimidant pour beaucoup, qui se demandent si c’est vraiment fait pour eux”, a-t-il ajouté.Bénéficiant des nouvelles fonctionnalités de l’IA générative, Alexa+ peut créer, sur demande d’un enfant, un conte avec les personnages de son choix, ou produire une chanson en hommage à votre animal de compagnie.La nouvelle interface d’Amazon s’appuie, par ailleurs, sur des partenariats déjà conclus avec plus de 10.000 entreprises tierces, telles Uber ou Samsung.Daniel Rausch a expliqué que si quelques éléments de l’ancien Alexa avaient été conservés, Alexa+ relevait d’une “construction totalement nouvelle, qui n’a jamais été effectuée à cette échelle”, a affirmé le dirigeant.Numéro un mondial de l’informatique à distance (cloud), Amazon dispose d’infrastructures inégalées pour l’IA, ce qui lui a permis d’avoir accès, pour concevoir Alexa+, à de nombreux modèles développés sur ses plateformes.Le groupe de Seattle a notamment travaillé avec la start-up Anthropic, en pointe sur l’IA générative avec son interface Claude, concurrent de ChatGPT.Pour Paolo Pescatore, analyste du cabinet PP Foresight, le nouveau Alexa “amène l’IA au plus grand nombre”.”La grande question, c’est de savoir si les consommateurs sont prêts (à utiliser Alexa+), compte tenu des réserves en termes de sécurité et de confiance” quant aux données personnelles, a-t-il ajouté.”Ces facteurs demeurent de vraies barrières à l’adoption élargie” de ces assistants vocaux.”La confiance est essentielle” pour Amazon, a assuré Daniel Rausch. “Il y a une transparence totale sur vos données, vous avez le contrôle” de leur partage et de leur utilisation, a-t-il assuré.

Nvidia fait mieux qu’attendu et rassure sur la demande de semi-conducteurs

Le géant américain des semi-conducteurs Nvidia a de nouveau dépassé les attentes pour les résultats du quatrième trimestre de son exercice décalé, le patron Jensen Huang affirmant que la demande pour sa nouvelle puce Blackwell était “incroyable”.Le groupe de Santa Clara (Californie) a enregistré un bénéfice net de 22,1 milliards de dollars, pour les trois mois allant de novembre à janvier, en hausse de 80%, selon un communiqué publié mercredi.Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée la plus suivie par le marché, le bénéfice atteint 89 cents, soit mieux que les 81 cents attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Depuis l’arrivée de ChatGPT, en novembre 2022, la course à l’intelligence artificielle (IA) générative bénéficie à Nvidia, dont les semi-conducteurs, aussi appelés cartes graphiques (GPU), sont les plus recherchés du marché.En trois ans, le chiffre d’affaires de l’entreprise a quasiment quintuplé et Nvidia a dépassé, sur l’exercice comptable qu’elle vient d’achever fin janvier, le seuil symbolique des 100 milliards de dollars.Mais les marchés financiers, qui ont catapulté ce joyau de la tech au deuxième rang des capitalisations boursières mondiales, s’inquiètent régulièrement de la capacité de Nvidia à maintenir la croissance stratosphérique des dernières années.Ces craintes se sont accentuées avec le lancement, fin janvier, de l’interface d’IA générative de la start-up chinoise DeepSeek, développée sans le microprocesseur vedette de Nvidia, le H100, et uniquement avec des puces moins performantes.Le groupe chinois, inconnu du grand public jusqu’ici, affirme également avoir utilisé une fraction de la quantité de semi-conducteurs habituellement utilisés par les grands acteurs de l’IA.DeepSeek a provoqué un séisme à Wall Street et raboté la capitalisation de Nvidia de plusieurs centaines de milliards de dollars.- “Vitesse de la lumière” -Cité dans le communiqué de résultats, Jensen Huang a affirmé que la demande pour son nouveau produit phare, la puce Blackwell, lancée fin 2024, était “incroyable”.Il a expliqué que cette croissance était notamment due à l’émergence de nouveaux programmes d’IA générative qui utilisent la méthode dite de la chaîne de pensée (CoT), prenant un peu plus de temps pour réagir mais fournissant des réponses de meilleure qualité.La demande pour Blackwell est “sans précédent”, a martelé la directrice financière Colette Kress lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats.Nvidia accélère la production de cette nouvelle carte graphique, a expliqué la responsable.”Nos clients vont à toute vitesse pour augmenter la taille de leurs infrastructures et travailler sur la nouvelle génération de modèles”, a poursuivi Colette Kress, estimant qu'”il sera normal pour ces centres de démarrer avec 100.000 GPU ou plus”.Chaque Blackwell coûte, au minimum, 30.000 dollars, selon les modèles.”L’IA avance à la vitesse de la lumière”, a insisté Jensen Huang, évoquant le tournant actuel des agents IA, des logiciels à même d’effectuer plusieurs tâches complexes sur demande de l’utilisateur.Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a grimpé de 78%, pour monter à 39,3 milliards de dollars.La croissance est tirée, une nouvelle fois, par les centres de stockage de données (data centers), essentiels à l’IA, activité dont les revenus ont progressé de 93% sur un an.Fin janvier, OpenAI, le spécialiste du “cloud” Oracle et la société japonaise d’investissement SoftBank ont annoncé un grand projet, baptisé Stargate, qui prévoit d’engager au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures IA aux Etats-Unis, en partenariat avec Nvidia.”Nvidia a balayé les inquiétudes quant à la production des puces Blackwell et les menaces sur l’explosion de la demande” de capacités de calcul, clés pour le développement de l’IA et fonction des semi-conducteurs utilisés, a commenté Derren Nathan, analyste d’Hargreaves Lansdown.Après avoir initialement reflué après la publication, le cours du titre Nvidia gagnait près de 2% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street.Selon Derren Nathan, le cours de l’action s’est contenté d’une progression mesurée du fait des prévisions de marge publiées mercredi pour le premier trimestre de l’exercice comptable 2026 (de février à avril).Le groupe s’attend à voir le taux de marge brute descendre à une fourchette comprise entre 70,6% et 71,0%, contre 73% au trimestre précédent.La directrice financière a expliqué que Nvidia avait donné la priorité, à court terme, à l’accélération des cadences de production de la puce Blackwell, mais que le taux de marge devrait remonter en fin d’exercice.

Incendies, grèves, IA: les petites mains d’Hollywood en pleine crise existentielle

Cette année, Dutch Merrick n’aura pas vraiment le cÅ“ur à la fête lorsqu’il regardera les Oscars dimanche: comme de nombreuses petites mains d’Hollywood, cet accessoiriste vient de perdre sa maison dans les incendies meurtriers qui ont ravagé Los Angeles en janvier.Pour ce quinquagénaire, la catastrophe frappe au pire moment. Entre les grèves historiques qui ont paralysé la capitale du cinéma pendant six mois en 2023, les bouleversements liés au streaming et l’exode des productions audiovisuelles hors de Californie, il n’a participé à aucun tournage d’envergure depuis deux ans.”Le travail a disparu”, souffle M. Merrick habituellement embauché comme armurier sur les plateaux. “Personne de notre génération n’aurait pu imaginer que le flux de productions se réduirait à peau de chagrin.”Faute d’avoir cumulé assez d’heures, il a perdu son assurance maladie. Pour s’en sortir, il fréquente désormais la banque alimentaire de l’IATSE, le syndicat des métiers techniques d’Hollywood – monteurs, décorateurs, cadreurs, costumières, maquilleuses, etc.Les volontaires y voient défiler chaque semaine une quarantaine de familles, venues s’approvisionner en fruits, légumes et autres produits ménagers, dans leur local près des studios Warner Bros.Lancée pendant la grève des scénaristes et des acteurs en 2023, cette initiative va durer, selon le syndicaliste Dejon Ellis. Car Hollywood subit actuellement une “contraction”, qui “a entraîné une baisse (du volume) de travail d’environ 30 à 35%” par rapport à 2021.- “Fondements ébranlés” -“Les incendies ont aggravé les problèmes que les gens rencontraient en raison de la pénurie d’emplois”, soupire-t-il.Le moteur économique de Los Angeles s’est complètement enrayé en 2024. L’organisation FilmLA a recensé seulement 23.480 jours de tournage dans la ville et sa région, un plus bas historique en trente ans de statistiques – si l’on exclut le gel complet de la production provoqué par la pandémie en 2020.La faute à l’éclatement de “la bulle du streaming”, selon M. Ellis.Finie, l’époque où chaque studio tentait d’imiter Netflix et lançait des séries tous azimuts. Sous la pression des actionnaires, chacun veut rentabiliser sa plateforme maison.Résultat, ils produisent moins et délocalisent: après la concurrence d’autres Etats américains comme le Nouveau-Mexique et la Géorgie, Los Angeles subit celle de pays comme la Thaïlande, la Hongrie ou l’Afrique du Sud, qui proposent des avantages fiscaux alléchants pour y tourner.”Les fondements même d’Hollywood sont ébranlés”, s’alarme M. Merrick. “Les incitations fiscales ont provoqué un nivellement par le bas.” L’armurier a le sentiment d’appartenir à un secteur en déclin, après les mutations des dernières années. “SEAL Team”, la dernière série militaire à laquelle il participait avant les grèves, est passée de 22 à 10 épisodes par saison, dont certains filmés au Mexique.”Ce n’est pas suffisant pour gagner sa vie”, regrette-t-il.- “Intelligence artificielle” -Pour soutenir Hollywood, la Californie compte bientôt doubler le montant des crédits d’impôt destinés au cinéma et à la production audiovisuelle.Mais Veronica Kahn doute que cela suffise face aux bouleversements de l’époque.”Les gens passent plus de temps à regarder des tonnes de vidéos de 30 secondes sur TikTok, ils ont moins de temps pour les films et les séries”, regrette cette ingénieure du son de 42 ans. “Et pendant le Super Bowl cette année, les publicités n’utilisaient pas tellement d’acteurs, mais beaucoup d’intelligence artificielle ou d’animation. Donc nos boulots sont déjà en train de disparaître.”La série qui la faisait vivre a été interrompue en mai 2023 par les grèves des scénaristes et des acteurs, réclamant de meilleurs salaires et des garde-fous contre l’usage de l’IA. Ils ont obtenu gain de cause, mais à son détriment.Lorsque le tournage a repris début 2024, “on m’a dit qu’avec tout l’argent supplémentaire dû aux scénaristes et aux acteurs, la production ne pouvait pas se permettre d’embaucher une personne supplémentaire pour le son”, raconte-t-elle.Depuis, “à chaque fois que je rencontre un producteur, on me dit que c’est pour un tournage en dehors de Los Angeles”, souffle cette Californienne.Après avoir renoncé aux sorties au restaurant et annulé tous ses abonnements de streaming, elle a été soulagée de trouver la banque alimentaire de l’IATSE.”Ca m’aide vraiment”, confie-t-elle, en remplissant son cabas de citrons, d’avocats et d’Å“ufs.Depuis les incendies, les studios ont eux débloqué des centaines de millions de dollars d’aide. Mais dans son local syndical, M. Ellis préfèrerait qu’ils s’engagent autrement. “Si vous voulez vraiment aider les victimes des incendies, faites plus de films et de séries ici à Los Angeles”, lance-t-il.

Incendies, grèves, IA: les petites mains d’Hollywood en pleine crise existentielle

Cette année, Dutch Merrick n’aura pas vraiment le cÅ“ur à la fête lorsqu’il regardera les Oscars dimanche: comme de nombreuses petites mains d’Hollywood, cet accessoiriste vient de perdre sa maison dans les incendies meurtriers qui ont ravagé Los Angeles en janvier.Pour ce quinquagénaire, la catastrophe frappe au pire moment. Entre les grèves historiques qui ont …

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Bezos annonce limiter les tribunes du Washington Post à certaines opinions

Le propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos, a annoncé mercredi que les pages opinion du journal se concentreraient sur la défense des “libertés personnelles” et de l’économie de “marchés libres”, et que des points de vue contraires à celles-ci ne seraient plus publiés.La décision du fondateur d’Amazon, hautement inhabituelle pour un quotidien de la réputation du Washington Post, s’inscrit dans un mouvement de plus grande immixtion de sa part dans les décisions du journal de référence de la capitale américaine, qu’il avait racheté en 2013. Avant l’élection présidentielle de novembre, Jeff Bezos avait notamment empêché le Washington Post d’appeler à voter pour Kamala Harris, alors que les recommandations de vote par les comités de rédaction sont une tradition aux Etats-Unis.L’homme d’affaires, qui lors du premier mandat de Donald Trump s’était opposé à lui sur des contrats de défense, a opéré un rapprochement marqué avec le républicain ces derniers mois, et était notamment présent parmi les premiers rangs à son investiture le 20 janvier.”Nous allons écrire tous les jours en soutien et pour la défense de deux piliers: les libertés personnelles et les marchés libres”, donc contre les régulations économiques, a écrit mercredi Jeff Bezos dans une note aux équipes du journal.”Nous couvrirons d’autres sujets bien sûr, mais les points de vue s’opposant à ces piliers seront publiés par d’autres” que le Washington Post, a-t-il ajouté.Selon lui, les points de vue qu’il défend “sont mal desservis dans le marché actuel des idées et des opinions d’actualité”. Il dit dans sa note partagée sur son compte X avoir hâte de “remplir ce vide ensemble” avec les équipes du journal.La décision a provoqué le départ du responsable des pages opinion du “WaPo”, David Shipley, et Jeff Bezos a annoncé que le quotidien se mettait à la recherche d’un nouveau responsable.- “Empiètement massif” -Le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, a semblé se réjouir sur X de l’annonce. Sur son compte officiel, le responsable a posté une image animée du “Grinch”, personnage de l’auteur américain Dr. Seuss, en train de déployer un sourire malicieux et narquois.La défense de la liberté des marchés prônée par Jeff Bezos est pourtant en contradiction avec la volonté proclamée de Donald Trump d’imposer des droits de douane à l’importation.Elon Musk, allié du président républicain, a également salué la décision du patron du Washington Post.”Bravo Jeff Bezos!”, a écrit le multimilliardaire sur sa plateforme X. Les patrons de SpaceX et BlueOrigin rivalisent tous deux pour décrocher des contrats publics dans le domaine spatial.Le sénateur de gauche Bernie Sanders a dénoncé de son côté “la détention oligarchique des médias” et le fait que “le deuxième gars le plus riche au monde” ait décrété que les pages éditoriales du Washington Post allaient s’orienter “vers la droite Trump”.Après la note envoyée mercredi, le responsable des pages économiques du Washington Post, Jeff Stein, a dénoncé “un empiétement massif de Jeff Bezos dans la section opinion” du journal.Jeff Stein a affirmé n’avoir “pas encore ressenti d’ingérence” dans son travail de journaliste pour les pages d’information, séparées de la section opinion. Mais “si Bezos tente de s’ingérer du côté des informations, je démissionnerai immédiatement”, a ajouté le journaliste.Début janvier, la dessinatrice de presse Ann Telnaes avait annoncé démissionner du Washington Post, en raison du rejet par la direction d’une caricature où elle critiquait Jeff Bezos pour avoir cherché selon elle à “s’attirer les faveurs de Donald Trump”. Une version que David Shipley avait alors contestée.

Bezos annonce limiter les tribunes du Washington Post à certaines opinions

Le propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos, a annoncé mercredi que les pages opinion du journal se concentreraient sur la défense des “libertés personnelles” et de l’économie de “marchés libres”, et que des points de vue contraires à celles-ci ne seraient plus publiés.La décision du fondateur d’Amazon, hautement inhabituelle pour un quotidien de la réputation …

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Liban: France Médias Monde inaugure son “hub” régional à Beyrouth

Le groupe France Médias Monde (FMM) a annoncé mercredi inaugurer une nouvelle implantation en langue arabe à Beyrouth, un “hub” régional visant à renforcer sa couverture de l’actualité du Proche et Moyen-Orient, et à répondre aux formats numériques.France Médias Monde, groupe public français responsable de l’audiovisuel extérieur créé en 2008, réunit la chaîne info France …

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Liban: France Médias Monde inaugure son “hub” régional à Beyrouth

Le groupe France Médias Monde (FMM) a annoncé mercredi inaugurer une nouvelle implantation en langue arabe à Beyrouth, un “hub” régional visant à renforcer sa couverture de l’actualité du Proche et Moyen-Orient, et à répondre aux formats numériques.France Médias Monde, groupe public français responsable de l’audiovisuel extérieur créé en 2008, réunit la chaîne info France 24 (en français, anglais, arabe et espagnol), la radio RFI (en français et 16 autres langues) et la radio en arabe Monte Carlo Doualiya (MCD).A travers ses médias, largement suivis en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe, FMM assure une couverture de l’actualité mondiale avec une perspective française.”FMM inaugure le 27 février 2025 une implantation de proximité à Beyrouth (…) ancré au coeur de la région Proche et Moyen-Orient”, a déclaré le groupe dans un communiqué.Selon lui, “ce nouveau +hub+ vient compléter les rédactions déjà implantées localement ailleurs dans le monde”.”A travers ce hub régional, FMM poursuit sa stratégie de proximité géographique et linguistique”, a déclaré à l’AFP Marie-Christine Saragosse, Présidente-directrice générale de France Médias Monde.Avec sa rédaction arabophone de Beyrouth directement arrimée aux équipes de France 24 en arabe et de MCD, basées à Paris, “l’objectif est d’enrichir l’offre numérique des deux médias, sur nos sites, sur nos applications, sur les réseaux sociaux et sur YouTube”, a-t-elle ajouté.”Une quinzaine de journalistes arabophones originaires de toute la région (…) a été recrutée pour constituer la rédaction numérique basée à Beyrouth (…) avec des contenus destinés aux sites et réseaux sociaux des deux médias du groupe”, indique FMM dans son communiqué.Parmi ces contenus adaptés aux plateformes numériques, des “vidéos mobile, infographies, formats verticaux, articles, podcasts” qui viennent ainsi accroître la visibilité de France 24 en arabe et de MCD.”Cet élargissement de la présence de nos deux médias arabophones sur le numérique est essentiel alors qu’y prolifèrent les infox et manipulations de l’information”, a déclaré Mme Saragosse.FMM dit aussi répondre à “sa mission de promotion de la francophonie (…) et ses valeurs auprès de publics peu ou non-francophones”, ajoute le communiqué.