AFP Tech

Charlie Kirk, l’assassinat en direct d’un allié de Trump

Il est tranquillement assis à l’ombre, sous un barnum, devant une foule acquise à sa cause, micro à la main, en train de haranguer la foule lorsqu’une balle le touche à la gorge.Les derniers instants de Charlie Kirk, fidèle allié de Donald Trump et porte-parole de la jeunesse conservatrice chrétienne américaine, ont inondé depuis mercredi les réseaux sociaux, sous de multiples angles.Si l’authenticité d’aucune de ces vidéos n’a été formellement vérifiée par l’AFP, elles montrent clairement le même évènement, le même son, le même instant tragique et ont bien été filmées sur le campus de l’Utah Valley University, comme le confirme une géolocalisation de l’AFP. Au moment du tir, Kirk est interrogé par un membre de l’assistance sur la violence par armes à feu aux Etats-Unis.”Savez-vous combien d’Américains transgenres ont commis de tueries de masse ces dix dernières années”, lui demande-t-on. “Trop”, répond Charlie Kirk, suscitant une vague d’applaudissements.”Savez-vous combien il y a eu d’auteurs de tueries de masse en Amérique ces dix dernières années ?”, poursuit la même personne. “En comptant la violence des gangs ?”, répond Kirk. Le dernier mot qu’il aura prononcé est “violence”. Une balle le touche au milieu du cou, côté gauche. Une seule détonation est entendue. La tête du militant est projetée en arrière avant qu’il ne tombe de sa chaise pendant que les hurlements jaillissent de la foule. Un épais filet de sang gicle sur son tee-shirt, où est inscrit le mot “Freedom” (liberté).- “Un monde tellement fou” -Des médias américains ont aussi diffusé une vidéo où on aperçoit l’ombre d’un homme sur l’un des toits environnants, présenté comme le tireur. Deux suspects ont été successivement arrêtés par les autorités, puis relâchés. Quelques minutes auparavant, des images, certifiées par l’AFP cette fois, montrent le militant défendre avec force ses convictions, sous les hourras des quelques milliers de spectateurs, tandis que des membres de l’organisation lancent des casquettes dans les tribunes.D’autres vidéos témoignent de la panique qui s’empare du campus juste après le tir, tandis que cinq membres de la sécurité évacuent Charlie Kirk dans un véhicule 4X4 pour l’emmener à l’hôpital. Le président Donald Trump annoncera son décès peu avant 17h00 locales (23h00 GMT).”Charlie était un patriote qui a consacré sa vie à la cause du débat ouvert et au pays qu’il aimait tant, les États-Unis d’Amérique”, déclare le président. “Il s’est battu pour la liberté, la démocratie, la justice et le peuple américain. C’est un martyr de la vérité et de la liberté, et il n’y a jamais eu quelqu’un d’aussi respecté par la jeunesse”. Interrogée par l’AFP dans la soirée, Kali Richards, une étudiante en sciences de l’aviation de 18 ans, dénonce les thèses anti-avortement de Charlie Kirk.”Pourquoi tuer quelqu’un pour ses idées ? Nous vivons dans un monde tellement fou”, se désole-t-elle pourtant. “Je suis en désaccord avec tout ce qu’il dit, mais j’ai juste choisi de ne pas venir l’écouter”, poursuit-elle. “On a besoin d’apprendre à se respecter, la haine ne nous mènera nulle part”.Depuis, les partisans du président ont multiplié les hommages, diffusant des photos plus ou moins récentes de Charlie Kirk. Dont l’une où il pose avec sa femme et un de leurs deux enfants, tous casquette rouge Maga (“Make America Great Again”, le slogan de Trump) vissée sur la tête. Ou une autre où il s’effondre en pleurs en apprenant, selon son diffuseur, la victoire de Trump à la dernière présidentielle. 

La médaille d’or 2025 du CNRS au mathématicien Stéphane Mallat

La médaille d’or 2025 du CNRS, l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises, a distingué jeudi le mathématicien Stéphane Mallat pour ses travaux sur le stockage des données qui font de lui un acteur phare de l’intelligence artificielle.Professeur au Collège de France et membre du département d’informatique de l’Ecole normale supérieure (ENS), Stéphane Mallat est âgé de 62 ans et travaille actuellement sur la modélisation mathématique des réseaux de neurones pour expliquer les fondements de l’intelligence artificielle (IA).Il est un spécialiste “mondialement reconnu pour ses travaux sur les ondelettes, une méthode qui permet de stocker des données avec peu de mémoire et de les analyser efficacement”, explique le CNRS dans un communiqué.Stéphane Mallat a développé des recherches pionnières et “des travaux autour des neurones, de l’apprentissage profond et de l’IA générative”, influençant considérablement “les domaines scientifiques des mathématiques et de l’informatique, amenant par exemple à des développements en physique et en chimie”.Le PDG du CNRS Antoine Petit a salué “les travaux novateurs de Stéphane Mallat (qui) ont profondément transformé le traitement du signal et de l’image, ainsi que l’IA moderne”. Partant de travaux théoriques originaux, il a développé leurs applications jusqu’au transfert industriel, en déposant notamment dix brevets internationaux, rappelle le CNRS.Il a fondé en 2001 la start-up +Let It Wave+ qu’il a dirigée jusqu’en 2007. Celle-ci transforme ses avancées théoriques majeures en technologies industrielles comme, par exemple, le développement des puces de super-résolution pour la vidéo haute définition.Né en 1962 à Suresnes (Hauts-de-Seine), Stéphane Mallat a été professeur de mathématiques et d’informatique à l’institut Courant de l’université de New York de 1995 à 1998. Il est revenu en France pour présider le département en mathématiques appliquées de l’Ecole Polytechnique de 1998 à 2001 et y a enseigné jusqu’en 2012 avant de rejoindre l’ENS puis le Collège de France en 2017.Il recevra sa médaille d’or lors d’une cérémonie le 17 décembre, avec une dotation de 50.000 euros de la Fondation CNRS.

La médaille d’or 2025 du CNRS au mathématicien Stéphane Mallat

La médaille d’or 2025 du CNRS, l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises, a distingué jeudi le mathématicien Stéphane Mallat pour ses travaux sur le stockage des données qui font de lui un acteur phare de l’intelligence artificielle.Professeur au Collège de France et membre du département d’informatique de l’Ecole normale supérieure (ENS), Stéphane Mallat est …

La médaille d’or 2025 du CNRS au mathématicien Stéphane Mallat Read More »

Squeezie, Michou… les stars du web multiplient les superproductions

Course-poursuite dans un aéroport, compétition dans un train en marche… après le succès de “Kaizen”, documentaire sur l’ascension de l’Everest du vidéaste Inoxtag, les grosses productions se multiplient sur Youtube et concurrencent désormais les émissions télé, suscitant l’intérêt croissant des marques.La semaine dernière, 40.000 spectateurs ont assisté à la diffusion au cinéma du premier des quatre épisodes de “”, une série hebdomadaire produite par le créateur de contenu Miguel Mattioli, alias Michou (10 millions d’abonnés), pour sa chaîne Youtube.Mise en ligne dimanche, cette première partie a cumulé plus de 4,3 millions de vues en trois jours.Tourné en Espagne, ce jeu de survie place une quinzaine de personnalités d’internet dans un aéroport abandonné où elles doivent échapper à des soldats.”C’est un projet à plus d’un million d’euros” qui a mobilisé 250 personnes, a détaillé à l’AFP le créateur de 23 ans, bien loin des premières pastilles filmées dans sa chambre il y a près de dix ans.S’il n’a pas atteint les 340.000 entrées de “Kaizen”, documentaire sorti en 2024 retraçant l’ascension de l’Everest d’Inoxtag – qui participe aussi à “Terminal” -, sa diffusion en salle démontre bien la nécessité de rentabiliser ces projets toujours plus ambitieux.Pour sa série, Michou s’est associé avec trois marques, qui apparaissent régulièrement à l’écran et bénéficient chacune d’un encart publicitaire animé par le créateur en échange de leur participation au financement.”Je vais mettre de l’argent de ma poche”, estime toutefois le jeune homme, “mais ce n’est pas grave. C’est un investissement à long terme”.- Divertissement – “Les créateurs se font un peu la compet’, à qui va faire le truc le plus dingue, le plus abouti”, observe Romain Cabrolier, directeur des partenariats chez Youtube.Une façon de tester de nouveaux concepts mais aussi “toucher un public toujours plus large”, affirme Adam Bensoussan, conseiller en communication de créateurs sur internet.Deuxième Youtubeur de France avec près de 20 millions d’abonnés, Lucas Hauchard, alias Squeezie, s’est fait le spécialiste de ces divertissements haut de gamme où se pressent stars et influenceurs, comme la série des “Qui est l’imposteur ?”.Samedi, il lance “Stop the Train”, nouvelle superproduction qui enferme dix Youtubeurs dans un train en marche pour une série d’épreuves.Avec un budget situé entre 700.000 et 800.000 euros et une centaine de personnes mobilisées, c’est le plus gros investissement jamais réalisé sur sa chaîne, indique-t-on dans l’entourage de la production.Là aussi, impossible de se passer des marques pour financer un tel projet, alors que les partenariats pour ce type de vidéo peuvent dépasser la centaine de milliers d’euros.D’où la nécessité d’alterner ces gros projets avec des vidéos plus simples, en décor fixe, et bien plus rentables.- “Maturité” -Car si Youtube rémunère les créateurs en fonction du nombre de vues, le montant varie selon la longueur, le nombre de publicités mais aussi le public ciblé.Face à ces budgets XXL, cette somme représente “un pourcentage pas négligeable, mais presque”, estime Adam Bensoussan, même si elle peut s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une vidéo avec plusieurs millions de vues.Ces blockbusters d’internet réunissent souvent plusieurs stars du web pour bénéficier d’une plus grande exposition, mais aussi se rendre plus désirables aux yeux des sponsors.”Beaucoup de marques veulent être associées à des créateurs” plutôt que de viser “une audience ou une démographie” précise Romain Cabrolier.Le succès de “Kaizen” au cinéma, suivi de sa diffusion sur TF1, a également montré de nouvelles pistes pour rentabiliser ces investissements et toucher un public au-delà de Youtube.”Il va y avoir de plus en plus de projets de cette échelle”, pronostique Bénédicte de Kersauson, déléguée générale de l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu (UMICC). “Ca montre une certaine maturité du secteur” qui, face à la télévision, “attire de plus en plus de talents et d’investissements”.

Squeezie, Michou… les stars du web multiplient les superproductions

Course-poursuite dans un aéroport, compétition dans un train en marche… après le succès de “Kaizen”, documentaire sur l’ascension de l’Everest du vidéaste Inoxtag, les grosses productions se multiplient sur Youtube et concurrencent désormais les émissions télé, suscitant l’intérêt croissant des marques.La semaine dernière, 40.000 spectateurs ont assisté à la diffusion au cinéma du premier des …

Squeezie, Michou… les stars du web multiplient les superproductions Read More »

La liberté de la presse est au plus bas depuis 50 ans, selon un rapport

La liberté de la presse s’est considérablement dégradée depuis cinq ans dans le monde et a touché son point le plus bas en 50 ans, selon un rapport de référence sur la démocratie publié jeudi.”L’état actuel de la démocratie est inquiétant”, souligne auprès de l’AFP Kevin Casas-Zamora, secrétaire général du groupe de réflexion International Idea basé à Stockholm.Plus d’un pays sur deux dans le monde (54%) a enregistré entre 2019 et 2024 une baisse de l’un des cinq indicateurs clés de ce qui définit une démocratie, selon ce rapport.”La conclusion la plus importante de notre rapport est probablement la détérioration très grave de la liberté de la presse dans le monde”, ajoute M. Casas-Zamora.Entre 2019 et 2024, elle a connu “sa plus forte baisse enregistrée au cours des 50 dernières années”. “Nous n’avons jamais observé une détérioration aussi grave d’un indicateur clé de la santé démocratique”, précise le responsable.La liberté de la presse s’est dégradée dans 43 pays répartis sur tous les continents, dont 15 en Afrique et 15 en Europe.”Un mélange toxique se met en place, qui implique, d’une part, des interventions musclées de la part des gouvernements dont certaines sont l’héritage de la pandémie”, dit M. Casas-Zamora.D’autre part, “il y a l’impact très négatif de la désinformation, dont une partie est réelle et dont une autre est utilisée comme prétexte par les gouvernements pour restreindre la liberté de la presse”, ajoute-t-il.Idea s’inquiète en outre du phénomène mondial de concentration des médias traditionnels mais également de “la disparition dans de nombreux pays de médias locaux qui jouent un rôle très important dans le soutien au débat démocratique”, indique M. Casas-Zamora.Afghanistan, Burkina Faso et Birmanie, déjà mal classés, enregistrent les plus forts reculs à ce chapitre. Le quatrième plus fort déclin vient de la Corée du Sud, selon le rapport qui cite “la multiplication des procès en diffamation intentés par le gouvernement et ses alliés politiques contre des journalistes, et les perquisitions au domicile de journalistes”.Le rapport n’intègre pas les premiers effets du deuxième mandat de Donald Trump mais “certaines des choses que nous avons vues pendant les élections à la fin de l’année dernière et au cours des premiers mois de 2025 sont assez inquiétantes”, anticipe M. Casas-Zamora.”Comme ce qui se passe aux États-Unis a tendance à se propager à l’échelle mondiale, cela n’augure rien de bon pour la démocratie dans le monde”, conclut-il.

La liberté de la presse est au plus bas depuis 50 ans, selon un rapport

La liberté de la presse s’est considérablement dégradée depuis cinq ans dans le monde et a touché son point le plus bas en 50 ans, selon un rapport de référence sur la démocratie publié jeudi.”L’état actuel de la démocratie est inquiétant”, souligne auprès de l’AFP Kevin Casas-Zamora, secrétaire général du groupe de réflexion International Idea …

La liberté de la presse est au plus bas depuis 50 ans, selon un rapport Read More »

La Chine sanctionne le réseau social RedNote pour sa gestion des contenus

Les autorités chinoises ont annoncé jeudi avoir ordonné des mesures “punitives” contre le réseau social RedNote, employé par des centaines de millions de personnes en Chine, pour des contenus jugés inappropriés ou “triviaux”.Appelée en mandarin “Xiaohongshu”, souvent surnommée l'”Instagram chinois”, la plateforme est présente sur les smartphones de nombreux Chinois. Ses utilisateurs partagent généralement des contenus apolitiques sur la cuisine, les tendances, le sport, la mode, le voyage ou les vedettes.Les mesures “disciplinaires et punitives” prises contre l’application “incluent des convocations, une injonction à corriger les manquements dans un délai imparti, des avertissements, ainsi que des sanctions strictes de responsables”, a indiqué dans un communiqué l’Administration chinoise du cyberespace (CAC).Elle n’a pas donné plus de détail sur ces sanctions.La CAC reproche à RedNote son “manque de diligence” à “assumer sa responsabilité principale dans la gestion du contenu” diffusé en ligne – les plateformes internet en Chine étant responsables de leur modération et de leur censure.Le régulateur critique “la présence fréquente, dans les sections clés de la liste des tendances, de multiples entrées faisant la promotion excessive de l’actualité personnelle de célébrités et de contenus triviaux, portant ainsi atteinte à l’écosystème internet”, a indiqué le régulateur.- Voyage et LGBTQ -Il ne précise pas quels cas en particulier ont déclenché ces mesures punitives. “Un cyberespace clair et respirable, doté d’un écosystème sain, sert les intérêts de la population”, justifie le régulateur dans son communiqué.Dans un pays où l’actualité est soumise à une stricte censure, les réseaux sociaux regorgent souvent d’informations et de potins sur les célébrités du cinéma ou de la musique, des sujets généralement jugés moins subversifs par les autorités.Lancée à Shanghai en 2013, la plateforme est devenue une référence pour les amateurs de voyages, qui peuvent y trouver de nombreux conseils de visites de sites touristiques, de restaurants et de points d’intérêt.Elle permet également la diffusion de modes de vie alternatifs, avec des utilisateurs publiant du contenu LGBTQ, discutant du mérite du célibat ou proposant de vivre dans des communautés féminines, des sujets parfois sensibles ou polémiques en Chine.- “Petit livre rouge” -A l’instar d’autres applications chinoises, le contenu publié peut toutefois être effacé par les équipes de censure de la plateforme.La page “explorer” de RedNote est similaire à celle des recommandations de l’application de vidéos TikTok. Toutes deux fonctionnent avec un algorithme qui suggère des contenus en fonction des intérêts des utilisateurs et de leurs interactions.Comme sur TikTok, il est également possible pour les utilisateurs d’acheter des articles directement sur la plateforme, vêtements, chaussures, maquillage et autres produits en tout genre.Le nom de la plateforme en mandarin, Xiaohongshu (prononcer “Siao Rongue Chou”) se traduit littéralement par “Petit livre rouge”, mais n’est pas une référence au recueil de citations de l’ex-dirigeant communiste chinois Mao Tsé-toung (1893-1976).En dehors de Chine continentale, l’application est utilisée par les populations de nombreux territoires et pays sinophones (Hong Kong, Macao, Malaisie, Singapour, Taïwan).

La Chine sanctionne le réseau social RedNote pour sa gestion des contenus

Les autorités chinoises ont annoncé jeudi avoir ordonné des mesures “punitives” contre le réseau social RedNote, employé par des centaines de millions de personnes en Chine, pour des contenus jugés inappropriés ou “triviaux”.Appelée en mandarin “Xiaohongshu”, souvent surnommée l’”Instagram chinois”, la plateforme est présente sur les smartphones de nombreux Chinois. Ses utilisateurs partagent généralement des …

La Chine sanctionne le réseau social RedNote pour sa gestion des contenus Read More »