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Le Salon du mobile de Barcelone entre course à l’IA et tensions géopolitiques

La course à l’innovation va-t-elle effacer les tensions géopolitiques dans le secteur de la tech? Séduite par les promesses de l’intelligence artificielle (IA), l’industrie des télécoms a affiché son optimisme lundi au Salon du mobile (MWC) de Barcelone, malgré quelques signes de crispation.La grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui devrait accueillir quelque 100.000 professionnels jusqu’à jeudi, a une nouvelle fois déroulé le tapis rouge à l’IA, ce qui n’a pas empêché quelques frictions géopolitiques de s’inviter dans les débats.”J’ai une certaine inquiétude à l’égard de l’approche que l’Europe adopte”, a ainsi déclaré Brendan Carr, patron de la puissante agence fédérale américaine des communications (FCC), en attaquant le règlement européen sur les services numériques (DSA) lors d’une table rondeEntrée en vigueur l’an dernier, cette réglementation vise à faire respecter au sein de l’UE les limites à la liberté d’expression, généralement définies par le droit national, comme l’interdiction des insultes racistes. Elle fait l’objet de vives critiques de la part de l’administration américaine et des géants de la tech. “Il y a un risque que ce régime réglementaire impose des règles excessives en matière de liberté d’expression”, a martelé M. Carr. Ces propos, qui font écho à ceux tenus par le vice-président américain JD Vance mi-février lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich, surviennent dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes liées notamment aux droits de douane américains sur les produits chinois.Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Ces mesures tarifaires, que le président américain menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’UE, pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones.”Nous vivons dans un contexte géopolitique assez difficile”, a reconnu la directrice générale adjointe des réseaux de communication au sein de la Commission européenne, Renate Nikolay. “Dans ce contexte, il est crucial d’assurer notre souveraineté technologique et notre autonomie stratégique”, a-t-elle insisté.- “L”IA va tout transformer” -Dans les allées du salon, où une foule dense s’est pressée toute la journée pour découvrir les gadgets et les innovations présentés au public, la question des droits de douane est cependant passée au second plan.”Nos clients s’interrogent sur l’impact des évolutions des politiques internationales, y compris américaines”, mais “il n’y a pas de mouvement de panique (…) à ce stade”, a estimé auprès de l’AFP Clotilde Bégon-Lours, du cabinet de conseil BCG. “Malgré les tensions géopolitiques en cours, l’état d’esprit reste positif”, a abondé Cédric Foray, responsable du secteur des télécoms au sein de EY. Un optimisme lié, selon lui, à l’essor de l’IA et à ses applications “concrètes” pour la filière télécoms.Le géant coréen Samsung a ainsi vanté lundi les capacités de l’outil intégré à son dernier modèle de smartphone sorti en début d’année, qui permet de réaliser des tâches simples dictées par l’utilisateur en “langage naturel”. Le fabriquant chinois Honor a quant à lui présenté un outil de détection des “deepfakes”, des images générées avec l’IA, destiné à protéger les utilisateurs contre les mauvais usages de cette technologie.”Si vous vous baladez sur les stands des opérateurs télécoms et des vendeurs de tech, on est vraiment dans la démonstration d’application concrète de l’IA”, a souligné Clotilde Bégon-Lours.Depuis l’arrivée de ChatGPT en 2022 et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants, qui ont développé des outils directement intégrés aux smartphones.”L’IA va tout transformer, partout”, a assuré l’ex-ingénieur de Google et futurologue Ray Kurzweil, qui s’est exprimé en visioconférence sur la scène principale.Dans ce contexte d’euphorie, susceptible de rebattre les cartes du marché, les principaux opérateurs européens ont de nouveau appelé Bruxelles à lever les freins réglementaires qui empêchent, selon eux, l’émergence de poids lourds au sein de l’UE.”Il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a lancé le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra.

Le Salon du mobile de Barcelone entre course à l’IA et tensions géopolitiques

La course à l’innovation va-t-elle effacer les tensions géopolitiques dans le secteur de la tech? Séduite par les promesses de l’intelligence artificielle (IA), l’industrie des télécoms a affiché son optimisme lundi au Salon du mobile (MWC) de Barcelone, malgré quelques signes de crispation.La grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui devrait …

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A Barcelone, un Salon du mobile tout à l’IA

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) s’est ouvert lundi à Barcelone dans une atmosphère optimiste, malgré l’incertitude que fait planer la menace de guerre commerciale.La foule s’est pressée dès le début de matinée pour participer à cette grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui accueillera pendant quatre jours quelques 100.000 professionnels. Les prises de parole de plusieurs dirigeants, durant la traditionnelle conférence d’ouverture, se sont concentrées sur les opportunités offertes par l’IA, et la volonté répétée de voir naître des conglomérats européens. “Nous pensons qu’il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a déclaré le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra. Une demande relayée par le dirigeant du groupe indien Bharti Airtel, Sunil Bharti Mitall, qui a également plaidé pour abaisser la régulation. “Aux gouvernements, aux régulateurs, s’il vous plait, baissez les taxes sur ce secteur. S’il vous plait, allouez davantage de fréquences à des prix abordables”, a-t-il clamé. Un message répété par une industrie qui plaide régulièrement pour un meilleur partage des bénéfices, notamment avec les grandes entreprises de la tech. Dans les prises de parole comme dans les allées du Salon, l’intelligence artificielle, déjà en tête d’affiche de l’édition précédente, est omniprésente. “Nous ne sommes qu’au début” de cette révolution technologique, a martelé depuis la scène principale du MWC la dirigeante de l’entreprise australienne Telstra, Vicky Brady.- De l’IA “très concrète”  -Malgré la menace de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, qui devraient entrer en vigueur mardi et relever de 10% les taxes à l’importation qui ont déjà été augmentées de 10% depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les marques chinoises semblent davantage concentrées à vanter leurs innovations.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, elles ont axé leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Continuer “TPMP” sur internet est une idée de Bolloré, assure Hanouna

C’est le milliardaire Vincent Bolloré qui a eu l'”idée de génie” de continuer “Touche pas à mon poste” sur internet après l’arrêt de la chaîne C8 qu’il contrôlait, a affirmé lundi l’animateur de cette émission, Cyril Hanouna.”On est très heureux d’être à l’antenne ce soir, c’est une idée de génie de Vincent Bolloré, notre actionnaire, qui avait ça en tête depuis plusieurs semaines, plusieurs mois”, a déclaré M. Hanouna.Il était l’invité de l’émission de Pascal Praud sur CNews, autre chaîne dans le giron du milliardaire conservateur via le groupe Canal+.C8 a arrêté d’émettre vendredi après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Validée par le Conseil d’Etat, cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna, son animateur vedette.L’arrêt de C8 a été dénoncé par nombre de responsables de droite et d’extrême droite au nom de la “liberté d’expression”.Au terme du dernier numéro de l’émission “Touche pas à mon poste” (TPMP) sur C8 jeudi, M. Hanouna a annoncé qu’il allait quitter le groupe Canal+ pour rejoindre en septembre le groupe rival M6, sur la télé W9 et Fun Radio.Entretemps, il continue “TPMP” à partir de lundi, en direct sur Dailymotion, YouTube et les bouquets des box internet.Face aux craintes suscitées en interne par son arrivée, M6 a affirmé à plusieurs reprises qu’il venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.”Bien sûr, (W9) c’est une chaîne qui est plus dans le divertissement. Après on va en parler avec les dirigeants de M6 mais pour l’instant on ne s’est pas parlé de ça”, a commenté l’intéressé sur CNews.”C’est sûr qu’on ne va pas faire de politique sur Fun Radio et sur W9, je ne vais pas inviter Eric Ciotti ou Laurent Wauquiez”, a-t-il ajouté, en indiquant toutefois qu’il aborderait des “sujets de société”.Tout en fustigeant le régulateur, M. Hanouna a assuré que l’arrêt de C8 n’était “pas une décision de l’Arcom”.”Ca veut dire que c’est Emmanuel Macron ?”, l’a relancé Pascal Praud. “Bien sûr! Vous croyez que c’est qui alors, c’est ma mère ?”, a-t-il répondu.Le 22 février, le président de la République avait souligné que l’arrêt de C8 et de NRJ12, qui a également perdu sa fréquence, n’était “pas une décision politique du tout”.

Continuer “TPMP” sur internet est une idée de Bolloré, assure Hanouna

C’est le milliardaire Vincent Bolloré qui a eu l’”idée de génie” de continuer “Touche pas à mon poste” sur internet après l’arrêt de la chaîne C8 qu’il contrôlait, a affirmé lundi l’animateur de cette émission, Cyril Hanouna.”On est très heureux d’être à l’antenne ce soir, c’est une idée de génie de Vincent Bolloré, notre actionnaire, …

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Le Salon du mobile ouvre sur fond de course à l’IA et de tensions commerciales

Frénésie autour de l’intelligence artificielle d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) a ouvert lundi à Barcelone dans un contexte d’incertitude généralisée pour le secteur de la “tech”, qui cherche des réponses face aux risques de guerre commerciale.Selon les organisateurs, quelque 100.000 professionnels vont participer durant quatre jours à cette grand-messe annuelle l’industrie des smartphones et des services connectés, qui débute la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois.Lundi à l’aube, une foule dense se pressait déjà entre les stands et les écrans lumineux du salon pour venir decouvrir les derniers modèles et innovations présentés par les fabricants ou pour participer aux débats sur l’avenir de la filière, frappée par les hausses de droits de douane décidées par Donald Trump.Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction du président américain, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine.Jusqu’où ira cette guerre commerciale et quel sera son impact sur la tech et sur les télécoms? “Une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne” mais “personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a jugé le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, abonde auprès de l’AFP Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, pour qui “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette 19e édition du MWC.- De l’IA “très concrète”  -La question des droits de douanes constitue un “défi” mais les participants “vont essayer d’oublier” ce sujet pour se concentrer sur l’IA et ses promesses, estime pour sa part Cédric Foray, responsable du secteur des télécoms chez EY, qui fait part de son “optimisme” pour la filière.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont, de fait, concentré leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Course à l’IA et tensions commerciales au menu du salon du mobile de Barcelone

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) ouvre lundi à Barcelone pour une édition marquée par les vives tensions commerciales générées par la politique de Donald Trump.La grand-messe de l’industrie des smartphones et des services connectés, où vont se presser quelque 100.000 professionnels, débute à la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, présents comme chaque année dans les allées du Salon. Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine. “Personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a commenté le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Évidemment, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne”, a-t-il complété, ajoutant que son groupe travaillait à partir de “différents scénarios” pour s’adapter aux changements de politique commerciale américaine.Selon Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette édition. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, insiste-t-il auprès de l’AFP. – “L’IA sera omniprésente”  -Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont concentré dimanche leurs présentations, organisées en amont du salon, sur les nouveautés de l’année et les annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américain, Google cloud et Qualcomm.La marque, qui travaille au développement d’un smartphone “intelligent”, a présenté devant la presse un nouvel outil d’IA destiné à être intégré à ses produits.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant les quatre jours du MWC. “L’IA sera omniprésente” mais les observateurs “ressentent une fatigue croissante” sur ce sujet, juge toutefois Ben Wood, qui pointe la difficulté à repérer des innovations “révolutionnaires” en la matière.Si l’IA est devenue “la pierre angulaire de la plupart des annonces de produits”, “il est souvent difficile d’appréhender les avantages tangibles” pour les consommateurs, insiste-t-il. Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications qui cherchent à présenter des usages concrets de l’IA, avec notamment des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, pour doper leurs ventes. Signe que cette politique porte ses fruits: le secteur des smartphones, dont les ventes avaient reculé pendant deux années consécutives, a renoué l’an dernier avec la croissance.Selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023. Et les fabricants restent optimistes pour 2025.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

A Strasbourg, l’IA co-crée sac à main et robe de soirée

Et si les chaussures que vous portiez avaient été conçues grâce à une intelligence artificielle (IA) générative? A Strasbourg, la start-up française Imki élabore des modèles d’IA pour des marques de prêt-à-porter afin d’accélérer le processus de création.Séduits par cette promesse, Jonak, Kiabi, Ba&sh, Jules ou encore The Kooples ont sauté le pas et mis au point des collections capsules avec la jeune pousse. “Denim”, “noir”, “minimaliste”, “chic”… Aurélie Pello tape des mots clés précis dans le logiciel dopé à l’intelligence artificielle et, en quelques secondes, surgit sur son écran une image extrêmement réaliste du vêtement: un jean oversize avec des plis.”Je peux faire quatre images par minute”, explique à l’AFP la directrice artistique et ingénieure en IA chez Imki à Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg, dans l’ancienne école où s’est installée l’entreprise. Aurélie Pello doit toutefois spécifier certaines limites à la machine pour qu’elle ne s’égare pas. “Le mot +saumon+, sans contexte, l’IA ne saura pas si c’est un poisson ou si c’est une couleur”, détaille-t-elle. “Au début, on avait des robes avec des écailles roses”. Un souci rapidement corrigé en indiquant dans une case au logiciel de ne pas générer d’animal.”Oui, l’intelligence artificielle peut faire des erreurs”, reconnaît la styliste. “Mais, sur un simple dessin, vous n’aurez jamais cette capacité de projection de la matière ou du tomber des volumes”.- Moins de surstock -Ces rendus hyperréalistes permettent de limiter le nombre d’allers-retours entre l’atelier de confection et la cellule design, accélérant la prise de décision et la réalisation de prototypes.Un processus qui peut habituellement durer de six à huit mois.A l’occasion du salon VivaTech l’année dernière, Imki a par exemple présenté une collection denim avec trois silhouettes, composée de six pièces, réalisée grâce à l’IA en moins de 21 jours. Et ce, alors que “c’est le textile le plus compliqué”, soutient Eric Gehl, directeur des opérations de la start-up. “Comme vous allez plus vite mettre le produit en boutique, vous êtes plus proche de la tendance et de la demande client, et donc potentiellement de l’acte d’achat”, limitant le surstockage et les pertes associées, souligne de son côté Frédéric Rose, fondateur d’Imki.Sacs à main à strass et fausse fourrure noire, robe pailletée ou blousons, les pièces de la collection The Kooples ont été commercialisées l’automne dernier tout comme celles réalisées pour la marque de prêt-à-porter masculin Jules. Ces dernières comportent même une étiquette indiquant qu’elles ont été conçues avec de l’IA. – Réticences  -Mais certaines marques, plus frileuses, préfèrent rester au stade expérimental voire ne pas communiquer sur leur collaboration avec Imki et leur usage de l’intelligence artificielle. “Dans les studios de mode, l’arrivée des ordinateurs et des tablettes graphiques avait créé un remue-ménage”, raconte à l’AFP Thibaut Ledunois, chargé de l’entrepreneuriat à la Fédération française du prêt-à-porter féminin. “Cette réticence, on la voit à chaque nouveauté technologique”. L’IA “ne remplace pas un designer ni un créateur”, il s’agit simplement “d’un outil au service de l’efficacité et de l’augmentation de la créativité”, veut rassurer Eric Gehl.Reste la question sensible des données des entreprises nécessaires à l’entraînement et à la spécialisation des modèles d’IA d’Imki pour générer des visuels au plus près de l’ADN d’une marque. “Nous traitons les données de nos clients de façon sécurisée, sur nos propres infrastructures”, affirme M. Gehl.L’accès à certaines données propriétaires comme les patrons est toutefois encore “difficile à obtenir”, admet Florent Michel, directeur technique d’Imki.  Pour autant, la start-up, qui compte une vingtaine d’employés et cherche à lever des fonds, ne compte pas s’arrêter là. “Le monde du luxe est sur notre calendrier dans les mois qui viennent”, glisse Eric Gehl. 

A Strasbourg, l’IA co-crée sac à main et robe de soirée

Et si les chaussures que vous portiez avaient été conçues grâce à une intelligence artificielle (IA) générative? A Strasbourg, la start-up française Imki élabore des modèles d’IA pour des marques de prêt-à-porter afin d’accélérer le processus de création.Séduits par cette promesse, Jonak, Kiabi, Ba&sh, Jules ou encore The Kooples ont sauté le pas et mis …

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