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Une influenceuse star pour les petits, des appels pour les enfants de Gaza et beaucoup d’émoi

Elle compte des millions d’abonnés, adeptes de ses contenus éducatifs et musicaux pour les plus petits, mais Ms Rachel, influenceuse star dans les pays anglo-saxons, a provoqué un certain émoi en s’éloignant de son fonds de commerce habituel, lançant des appels pour les enfants de Gaza.Sourire rassurant, bandeau rose dans les cheveux, cette mère de …

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Une influenceuse star pour les petits, des appels pour les enfants de Gaza et beaucoup d’émoi

Elle compte des millions d’abonnés, adeptes de ses contenus éducatifs et musicaux pour les plus petits, mais Ms Rachel, influenceuse star dans les pays anglo-saxons, a provoqué un certain émoi en s’éloignant de son fonds de commerce habituel, lançant des appels pour les enfants de Gaza.Sourire rassurant, bandeau rose dans les cheveux, cette mère de deux enfants âgée de 42 ans distille ses avis pour apprendre aux petits la propreté ou soutenir les parents.C’est donc un changement brutal qui s’est opéré l’année dernière lorsqu’elle a commencé à dénoncer le sort des enfants de Gaza, postant des messages qui ont semé la discorde parmi ses fans et suscité des appels à une enquête fédérale.”Je pense qu’il serait plus controversé de ne rien dire”, a récemment déclaré dans une interview Rachel Accurso, de son vrai nom. “C’est triste que des gens essaient de polémiquer alors que vous parlez pour des enfants qui doivent affronter des souffrances incommensurables. Le silence n’était pas une option pour moi.”Ses appels pour les enfants de Gaza lui ont donné encore plus de visibilité, à un moment où l’enclave palestinienne est ravagée par la guerre et où de nombreuses ONG ont tiré la sonnette d’alarme concernant les pénuries alimentaires et la famine.- “Aucun n’est exclu” -Mais les vives réactions contre le militantisme de Ms Rachel reflètent la polarisation extrême aux États-Unis sur le conflit à Gaza, qui a balayé les campus et la société dans son ensemble.En mai l’an dernier, Rachel Accurso a lancé une campagne pour récolter des dons et a réuni 50.000 dollars pour l’association Save The Children (“Sauvez les enfants”). Mais elle a aussi parlé, non sans émotion, du “harcèlement” qu’elle a subi en ligne, avec notamment des allégations d’antisémitisme.”Les enfants palestiniens, les enfants israéliens, les enfants américains, les enfants musulmans, juifs, chrétiens… tous les enfants, dans tous les pays”, a-t-elle écrit en réponse. “Aucun n’est exclu.”Plus de 10.000 enfants palestiniens sont morts à Gaza depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé local.Le mois dernier, un groupe de pression pro-israélien financé par des fonds privés a demandé à la ministre de la Justice américaine, Pam Bondi, d’enquêter pour savoir si Mme Accurso était “financée par une entité étrangère pour faire de la propagande anti-israélienne afin de tromper l’opinion publique”.L’organisation StopAntisemitism avance ainsi que Ms Rachel diffuse de la “propagande pour le Hamas”, même si elle avoue également que l’influenceuse a soutenu les enfants israéliens, dont Ariel et Kfir Bibas, les plus jeunes otages enlevés par le Hamas en octobre 2023, morts en captivité.- “Trésor national” -Les accusations de biais anti-israélien formulées contre elle sont “absurdes” et “complètement fausses”, a-t-elle déclaré au New York Times. “La douloureuse réalité est que des enfants palestiniens de Gaza ont été tués par milliers et continuent d’être tués, mutilés et affamés en ce moment même. L’idée que se préoccuper d’un groupe d’enfants nous empêche de nous préoccuper d’un autre groupe d’enfants est fausse.”Ms Rachel a aussi désactivé les commentaires sous certaines de ses publications. Mes des commentaires sous d’autres posts illustrent la diversité des réactions provoquées par ses messages.”J’adore vos vidéos. Pas votre politique”, écrit un abonné. “Ms Rachel est un trésor national”, commente un autre.Parmi les soutiens de l’influenceuse, Tommy Vietor, qui a travaillé avec le président Barack Obama et présente le populaire podcast Pod Save America.”L’antisémitisme est un vrai problème et faire des allégations cyniques et malhonnêtes à des fins politiques ne fait qu’empirer les choses, au lieu de les améliorer”, a écrit M. Vietor, rejetant les allégations d’antisémitisme.Malgré les critiques, Rachel Accurso n’en démord pas: elle a récemment posté des images de sa rencontre avec Rahaf, petite fille de trois ans qui a perdu ses deux jambes dans un bombardement de Gaza.”Nous savons que traiter les enfants comme ils sont traités à Gaza n’est pas correct d’un point de vue moral et éthique. Nous le savons au plus profond de notre âme et de notre coeur”, a-t-elle écrit, avec une photo d’elle embrassant la fillette. “Les dirigeants qui se taisent et n’aident pas ces enfants devraient avoir honte. On se souviendra de votre silence.”

Un chien jardinier pour la première fois au célèbre Chelsea Flower Show de Londres

Les Anglais aiment jardiner et adorent les chiens. De ces deux passions est né un projet conçu pour la première fois avec l’aide d’un chien au Chelsea Flower Show de Londres, porté par Monty Don, célébrité du jardinage.Son “Jardin du Chien” a été pensé pour plaire aussi bien au meilleur ami de l’homme qu’à son …

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Un chien jardinier pour la première fois au célèbre Chelsea Flower Show de Londres

Les Anglais aiment jardiner et adorent les chiens. De ces deux passions est né un projet conçu pour la première fois avec l’aide d’un chien au Chelsea Flower Show de Londres, porté par Monty Don, célébrité du jardinage.Son “Jardin du Chien” a été pensé pour plaire aussi bien au meilleur ami de l’homme qu’à son maître, avec une pelouse tolérante des gambades canines et un solide banc de bois. Conçu avec Ned, son golden retriever, le jardin a eu, avant même l’ouverture au public de la prestigieuse exposition florale, les honneurs d’une visite du roi Charles III et de la reine Camilla, elle-même très attachée à ses animaux.Presque chaque semaine depuis 22 ans, Monty, 69 ans, jardinier autodidacte, auteur d’une trentaine de livres, présente “Gardener’s World” (le Monde du jardin) émission télévisée de BBC Two, très suivie le vendredi soir. Chaleureux et didactique, avec Ned et sa brouette, Monty prodigue conseils et encouragements dans le décor bucolique des 8.000 mètres carrés de son jardin de Longmeadow près du Pays de Galles, qu’il transforme en permanence, piochant, binant, plantant, les mains dans la terre…C’est la première fois qu’il crée un jardin pour le Chelsa Flower Show de la Royal Horticulture Society (RHS), où sont attendues quelque 140.000 personnes sur cinq jours. Monty Don y est l’un des jardiniers présentateurs vedettes de la BBC, qui transmet tous les jours depuis le salon.Il raconte qu’il a toujours vécu et jardiné avec des chiens, et c’est naturellement qu’il s’est appuyé sur Ned pour Chelsea, en plus d’une solide équipe de jardiniers, lorsqu’on lui a demandé de créer un jardin.Dans un modèle grandeur nature, Monty et le paysagiste Jamie Butterworth ont lâché il y a quelques semaines Ned au milieu des plantes, et copié les chemins qu’il prenait, basé sur son odorat.”Nous avions imaginé que Ned créerait des courbes à travers les plantations, et c’est ce que nous avions dessiné, mais chaque fois, il revenait vers Monty en suivant le même chemin, et nous avons changé le plan”, a raconté Jamie Butterworth. “Ned a de fait dessiné l’aspect le plus complexe” du jardin.- Renard dans un massif –  Un frisbee est posé sur la petite pelouse et un mini ruisseau permet en théorie aux chiens d’y patauger. Le jardin est généreusement planté d’espèces simples, pour la plupart locales, noisetier, primevères, jacinthes, tulipes et digitales… “Je voulais faire un jardin très simple. Il n’y a pas de message, pas d’explication cachée”, a expliqué lundi Monty, en le présentant à la presse. Les chiens peuvent y dormir sur les coussins du banc, rentrer dans la petite maison, “tout est pour eux”, a-t-il ajouté. Ou presque. Un renard y est venu dormir dimanche soir dans un massif, a-t-il raconté.Un sentier de brique, inspiré de Longmeadow, porte le nom de chiens connus ou inconnus, parmi lesquels Ned. Ceux des terriers adoptés dans un refuge par la reine Camilla, Bluebell et Beth, devaient aussi y avoir leur place. Beth est morte d’une tumeur en novembre, et sa mort a été annoncée par la famille royale sur les réseaux sociaux. La reine Camilla aime tellement ses chiens que les silhouettes de Bluebell et Beth ont été brodées en fil d’or au bas de sa robe du couronnement en mai 2023.Célébrité oblige, Ned a fait le déplacement lundi au Chelsea Flower show, mitraillé par les photographes. A titre exceptionnel, les compagnons à quatre pattes d’une présentatrice et d’une animatrice de la BBC ont aussi eu les honneurs du jardin de Monty.Mais aucun autre canidé dans les allées de Chelsea, dans un pays qui en compte treize millions: le Flower Show n’accepte pas les chiens, pas plus d’ailleurs que les jeunes enfants.

Microsoft annonce héberger Grok, le modèle d’intelligence artificielle de Musk

Microsoft a annoncé lundi ajouter Grok, la famille de modèles d’intelligence artificielle (IA) générative d’Elon Musk, à Azure, sa plateforme de “cloud” (informatique dématérialisée) pour les développeurs, après une nouvelle polémique autour du service de l’homme d’affaires d’origine sud-africaine.Grok a provoqué la stupeur la semaine dernière en évoquant un “génocide blanc” en Afrique du Sud, …

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Microsoft annonce héberger Grok, le modèle d’intelligence artificielle de Musk

Microsoft a annoncé lundi ajouter Grok, la famille de modèles d’intelligence artificielle (IA) générative d’Elon Musk, à Azure, sa plateforme de “cloud” (informatique dématérialisée) pour les développeurs, après une nouvelle polémique autour du service de l’homme d’affaires d’origine sud-africaine.Grok a provoqué la stupeur la semaine dernière en évoquant un “génocide blanc” en Afrique du Sud, une erreur imputée à une “modification non autorisée” par xAI, l’entreprise qui développe ce modèle et détient aussi le réseau social X.”Nous aspirons à la vérité”, a déclaré Elon Musk lors d’un bref entretien avec Satya Nadella, le patron de Microsoft, diffusé lundi pendant la conférence annuelle du géant de l’informatique.”Il y aura toujours des erreurs qui seront commises, mais nous visons à atteindre la vérité, en minimisant le nombre d’erreurs au fil du temps. Et je pense que c’est extrêmement important pour la sécurité de l’IA”, a-t-il continué.L’ajout surprise de Grok aux nombreux autres modèles d’IA générative disponible sur Azure ne sera certainement pas bienvenu pour OpenAI, partenaire essentiel de Microsoft dans cette technologie.OpenAI a lancé la vague de l’IA générative avec ChatGPT fin 2022, et reste la star du secteur, notamment grâce aux milliards de dollars investis par Microsoft dans la start-up.Mais Elon Musk n’a pas cessé d’attaquer OpenAI sur X et dans les tribunaux, l’accusant d’avoir trahi sa mission d’intérêt public. Il était l’un des cofondateurs de l’entreprise en 2015, mais était parti trois ans après suite à des désaccords fondamentaux.- Ingénieur IA -Sam Altman, le patron d’OpenAI, a également fait une apparition à la conférence de Microsoft, lors d’un échange en direct avec Satya Nadella pour mettre en avant les dernières innovations.Les modèles Grok seront disponibles sur Azure AI Foundry, une plateforme qui met des centaines de modèles à la disposition des développeurs abonnés au service, y compris ceux de DeepSeek, Mistral ou Meta.Sur scène, Satya Nadella a insisté sur l’importance que Foundry propose beaucoup de “choix”.”En tant que développeurs, nous nous intéressons à de multiples dimensions, le coût, la fiabilité, la latence, ainsi que la qualité”, a-t-il énuméré. “Et Azure OpenAI est le meilleur de sa catégorie, nous offrons des garanties telles qu’une grande fiabilité et d’excellents contrôles des coûts”.”Et aujourd’hui, nous sommes ravis d’annoncer que Grok de xAI arrive sur Azure”, a-t-il continué.Microsoft a aussi présenté un agent IA pour les ingénieurs, capable de coder à la demande et disponible sur GitHub, son service d’hébergement de développement de logiciels.Le nouveau “Copilot” (nom des assistants IA de Microsoft) code de façon autonome, prévient quand il a fini et apparaît comme un programmeur parmi d’autres au sein de l’équipe sur la plateforme.Les assistants IA capables de coder ne sont pas nouveaux, mais les géants de la tech promettent depuis quelques mois des “ingénieurs IA” plus autonomes et performants.Beaucoup d’observateurs et de critiques de la Silicon Valley, craignent qu’ils n’entraînent des pertes d’emploi majeures.Microsoft vient de procéder à une nouvelle vague de licenciements. Une source proche du dossier a indiqué que ce plan social portait sur “moins de 3%” des effectifs du groupe, soit environ 6.000 personnes.- “Modification non autorisée” -Les modèles d’IA générative sont souvent préprogrammés par les ingénieurs pour donner ou éviter des contenus spécifiques ou répondre suivant un certain ton. Ceux de Grok mettent notamment l’accent sur l’humour. Récemment, le dernier modèle d’OpenAI a été jugé trop flagorneur par des utilisateurs, et l’entreprise a rapidement annoncé qu’elle apporterait des modifications pour corriger le tir.Selon des captures d’écran, la semaine dernière, Grok a évoqué un “génocide blanc” en Afrique du Sud en réponse à des questions sans aucun rapport, reprenant la propagande d’extrême droite à propos d’une prétendue oppression des Sud-Africains blancs.A un utilisateur lui demandant pourquoi il semblait obsédé par ce sujet, le chatbot a répondu candidement que ses “créateurs chez xAI lui avaient ordonné de s’emparer” de ce thème.Elon Musk, lui-même né en Afrique du Sud, a accusé par le passé les dirigeants du pays “d’encourager ouvertement le génocide de personnes blanches en Afrique du Sud”.Dans un communiqué, xAI a indiqué qu’une “modification non autorisée” de Grok l’avait conduit à fournir des réponses qui “violaient les politiques internes et les valeurs fondamentales de xAI”.

Le titre du chinois CATL s’envole lors de son introduction à Hong Kong

Le titre du géant chinois des batteries pour véhicules électriques CATL s’est envolé lors de son introduction à la Bourse de Hong Kong, considérée comme la plus grosse opération de ce type cette année dans le monde.Dans les minutes qui ont suivi l’ouverture du marché à 09H30 (01H30 GMT), le titre a atteint 299 dollars de Hong Kong (34 euros), soit une hausse de 13,7% par rapport à son prix d’introduction de 263 dollars de Hong Kong. Leader mondial avec plus d’un tiers du marché, CATL fournit des grandes marques comme Tesla, Mercedes-Benz, BMW et Volkswagen.Le fabricant de batteries est déjà coté à la Bourse de Shenzhen. Son projet de cotation secondaire à Hong Kong avait été annoncé en décembre.Selon un prospectus déposé la semaine dernière, le groupe a introduit sur le marché quelque 117,9 millions d’actions, ce qui chiffre le montant de l’opération à plus de 31 milliards de dollars de Hong Kong (3,5 milliards d’euros).Fondée en 2011 dans la ville de Ningde, dans l’est de la Chine, CATL, de son nom complet Contemporary Amperex Technology Co. Limited, bénéficie de l’engouement croissant pour les véhicules électriques en Chine, premier marché automobile mondial.L’entreprise profite aussi d’un solide soutien financier de Pékin, qui donne la priorité au développement des industries nationales de haute technologie considérées comme stratégiques.- Expansion internationale -CATL a annoncé en décembre la création en Espagne avec Stellantis, pour 4,1 milliards d’euros, d’une vaste usine de batteries dont la production devrait démarrer d’ici fin 2026.Le groupe chinois construit une deuxième usine en Europe, en Hongrie, après avoir ouvert son premier site de production en Allemagne en janvier 2023.A l’heure où les ventes automobiles s’essoufflent, CATL continue d’afficher de solides performances. Son bénéfice net a bondi de 32,9% au premier trimestre pour atteindre près de 14 milliards de yuans (1,68 milliards d’euros).La Bourse de Hong Kong attend avec impatience le retour des grandes sociétés de Chine continentale dans l’espoir de retrouver son statut de première place mondiale pour les introductions boursières.Hong Kong a connu une baisse constante des nouvelles introductions après un tour de vis réglementaire de Pékin à partir de 2020, qui a conduit plusieurs méga-entreprises de Chine continentale à suspendre leurs projets.Dans une liste publiée en janvier par le ministère américain de la Défense, CATL a été désignée comme une “entreprise militaire chinoise”.La commission d’enquête de la Chambre des représentants américaine sur le Parti communiste chinois a souligné cette inclusion dans des lettres adressées à deux banques américaines en avril, les exhortant à se retirer de l’opération d’introduction en bourse d’une “société chinoise liée à l’armée”.Mais les deux banques en question, JPMorgan et Bank of America, ont maintenu leur participation.Le gouvernement chinois a qualifié la liste du ministère américain de “persécution”, et CATL a nié être impliquée “dans des activités liées à l’armée”.Selon Bloomberg, CATL a prévu de réaliser l’opération sous la forme d’une offre “Reg S”, qui n’autorise pas les ventes à des investisseurs américains “onshore”, ce qui limite l’exposition de l’entreprise aux risques juridiques aux États-Unis.

Trump promulgue une loi contre le “revenge porn” et les faux nus créés par l’IA

Le président américain Donald Trump a promulgué lundi une loi criminalisant le partage sans consentement d’images pornographiques réelles ou créées par l’intelligence artificielle, notamment à des fins de vengeance (“revenge porn”), un phénomène en pleine croissance.Ce texte nommé “Take It Down Act”, soutenu par la Première dame Melania Trump, avait été précédemment adopté par le …

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Trump promulgue une loi contre le “revenge porn” et les faux nus créés par l’IA

Le président américain Donald Trump a promulgué lundi une loi criminalisant le partage sans consentement d’images pornographiques réelles ou créées par l’intelligence artificielle, notamment à des fins de vengeance (“revenge porn”), un phénomène en pleine croissance.Ce texte nommé “Take It Down Act”, soutenu par la Première dame Melania Trump, avait été précédemment adopté par le Sénat américain et la Chambre des représentants, où il avait recueilli un large soutien des deux partis.”Il s’agira de la toute première loi fédérale visant à lutter contre la diffusion d’images explicites et fictives sans le consentement de la personne”, s’est félicité le président républicain.”Quiconque diffusera intentionnellement des images explicites sans le consentement d’une personne encourra jusqu’à trois ans de prison”, a-t-il détaillé, évoquant également des “responsabilités civiles” pour les réseaux sociaux et sites internet qui hébergent ces images mais “refusent de retirer ces images rapidement”, c’est-à-dire dans un délai de 48 heures.La diffusion non consentie d’images à caractère sexuel, parfois créées grâce au concours de l’intelligence artificielle (IA) est un phénomène qui touche majoritairement les jeunes filles et femmes – dont certaines célébrités comme la chanteuse Taylor Swift ou l’élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.Avec la popularisation des outils d’IA, la fabrication de ces montages photo ou vidéo hyperréalistes s’est simplifié et a ouvert la voie à leur utilisation massive à des fins de harcèlement ou d’humiliation, prenant de cours les législateurs du monde entier.- “Arme légale” -“Cette législation constitue une étape décisive dans nos efforts pour garantir que chaque Américain, en particulier les jeunes, puisse se sentir mieux protégé contre les atteintes à leur image ou à leur identité par le biais d’images non consenties”, s’est félicité Melania Trump aux côtés de son époux, lors d’une rare apparition publique.La Première dame, mobilisée sur ce dossier, avait pour l’occasion invité à la Maison Blanche des jeunes filles victimes de telles pratiques.Parmi elles, une adolescente texane qui avait découvert fin 2023 des montages hyperréalistes (deepfakes) à caractère sexuel d’elle et de plusieurs de ses camarades, fabriqués sans leur consentement par un élève de son collège puis partagés sur le réseau Snapchat.”Les filles ne faisaient que pleurer, et pleurer à ne plus en finir, elles avaient honte”, avait à l’époque confié à l’AFP sa mère, Anna Berry McAdams, qui s’inquiétait que ces images ne resurgissent dans le futur.”Cela pourrait les affecter toute leur vie”, alertait-elle, pointant du doigt l’impuissance des victimes à agir et faire défendre leurs droits.”J’ai désormais une arme légale à ma disposition (pour défendre ma fille)”, s’est réjoui lundi auprès de l’AFP Dorota Mani, mère d’une autre jeune victime, saluant une législation “très puissante”.- Risque de “censure” -Seuls quelques Etats américains, dont la Californie et la Floride, disposaient jusqu’à présent de lois criminalisant la fabrication et la publication de fausses images à caractère sexuel.Cette loi fédérale représente donc un “pas significatif” dans la lutte contre ce phénomène, estime auprès de l’AFP Renée Cummings, criminologue et chercheuse en intelligence artificielle à l’Université de Virginie. “Mais son efficacité dépendra de sa mise en oeuvre rapide et fiable, de sanctions sévères à l’égard des auteurs de ces actes et de son adaptabilité en temps réel face aux menaces numériques émergentes”, a-t-elle insisté.Et de prévenir: “nous devons veiller à ce que les mesures législatives protègent la société et punissent les auteurs, sans pour autant éroder par inadvertance le cryptage ou étouffer l’expression légitime” sur Internet.Un risque pointé par plusieurs associations de défense des libertés publiques, qui se sont inquiétées d’un risque de censure.”Si la protection des victimes face à ces invasions odieuses de l’intimité est un but légitime, les bonnes intentions seules ne suffisent pas à faire une bonne loi”, a ainsi estimé l’Electronic Frontier Foundation, dénonçant des “définitions vagues et le manque de garde-fous” qui pourraient mener à la censure.

Trump promulgue une loi contre le “revenge porn” et les faux nus créés par l’IA

Le président américain Donald Trump a promulgué lundi une loi criminalisant le partage sans consentement d’images pornographiques réelles ou créées par l’intelligence artificielle, notamment à des fins de vengeance (“revenge porn”), un phénomène en pleine croissance.Ce texte nommé “Take It Down Act”, soutenu par la Première dame Melania Trump, avait été précédemment adopté par le Sénat américain et la Chambre des représentants, où il avait recueilli un large soutien des deux partis.”Il s’agira de la toute première loi fédérale visant à lutter contre la diffusion d’images explicites et fictives sans le consentement de la personne”, s’est félicité le président républicain.”Quiconque diffusera intentionnellement des images explicites sans le consentement d’une personne encourra jusqu’à trois ans de prison”, a-t-il détaillé, évoquant également des “responsabilités civiles” pour les réseaux sociaux qui hébergent ces images mais “refusent de retirer ces images rapidement”.La diffusion non consentie d’images à caractère sexuel, parfois créées grâce au concours de l’intelligence artificielle (IA) est un phénomène qui touche majoritairement les jeunes filles et femmes – dont certaines célébrités comme la chanteuse Taylor Swift ou l’élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.Avec la popularisation des outils d’IA, la fabrication de ces montages photo ou vidéo hyperréalistes s’est simplifié et a ouvert la voie à leur utilisation massive à des fins de harcèlement ou d’humiliation, prenant de cours les législateurs du monde entier.- “Honte” -“Cette législation constitue une étape décisive dans nos efforts pour garantir que chaque Américain, en particulier les jeunes, puisse se sentir mieux protégé contre les atteintes à leur image ou à leur identité par le biais d’images non consenties”, a salué Melania Trump aux côtés de son époux, lors d’une rare apparition publique.La Première dame, mobilisée sur ce dossier, avait pour l’occasion invité à la Maison Blanche plusieurs jeunes filles victimes de telles pratiques.Parmi elles, une adolescente texane qui avait découvert fin 2023 des montages hyperréalistes (deepfakes) à caractère sexuel d’elle et de plusieurs de ses camarades, fabriqués sans leur consentement par un élève de son collège puis partagés sur le réseau Snapchat.”Les filles ne faisaient que pleurer, et pleurer à ne plus en finir, elles avaient honte”, avait à l’époque confié à l’AFP sa mère, Anna Berry McAdams, qui s’inquiétait que ces images ne resurgissent dans le futur.”Cela pourrait les affecter toute leur vie”, alertait-elle, pointant du doigt l’impuissance des victimes à agir et faire défendre leurs droits.- Risque de “censure” -Seuls quelques Etats américains, dont la Californie et la Floride, disposaient jusqu’à présent de lois criminalisant la fabrication et la publication de fausses images à caractère sexuel.Cette loi fédérale représente donc un “pas significatif” dans la lutte contre ce phénomène, estime auprès de l’AFP Renée Cummings, criminologue et chercheuse en intelligence artificielle à l’Université de Virginie. “Mais son efficacité dépendra de sa mise en oeuvre rapide et fiable, de sanctions sévères à l’égard des auteurs de ces actes et de son adaptabilité en temps réel face aux menaces numériques émergentes”, a-t-elle insisté.Et de prévenir: “nous devons veiller à ce que les mesures législatives protègent la société et punissent les auteurs, sans pour autant éroder par inadvertance le cryptage ou étouffer l’expression légitime” sur Internet.Un risque pointé par plusieurs associations de défense des libertés publiques, qui ont se sont inquiétées d’un risque de censure.”Si la protection des victimes face à ces invasions odieuses de l’intimité est un but légitime, les bonnes intentions seules ne suffisent pas à faire une bonne loi”, a ainsi estimé l’Electronic Frontier Foundation, dénonçant des “définitions vagues et le manque de garde-fous” qui pourraient mener à la censure.