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La reine des paparazzi Mimi Marchand face à la justice, soupçonnée de chantage sur Karine Le Marchand

Papesse de la presse people, communicante de l’ombre pour des stars comme des politiques, Mimi Marchand est jugée à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand.Elles vont se retrouver dans la même salle d’audience jusqu’au 2 juin. Côté prévenus: Mimi Marchand, 78 ans, jugée pour extorsion. De l’autre, l’animatrice de “L’amour est dans le pré”, Karine Le Marchand, partie civile. Entre les deux femmes, une affaire qui remonte à février 2020 avec le dépôt de plainte de la présentatrice de M6 à l’IGPN, la police des polices.Sa fille, mineure, a été photographiée quelques jours plus tôt, sortant de garde à vue pour acquisition de cannabis. Elle l’a appris grâce à une “source” qui a pu “bloquer” la publication des photos contre rémunération. Mais l’animatrice en est convaincue, les paparazzi ont forcément été informés par des policiers. Elle porte plainte.Elle ne le dit pas encore mais cette source, c’est Mimi Marchand, la redoutée papesse de la presse people à l’impressionnant carnet d’adresses. Elles s’étaient rencontrées en 2016, quand Mimi Marchand avait joué l’intermédiaire pour tenter de convaincre Emmanuel Macron de participer à “Une ambition intime”, l’émission politique de Karine Le Marchand. Après la garde à vue, Mimi Marchand prévient l’animatrice qu’un “jeune photographe” inconnu est venu à son agence Bestimages avec les photos: “Je l’ai pourri, je lui ai dit que c’était débile parce que ta fille était mineure et tu es même pas sur la photo, c’est invendable”, assure-t-elle, disant avoir récupéré les images contre 3.000 euros. “T’inquiète pas ça va pas sortir”, rassure Mimi Marchand.”Merci Mimi, je te le revaudrai. Déjà je te dois des sous. Ma fille, c’est ma princesse, elle morfle déjà d’avoir une mère célèbre, je veux qu’elle soit apaisée (et sans pétard)”, écrit l’animatrice. Un déjeuner est rapidement organisé, Karine Le Marchand “rembourse” la moitié environ et promet de compléter rapidement. Le temps passe. Mimi Marchand prend des nouvelles pendant l’été.- “C’est dommage pour la petite…” -Karine Le Marchand: “Comment vas-tu ? Je te dois des sous, je n’oublie pas”.Mimi Marchand: “On verra ça à la rentrée, les temps sont durs. Me serais pas permise de te relancer!” Un an plus tard, l’animatrice rappelle l’IGPN. Elle est “harcelée” par Mimi Marchand qui n’arrête pas de lui demander de la rappeler. L’animatrice dit qu’elle est trop occupée en ce moment et Mimi Marchand écrit: “Ce sera trop tard… c’est dommage pour la petite”.  En interrogatoire, Mimi Marchand a contesté toute forme de pression et assuré que c’était Karine Le Marchand qui avait “insisté” pour qu’elle prenne l’argent.La reine du people a expliqué avoir relancé l’animatrice télé par téléphone afin qu’elle prépare une réponse si l’affaire sortait dans la presse. La justice la soupçonne au contraire d’avoir Å“uvré à récupérer les photos pour exercer ce chantage.L’enquête révélera par ailleurs que le photographe n’était pas du tout un petit jeune mais le célèbre paparazzo Sébastien Valiela (lui aussi jugé), 53 ans, connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994. Il a aussi réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet publiés en janvier 2014 par Closer.Plusieurs policiers sont également jugés pour avoir fourni l’information de la garde à vue au paparazzo. Des hommes qui apparaissent par ailleurs dans un autre dossier qui sera jugé en même temps que l’affaire Karine Le Marchand.Ces policiers sont soupçonnés d’avoir donné des informations au photographe concernant l’arrestation à venir d’Alexandra de Taddeo et de son compagnon d’alors, Piotr Pavlenski, trois jours avant la garde à vue de la fille de l’animatrice de M6.Les clichés de l’artiste russe à plat ventre au sol, menotté dans le dos, avaient fait la une de Paris Match.Deux jours auparavant, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020.Alexandra de Taddeo sera également partie civile au procès.

Cannes: jusqu’à 2,3 millions de téléspectateurs devant la cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture du 78e Festival de Cannes, diffusée samedi sur France 2, a rassemblé jusqu’à 2,3 millions de téléspectateurs en direct, soit moins qu’en 2024, d’après des données publiées dimanche par Médiamétrie.Présentée par Laurent Lafitte, la cérémonie a culminé avec la remise de la Palme d’or au réalisateur iranien Jafar Panahi pour son …

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Cannes: jusqu’à 2,3 millions de téléspectateurs devant la cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture du 78e Festival de Cannes, diffusée samedi sur France 2, a rassemblé jusqu’à 2,3 millions de téléspectateurs en direct, soit moins qu’en 2024, d’après des données publiées dimanche par Médiamétrie.Présentée par Laurent Lafitte, la cérémonie a culminé avec la remise de la Palme d’or au réalisateur iranien Jafar Panahi pour son film “Un simple accident”, sur la tranche 19h25-19h50, qui a affiché une part d’audience de 18,8%.De 18h45 à 19h25, pour le début de cette cérémonie, les téléspectateurs étaient au nombre de 1,8 million, soit 17,7% de part d’audience.En 2024, la cérémonie avait compté en moyenne 2,5 millions de téléspectateurs en direct, soit 20,8% de part d’audience. France Télévisions s’est félicité dimanche dans un communiqué d’avoir à nouveau “partagé et célébré avec tous le plus grand festival de cinéma au monde”.Brut, autre partenaire média du festival, a comptabilisé “plus de 727 millions de vues à date à travers le monde” sur toutes les plateformes, un “nouveau record”, a-t-il indiqué dans un autre communiqué.  France Télévisions et Brut sont devenus en 2022 diffuseurs officiels de la compétition cannoise à la place de Canal+.

Une panne du réseau X pousse Elon Musk à se réorienter vers ses entreprises

Une brève panne du réseau social X samedi a poussé son patron Elon Musk à affirmer qu’il allait devoir se reconcentrer sur la gestion de ses différentes entreprises, et à diminuer encore le temps consacré au gouvernement de Donald Trump.L’entrepreneur milliardaire a un emploi du temps chargé puisque outre le fait qu’il doit diriger le réseau X, xAI (qui développe Grok, son robot conversationnel d’intelligence artificielle), ainsi que le constructeur de voitures électriques Tesla et le constructeur de fusées SpaceX, Elon Musk est depuis plusieurs mois très impliqué dans le gouvernement de Donald Trump.Ce dernier a confié à Elon Musk la tâche de réduire drastiquement les dépenses fédérales de l’administration américaine et l’entrepreneur d’origine sud-africaine a été très en vue lors des premières semaines de la deuxième présidence Trump.Mais la panne de X samedi, qui a touché le réseau de 13H00 à 15H00 GMT environ, pourrait constituer la goutte d’eau qui fait déborder le vase et pousser l’homme le plus riche du monde à vouloir revoir ses priorités.”De retour à passer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au travail et à dormir dans des salles de conférence/serveur/usine”, a écrit ainsi Elon Musk sur X après la panne. “Je dois être très concentré sur X/xAI et Tesla (plus le lancement de Starship la semaine prochaine), car nous avons des technologies critiques à déployer. Comme le montrent les problèmes de fonctionnement de X cette semaine, des améliorations opérationnelles majeures doivent être apportées. La redondance de basculement aurait dû fonctionner, mais cela n’a pas été le cas.”Contacté par l’AFP, X n’a pas répondu dans l’immédiat.Selon la plateforme de surveillance Site, la panne pourrait être due à une attaque du groupe de pirates informatiques DieNet. Ces derniers ont revendiqué une attaque “test”, par déni de service (DOS, en submergeant la cible de trafic ou de demandes), avant un lancement prochain d’une technologie encore plus dévastatrice, selon eux.L’AFP n’a pas pu vérifier de manière indépendante ces affirmations du groupe DieNet.- Un ou deux jours par semaine -Elon Musk a déjà annoncé à plusieurs reprises son intention de prendre du recul avec la mission que lui a confiée Donald Trump, avec l’accord du président américain.Mardi, il avait indiqué ne plus consacrer qu’un jour ou deux par semaine à la Commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge) mise en place dans le gouvernement de Donald Trump, le reste de son temps étant dédié à la gestion de ses sociétés, en premier lieu Tesla.Même s’il était encore présent dans le bureau ovale mercredi pour la réception de Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, Elon Musk est déjà beaucoup moins visible aux côtés de Donald Trump depuis plusieurs semaines.Le prochain gros rendez-vous sur son agenda intervient dès ces prochains jours puisque sa société SpaceX a annoncé vendredi qu’elle allait tenter un nouveau lancement de sa mégafusée Starship la semaine prochaine. Le lancement pourrait intervenir dès mardi.Cet événement revêt une importance d’autant plus grande que la fusée, destinée à aller un jour sur la Lune et même vers Mars, a explosé en vol lors de ses précédents tirs.Concernant sa mission dans le gouvernement Trump, Elon Musk avait aussi reconnu début mai que sa vaste campagne de réduction des dépenses fédérales américaines, initiée par Doge, n’avait pas complètement atteint ses objectifs initiaux, malgré des milliers de licenciements de fonctionnaires et des coupes budgétaires drastiques.

Une panne du réseau X pousse Elon Musk à se réorienter vers ses entreprises

Une brève panne du réseau social X samedi a poussé son patron Elon Musk à affirmer qu’il allait devoir se reconcentrer sur la gestion de ses différentes entreprises, et à diminuer encore le temps consacré au gouvernement de Donald Trump.L’entrepreneur milliardaire a un emploi du temps chargé puisque outre le fait qu’il doit diriger le …

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Hongrie: l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et médias critiques

La Commission européenne réclame à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et médias indépendants, estimant qu’il constituerait  “une violation grave” des principes de l’Union européenne s’il était adopté.Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé en début de semaine dernière au Parlement hongrois un texte sur “la transparence de la vie publique”, dénoncé par de nombreuses ONG comme une manoeuvre pour faire taire toute voix critique dans le pays.”Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires si ce projet est adopté”, a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un communiqué publié vendredi soir.”La Commission a de vives inquiétudes concernant ce projet”, a-t-il expliqué. “S’il était adopté en l’état, il constituerait une violation grave des principes et du droit de l’Union européenne. Par conséquent, nous demandons le retrait de ce projet du processus législatif”.Une vingtaine de députés européens ont appelé la Commission à geler tous les fonds destinés à la Hongrie, accusant le gouvernement de Viktor Orban de “violations” répétées des lois européennes, dans une lettre rendue publique mercredi.L’UE gèle déjà 18 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d’intérêt.Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dimanche dernier en Hongrie contre le projet de loi sur “la transparence de la vie publique” qui vise, selon le gouvernement, à démanteler “des réseaux de propagande” financés par des fonds étrangers.En vertu du projet de loi, les organisations “violant ou critiquant” les valeurs inscrites dans la Constitution, notamment “la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques”, pourront être placées sur une liste noire.Dans ce cas, elles devront demander une autorisation pour recevoir des fonds de l’étranger. Leurs comptes en banque seront placés sous surveillance et les transferts de donateurs bloqués s’il s’avère que le but de cet argent est d'”influer sur la vie publique”.En cas d’infraction, les amendes pourraient atteindre 25 fois le montant de l’aide reçue, avec menace d’interdiction des activités en cas de récidive. L’opposition a dénoncé une “poutinisation” de la Hongrie.Plus de 300 ONG et médias, parmi lesquels Amnesty et Transparency International, ont signé une lettre commune dénonçant une manoeuvre “autoritaire pour rester au pouvoir”, à un an d’élections législatives qui s’annoncent serrées.Il s’agit de “faire taire toutes les voix critiques et d’éliminer ce qui reste de la démocratie hongroise” sur le modèle de ce qui se passe “en Russie”, ont-ils estimé.

Hongrie: l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et médias critiques

La Commission européenne réclame à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et médias indépendants, estimant qu’il constituerait  “une violation grave” des principes de l’Union européenne s’il était adopté.Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé en début de semaine dernière au Parlement hongrois un texte sur …

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Logiciels malveillants: 20 mandats d’arrêt et 300 serveurs mis hors ligne

Europol et Eurojust ont annoncé vendredi un nouveau coup de filet dans le monde des logiciels malveillants qui servent à déployer des rançongiciels, débouchant sur 20 mandats d’arrêt et la mise hors service de quelques 300 serveurs.Les mandats d’arrêt visent en grande majorité des ressortissants russes, ont indiqué les autorités en Allemagne, où l’opération internationale, qui s’est déroulée cette semaine, s’est notamment concentrée.Environ 50 des serveurs mis hors service se trouvaient dans ce pays, qui a notamment ouvert des enquêtes pour suspicion d’extorsion en bande organisée et pour appartenance à une organisation criminelle à l’étranger.”Sur cette base, les autorités allemandes ont pu obtenir conjointement des mandats d’arrêt internationaux contre 20 acteurs, en grande majorité des ressortissants russes, et lancer les mesures de recherche correspondantes”, ont déclaré le parquet général de Francfort en charge de la lutte contre la cybercriminalité et l’Office fédéral de police criminelle.Le coup de filet est un nouveau volet de Endgame, la plus grande opération jamais réalisée contre ce type de logiciels malveillants, d’après Europol, l’agence européenne de police.Il a été réalisé en collaboration avec les autorités judiciaires des Pays-Bas, France, Danemark, Royaume-Uni, Canada et États-Unis, avec le soutien d’Europol et d’Eurojust.Lors d’un premier coup de filet, réalisé en mai 2024, quatre personnes avaient été arrêtées et plus de 100 serveurs mis hors ligne.Endgame, une opération à long terme et à grande échelle, a pour objectif de neutraliser un type de logiciel utilisé pour insérer d’autres maliciels dans un système cible.Ces logiciels sont utilisés pour la première infection et servent de porte d’entrée aux cybercriminels pour infecter discrètement les systèmes des victimes, puis télécharger d’autres logiciels malveillants.Cela se produit par exemple pour espionner des données ou crypter le système dans le but d’extorquer une rançon.- “Frapper à nouveau” -Cette année, lors de “Endgame 2.0″, les mesures ont ciblé les logiciels qui ont été mis en place pour remplacer ceux qui avaient été supprimés par les autorités en 2024, a précisé Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne.”Cette nouvelle phase démontre la capacité des forces de l’ordre à s’adapter et à frapper à nouveau, même si les cybercriminels se réorganisent”, s’est félicitée Catherine de Bolle, directrice exécutive d’Europol.”En perturbant les services sur lesquels les criminels s’appuient pour déployer des rançongiciels, nous agissons à la source”, a-t-elle ajouté.L’opération a permis de retirer du réseau “les variantes de logiciels malveillants les plus influentes actuellement” et “d’identifier les auteurs qui les ont créées”, ont affirmé les autorités allemandes.Par ailleurs, 3,5 millions d’euros en cryptomonnaie ont été saisis, privant ainsi les criminels d’une part importante de leur base financière, ont-elles souligné.

Logiciels malveillants: 20 mandats d’arrêt et 300 serveurs mis hors ligne

Europol et Eurojust ont annoncé vendredi un nouveau coup de filet dans le monde des logiciels malveillants qui servent à déployer des rançongiciels, débouchant sur 20 mandats d’arrêt et la mise hors service de quelques 300 serveurs.Les mandats d’arrêt visent en grande majorité des ressortissants russes, ont indiqué les autorités en Allemagne, où l’opération internationale, …

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Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.”Les Etats-Unis dominent dans les cryptos, le bitcoin, etc, et nous allons faire en sorte que cela dure!”, a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social en marge du dîner. Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne, et le secteur a contribué à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Pour être du dîner, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.Sollicitée, la Maison Blanche n’a pas fourni la liste des participants au dîner.Selon des données communiquées à l’AFP par la société d’analyse Inca Digital, beaucoup des heureux élus ont acheté leurs $TRUMP via des plateformes inaccessibles aux internautes américains, ce qui laisse penser qu’il s’agit de ressortissants étrangers.”Si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors qu’avez-vous à cacher?”, a lancé, jeudi, lors d’une conférence de presse intitulée “Publiez la liste des invités”, le sénateur démocrate Chris Murphy.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Des entrepreneurs tels le financier Bryce Paul, le patron de la plateforme Magic Eden, Jack Lu, ou le programmeur Nikita Anufriev ont fait part sur X de leur présence au gala, le dernier postant une vidéo du discours prononcé par Donald Trump.En arrivant à l’entrée du golf, les convives ont été accueilli par des dizaines de manifestants, qui ont notamment scandé “Pas à vendre!” (Not for sale), selon des images diffusées par Our Revolution, un des groupes qui organisaient ce rassemblement.Les 25 plus importants possesseurs ont droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe d’actifs à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Incarnation de la corruption” -Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, soit 12 milliards de dollars au cours actuel, qu’ils contrôleront.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”Un groupe d’élus démocrates a tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est absurde d’insinuer que le président tire profit de sa fonction”, a clamé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Elle a rappelé que Donald Trump avait placé l’ensemble de ses intérêts économiques et participations dans un trust géré par son fils. Le milliardaire peut néanmoins récupérer ces actifs à tout moment.Donald Trump “a renoncé à tout pour servir notre pays”, a insisté Karoline Leavitt. “Il a perdu de l’argent, et il a failli perdre la vie”, a-t-elle ajouté, en référence à la tentative d’assassinat dont il a été la cible en juillet 2024.Le magazine Forbes estime pourtant que sa fortune a plus que doublé depuis l’an dernier, passant de 2,3 à 5,4 milliards de dollars actuellement.