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GP Explorer 3: grand final et record d’audience pour la course auto des stars d’internet

Patrouille de France et record d’audience sur Twitch: la troisième et ultime édition de la course auto des stars d’internet s’est achevée dimanche sur une victoire de l’Espagnol Karchez, clôturant un week-end de festivités qui a réuni 200.000 personnes au Mans.Après un top départ donné par un survol de la patrouille de France, le streamer ibérique s’est imposé face à 23 personnalités d’internet sur le circuit des 24h du Mans, au terme d’une course au lancement retardé par un incident moteur de la voiture du rappeur SCH et marquée par plusieurs sorties de piste.Plus de 1,4 million de spectateurs ont suivi en direct la course sur la plateforme de streaming Twitch, diffusée sur les chaines de Squeezie et des influenceurs espagnol et américain Ibai et HasanAbi, battant le précédent record français établi en 2023 par la deuxième édition du GP Explorer.Squeezie, à l’origine de cet événement, a fini la course à pied et les larmes aux yeux, après une sortie de piste juste avant la fin.”C’est la +der des der+ donc c’était important d’être là”, s’enthousiasme Romane Auffret-Lebon, 21 ans, qui faisait partie des 80.000 spectateurs venus assister à cette course de formule 4 organisée par Squeezie, créateur de contenu aux 20 millions d’abonnés sur YouTube.Née en 2022 d’un défi lancé sur internet, cette grande fête du web français a rassemblé cette année un large public composé dans sa grande majorité de jeunes de moins de 30 ans.Parmi les têtes d’affiche, des célébrités françaises d’internet cumulant les millions d’abonnés sur les réseaux sociaux comme Amine, Mastu ou encore Baghera, ainsi que des rappeurs francophones.Pour donner une envergure internationale à la compétition, deux équipes composées d’influenceurs étrangers se sont également jointes au casting, l’une américaine et l’autre espagnole.- Victoire espagnole -“Je suis 100% jaloux” d’un tel événement, a confié dimanche à l’AFP le streamer Karchez, parti en pole position et qui s’est imposé à l’issue des 16 tours de piste. “Ce serait génial d’organiser quelque chose de similaire en Espagne ou ailleurs”, a poursuivi le créateur du web suivi par près de 1,3 million de personnes sur Twitch.Tout a été scénarisé comme un événement sportif de grande ampleur, avec des moyens de production dignes d’un grand prix professionnel.”Je suis tout simplement époustouflé” par l’ampleur et “la passion de la communauté française”, a affirmé à l’AFP Dan Clancy, le patron de la plateforme américaine, venu spécialement pour l’occasion.La course a également été retransmise en direct sur France 2, une première.Le service public, qui s’est acquitté d’un droit de retransmission à la télévision, a aussi diffusé les qualifications et les essais libres sur France 4 et sa plateforme france.tv.Cette année, la fête avait également revêtu des allures de festival, rythmée par deux soirées de concerts qui ont réuni des grands noms du rap français comme Vald, Tiakola ou encore la chanteuse phénomène Théodora.- “Beaucoup d’émotions” -Tyrolienne, tours de “buggy”… entre deux courses, les spectateurs ont pu s’adonner à de multiples activités, au prix d’immenses files d’attente.De nombreuses boutiques et stands promotionnels complétaient le village course, la plupart animés par les quelque 50 marques partenaires de l’événement.Les spectateurs les plus chanceux ont même pu prendre des selfies avec les pilotes et de nombreuses stars du web.”C’est la première fois que je suis au contact des gens qui me suivent”, explique à l’AFP le jeune créateur de contenu, encore inconnu il y a un an. “Il y a beaucoup de maillots de nos écuries, de drapeaux, de cris aussi pour nous. C’est beaucoup d’émotions”.Si les organisateurs assurent que cette troisième édition sera la dernière, ils ont également laissé entendre qu’un futur projet était en préparation.”J’aimerais bien faire un format de ligue” avec “des gars ultra passionnés” et “plusieurs courses dans l’année”, a notamment expliqué samedi Squeezie au micro du journal l’Equipe.

GP Explorer 3: grand final pour la course auto des stars d’internet devant 80.000 spectateurs

Le drapeau à damier s’abaisse pour le GP Explorer: la troisième et ultime édition de la course auto des stars d’internet s’achève dimanche au terme d’un week-end de festivités qui a réuni au Mans 200.000 personnes et une ribambelle de personnalités du web.”C’est la +der des der+ donc c’était important d’être là”, s’enthousiasme Romane Auffret-Lebon, 21 ans, qui arbore le maillot noir et rouge de Squeezie, créateur de contenu aux 20 millions d’abonnés sur YouTube et à l’origine de cet événement.Comme elle, près de 80.000 spectateurs, dans la grande majorité des jeunes de moins de 30 ans, se sont pressés dimanche dans les tribunes et aux abords du circuit des 24h du Mans pour tenter d’apercevoir les 24 créateurs de contenus et personnalités qui participent à la troisième édition de cette course de Formule 4, née en 2022 d’un défi lancé sur internet.Parmi les têtes d’affiche, des célébrités françaises du web cumulant les millions d’abonnés sur les réseaux sociaux comme Amine, Mastu ou encore Baghera, ainsi que des rappeurs francophones comme SCH et PLK.Pour donner une envergure internationale à la compétition, deux équipes composées d’influenceurs étrangers se sont également jointes au casting, l’une américaine et l’autre espagnole.Pilote de l’équipe ibérique, le streamer Karchez a remporté samedi l’épreuve de sprint entre les gouttes de pluie, sous les hourras d’une foule dense.- Espagne en pole position -“Je suis 100% jaloux” d’un tel événement, a confié dimanche à l’AFP le créateur espagnol, en pole position pour la course qui démarre à 18h. “Ce serait génial d’organiser quelque chose de similaire en Espagne ou ailleurs”, a poursuivi l’influenceur suivi par près de 1,3 million de personnes sur la plateforme de streaming Twitch.Tout a été scénarisé comme un événement sportif de grande ampleur, avec des moyens de production dignes d’un grand prix professionnel.Plusieurs centaines de milliers de spectateurs ont suivi en direct les essais libres et les qualifications des pilotes, diffusés sur la chaine Twitch de Squeezie.”Je suis tout simplement époustouflé” par l’ampleur et “la passion de la communauté française”, a affirmé à l’AFP Dan Clancy, le patron de la plateforme américaine, venu spécialement pour l’occasion.La course est également retransmise en direct sur France 2, une première.Le service public, qui s’est acquitté d’un droit de retransmission à la télévision, a aussi diffusé les qualifications et les essais libres sur France 4 et sa plateforme france.tv.Cette année, la fête avait également revêtu des allures de festival, rythmée par deux soirées de concerts qui ont réuni des grands noms du rap français comme Vald, Tiakola ou encore la chanteuse phénomène Théodora.- “Beaucoup d’émotions” -Tyrolienne, tours de “buggy”… entre deux courses, les spectateurs ont pu s’adonner à de multiples activités, au prix d’immenses files d’attente.De nombreuses boutiques et stands promotionnels complétaient le village course, la plupart animés par les quelque 50 marques partenaires de l’événement.Les spectateurs les plus chanceux ont même pu prendre des selfies avec les pilotes et de nombreuses stars du web.Deborah, 26 ans, a traversé la France pour venir soutenir le streamer Anyme. “Je me doute qu’il ne va pas gagner mais j’aime son humour”, sourit-elle.”C’est la première fois que je suis au contact des gens qui me suivent”, explique à l’AFP le jeune créateur de contenu, encore inconnu il y a un an. “Il y a beaucoup de maillots de nos écuries, de drapeaux, de cris aussi pour nous. C’est beaucoup d’émotions”.Si les organisateurs assurent que cette troisième édition sera la dernière, ils ont également laissé entendre qu’un futur projet était en préparation.”J’aimerais bien faire un format de ligue” avec “des gars ultra passionnés” et “plusieurs courses dans l’année”, a notamment expliqué samedi Squeezie au micro du journal l’Equipe.

La PDG de Radio France inquiète d’une “polarisation” du débat sous l’impulsion des médias Bolloré

La PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce le “dénigrement permanent” dont fait l’objet l’audiovisuel public de la part des médias de la galaxie Bolloré et s’inquiète de la “polarisation” grandissante du débat public en France, dans un entretien diffusé dimanche.”Nous ne pouvons pas accepter ce dénigrement permanent et, plus fondamentalement, on ne doit pas …

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La PDG de Radio France inquiète d’une “polarisation” du débat sous l’impulsion des médias Bolloré

La PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce le “dénigrement permanent” dont fait l’objet l’audiovisuel public de la part des médias de la galaxie Bolloré et s’inquiète de la “polarisation” grandissante du débat public en France, dans un entretien diffusé dimanche.”Nous ne pouvons pas accepter ce dénigrement permanent et, plus fondamentalement, on ne doit pas importer en France la violence et la polarisation qu’on a vues naître aux États-Unis”, a déploré dans une interview à La Tribune Dimanche la présidente de Radio France, dont le groupe a été secoué par l’affaire Legrand-Cohen.”La semaine où le pays changeait de Premier ministre, au cœur de manifestations sociales et d’instabilités internationales, CNews a réussi à consacrer jusqu’à 80% de son temps d’antenne à nous matraquer”, a-t-elle souligné.La diffusion d’une vidéo début septembre par le média conservateur L’Incorrect a déclenché une vive polémique politico-médiatique et un affrontement inédit entre les médias privés dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré et l’audiovisuel public.On y voit les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen, collaborateurs réguliers de France Inter et France 5, échanger avec des responsables du PS, suscitant des accusations de connivence, que les deux intéressés ont contestées.”Je n’ai jamais formulé d’attaques, mais il est normal de défendre un service public de la nation quand des campagnes virulentes sont menées contre lui”, a insisté Sibyle Veil. “Ces attaques de concurrents sont tout sauf désintéressées et impartiales. Leur objectif est de délégitimer l’audiovisuel public et d’obtenir sa destruction.”Elle s’est en revanche refusée à qualifier CNews de chaine d’extrême droite comme l’a fait la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci. La patronne du groupe public a également défendu l’existence d’un audiovisuel public fort, alors que des responsables à droite et à l’extrême droite appellent à sa privatisation: “que veut-on pour notre pays, avoir des médias souverains et solides qui informent de manière fiable ou bien uniquement des médias d’opinion et des réseaux sociaux qui vampirisent le débat ?”. Concernant le travail sur l’impartialité du service public lancé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, Sibyle Veil qui doit être entendue par le Sénat mercredi, s’est dite “très sereine”.Interrogée sur la réforme de l’audiovisuel public actuellement à l’arrêt, Sibyle Veil a appelé à temporiser, jugeant la réforme “coûteuse”. 

Antoni Lallican, photojournaliste tué en Ukraine, était un “être merveilleux”, disent ses parents à l’AFP

Le photojournaliste français Antoni Lallican, mort vendredi à 37 ans dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, était un “être merveilleux” qui avait “beaucoup d’empathie” et “des tas de potentiels”, ont déclaré samedi ses parents à l’AFP.Sa passion pour la photographie lui est “venue sur le tard”, comme il a d’abord fait des études de pharmacie puis a travaillé dans cette industrie, a raconté à l’AFP sa mère, Françoise Lallican, très émue au téléphone.”Puis il s’est rendu compte que ça ne lui plaisait pas, et il est parti, il a fait un tour du monde, il a fait de la photo, il est devenu un baroudeur”.”C’était une vraie passion, il développait des photos à la maison, il y en avait partout”. Il était “très proche” des gens qu’il photographiait, “avec un côté très humain” (…). C’était un être merveilleux, qui part trop vite. Il avait beaucoup d’empathie pour les gens” et “il aimait beaucoup les animaux aussi”, selon sa mère.”Quand il était en Ukraine, il a aidé à déménager un hôpital (…). Quand il était en Arménie, il a sauvé des gens, il avait été prévenu qu’une maison allait sauter, que ça allait tomber”.”Il a toujours été comme ça, c’était quelqu’un qui pouvait très bien parler, discuter un grand moment avec un clochard dans la rue” a encore glissé sa mère.”C’était un gamin extraordinaire, il avait des tas de potentiels”, a ajouté son père, Daniel Lallican. “Il avait son diplôme de pharmacien, mais il avait choisi d’être photographe, mais photographe de guerre, comme il disait. C’était son truc, il était toujours dans des coins un peu particuliers”.Antoni Lallican a grandi à Villers-sur-Coudun, un petit village de l’Oise où ses parents habitent toujours.Il vivait désormais à Paris et venait de se pacser “il y a un mois” avec sa compagne, tout en restant très attaché à Villers-sur-Coudun, où il avait “beaucoup d’amis” qui sont actuellement “tous effondrés”, a encore confié sa mère.Antoni Lallican a été “victime d’une attaque de drones russes”, a dénoncé vendredi Emmanuel Macron sur X.Selon les autorités ukrainiennes, il faisait partie d’un groupe de journalistes qui accompagnaient une unité de la 4e brigade blindée ukrainienne près de la localité de Droujkivka, à une vingtaine de kilomètres du front oriental dans le Donbass.Le nombre des journalistes tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en 2022 varie en fonction des sources. Il est le quatrième journaliste ayant la nationalité française à mourir en couvrant ce conflit, selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

Antoni Lallican, photojournaliste tué en Ukraine, était un “être merveilleux”, disent ses parents à l’AFP

Le photojournaliste français Antoni Lallican, mort vendredi à 37 ans dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, était un “être merveilleux” qui avait “beaucoup d’empathie” et “des tas de potentiels”, ont déclaré samedi ses parents à l’AFP.Sa passion pour la photographie lui est “venue sur le tard”, comme il a d’abord fait des …

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Un journaliste salvadorien ayant couvert des manifs anti-Trump expulsé des Etats-Unis

Un journaliste salvadorien établi depuis deux décennies aux Etats-Unis et expulsé après avoir été arrêté alors qu’il couvrait des manifestations anti-Trump mi-juin, est rentré dans son pays vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP.Spécialisé dans les enjeux liés à l’immigration, ce qui lui a valu un Emmy Awards en 2023, Mario Guevara était arrivé aux Etats-Unis avec un visa temporaire en 2004. Resté dans le pays, le journaliste a tenté par la suite de régulariser sa situation, sans y être parvenu au moment de son arrestation, selon des documents judiciaires.”Je n’ai pas été expulsé parce que je suis un criminel”, a dénoncé auprès de la presse le journaliste de 48 ans, visiblement exténué et les yeux humides, à son arrivée au Salvador.”Ce qui m’a valu mon expulsion, c’est le fait de dénoncer les injustices, les arrestations injustes (de migrants) qui étaient en train d’avoir lieu”, a affirmé M. Guevara, arrivé dans un vol avec 117 autres Salvadoriens expulsés.Il est arrivé dans son pays sans bagages mais avec le casque de protection et le gilet de protection siglé “presse” qu’il portait le jour de son arrestation.Chose inhabituelle, les autorités salvadoriennes ont séparé Mario Guevara des autres expulsés à l’aéroport international desservant San Salvador et l’ont transporté jusqu’à la ville proche d’Olocuilta, où l’attendaient ses proches.Son père, Rodil Gomez, âgé de 68 ans, s’est dit “heureux” de voir que son fils était rentré en bonne santé.Plus tôt dans la journée, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait annoncé l’expulsion de M. Guevara, affirmant documenter “pour la première fois (…) ce type de représailles liées à une activité journalistique”.”Il n’est pas simplement question de son statut migratoire” mais de “représailles pour ses reportages”, a affirmé Katherine Jacobsen, une représentante du CPJ, y voyant un “signe inquiétant de la détérioration de la liberté de la presse sous l’administration Trump”.Le 14 juin, près d’Atlanta (Géorgie), Mario Guevara couvrait en direct en espagnol sur les réseaux sociaux les manifestations “No Kings” (Pas de rois), plus grande mobilisation populaire depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, quand il a été arrêté.”Nous sommes heureux d’annoncer que Mario Guevara est de retour chez lui au Salvador”, a réagi auprès de l’AFP une porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure (DHS), Tricia McLaughlin. “Si vous venez dans notre pays et enfreignez nos lois, nous vous arrêterons et vous ne reviendrez JAMAIS”, a-t-elle mis en garde.

Un journaliste salvadorien ayant couvert des manifs anti-Trump expulsé des Etats-Unis

Un journaliste salvadorien établi depuis deux décennies aux Etats-Unis et expulsé après avoir été arrêté alors qu’il couvrait des manifestations anti-Trump mi-juin, est rentré dans son pays vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP.Spécialisé dans les enjeux liés à l’immigration, ce qui lui a valu un Emmy Awards en 2023, Mario Guevara était arrivé aux Etats-Unis …

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Du “cocon” d’internet aux podiums, la streameuse Maghla s’impose en figure forte du web français

Aussi à l’aise devant un jeu vidéo que sur les podiums des défilés, la première streameuse de France s’est imposée comme une figure phare du web, revendiquant d’être une femme dans un univers masculin et dénonçant les violences sexistes sur internet.Maghla, qui tire son pseudo de son deuxième prénom, cumule plusieurs millions d’abonnés sur ses réseaux …

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Du “cocon” d’internet aux podiums, la streameuse Maghla s’impose en figure forte du web français

Aussi à l’aise devant un jeu vidéo que sur les podiums des défilés, la première streameuse de France s’est imposée comme une figure phare du web, revendiquant d’être une femme dans un univers masculin et dénonçant les violences sexistes sur internet.Maghla, qui tire son pseudo de son deuxième prénom, cumule plusieurs millions d’abonnés sur ses réseaux en réussissant un mélange des genres plutôt rare: divertissements autour de la mode, podcasts de confidences d’auditeurs ou jeux d’horreur.”Mon contenu est une extension de chacune des facettes de ma personnalité”, résume à l’AFP Barbara, son premier prénom, polo ample et tasse de thé dans les mains, quelques jours avant d’embarquer dans un bolide pour le GP Explorer 3, la course auto des stars du web.Mais c’est son amour pour les jeux vidéo qui l’a menée vers le streaming.”Mon père m’a transmis cette passion”, se souvient Maghla, 31 ans, qui se décrit comme une enfant bonne élève et introvertie. En parallèle d’une licence en économie-gestion, elle se lance en 2017 sur Twitch, plateforme de diffusion vidéo en direct alors encore peu connue du grand public.”C’était un endroit où je pouvais partager mes passions, et comme je suis très bavarde, c’était parfait”, s’amuse-t-elle, filmant ses parties dans son petit studio.- “Cocon” -“J’étais très timide, je ne trouvais pas ma place”, raconte-t-elle, avant de confier se sentir sur internet comme dans un cocon.Suivie aujourd’hui par plus de 1,1 million de personnes sur Twitch, elle est la première streameuse de France. Mais si on compte les streameurs hommes, elle n’est que dans le top 30.Ses débuts sont marqués par de multiples remarques sexistes et du harcèlement.”Je me prenais des insultes parce que j’avais du rouge à lèvres, parce qu’on voyait un petit peu trop mes bras, mon décolleté”, se souvient-elle. Elle décide alors de “s’habiller large”, “moins se maquiller”.Elle raconte aussi “des montages où vous êtes nue dans des scènes pornographiques” partagés en ligne, “de la semence sur des photos qu’on vous envoie”.Elle finit par déposer plainte et, en 2022, l’un de ses harceleurs est condamné à un an de prison.- Incessante sexualisation -Quelques mois plus tard, elle prend la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’incessante sexualisation dont elle est l’objet. Ce qui entraîne une vague de témoignages d’autres streameuses.”On le vivait toutes en silence. Je pense qu’aujourd’hui, on doit en reparler”, affirme Maghla.C’est aussi à cette période qu’elle diminue sa présence sur Twitch pour se lancer sur Youtube: “j’avais besoin d’une plateforme où je ne suis pas obligée de lire les commentaires, où j’ai une distance”.Entourée d’une équipe d’une dizaine de personnes, elle alterne entre des podcasts filmés et des projets plus ambitieux aux allures de jeux télé. Pour les financer, elle s’associe à des marques, ce qui permet d’amortir jusqu’à “60-70% des coûts”, le reste étant complété par les revenus publicitaires de YouTube.Maghla apparaît aussi dans certaines des plus grosses productions de la plateforme, notamment celles du créateur de contenu Squeezie (20 millions d’abonnés), avec qui elle partage la même agence artistique, Bump.- Occuper l’espace -“C’est important, en tant que femme, de montrer qu’on est là”, on doit “avoir une sororité. C’est super important”, souligne-t-elle, insistant sur l’importance de la parité dans les contenus alors que de nombreux influenceurs masculins sont régulièrement critiqués pour ne pas suffisamment inviter de créatrices.Récemment, elle a déposé deux nouvelles plaintes contre des harceleurs, pour l’instant sans suite.Elle se dit néanmoins optimiste: “c’est mieux qu’il y a huit ans, mais il y a encore du chemin. Il faut avoir les épaules solides”.Invitée deux fois à défiler pour L’Oréal, elle a aussi mis un pied hors d’internet en apparaissant dans la série Bref 2, et rêve désormais de cinéma. “Je n’ai jamais été autant moi qu’aujourd’hui”, affirme Barbara, qui, ado, “aurait aimé avoir une Maghla”.”Je suis sur internet la grande sœur que j’aurais voulu avoir”.