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Les nouveaux disciples des artistes peintres : des robots IA

Un bras robotique saisit un pinceau, le trempe dans un pot de peinture et l’applique sur la toile avec précision. Trait après trait, il reproduit en toute autonomie une œuvre d’Audrey-Eve Goulet, une artiste ravie par les performances des machines d’Acrylic Robotics.”C’est très impressionnant de voir le robot en vrai”, commente-t-elle au siège de la start-up, à Montréal. “Il est tellement à l’aise pour tenir un pinceau, le laver et changer de couleur !”Elle a été conquise par la vision de l’entreprise : mettre au point des machines capables de peindre des tableaux quasiment à l’identique, pour permettre à leurs auteurs humains d’exposer et de vendre plus largement des reproductions de leurs toiles, sans avoir à les faire eux-mêmes.”Au début, je voulais juste construire un robot qui m’aide à recréer mes propres peintures”, raconte Chloë Ryan, la fondatrice d’Acrylic Robotics. Elle évoque les semaines nécessaires pour remplir les commandes de ses proches quand elle était adolescente : “Je gagnais 2 dollars de l’heure !”Après des études d’ingénieur, elle a lancé son entreprise en 2021. Il a fallu trois ans à son équipe pour parvenir à des tableaux – baptisés “aurographes” – à la ressemblance et à la qualité suffisante pour les exposer et les vendre.”L’idée, c’est de capturer l’aura d’une œuvre grâce à la chronologie des coups de pinceau et en trois dimensions, d’une façon qu’un simple tirage photo ne pourra jamais égaler”, explique-t-elle.- Consentement, Crédit, Compensation -“J’aime qu’on voit les traits. Dans le rose ici, on voit bien où le pinceau a été et la forme qu’il a dessiné. On dirait vraiment que c’est une de mes œuvres”, commente Audrey-Eve Goulet face à l'”aurographe” de sa peinture – la deuxième version, car la première n’était pas exacte au niveau des couleurs.”C’est sûr qu’il y a un peu moins d’histoire derrière. Mon œuvre finale a peut-être eu cinq vies avant d’arriver à ça, alors que le robot ne voit que la dernière couche”, ajoute-t-elle.Les artistes participants recréent leur tableau sur une tablette numérique, qui enregistre le choix des teintes, la pression et la vitesse de chaque coup de pinceau, et d’autres données ensuite fournies au robot.L’entreprise travaille aussi sur des modèles d’intelligence artificielle (IA) plus perfectionnés, pour que ses machines reproduisent directement l’image.D’ici un an, Chloë Ryan espère mettre au point une “plateforme en libre-service, où n’importe quel artiste dans le monde pourra télécharger son style”.Les clients pourront alors, par exemple, demander un tableau représentant leur chien à la manière de leur peintre préféré, qui recevra une commission.Un peu comme les outils IA de création d’images à la demande, mais avec une différence fondamentale : les artistes ont consenti à cette pratique, ils sont crédités et reçoivent une compensation financière – les 3 “C” que réclament les milieux artistiques depuis l’explosion de l’IA générative.- L’art du compromis -“Au début, les gens voient un robot peindre et disent +Oh mon Dieu, c’est la pire chose que j’ai jamais vue+”, remarque l’entrepreneuse.”Mais quand je propose aux artistes de référencer certaines de leurs œuvres passées, en échange d’une somme d’argent versée tous les mois, beaucoup sont enchantés”.La grande majorité des peintres peinent à vivre de leur art, car ils ne percent pas dans le circuit élitiste des galeries. Ceux qui y parviennent sont ensuite souvent restreints par leurs contrats.Ils doivent donc trouver des compromis entre leurs ambitions et leurs besoins financiers.”Je fais de l’art public et des collaborations, comme avec Acrylic, pour diffuser mon art à plus de monde et à des prix plus abordables aussi”, indique Audrey-Eve Goulet.Les “aurographes” sont vendus entre 200 et 1000 dollars en moyenne, dont 5 à 50% reviennent à l’auteur humain, en fonction de sa notoriété et de son implication dans le projet.”Nous avons une liste d’attente de 500 artistes”, note Chloë Ryan.Michael Kearns, chercheur associé chez Amazon (dont les logiciels servent à Acrylic Robotics pour concevoir ses modèles d’IA), souligne cependant que les photographes connaissent une précarité similaire “alors que leurs oeuvres sont beaucoup plus faciles à reproduire”.Pour l’instant, l’entreprise se rémunère principalement grâce aux commandes de grandes organisations, comme des chaînes hôtelières.”Nous ne prenons pas la place des créateurs”, insiste Chloë Ryan. “Les hôtels achètent la plupart du temps des stocks d’impressions, sans impliquer aucun artiste”.

Meta poursuit son pari en intégrant un écran dans ses lunettes dopées à l’IA

Meta (Facebook, Instagram, …) a dévoilé mercredi des lunettes connectées intégrant un écran dans les verres et des fonctions IA étendues, poursuivant son pari sur la fusion entre monde réel et virtuel qui lui coûte encore des pertes financières considérables.Le patron du groupe, Mark Zuckerberg, estime depuis longtemps que les lunettes dopées à l’intelligence artificielle (IA) sont appelées à remplacer un jour le smartphone.Pour l’illustrer, il a inauguré mercredi la conférence annuelle Meta Connect à Menlo Park (Californie) en filmant son entrée avec les nouvelles “Meta Ray-Ban Display”, dévoilant un écran intégré au verre droit, capable d’afficher des messages, des photos et des vidéos. L’écran, la caméra et les fonctions IA sont activables à la voix et via de subtils mouvements des doigts, grâce à un bracelet au poignet.”Notre objectif est de créer des lunettes élégantes qui offrent une superintelligence personnelle et une sensation de présence grâce à des hologrammes réalistes”, a déclaré le patron de Meta, pour qui “la combinaison de ces idées est ce que nous appelons le métavers”Meta investit massivement depuis quatre ans dans la réalité virtuelle et le métavers, un virage marqué en 2021 par l’abandon du nom Facebook.Sa branche Reality Labs, chargée du développement de casques, de lunettes et de logiciels pour le métavers, a cependant creusé ses pertes, à 4,5 milliards de dollars ce trimestre, pour seulement 370 millions de revenus.”Il n’y a aucune chance réaliste que les ventes de lunettes connectées rendent cette branche rentable à court terme”, estime Leo Gebbie, analyste chez CCS Insight présent lors de l’événement.Pour lui, “il s’agit plutôt d’un pari à long terme pour se libérer des smartphones, domaine dans lequel Meta a été étranglé par ses rivaux Apple et Google, et pour contrôler son propre destin dans le domaine des objects connectés portables”Les nouvelles lunettes avec écran, dernières nées d’une ligne de lunettes connectées inaugurée en 2023, seront commercialisées à partir du 30 septembre pour 799 dollars (environ 675 euros).La gamme s’élargit aussi aux montures Oakley, à leur tour capables de prendre photos et vidéos sans les mains, d’utiliser un assistant IA et de fournir dans vos oreilles une traduction instantanée des propos de votre interlocuteur.L’IA de Meta promet désormais, entre autres, de vous aider à concocter des recettes avec les ingrédients filmés par les lunettes, d’amplifier la voix de vos amis dans un environnement bruyant ou, pour les lunettes avec écran intégré, de sous-titrer votre interlocuteur.Le partenariat, conclu en 2019 avec EssilorLuxottica, maison mère de Ray-Ban et Oakley, intègre désormais une version sportive, les Oakley Meta Vanguard, commercialisées à 499 dollars (environ 420 euros) fin octobre.Les Ray-Ban Meta, dont la nouvelle évolution de base sera proposée à partir de 379 dollars (320 euros), sont devenues les lunettes connectées les plus vendues au monde, avec plusieurs millions d’unités écoulées.Cela fait plus de dix ans que les lunettes connectées sont vues par l’industrie comme une technologie d’avenir. Google avait lancé en 2013 son casque Glass équipé d’une caméra, abandonné depuis, tandis que Meta a rencontré davantage de succès avec ses modèles Ray-Ban.Le marché mondial des lunettes intelligentes, évalué à près de 2 milliards de dollars en 2024, pourrait atteindre 8,26 milliards par an d’ici la fin de la décennie, selon le cabinet Grand View Research.

Meta poursuit son pari en intégrant un écran dans ses lunettes dopées à l’IA

Meta (Facebook, Instagram, …) a dévoilé mercredi des lunettes connectées intégrant un écran dans les verres et des fonctions IA étendues, poursuivant son pari sur la fusion entre monde réel et virtuel qui lui coûte encore des pertes financières considérables.Le patron du groupe, Mark Zuckerberg, estime depuis longtemps que les lunettes dopées à l’intelligence artificielle …

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L’animateur Jimmy Kimmel privé d’antenne par ABC, après des propos sur Charlie Kirk

L’humoriste Jimmy Kimmel, animateur d’un “late show” très populaire aux Etats-Unis, va être privé d’antenne, après des propos accusant la droite américaine d’exploiter politiquement l’assassinat de l’influenceur pro-Trump Charlie Kirk, a confirmé mercredi la chaîne ABC.L’émission “+Jimmy Kimmel Live+ sera suspendue pour une durée indéterminée”, a déclaré à l’AFP un porte-parole d’ABC.Une décision immédiatement saluée par Donald Trump: le président américain n’appréciait pas les critiques régulières de l’animateur de 57 ans, et s’est réjoui d’une “excellente nouvelle pour l’Amérique”, sur son réseau Truth Social.M. Kimmel est l’un des visages les plus célèbres de la télévision américaine. Outre son émission, qui offre un regard humoristique sur l’actualité cinq soirs par semaine, il a également été quatre fois maître de cérémonie pour les Oscars.Lundi, il a évoqué le récent meurtre de Charlie Kirk, porte-parole de la jeunesse trumpiste tué d’une balle dans le cou la semaine dernière.Les Etats-Unis se déchirent sur le profil du jeune suspect, Tyler Robinson, un jeune homme élevé par des parents républicains et qu’une large partie de la droite désigne comme un tueur d'”extrême gauche”, car il avait dénoncé à ses proches la “haine” véhiculée selon lui par M. Kirk et a utilisé des munitions gravées d’inscription à tonalité antifascistes.  “Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec la clique MAGA qui s’efforce désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme quelqu’un d’autre qu’un des leurs et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique”, a estimé l’animateur dans son émission.MAGA fait référence au célèbre slogan “Make America Great Again” (Rendre sa grandeur à l’Amérique) de Donald Trump.Après le meurtre de M. Kirk, le président américain a immédiatement dénoncé la responsabilité de “la gauche radicale”, faisant craindre une attaque plus large sur l’opposition.- “Scandaleux” -“Félicitations à ABC d’avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n’a AUCUN talent”, a repris Donald Trump en appelant dans la foulée la chaîne NBC à priver d’antenne deux autres humoristes célèbres, Jimmy Fallon et Seth Meyers.Plus tôt mercredi, Brendan Carr, le patron du gendarme des télécoms américains (FCC), avait dénoncé sur X “le comportement scandaleux” de Jimmy Kimmel.Nexstar, un groupe qui possède de nombreuses chaînes affiliées à ABC aux Etats-Unis, a annoncé quelques heures plus tard que ses antennes allaient stopper la diffusion de “Jimmy Kimmel Live”.Dans un communiqué, le patron du groupe, Andrew Alford, a dénoncé des commentaires “offensants et indélicats à un moment critique de notre discours politique national”.Selon lui, “continuer à offrir à M. Kimmel une plateforme” n’était “tout simplement pas dans l’intérêt public”. M. Carr de la FCC a alors remercié Nexstar “d’avoir pris la bonne décision”.Jimmy Kimmel n’a pas encore réagi. Mais Hollywood commence déjà à s’indigner. “Ce n’est pas juste”, a commenté l’acteur Ben Stiller sur X.- Le précédent Stephen Colbert -M. Kimmel fait les frais d’un nouveau rebondissement dans le bras de fer entre Donald Trump et les médias.Avant lui, Stephen Colbert, présentateur du “Late Show”, a appris en juillet que son émission emblématique serait annulée par CBS à partir de 2026.Trois jours avant d’apprendre son futur licenciement, M. Colbert avait critiqué CBS pour avoir réglé à l’amiable un procès avec Donald Trump, dans une affaire où celui-ci reprochait un montage “trompeur”.Les accusations étaient fragiles, selon de nombreux experts, mais CBS avait accepté de verser 16 millions de dollars au président. Un “gros pot-de-vin” selon M. Colbert, visant à obtenir la validation du rachat par Skydance de Paramount, conglomérat dont fait partie CBS.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques contre la presse, en restreignant les accès à la Maison Blanche ou avec des procédures réclamant des sommes astronomiques.Mardi, le milliardaire républicain a annoncé poursuivre le New York Times en diffamation, en exigeant 15 milliards de dollars de dommages et intérêts.

Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l’année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l’association.La capitale libanaise devait l’an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.”Il y a d’abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse”, écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l’association. “Mais l’histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes”, poursuit le texte.”Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d’aller y voir. Le propre du reportage, en somme”. L’association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l’édition 2025, sur 134 candidatures. Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L’Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match). Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour “Fragments de guerre” (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour “Tigré : viols, l’arme silencieuse” (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour “Le Syndrome de La Havane” (Canal+), Julien Goudichaud pour “Calais-Douvres, l’exil sans fin” (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour “Rachida Dati, la conquête à tout prix” (France 2) et Solène Oeino pour “Le Prix du papier” (M6). Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour “La Meute” (Flammarion), Siam Spencer pour “La Laverie” (Robert Laffont), Quentin Müller pour “L’Arbre et la tempête” (Marchialy) et Elena Volochine pour “Propagande : l’arme de guerre de Vladimir Poutine” (Autrement). L’an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l’écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l’industrie du porno. Le prix de l’audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film “Philippines: les petits forçats de l’or” (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour “Espionner, mentir, détruire” (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans. 

Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l’année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l’association.La capitale libanaise devait l’an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé …

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RMC Life, l’ex-Chérie 25, recrute Salhia Brakhlia et relance “Ça se discute”

La nouvelle chaîne RMC Life, qui succèdera début octobre à Chérie 25 après le rachat de celle-ci par CMA CGM, a annoncé mercredi l’arrivée de la journaliste Salhia Brakhlia et la relance de l’émission “Ça se discute” de Jean-Luc Delarue, qu’animera Estelle Denis.Autres gros recrutements, celui de l’animatrice et styliste Cristina Cordula, ex de M6, …

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RMC Life, l’ex-Chérie 25, recrute Salhia Brakhlia et relance “Ça se discute”

La nouvelle chaîne RMC Life, qui succèdera début octobre à Chérie 25 après le rachat de celle-ci par CMA CGM, a annoncé mercredi l’arrivée de la journaliste Salhia Brakhlia et la relance de l’émission “Ça se discute” de Jean-Luc Delarue, qu’animera Estelle Denis.Autres gros recrutements, celui de l’animatrice et styliste Cristina Cordula, ex de M6, et de la podcasteuse à succès Clémentine Galey, spécialiste des questions de maternité.Ces nouveautés ont été dévoilées quelques heures après le feu vert du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, au rachat de Chérie 25 par CMA CGM et à son changement de nom.La filiale médias de CMA CGM, CMA Media, détient déjà BFMTV, la radio RMC, les chaînes télé RMC Découverte et RMC Story, les journaux La Tribune/La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin et le média vidéo en ligne Brut.RMC Life débutera ses programmes le mercredi 1er octobre à 06H00, sur le canal 25 de la télévision numérique terrestre (TNT).”C’est une excitation incroyable de lancer une nouvelle chaîne, c’est un saut dans le vide, mais avec la force de CMA CGM, on ne va pas jouer petits bras”, a déclaré Stéphane Sallé de Chou, directeur général du divertissement du groupe RMC BFM, lors d’une conférence de presse.Transfuge de la matinale de la radio publique franceinfo, Salhia Brakhlia prend les rênes d’une nouvelle collection de documentaires.Elle souhaite “raconter des parcours qui marquent l’époque à travers des femmes qui se sont battues pour leurs idées, d’Aya Nakamura en passant par Gisèle Pelicot ou Amélie Mauresmo”, a-t-elle expliqué.Seize ans après l’arrêt de “Ça se discute” sur France 2 en 2009, RMC Life va relancer cet emblématique talk show sociétal, créé en 1994 par Jean-Luc Delarue (décédé en 2012). A l’antenne mi-octobre, cette nouvelle version sera présentée par Estelle Denis, figure du groupe RMC BFM. “C’est pas facile de passer après lui, a-t-elle assuré. Il y a beaucoup de pression. On est allé chercher les équipes de Jean-Luc, même un caméraman devenu plombier entre temps !”Cristina Cordula, elle, arrive pour le retour de son émission “Cousu main”, qui veut mettre l’accent sur le recyclage de vêtements pour cette nouvelle saison.Clémentine Galey, entrepreneuse et créatrice de podcasts à succès sur la maternité, dont Bliss Stories, fait ses débuts à la télé. “On va suivre des familles avec comme fil rouge les moments de l’échographie, avant pendant et après la naissance. Je serai là pour accueillir leurs doutes, leurs émotions”, dit celle à qui se sont confiées sans filtre des centaines de mères depuis sept ans.Enfin, Karine Ferri, recrutée cet été par les chaînes RMC après son départ de TF1, dit vouloir produire sur RMC Life “des contenus qui (lui) ressemblent”, pour “sensibiliser les enfants à la cause animale”.

Affaire Legrand-Cohen: conflit bloc contre bloc entre l’audiovisuel public et les médias Bolloré

L’audiovisuel public fait bloc dans son conflit contre les médias de la galaxie Bolloré, qui est monté d’un cran mercredi: France Télévisions et Radio France ont conjointement dénoncé auprès de l’Arcom une “campagne de dénigrement” de la part de CNews et Europe 1 au sujet de l’affaire Legrand-Cohen.A un an et demi de la présidentielle de …

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Affaire Legrand-Cohen: conflit bloc contre bloc entre l’audiovisuel public et les médias Bolloré

L’audiovisuel public fait bloc dans son conflit contre les médias de la galaxie Bolloré, qui est monté d’un cran mercredi: France Télévisions et Radio France ont conjointement dénoncé auprès de l’Arcom une “campagne de dénigrement” de la part de CNews et Europe 1 au sujet de l’affaire Legrand-Cohen.A un an et demi de la présidentielle de 2027, une telle opposition est inédite dans l’histoire médiatique française.D’un côté, les médias privés dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré accusent l’audiovisuel public de parti pris pour la gauche. De l’autre, les deux groupes publics contre-attaquent et en appellent au régulateur de l’audiovisuel.”France Télévisions et Radio France font actuellement l’objet d’une campagne de dénigrement systématique et quotidienne par un autre groupe de médias, en particulier sur les antennes de la chaîne de télévision CNews et de la station de radio Europe 1″, écrivent les présidentes des deux entreprises publiques, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, dans un courrier à l’Arcom consulté par l’AFP.Toutes deux doivent être entendues par le régulateur mercredi après-midi au sujet de l’affaire Legrand-Cohen. Sollicitées par l’AFP pour réagir à ces accusations, CNews et Europe n’ont pas répondu dans l’immédiat.Le déclencheur des hostilités a été une vidéo diffusée début septembre par le média conservateur L’Incorrect, source d’une vive polémique politico-médiatique.- “Outrancier” -Filmée en juillet dans un restaurant parisien, la vidéo montre Thomas Legrand, chroniqueur à Libération et France Inter, et Patrick Cohen, qui intervient sur France Inter et sur France 5 (France Télévisions), échanger avec deux responsables du Parti socialiste. Au cours de cette discussion, M. Legrand déclare: “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”.La séquence a valu aux deux journalistes des accusations de connivence avec le PS et de parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture sortante. Les deux hommes ont demandé par huissier à L’Incorrect l’intégralité des images vidéo, sans montage. Mercredi soir, L’Incorrect a indiqué avoir fait constater par huissier que les images brutes étaient “conformes aux propos” qu’il a publiés. “Il n’y a pas de propos qu’on leur fait dire qu’ils ne disent pas”, a déclaré à l’AFP son directeur de la rédaction, Arthur de Watrigant.Thomas Legrand a renoncé à son émission dominicale sur France Inter, mais continuera d’intervenir à l’antenne.Cette affaire a été amplement commentée sur CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche (JDD) -tous dans le giron de M. Bolloré-, qui y ont vu un signe de parti pris politique du service public.Mais pour mesdames Ernotte Cunci et Veil, “le caractère outrancier et déséquilibré de cette campagne dépasse désormais le simple débat d’opinions”, ce qui contribue “à fragiliser la qualité du débat démocratique”.Elles pointent le “temps d’antenne très significatif” consacré par CNews et Europe 1 à des “propos dénigrants”. “Nous aimerions connaître votre position sur le sujet”, concluent les dirigeantes, en interpellant le président de l’Arcom, Martin Ajdari.- “Bien-pensants” -Bien avant cette affaire, les médias dans le giron de M. Bolloré ont fréquemment reproché à l’audiovisuel public de pencher à gauche, notamment dans son traitement des questions d’immigration et d’insécurité.Eux-mêmes sont accusés par des responsables politiques de gauche de promouvoir des idées d’extrême droite, ce qu’ils contestent.Jusqu’à ces derniers jours, les groupes publics n’avaient jamais directement répondu.Radio France a été le premier à changer de braquet. Samedi, deux hauts responsables sont publiquement montés au créneau pour réfuter les accusations. Lundi, dans un message interne consulté par l’AFP, Sibyle Veil a dénoncé “une campagne de déstabilisation”.”Ces gens deviennent fous”, a rétorqué lundi la vedette de CNews, Pascal Praud, en ouvrant son émission “L’heure des pros”. Il a dénoncé une “offensive tous azimuts contre ce que les bien-pensants nomment la presse Bolloré, mais qui est tout simplement une presse libre et indépendante”.Mercredi, le JDNews, le magazine du JDD, a consacrée sa une à l’affaire Legrand-Cohen. Elle est titrée “Radio France, France Télévisions… Le scandale des intouchables” et sous-titrée “Ils donnent des leçons et complotent avec la gauche… avec vos impôts”.