AFP Tech

À Fontainebleau, une IA sobre en énergie s’entraîne à détecter les feux de forêt

Au pied d’un pylône de plus de 40 mètres à Fontainebleau, l’intelligence artificielle logée dans un ordinateur de la taille d’une carte de crédit analyse les images des deux caméras perchées à son sommet. La moindre fumée détectée envoie un signal aux sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne.”Les caméras, qui capturent des images toutes les 30 secondes, sont …

À Fontainebleau, une IA sobre en énergie s’entraîne à détecter les feux de forêt Read More »

L’UE traque les failles anti-arnaques des plateformes

Les géants de la tech en font-ils assez pour protéger leurs utilisateurs contre les arnaques financières en ligne? C’est ce que veut vérifier l’Union européenne, au risque de s’attirer de nouveau les foudres de Donald Trump, qui fustige l’interventionnisme de Bruxelles dans le secteur du numérique.La Commission européenne a annoncé mardi avoir envoyé des “demandes d’information” à Apple, Google et Microsoft, ainsi qu’à la plateforme de réservation d’hôtels Booking, dans le cadre de la législation sur les services numériques (DSA), pour savoir “comment ils s’assurent que leurs services ne sont pas détournés par des fraudeurs”, a précisé un porte-parole.Dans le détail, la demande de la Commission concerne la boutique d’applications d’Apple (App Store), celle de Google (Google Play), le moteur de recherche de Microsoft (Bing), et Booking.Parmi les activités criminelles ciblées, la Commission évoque la création d’applications trompeuses, qui se font passer pour des applications bancaires officielles, ou l’utilisation de moteurs de recherche pour diffuser des liens ou des publicités pour des sites frauduleux.”C’est une étape essentielle pour protéger les utilisateurs dans l’ensemble de l’UE contre ce genre de pratiques, et vérifier que les plateformes font leur part” pour lutter contre ce phénomène, a estimé un porte-parole de la Commission.- Fausses réservations -“Microsoft s’engage à créer des expériences en ligne sûres et continuera de collaborer avec la Commission européenne sur ce sujet important”, a assuré à l’AFP un porte-parole du groupe.De son côté, Google a rappelé qu’il “fournit une protection de pointe dans l’ensemble de ses produits, et détecte et supprime des millions de résultats de recherche frauduleux chaque jour”.Booking a pour sa part assuré s’engager “à discuter des faits de manière constructive”, assurant pour prouver ses efforts avoir fait chuter de 83% l’an dernier les “fausses réservations liées au phishing détectées et bloquées”.Cette démarche, qui n’en est pas encore au stade d’une enquête formelle, s’appuie sur le vaste arsenal juridique dont l’Europe dispose pour réguler la tech avec le DSA et le règlement sur les marchés numériques (DMA).Désinformation, haine en ligne, contrefaçons ou produits dangereux, le DSA vise à protéger les utilisateurs européens en imposant aux plateformes des obligations. Les manquements à ces règles peuvent leur valoir des amendes pesant jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires annuel mondial.Bruxelles a déjà lancé de multiples enquêtes dans le cadre du DSA, ciblant en particulier les plateformes de Meta, Facebook et Instagram, mais aussi TikTok et X, ou encore le site chinois AliExpress.Mais cet interventionnisme de l’UE dans un secteur dont les champions sont souvent Américains lui a valu les foudres de Donald Trump, qui a menacé de représailles les pays ou organisations régulant le secteur de la tech.Le président américain s’est ainsi insurgé contre l’amende géante (près de 3 milliards d’euros) infligée début septembre par la Commission européenne à Google, pour abus de sa position dominante dans la publicité en ligne.Malgré ces menaces, l’UE a assuré qu’elle mènerait à bien ses enquêtes ouvertes dans le cadre du DSA.”Dans les semaines et les mois à venir, nous serons en mesure de finaliser bon nombre de ces enquêtes”, avait déclaré vendredi à l’AFP la commissaire européenne en charge du numérique Henna Virkkunen, ajoutant que “c’étaient les premières décisions qu'[ils allaient] prendre en vertu de la loi sur les services numériques”.”Nous en lancerons probablement de nouvelles”, avait-elle ajouté en référence à ces enquêtes. 

L’UE traque les failles anti-arnaques des plateformes

Les géants de la tech en font-ils assez pour protéger leurs utilisateurs contre les arnaques financières en ligne? C’est ce que veut vérifier l’Union européenne, au risque de s’attirer de nouveau les foudres de Donald Trump, qui fustige l’interventionnisme de Bruxelles dans le secteur du numérique.La Commission européenne a annoncé mardi avoir envoyé des “demandes …

L’UE traque les failles anti-arnaques des plateformes Read More »

France Télévisions est dans “une situation financière critique”, selon la Cour des comptes

Le groupe public France Télévisions est dans “une situation financière critique qui impose sans délai des réformes structurelles jusqu’ici ajournées”, avertit la Cour des comptes dans un rapport publié mardi.”La dynamique des charges de personnel et de fonctionnement ainsi que le poids des investissements nécessaires notamment dans le numérique rendent aujourd’hui inéluctables” des changements dans le groupe présidé par Delphine Ernotte Cunci, juge la Cour, dix ans après un précédent contrôle.Elle ne pointe pas de responsable direct de la situation mais demande que l’Etat fixe à l’entreprise “une trajectoire financière réaliste”, après des “orientations contradictoires” en 2023 et 2024.L’institution présidée par Pierre Moscovici préconise également que le grand accord social s’appliquant à l’entreprise soit renégocié “dans les meilleurs délais” – ce qui est prévu.France Télévisions comprend les chaînes France 2, France 3 et ses 24 antennes régionales, France 4, France 5, franceinfo et le réseau Outre-mer La Première. La Cour des comptes se félicite de la “place de premier plan” de France Télé “dans les audiences tant linéaires que numériques”.Elle suggère d’accroître les synergies entre France 3 et le réseau Ici des ex-radios France Bleu, sans attendre que se concrétise le projet de rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public sous une holding commune, porté par la ministre de la Culture sortante Rachida Dati.Dans un courrier à la Cour consulté par l’AFP, Mme Ernotte Cunci indique en retour que “France Télévisions souscrit à l’ensemble des recommandations formulées” et “travaille déjà à leur mise en œuvre”.La dotation publique annuelle à France Télé s’élève à quelque 2,5 milliards d’euros, et le groupe compte quelque 9.000 salariés (équivalent temps plein). L’adoption d’un budget 2025 en déficit de 40 millions d’euros “confirme l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la première entreprise de l’audiovisuel public”, malgré des réformes depuis une décennie ayant “permis de dégager des marges de manoeuvre significatives”, insistent les Sages de la rue Cambon.Delphine Ernotte Cunci, le régulateur Arcom et d’autres acteurs de l’audiovisuel se sont alarmés vendredi depuis La Rochelle des coupes budgétaires envisagées par l’État pour 2026, faisant peser selon eux “un risque très fort” sur toute la filière.Le contexte est très tendu pour France Télévisions et plus largement l’audiovisuel public, que le Rassemblement national veut privatiser.Les critiques ont redoublé dans le sillage de l’affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le Parti socialiste. La cheffe des députés RN Marine Le Pen a réclamé samedi le départ de Delphine Ernotte Cunci, “une militante très marquée à gauche” selon elle.La patronne de France Télé, en fonction depuis 2015, a qualifié la semaine dernière CNews de “chaîne d’extrême droite”.

France Télévisions est dans “une situation financière critique”, selon la Cour des comptes

Le groupe public France Télévisions est dans “une situation financière critique qui impose sans délai des réformes structurelles jusqu’ici ajournées”, avertit la Cour des comptes dans un rapport publié mardi.”La dynamique des charges de personnel et de fonctionnement ainsi que le poids des investissements nécessaires notamment dans le numérique rendent aujourd’hui inéluctables” des changements dans le …

France Télévisions est dans “une situation financière critique”, selon la Cour des comptes Read More »

Fin des mises à jour sur Windows 10 : quelles conséquences ?

La fin mi-octobre des mises à jour de Windows 10, le logiciel d’exploitation de Microsoft, suscite les critiques d’associations et les inquiétudes de nombreux utilisateurs qui craignent de devoir changer leurs ordinateurs.Qu’en est-il de cet arrêt, et quelles seront ses conséquences ?Que va-t-il se passer le 14 octobre ?A partir du 14 octobre, les ordinateurs fonctionnant avec Windows 10, une version apparue en 2015, cesseront de recevoir des mises à jour de la part de son développeur, Microsoft. Ces correctifs étaient destinés à “mettre régulièrement à jour le système d’exploitation, car il était devenu la cible de nombreuses cyberattaques”, explique à l’AFP Martin Kraemer, spécialiste de la sensibilisation à la sécurité au sein de l’entreprise américaine KnowBe4.Quelles conséquences pour les consommateurs ?Dans une note en ligne, Microsoft a conseillé aux utilisateurs de passer à Windows 11, disponible depuis 2021.Mais certains ordinateurs ne sont pas compatibles avec cette transition : pour ces cas, l’entreprise propose une formule de mises à jour étendues, au tarif de 30 dollars et pour une durée d’un an. Une situation dénoncée par des associations de consommateurs.Aux États-Unis, l’association Consumer Reports a déploré le fait que “des ordinateurs incapables de faire fonctionner Windows 11 étaient encore disponibles à la vente en 2022 et 2023″, et risquent ainsi de devenir obsolètes trois ans après leur achat.En France, une coalition de 22 associations, dont l’UFC-Que Choisir et Halte à l’obsolescence programmée (HOP), ont lancé une pétition pour demander des mises à jour gratuites jusqu’en 2030.Sollicité par l’AFP, Microsoft a refusé d’indiquer combien d’utilisateurs seraient concernés. Mais selon Consumer Reports, près de 650 millions de personnes à l’échelle mondiale utilisaient Windows 10 au mois d’août. D’après une autre association américaine, le Public Interest Research Group (PIRG), jusqu’à 400 millions d’ordinateurs seraient incompatibles avec Windows 11.Quels sont les risques ?Pour les utilisateurs qui ne peuvent pas passer à Windows 11 et qui continueraient à utiliser Windows 10 sans souscrire à l’extension de mises à jour Microsoft, les vulnérabilités face aux cyberattaques vont s’accroître.”En ne recevant plus les mises à jour, vous n’êtes plus protégés contre les menaces cyber les plus récentes”, explique Martin Kraemer. Si le danger est “très difficile” à quantifier, selon le spécialiste, il est certain que les utilisateurs de Windows 10 deviendront des cibles privilégiées pour les cyberattaquants en quête de failles de sécurité.Les applications sont aussi concernées, soulève Paddy Harrington, analyste au sein du cabinet américain Forrester.”Les fournisseurs d’applications comptent sur le fournisseur du système d’exploitation pour assurer certaines fonctionnalités et si celles-ci ne sont pas mises à jour, le fournisseur d’application ne peut pas s’assurer que son application continuera à fonctionner correctement”, assure-t-il.Quelles options alternatives ?Interrogés au sujet de l’efficacité de logiciels antivirus, les experts soulignet leur insuffisance face à un système d’exploitation non mis à jour. “Il y a une limite à la protection qu’ils peuvent offrir (…). C’est bien mieux que de ne rien faire, mais cela devrait être une solution temporaire, le temps de trouver une solution permanente”, déclare Paddy Harrington à l’AFP.Reste la possibilité de changer pour un autre système d’exploitation, en gardant son ordinateur. Des logiciels libres, tels que Linux, peuvent ainsi être utilisés, mais nécessitent d’être installés par l’utilisateur.”Tant que vos applications supportent ce système d’exploitation et que vos outils de gestion et de sécurité le prennent en charge, c’est un bon choix”, assure Paddy Harrington. 

Fin des mises à jour sur Windows 10 : quelles conséquences ?

La fin mi-octobre des mises à jour de Windows 10, le logiciel d’exploitation de Microsoft, suscite les critiques d’associations et les inquiétudes de nombreux utilisateurs qui craignent de devoir changer leurs ordinateurs.Qu’en est-il de cet arrêt, et quelles seront ses conséquences ?Que va-t-il se passer le 14 octobre ?A partir du 14 octobre, les ordinateurs …

Fin des mises à jour sur Windows 10 : quelles conséquences ? Read More »

Amazon au tribunal, accusé d’avoir rusé pour multiplier ses abonnés Prime

Amazon a débuté lundi aux Etats-Unis un procès d’environ un mois, censé déterminer si le géant du commerce électronique a déployé des astuces illégales pour contraindre des millions de gens à s’abonner à son service payant Prime et rendre la résiliation quasi impossible.L’audience devant une cour fédérale de Seattle (nord-est), près du siège du groupe, …

Amazon au tribunal, accusé d’avoir rusé pour multiplier ses abonnés Prime Read More »

Amazon au tribunal, accusé d’avoir rusé pour multiplier ses abonnés Prime

Amazon a débuté lundi aux Etats-Unis un procès d’environ un mois, censé déterminer si le géant du commerce électronique a déployé des astuces illégales pour contraindre des millions de gens à s’abonner à son service payant Prime et rendre la résiliation quasi impossible.L’audience devant une cour fédérale de Seattle (nord-est), près du siège du groupe, a démarré lundi par le choix du jury et doit se poursuivre mardi avec les propos liminaires des avocats.L’affaire a été ouverte en 2023 par l’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC. Elle accuse Amazon d’avoir sciemment déployé des interfaces manipulatrices, appelées “dark patterns”, pour amener les consommateurs, au moment de payer leur achat, à s’abonner en plus au service Prime pour 139 dollars par an.L’affaire se concentre sur deux accusations: avoir gagné des abonnés sans leur consentement explicite grâce à des processus de paiement confus et avoir créé un système d’annulation délibérément complexe, surnommé en interne “Iliade”, du nom du poème d’Homère sur la longue et difficile guerre de Troie.L’affaire est examinée par un jury présidé par le juge John Chun, également chargé d’une autre affaire lancée par la FTC contre Amazon, cette fois pour des accusations de monopole illégal. Cet autre dossier sera jugé en 2027.La semaine dernière, le juge Chun a par ailleurs conclu qu’Amazon avait enfreint une loi sur la protection des acheteurs en ligne en récupérant les données de facturation des abonnés Prime avant de leur expliquer les conditions d’utilisations, selon des extraits du jugement publiés sur X.Ces affaires font partie d’une série de poursuites récentes entamées aussi bien sous l’administration démocrate que républicaine pour limiter la domination sans partage de plusieurs grandes entreprises des technologies, telles que Google ou Apple, après des années de mansuétude gouvernementale.D’après les documents de la cour, Amazon avait connaissance de l’existence répandue d'”inscriptions non sollicitées” à Prime, mais s’est opposé aux changements qui auraient réduit leurs nombres et donc ses revenus.Selon la FTC, le processus de paiement d’Amazon obligeait les clients à naviguer dans des interfaces compliquées, où le refus de l’adhésion à Prime nécessitait de cliquer sur de petits liens discrets, tandis que l’adhésion se réalisait en cliquant sur de gros boutons bien visibles. Le prix et le renouvellement automatique étaient souvent cachés ou en petits caractères.- “Des millions de consommateurs” -“Pendant des années, Amazon a sciemment trompé des millions de consommateurs en les incitant à s’inscrire à son service Amazon Prime à leur insu”, indique l’accusation initiale.Les abonnements Prime représentaient 25 milliards de dollars du chiffre d’affaires annuel d’Amazon, selon le dossier d’accusation de 2023.Prime est devenu central dans le modèle commercial d’Amazon, car ces abonnés dépensent beaucoup plus sur la plateforme que les non-membres.Le procès vise aussi le processus de résiliation d’Amazon, qui obligeait les clients à naviguer, selon la FTC, dans un “labyrinthe” de quatre pages, six clics et 15 options pour annuler l’abonnement.La FTC demande à la cour de prononcer des sanctions, d’accorder des compensations financières et d’enjoindre l’entreprise à changer ses pratiques.L’affaire se fonde en partie sur la loi ROSCA, entrée en vigueur en 2010, qui interdit de facturer des services en ligne activés par défaut, sans indiquer clairement les conditions, ni obtenir le consentement explicite des clients et fournir des procédures simples de désabonnement.La FTC affirme qu’Amazon a manqué à ses exigences.La défense d’Amazon consistera principalement à faire valoir que cette loi et les autres réglementations n’interdisent pas clairement les pratiques en débat et que la FTC est allée trop loin. L’entreprise a aussi dit qu’elle avait amélioré ses processus d’inscription et d’annulation et que les accusations étaient caduques.Le procès s’appuiera largement sur les communications et les documents internes d’Amazon, ainsi que sur les témoignages des dirigeants et des experts du groupe.

Google lutte en justice contre le démantèlement de son empire publicitaire

Google a commencé lundi à affronter les avocats du gouvernement américain qui réclament à la justice d’ordonner le démantèlement de l’activité publicitaire du géant technologique, pour mettre un terme à son monopole récemment jugé illégal.Il s’agit du deuxième procès fédéral majeur pour Google cette année, après celui où le groupe de Mountain View (Californie, ouest) …

Google lutte en justice contre le démantèlement de son empire publicitaire Read More »