AFP Tech

Philippe Corbé, ex-BFMTV, devient directeur de l’information de France Inter

Ancien directeur de la rédaction de BFMTV, Philippe Corbé, 45 ans, a été nommé directeur de l’information de France Inter, a annoncé à l’AFP Adèle Van Reeth, directrice de la radio publique qui cavale en tête des audiences.Le journaliste succède à Marc Fauvelle, lui-même parti pour BFMTV pour y présenter un rendez-vous d’information, dont la case et le démarrage n’ont pas été encore précisés.L’annonce de l’arrivée de Philippe Corbé au sein du groupe Radio France, à partir du 22 avril, a été faite vendredi après-midi à la rédaction par Adèle Van Reeth.”Quatre critères” étaient recherchés, dont celui d'”une expérience de management dans un grand média, une expertise du terrain et de la radio”, et aussi la volonté “d’incarner la chaîne à l’extérieur pour la valoriser et nous défendre face à nos détracteurs”, a-t-elle indiqué à l’AFP. Adèle Van Reeth entend aussi avec cette nomination “se projeter sur le long terme”, avec comme étape clé la couverture de la prochaine élection présidentielle. Le nouveau directeur de l’information fonctionnera en tandem avec Rémi Sulmont, directeur de la rédaction de France Inter.Philippe Corbé était directeur de la rédaction de BFMTV depuis mars 2023, après en avoir été chef du service politique. Auparavant, il avait passé plusieurs années au sein de la radio RTL, notamment comme correspondant aux Etats-Unis.Philippe Corbé avait quitté à l’automne dernier la chaîne télé, rachetée avec RMC en juillet 2024 par l’armateur CMA CGM, contrôlé par le milliardaire Rodolphe Saadé. Ce rachat, qui a entraîné des changements dans l’organigramme de la chaîne info, s’est accompagné de départs au sein des rédactions et a provoqué des incertitudes. 

Philippe Corbé, ex-BFMTV, devient directeur de l’information de France Inter

Ancien directeur de la rédaction de BFMTV, Philippe Corbé, 45 ans, a été nommé directeur de l’information de France Inter, a annoncé à l’AFP Adèle Van Reeth, directrice de la radio publique qui cavale en tête des audiences.Le journaliste succède à Marc Fauvelle, lui-même parti pour BFMTV pour y présenter un rendez-vous d’information, dont la …

Philippe Corbé, ex-BFMTV, devient directeur de l’information de France Inter Read More »

Radio Free Europe sonnée mais “toujours debout” face aux assauts de Trump

“Troublé, déconcerté, déterminé”: plus de deux semaines après l’annonce par l’administration américaine du démantèlement brutal de Radio Free Europe, son patron a encore du mal à mettre les mots sur l’épreuve traversée par ses 1.700 journalistes.Mais Stephen Capus l’assure, il ne baissera pas les bras: “Je n’ai pas choisi la bagarre mais maintenant je ne reculerai pas”, dit-il dans une interview accordée jeudi à l’AFP depuis le siège de la radio à Prague.Donald Trump a signé en mars un décret rangeant parmi les “éléments inutiles de la bureaucratie fédérale” l’USAGM, structure qui chapeaute les médias publics américains à l’étranger – comme Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia. Plongée du jour au lendemain dans l’incertitude, RFE/RL a remporté la semaine dernière une première victoire en justice et attend désormais le déblocage de subventions de 77 millions de dollars (69 millions d’euros), “retenues illégalement”.”Nous sommes toujours debout, nous avons gardé l’ensemble de nos 27 langues, mais avec un personnel réduit et des économies qui diminuent comme peau de chagrin”, explique son dirigeant, visiblement secoué, alors qu’une “grande partie” du personnel a dû être mis en congé cette semaine. “Nous nous dirigeons tout droit vers une situation désespérée”, lâche-t-il.- “Attaque de l’intérieur” -Si Radio Free Europe a l’habitude de se battre contre les autocrates qui “bloquent nos services ou emprisonnent nos journalistes”, là, “l’attaque vient de l’intérieur et nous ne nous y attendions pas”.Washington a non seulement coupé les vivres mais aussi désactivé “sans préavis” les services satellitaires permettant de transmettre un programme en Russie et d’autres régions, révèle le sexagénaire.Cravate jaune et bleu et bracelet en soutien à l’Ukraine en guerre, Stephen Capus, arrivé début 2024 après 20 ans au sein de la chaîne NBC, insiste sur “la mission cruciale” de RFE/RL, dans un état d’esprit très “différent” de ce qu’il a pu connaître dans d’autres médias.Financée par le Congrès américain, la radio a été fondée en 1950 pendant la Guerre froide pour émettre vers le bloc communiste. Elle a contribué, quatre décennies plus tard, à la chute des régimes totalitaires en Europe centrale et de l’Est.Basée à l’origine à Munich, la radio s’est déplacée à Prague en 1995 et émet aujourd’hui vers 23 pays – dont beaucoup restreignent drastiquement la liberté des médias -, avec une audience de près de 50 millions de personnes chaque semaine.- Sentiment de “trahison” -Ses journalistes sont régulièrement pris pour cible, à l’instar d’Alsu Kurmasheva qui a été détenue pendant plusieurs mois en Russie avant d’être libérée en août 2024 dans un échange de prisonniers historique entre Moscou et les Occidentaux.Dans les locaux de Prague, nombreux s’inquiètent de leur sort si la radio met la clef sous la porte.”Le bâtiment entier est rempli de gens qui ont quitté leur pays et se sentent aujourd’hui trahis”, souffle Stephen Capus. “Vont-ils devoir être renvoyés en Afghanistan, Iran, Russie, Bélarus ou Géorgie?””Chaque jour, ils sont harcelés, intimidés”, raconte-t-il, mettant en garde contre “un désastre humanitaire” s’ils perdaient leur emploi. Pour le président de Radio Free Europe, la décision américaine de geler les fonds est “un cadeau fait aux ennemis des Etats-Unis”, “un baiser absolu”.Dans cette période sombre, Stephen Capus “puise sa force” dans “l’incroyable” soutien reçu à travers l’Europe, de la part des responsables politiques mais aussi de tous les auditeurs trouvant dans Radio Free Europe, hier comme aujourd’hui, une échappatoire face aux restrictions des droits. “Nous sommes déterminés à remporter ce combat et nous sommes convaincus que la loi est de notre côté”, conclut-il, avant de repartir plaider la cause de ses troupes.

Radio Free Europe sonnée mais “toujours debout” face aux assauts de Trump

“Troublé, déconcerté, déterminé”: plus de deux semaines après l’annonce par l’administration américaine du démantèlement brutal de Radio Free Europe, son patron a encore du mal à mettre les mots sur l’épreuve traversée par ses 1.700 journalistes.Mais Stephen Capus l’assure, il ne baissera pas les bras: “Je n’ai pas choisi la bagarre mais maintenant je ne …

Radio Free Europe sonnée mais “toujours debout” face aux assauts de Trump Read More »

Jeux vidéo: à Paris, la Switch 2 de Nintendo se laisse approcher

Quelques jours avant de présenter la Switch 2 au grand public, le géant japonais des jeux vidéo Nintendo a convié à Paris la presse européenne pour essayer en avant-première sa nouvelle console, lors d’un événement auquel l’AFP a pu assister.Comme en 2017 pour la première Switch, le constructeur a investi une aile du Grand Palais pour dévoiler son nouveau produit tout juste annoncé, et déjà très critiqué pour son prix élevé (469 euros), tout comme celui de ses jeux (entre 80 et 90 euros pour les versions physiques), au lancement prévu le 5 juin.Près d’une quinzaine d’entre eux – dont certains exclusifs à la Switch 2 – étaient accessibles sur des dizaines de bornes réparties sur deux étages.Plus imposante et dotée d’un plus grand écran LCD, la Switch 2 perpétue le concept de machine hybride jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, qui a fait son succès de son aînée.”La console est très agréable à prendre en main, très légère”, s’enthousiasme Nicolas Dixmier, du site jeuxvideo.com. Selon Nintendo, elle dispose aussi d’une plus grande batterie assurant “entre 2 et 6,5 heures” d’autonomie.- “Super Nintendo Switch” -Lors d’une table ronde avec les journalistes, les trois créateurs japonais de la console ont confié avoir planché dessus depuis 2019. Et beaucoup hésité sur son nom.Un temps envisagé, l’appellation “Super Nintendo Switch”, en référence à sa console phare du début des années 90, a été abandonnée au profit d’un nom reflétant davantage la continuité avec sa prédécesseur, selon eux.Toujours de la partie, les manettes amovibles – les “joy con” – sont désormais attachées magnétiquement à la console et se libèrent grâce à une gâchette. Détachées, elles peuvent s’utiliser comme une souris d’ordinateur, une fonctionnalité dont le potentiel se révèle avec les jeux de tir comme “Metroid Prime 4” ou de stratégie comme “Civilization VII”.”Nous avons fait en sorte qu’elle fonctionne même sur le pantalon”, s’est amusé Kouichi Kawamoto, l’un des créateurs, en référence à l’utilisation nomade de la console.Hormis ces petites nouveautés, les habitués de la première version, vendue à 150 millions d’exemplaires dans le monde, ne seront pas dépaysés.”On ne peut pas dire que je suis impressionné”, assène Alexander Bohn-Elias, du site spécialisé Eurogamer Germany.”Les nouvelles fonctionnalités sont intéressantes mais je ne suis pas sûr que ça en fasse un achat indispensable dès le premier jour”, abonde Paul Hinrich Aeils, du média allemand Gamestar, regrettant une offre de jeux au lancement “un peu mince”.- “Palier” franchi -Proposant des courses à 24 concurrents et la possibilité de se balader à sa guise entre les circuits, “Mario Kart World” avait les honneurs d’un étage entier pour ce nouvel épisode de l’une des séries les plus populaires de Nintendo, qui accompagnera la sortie de la console.Parmi les autres nouveautés: le jeu d’aventure en 3D “Donkey Kong Bananza”, qui met en scène le célèbre singe de la marque dans un monde où tout est destructible à coups de poings, et une version améliorée du jeu de l’oie version Nintendo “Mario Party Jamboree” exploitant la nouvelle fonctionnalité de chat vocal.Le constructeur japonais a également mis l’accent sur la possibilité d’améliorer les graphismes et les fonctionnalités de certains jeux de la première Switch.Mais un élément est venu troubler cette présentation: le prix de la console et de ses jeux, chaudement débattu dans les allées du Grand Palais alors que Nintendo s’est toujours placé comme un constructeur aux produits accessibles face à ses concurrents Sony et Microsoft.”Un palier a été franchi, c’est un peu inquiétant pour la suite”, estime Nicolas Dixmier.Vendredi, c’est au tour des fans tirés au sort par Nintendo de mettre la main sur la Switch 2 à Paris et à New York, premières étapes d’une série d’événements organisés dans plusieurs villes à travers le monde.

Jeux vidéo: à Paris, la Switch 2 de Nintendo se laisse approcher

Quelques jours avant de présenter la Switch 2 au grand public, le géant japonais des jeux vidéo Nintendo a convié à Paris la presse européenne pour essayer en avant-première sa nouvelle console, lors d’un événement auquel l’AFP a pu assister.Comme en 2017 pour la première Switch, le constructeur a investi une aile du Grand Palais …

Jeux vidéo: à Paris, la Switch 2 de Nintendo se laisse approcher Read More »

L’IA arrive dans l’anime mais Hayao Miyazaki est irremplaçable selon le fils

L’intelligence artificielle (IA) pourrait prendre le travail des artistes japonais d’animation, mais rien ne pourra remplacer le talent d’Hayao Miyazaki, l’âme créatrice du Studio Ghibli, affirme son fils Goro à l’AFP.Après la mise en ligne de la version actualisée de ChatGPT (GPT-4o), internet a été inondé d’images et de memes générés dans le style du fameux studio d’animation, à qui l’on doit notamment les films d’animation “Mon voisin Totoro”, “Porco Rosso” ou “Princesse Mononoké”.”Il ne serait pas surprenant que, dans deux ans, un film (d’animation) soit entièrement réalisé par l’IA”, affirme Goro Miyazaki, pour qui l’IA pourrait un jour “remplacer” les créateurs.Cette vague d’images virales générées par le programme de l’entreprise OpenAI a d’ailleurs ouvert un débat sur la violation potentielle des droits d’auteur et l’utilisation de contenus pour développer ces logiciels.Mais lors d’un entretien réalisé fin mars dans les locaux du Studio Ghibli, à l’ouest de Tokyo, Goro Miyazaki se demande tout de même si le public serait prêt à regarder un film d’animation entièrement généré par l’IA.Le réalisateur de 58 ans admet toutefois que les nouvelles technologies offrent “un fort potentiel pour l’émergence de talents inattendus.”Le Japon est confronté à une pénurie d’animateurs qualifiés, notamment parce que la plupart d’entre eux survivent d’abord avec des emplois mal rémunérés pendant des années pour apprendre les ficelles du métier.- La Gen Z et le dessin -Pour le fils Miyazaki, la Gen Z (nés entre fin 1990 et début 2010), très au fait des technologies numériques, pourrait également progressivement rejeter le travail manuel.”De nos jours, le monde regorge d’occasions de regarder n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où”, ce qui rend plus difficile l’idée de vivre de l’acte physique de dessiner, ajoute-t-il.Le père de Goro, qui créait en dessinant, a fondé le Studio Ghibli avec Isao Takahata en 1985, un an après avoir réalisé le film d’animation post-apocalyptique “Nausicaa de la vallée du vent”.Après le décès de M. Takahata en 2018, Hayao Miyazaki, aujourd’hui âgé de 84 ans, a continué de réaliser des films d’animations avec le producteur Toshio Suzuki, 76 ans.”Si ces deux personnes ne peuvent plus faire d’animation ou ne peuvent plus bouger, alors que se passera-t-il ?”, s’interroge Goro Miyazaki, interrogé sur l’avenir du Studio Ghibli. “Ce n’est pas comme s’ils pouvaient être remplacés”.Malgré son âge, Hayao Miyazaki a remporté le deuxième Oscar de sa carrière l’an dernier avec son film “Le garçon et le héron”, qui sera probablement son dernier long métrage.Les dessins animés sont communément destinés aux enfants, mais Takahata et Hayao, issus “de la génération qui a connu la guerre”, ont inclus des éléments plus sombres qui plaisent aux adultes, selon Goro Miyazaki.”Il n’y a pas que de la douceur, mais aussi de l’amertume et d’autres choses qui s’entrelacent magnifiquement dans l’œuvre”, ajoute-t-il, décrivant une “odeur de mort” qui imprègne ces films. “C’est ce qui donne toute la profondeur de ce travail.”Pour les jeunes qui ont grandi en temps de paix, “il est impossible de créer quelque chose avec le même sens, la même approche et la même attitude que la génération de mon père”, affirme Goro Miyazaki.- “Une insulte à la vie” -Alors que les images générées par l’IA dans le style Ghibli se multiplient en ligne, une vidéo d’Hayao Miyazaki datant de 2016 a refait surface, témoignant pour certains de son aversion pour la technologie.”Je pense sincèrement que c’est une insulte à la vie même”, exprimait alors le co-fondateur du Studio Ghibli dans un documentaire de la télévision publique japonaise NHK. Il réagissait à une animation assistée par de l’IA d’une créature semblable à un zombie, qu’il a même qualifié d'”extrêmement désagréable”.Le fils d’Hayao Miyazaki a, quant à lui, rejoint le Studio Ghibli en 1998 et a réalisé deux films d’animations, dont “Les contes de terremer” en 2006 et “La colline aux coquelicots” en 2011.Il a également supervisé le développement du musée Ghibli dans le quartier de Kichijoji à Tokyo et le parc Ghibli qui a ouvert ses portes en novembre 2022 dans la région d’Aichi (centre du Japon). Enfant, Goro Miyazaki aimait dessiner et confie avoir beaucoup appris en regardant le travail de son père et de Takahata, même s’il ne “pensait pas pouvoir devenir un animateur” à la hauteur de leur talent.”Ma mère, qui était animatrice, m’a également dit de ne pas poursuivre cette carrière car c’est un travail difficile et très prenant”, raconte le réalisateur, ajoutant que son père Hayao était très rarement à la maison. “Mais j’ai toujours voulu faire quelque chose de créatif…et je pense que le métier de réalisateur me convient”, ajoute-t-il.

L’IA arrive dans l’anime mais Hayao Miyazaki est irremplaçable selon le fils

L’intelligence artificielle (IA) pourrait prendre le travail des artistes japonais d’animation, mais rien ne pourra remplacer le talent d’Hayao Miyazaki, l’âme créatrice du Studio Ghibli, affirme son fils Goro à l’AFP.Après la mise en ligne de la version actualisée de ChatGPT (GPT-4o), internet a été inondé d’images et de memes générés dans le style du …

L’IA arrive dans l’anime mais Hayao Miyazaki est irremplaçable selon le fils Read More »

Les climatosceptiques s’enthousiasment pour une étude…rédigée par l’IA d’Elon Musk

Un étude présentée comme entièrement rédigée par Grok 3, le chatbot d’intelligence artificielle (IA) d’Elon Musk, est brandie par les climatosceptiques sur les réseaux sociaux mais des chercheurs indépendants mettent en garde contre la crédibilité d’une telle méthode.Intitulé “Réévaluation critique de l’hypothèse du réchauffement planétaire lié aux émissions de CO2″, l’article rejette notamment les conclusions et projections des rapports des experts de l’ONU sur le climat (Giec), se fondant notamment sur des études largement contestées depuis des années dans le domaine scientifique.De nombreux comptes climatosceptiques ont partagé l’étude après sa publication fin mars, y compris le biochimiste américain Robert Malone, à l’origine de multiples fausses informations au sujet de la vaccination durant la pandémie de Covid-19.”L’utilisation de l’IA pour la recherche financée par l’Etat va se normaliser et des normes seront élaborées pour son utilisation dans les revues scientifiques”, a estimé M. Malone. L’étude sonne la fin de “l’escroquerie climatique”, a-t-il même clamé sur X, recueillant plus d’un million de vues.Il existe pourtant un consensus scientifique faisant un lien entre la consommation d’énergies fossiles et le réchauffement, ainsi que l’intensité grandissante de phénomènes météorologiques, comme les vagues de chaleur et les inondations.- “Pas la capacité de raisonner” -Des spécialistes mettent ainsi en garde contre un faux sens de neutralité sous couvert d’une intelligence artificielle présentée comme “auteure” d’un article scientifique.Ces “grands systèmes de langage n’ont pas la capacité de raisonner. Il s’agit de modèles statistiques qui prédisent des mots ou phrases sur la base de ce à quoi ils ont été formés. Ce n’est pas de la recherche”, rappelle Mark Neff, professeur en sciences de l’environnement.L’article soutient que Grok 3 a “rédigé l’intégralité du manuscrit”, avec l’aide de coauteurs qui ont “joué un rôle crucial dans l’orientation de son développement”.Parmi ces coauteurs figure l’astrophysicien Willie Soon, un climatosceptique notoire qui a reçu plus d’un million de dollars de fonds provenant du secteur des énergies fossiles à travers sa carrière.Certaines études référencées par Grok 3, pourtant remises en questions par des scientifiques lors de leur parution, ont été rajoutées dans l’analyse à la demande des coauteurs, selon l’article.”Nous ignorons tout de comment les auteurs ont demandé à l’IA d’analyser” les données et sources présentées dans l’article, souligne Elisabeth Bik, microbiologiste néerlandaise installée en Californie et spécialisée dans l’intégrité scientifique.- “Fausse impression de renouveau” -Pour Ashwinee Panda, expert en intelligence artificielle, il est impossible de vérifier si l’IA a procédé à une analyse sans interférence extérieure: “N’importe qui peut prétendre qu’une IA a écrit cela, seule, et que donc ce n’est pas biaisé”, dit-il.Ni le journal ni son éditeur ne semblent faire partie d’un comité d’éthique scientifique. L’article a aussi été soumis et approuvé pour publication en seulement 12 jours, un laps de temps très court, notent des experts.”Qu’une IA puisse plagier des articles bidons” n’est nullement une surprise pour Gavin Schmidt, climatologue de la Nasa. Et cette analyse présentée comme nouvelle “a aussi peu de crédibilité” que les références qu’elle utilise, affirme-t-il.”L’utilisation de l’IA n’est que le dernier stratagème pour donner une fausse impression de renouveau dans l’argument climatosceptique”, abonde Naomi Oreskes, historienne des sciences à l’université de Harvard.L’AFP a contacté les auteurs de l’article au sujet du processus de recherche et rédaction de l’étude mais n’a pas reçu de réponse immédiate.

Les climatosceptiques s’enthousiasment pour une étude…rédigée par l’IA d’Elon Musk

Un étude présentée comme entièrement rédigée par Grok 3, le chatbot d’intelligence artificielle (IA) d’Elon Musk, est brandie par les climatosceptiques sur les réseaux sociaux mais des chercheurs indépendants mettent en garde contre la crédibilité d’une telle méthode.Intitulé “Réévaluation critique de l’hypothèse du réchauffement planétaire lié aux émissions de CO2″, l’article rejette notamment les conclusions …

Les climatosceptiques s’enthousiasment pour une étude…rédigée par l’IA d’Elon Musk Read More »