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Condamnation de Sarkozy: la presse réagit à un “jugement historique”

“Putain cinq ans!”, “Le coup de grâce”: la presse française et internationale relève que la condamnation jeudi de l’ex-président Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison marque une “première historique” dans un pays en plein flottement politique.”Nicolas Sarkozy a dirigé la France de mai 2007 à mai 2012. Maintenant, il doit aller en prison pour …

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Condamnation de Sarkozy: la presse réagit à un “jugement historique”

“Putain cinq ans!”, “Le coup de grâce”: la presse française et internationale relève que la condamnation jeudi de l’ex-président Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison marque une “première historique” dans un pays en plein flottement politique.”Nicolas Sarkozy a dirigé la France de mai 2007 à mai 2012. Maintenant, il doit aller en prison pour la même durée”, note le quotidien à grand tirage allemand Bild, soulignant qu'”un ex-président français en taule, ça n’a encore jamais existé”.Sous le titre “Un président en prison”, La Croix publie en Une une photo de Nicolas Sarkozy sortant du tribunal les traits tirés.”Exceptionnellement lourd”, ce jugement marque “une étape de plus du mouvement de fond de moralisation de la vie politique”, relève l’éditorialiste du quotidien catholique français Séverin Husson, qui rappelle que “l’ancien président a montré qu’il était prêt à beaucoup pour conquérir le pouvoir. Il a d’ailleurs déjà été définitivement condamné pour +corruption+ et +trafic d’influence+”.Un jugement qui pour Cécile Cornudet des Echos “constitue un énième épisode de la désacralisation du pouvoir”.”Un chef de l’Etat français pouvait déjà voir son effigie brûlée, perdre une dissolution incomprise, ne pas pouvoir se représenter, être visé par une procédure de destitution, être condamné sitôt son mandat terminé, il va désormais aller en prison. C’est le coup de grâce”, estime-t-elle.Titrant en Une “Le séisme”, le quotidien conservateur Le Figaro dénonce dans un éditorial d’Yves Thréard une décision “absurde et incompréhensible”, rendue en l’absence de “preuves tangibles” et reflétant “l’hubris de la magistrature”.”Nicolas Sarkozy ferait-il les frais de ses mots naguère peu aimables pour la corporation des magistrats? Paye-t-il un règlement de comptes politique ?”, s’interroge l’éditorialiste, jugeant que “l’image de la patrie des droits de l’homme n’en sort pas grandie.”Dans le quotidien de centre gauche Libération, qui met en Une le visage de Nicolas Sarkozy barré des mots “LA TAULE”, Paul Quinio, dans un billet jouxtant le titre “Procès Sarkozy Putain cinq ans!” assure: “certains s’en réjouissent. Pas nous”.Car cette affaire creuse “le fossé entre les Français et leurs représentants. Fossé dans lequel la démocratie française s’embourbe avec, à terme, un seul gagnant: l’extrême droite, qui n’a jamais été aussi proche du pouvoir”.- “Fini le bling bling” -Le quotidien conservateur allemand FAZ, qui énumère toutes les affaires judiciaires auxquelles Nicolas Sarkozy a été mêlé, qualifie l’ex-dirigeant de “poison pour la démocratie”, l’accusant d’avoir “sapé les principes républicains” en ayant notamment instauré des peines planchers et voulu supprimer les juges d’instruction. “Fini le bling bling”, cingle le journal.Pour le quotidien italien d’inspiration catholique Avvenire, “cette condamnation ternit encore davantage la crédibilité de la classe politique, déjà au plus bas selon tous les sondages”.”Bien qu’il n’occupe plus de fonction officielle, (Nicolas Sarkozy) a continué à jouer un rôle d’inspirateur et de conseiller dans l’ombre du camp conservateur (…). A tel point que même l’actuel nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu (…) avait pris son petit-déjeuner avec l’ancien président dès les premières heures suivant sa nomination”, rappelle le quotidien.Outre-Atlantique, le média argentin Clarin pointe “une condamnation délicate” dans un contexte de “sentiment croissant des électeurs français que le processus démocratique du pays est corrompu et peu fiable”.Pour la BBC, la justice a condamné en la personne de Nicolas Sarkozy un “homme politique égocentrique et très influent qui n’a cessé de repousser les limites de la loi pour arriver à ses fins”. “Nicolas Sarkozy est de retour là où il était autrefois: il domine l’actualité et divise la nation”, écrit encore la BBC avant de porter l’estocade: “les débats autour de cette affaire résonnent dans les ruines de la politique française”.

Google optimiste sur le développement de l’IA en Amérique latine, malgré le manque de formation

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Amérique latine est prometteur mais bute sur un “manque de formation”, a estimé jeudi auprès de l’AFP Adriana Noreña, l’une des responsables de Google dans la région.En visite au Mexique à l’occasion des 20 ans de Google dans le pays, la vice-présidente de Google pour l’Amérique hispanophone Adriana …

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Google optimiste sur le développement de l’IA en Amérique latine, malgré le manque de formation

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Amérique latine est prometteur mais bute sur un “manque de formation”, a estimé jeudi auprès de l’AFP Adriana Noreña, l’une des responsables de Google dans la région.En visite au Mexique à l’occasion des 20 ans de Google dans le pays, la vice-présidente de Google pour l’Amérique hispanophone Adriana Noreña relève que le niveau d’adoption de l’IA en Amérique latine est “proche des Etats-Unis (..) et équivalent à celui de l’Europe”. Mais le “manque de formation, de personnes prêtes à travailler avec l’IA” représente un obstacle à son essor, a-t-elle ajouté, évoquant “une pénurie de talents impressionnante” et listant les initiatives de Google dans la région pour permettre aux gens de se former.En Amérique latine comme ailleurs dans le monde, les outils d’intelligence artificielle rognent sur la recherche classique en ligne et privent les sites d’information d’une partie de leur trafic et de leurs recettes publicitaires, un dur coup porté à un modèle déjà mal en point.Interrogée à ce sujet, Mme Noreña affirme que Google “n’a pas observé de baisse de trafic” vers les sites internet des médias, qui “est resté équilibré”. La responsable estime que l’IA agit comme un filtre, envoyant “un trafic de meilleure qualité” vers ces sites.Après un début chaotique dans son parcours avec l’IA, Google a réussi un redressement notable. Alphabet, sa maison mère, a dévoilé en juillet un bénéfice net de 28,2 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, en grande partie tiré par l’IA. La course à l’intelligence artificielle a incité Google et d’autres géants de la tech à construire des centres de données abritant d’immenses serveurs pour stocker la masse de données aspirées à partir de milliards de smartphones et autres appareils connectés. En Amérique latine, la consommation massive d’eau par ces centres a suscité des résistances. L’année dernière, un tribunal environnemental au Chili a ordonné à Google de revoir son projet de centre de données représentant un investissement initial de 200 millions de dollars (171 millions d’euros), dont le système de refroidissement aurait consommé des milliards de litres d’eau par an. En Uruguay, la société a également été obligée de revoir les plans d’un centre qui aurait nécessité 2,7 milliards de litres par an. Dans les deux cas, l’entreprise a accepté une technologie de refroidissement par air plus coûteuse mais réduisant considérablement l’utilisation d’eau. “Notre objectif est qu’ils soient bientôt autosuffisants et sans émissions”, a indiqué Mme Noreña. Google et l’AFP ont signé en 2021 un accord sur les “droits voisins”, qui rémunère l’agence pendant cinq ans pour ses contenus réutilisés sur internet, ainsi que deux contrats commerciaux. Leur montant est confidentiel.

Dès 3 ans, une exposition aux écrans quotidienne, marquée par des inégalités sociales

Des écrans tôt, tous les jours, et un usage marqué par les inégalités sociales: une vaste étude publiée jeudi par Santé publique France dresse un panorama détaillé de l’exposition des enfants aux écrans, dont les effets néfastes suscitent des inquiétudes croissantes.Dans la tranche d’âge des 3-11 ans, les enfants de 3 à 5 ans passaient en moyenne 1h22 par jour devant les écrans en 2022, ceux de 6 à 8 ans 1h53 et ceux de 9 à 11 ans 2h33.Les jours sans école – davantage propices à un usage des écrans -, leur temps d’utilisation était “deux fois plus important”, observe l’agence sanitaire, qui s’appuie sur les données de l’Etude nationale sur le bien-être des enfants (Enabee) concernant 12.818 enfants de 3 à 11 ans scolarisés en maternelle et en élémentaire en France hexagonale.”Si les écrans peuvent offrir de nombreuses opportunités”, note l’agence, “leur utilisation excessive et leur impact sur la santé et le développement des enfants font l’objet de nombreuses préoccupations et recherches ces dernières années”.Des études récentes ont ainsi mis en évidence des liens entre la durée d’exposition aux écrans et l’obésité, les troubles du sommeil, ou encore les risques cardiovasculaires.Sur les bases du rapport “Enfants et écrans”, réalisé en 2024 par une commission d’experts à la demande de l’exécutif, le ministère de la Santé préconise l’absence d’exposition aux écrans avant 3 ans et un usage des écrans “exceptionnel, limité à des contenus de qualité éducative et toujours accompagné par un adulte” entre 3 et 6 ans.Selon l’enquête de Santé publique France, 15% des enfants de moins de 6 ans disposaient déjà d’une tablette, et 6,7% avaient un écran à disposition dans leur chambre.La télévision reste l’écran prédominant jusqu’à la fin de l’école élémentaire (71% du temps d’écran quotidien chez les 3-5 ans, 60% chez les 6-8 ans).Le reste des pratiques diffère selon l’âge et le sexe, confirme l’enquête. Ainsi, les garçons sont “davantage enclins à jouer aux consoles de jeux vidéo (à tous les âges)”, là où les filles “investissent davantage les smartphones” (à partir de 9 ans) et accèdent plus tôt aux réseaux sociaux.- “Des mesures à la hauteur” -En 2022, près d’un enfant de 11 ans sur deux possédait un smartphone avant l’entrée au collège.Alors que l’âge minimum pour s’inscrire sur les réseaux sociaux est de 13 ans en France, rappelle l’organisme, 25% des 9-11 ans et même 7% des 6-8 ans utilisaient des réseaux sociaux en 2022. Et, pour certains, il y auraient subi des moqueries ou humiliations.D’après une autre étude, présentée jeudi par l’Arcom, près d’un enfant sur deux (44%) utilise les réseaux sociaux avant 13 ans. Le régulateur de l’audiovisuel, inquiet de cette “forte exposition”, a appelé les plateformes à s’assurer du respect strict de l’âge minimal d’accès.Quid de la régulation parentale? Neuf parents sur dix ont déclaré encadrer le temps d’écran de leur enfant – la limitation étant plus fréquente chez les enfants présentant des temps d’écran plus faibles, selon SpF. Le contrôle des contenus apparaît plus limité: seuls 52% des parents d’enfants de 3-5 ans, 45% de ceux de 6-8 ans et 36% de ceux de 9-11 ans ont affirmé empêcher “souvent” leur enfant de consulter certains contenus.Pour Thomas Rohmer, directeur de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open), l’enjeu est désormais de “remettre les adultes au coeur d’un accompagnement éducatif” pour “contextualiser l’utilisation de l’écran et en amoindrir ses effets potentiellement négatifs”.Mais l’enquête confirme aussi le contraste des pratiques familiales, et surtout le poids des inégalités socio-économiques.Les enfants des familles les moins diplômées passaient ainsi davantage de temps devant les écrans et disposaient plus souvent d’appareils personnels, ou d’un écran dans leur chambre.”Ces écarts, observés dès la maternelle et qui se maintiennent avec l’âge, soulignent l’importance de renforcer les actions de promotion et de prévention en tenant compte des inégalités sociales”, ajoute SpF, jugeant aussi nécessaire des données complémentaires.Mais “les études se multiplient, en France et à l’étranger, notre mission a rendu son rapport il y a un an et demi: qu’attendent les pouvoirs publics pour prendre des mesures à la hauteur”, réagit auprès de l’AFP Servane Mouton, neurologue et coprésidente de la mission Enfants et écrans. 

Dès 3 ans, une exposition aux écrans quotidienne, marquée par des inégalités sociales

Des écrans tôt, tous les jours, et un usage marqué par les inégalités sociales: une vaste étude publiée jeudi par Santé publique France dresse un panorama détaillé de l’exposition des enfants aux écrans, dont les effets néfastes suscitent des inquiétudes croissantes.Dans la tranche d’âge des 3-11 ans, les enfants de 3 à 5 ans passaient …

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Visé par le couple Sarkozy, Mediapart défend son travail d’investigation

Régulièrement mis en cause par Nicolas Sarkozy et encore pointé jeudi, le site d’investigation Mediapart a défendu son travail “indépendant”, détonateur de l’affaire sur des soupçons de financement libyen qui a valu à l’ancien président d’être condamné à cinq ans de prison avec incarcération prochaine.L’épouse de l’ancien président, Carla Bruni-Sarkozy, a arraché la protection en mousse (bonnette) d’un micro de Mediapart au sortir de la salle d’audience et l’a jetée à terre, a constaté l’AFP. “Ramenée indemne”, la bonnette “va bien”, ont ensuite rapporté avec ironie les journalistes sur leur site, photo à l’appui.Peu avant, Nicolas Sarkozy avait affirmé devant la presse que le document publié par Mediapart en 2012 et à l’origine de cette procédure – une note en arabe sur un accord pour appuyer la campagne du candidat à l’Elysée – était “un faux” aux yeux du tribunal.”Il n’y a aucun élément qui a permis de corroborer le contenu de la note, qui apparaissait déjà fragile” et “le plus probable est que ce document soit un faux”, a déclaré la présidente du tribunal.Selon Carine Fouteau, présidente de Mediapart et directrice de la publication, le propos est “étonnant” et “sans effet sur le jugement”. Elle a surtout fait valoir auprès de l’AFP l’ensemble du travail de la rédaction sur ce dossier. “Les attaques ont été rudes, médiatiques et politiques” tout au long de ces années et “cette décision de justice consacre l’importance d’une presse indépendante des pouvoirs”, a-t-elle souligné. Dans le détail, la note litigieuse a été publiée le 28 avril 2012 par Mediapart. L’ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye y fait état d’un “accord de principe” pour “appuyer la campagne électorale du candidat” Sarkozy “pour un montant d’une valeur de 50 millions d’euros”. Toujours attaqué par le camp Sarkozy, ce document a été l’objet d’une bataille judiciaire remportée par le site d’investigation.En janvier 2019, la Cour de cassation a validé définitivement le non-lieu ordonné en faveur de Mediapart et, sans pour autant dire qu’il s’agissait d’un vrai document, écarté l’accusation de “faux” martelée par Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat (2007-2012) a été relaxé jeudi pour les faits de corruption, mais reconnu coupable d’association de malfaiteurs. La justice a considéré qu’il avait “laissé ses proches collaborateurs et soutiens politiques sur lesquels il avait autorité” solliciter les autorités libyennes “afin d’obtenir ou tenter d’obtenir des soutiens financiers en Libye en vue d’obtenir le financement” de sa campagne de 2007.

Visé par le couple Sarkozy, Mediapart défend son travail d’investigation

Régulièrement mis en cause par Nicolas Sarkozy et encore pointé jeudi, le site d’investigation Mediapart a défendu son travail “indépendant”, détonateur de l’affaire sur des soupçons de financement libyen qui a valu à l’ancien président d’être condamné à cinq ans de prison avec incarcération prochaine.L’épouse de l’ancien président, Carla Bruni-Sarkozy, a arraché la protection en …

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Les “comptes adolescents” Facebook et Messenger déployés dans le monde

Le groupe américain Meta va étendre au monde entier ses “comptes adolescents” sur Facebook et Messenger, quelques mois après les avoir déployés dans plusieurs pays dont les États-Unis, a-t-il annoncé jeudi dans une note de blog.”Nous avons placé des centaines de millions de jeunes dans des comptes pour adolescents sur Instagram, Facebook et Messenger, et maintenant nous les étendons aux adolescents du monde entier sur Facebook et Messenger”, a indiqué le groupe.Ces comptes, dédiés aux utilisateurs de 13 à 17 ans, comportent des paramètres de protection pour les jeunes utilisateurs, qui limitent notamment “le contenu inapproprié et les contacts indésirables”. L’activation du “Compte ado” est automatique et ses paramètres ne sont ensuite pas modifiables sans accord parental pour les moins de 16 ans.Après avoir introduit ces comptes pour son réseau social Instagram en septembre 2024, Meta avait indiqué en avril étendre ces dispositifs à Facebook et sa messagerie Messenger, aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni. Les utilisateurs “reçoivent également des limites de notifications pendant la nuit, des rappels pour quitter l’application après 60 minutes et ne peuvent être contactés que par des personnes qu’ils suivent ou avec lesquelles ils sont déjà connectés”, avait précisé Meta en avril.L’utilisation des réseaux sociaux par les adolescents a suscité ces dernières années des inquiétudes concernant notamment le temps passé devant les écrans et le manque de modération sur certaines plateformes. 

Les “comptes adolescents” Facebook et Messenger déployés dans le monde

Le groupe américain Meta va étendre au monde entier ses “comptes adolescents” sur Facebook et Messenger, quelques mois après les avoir déployés dans plusieurs pays dont les États-Unis, a-t-il annoncé jeudi dans une note de blog.”Nous avons placé des centaines de millions de jeunes dans des comptes pour adolescents sur Instagram, Facebook et Messenger, et …

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