AFP Tech

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum of Jewish Heritage (MJH NYC), sur la pointe sud de Manhattan avec vue imprenable sur la Statue de la Liberté et Ellis Island, là où la plupart étaient arrivés par bateau après la Seconde Guerre mondiale.Alors que tous ces Juifs européens devenus Américains et leurs proches regardaient la cérémonie de commémoration en Pologne retransmise en direct au musée, certains ont dénoncé un “retour de l’antisémitisme”.”Nous avons survécu (…) pour dire au monde ce qu’il s’est passé”, s’est exclamée, en personne, Toby Levy, née en 1933 près de Lviv, en Pologne à l’époque, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine.”Nous avons réussi! 75 ans après, je suis ici aux Etats-Unis et nous y avons fait notre vie”, a lancé debout devant des journalistes cette femme de 91 ans, qui s’était cachée enfant dans des ghettos juifs en Pologne avant leur libération par l’Armée rouge en 1944.Mme Levy avait traversé l’Atlantique en 1949 jusqu’à la Nouvelle-Orléans, puis New York, mégapole multiculturelle américaine qui compte aujourd’hui quelque deux millions de Juifs et qui s’est toujours construite grâce à des vagues historiques d’immigrations.- Survie dans les camps -Les récits de Toby Levy et de neuf autres survivants de la Shoah perpétrée par l’Allemagne nazie sont désormais à jamais préservés grâce à l’intelligence artificielle, s’est félicité auprès de l’AFP Mike Jones, père de ce projet technologique inédit entre le musée et University of Southern California Libraries (USC).Ces dix femmes et hommes ont été interviewés l’été dernier par vidéo par USC et MJH NYC.Leurs réponses à des questions types sur leur enfance avant la guerre, leur survie dans les camps, leur libération et leur vie depuis plus de 70 ans aux Etats-Unis ont été consignées dans une base de données de textes, sons et images.Le visiteur du musée ou de son site internet peut alors interroger ces survivants par ordinateur et écran interactifs et ils répondent sur des vidéos pré-enregistrées.La personne interrogée présente d’ailleurs ses excuses à distance si elle ne sait pas répondre à une question trop précise, par exemple sur le contexte politique depuis l’élection de Donald Trump. “Quel que soit celui qui est président des Etats-Unis, quelle que soit la rhétorique actuelle sur l’antisémitisme, les histoires et expériences de ces survivants sont fondamentalement intemporelles”, a souligné Mike Jones auprès de l’AFP.Ce sont “des histoires d’êtres humains commettant des atrocités impardonnables contre d’autres êtres humains”, s’est ému l’informaticien.- Témoigner en personne -C’est ce qui a poussé Alice Ginsburg à témoigner. Via l’IA et en personne.Elle est née en 1933 en Tchécoslovaquie, aujourd’hui la Hongrie, fut déportée en 1944 à Auschwitz où elle a failli périr “de faim et du travail forcé”, avant la libération le 27 janvier 1945 et qu’elle arrive aux Etats-Unis deux ans plus tard.C’était “l’inhumanité de l’Homme contre l’Homme”, a-t-elle dénoncé auprès de l’AFP.”Pourquoi tant de haine (alors que) les Juifs n’avaient rien fait, que nous n’avions rien fait. Pourquoi avoir tué un million et demi d’enfants?”, a soufflé Mme Ginsburg.La New-Yorkaise s’alarme aujourd’hui des “négationnistes de l’Holocauste, une nouvelle forme d’antisémitisme” en Europe et aux Etats-Unis.De même Jerry Lindenstraus, né en Allemagne au début des années 1930, installé à New York depuis 1953 après une jeunesse en Amérique du Sud, a immortalisé son récit via l’IA.En personne à New York, il a plaidé “pour que nous n’oubliions jamais ce qui s’est passé”, notamment parce que “des lycéens n’en ont aucune idée”.M. Lindenstraus s’est aussi inquiété auprès de l’AFP d’un “antisémitisme pire” que par le passé, depuis la guerre d’octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.C’est ce qu’a dit aussi Bruce Ratner, président du musée juif: “L’antisémitisme est de retour comme jamais je ne l’aurais imaginée”, même si l’Holocauste “ne se reproduira pas”.

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum …

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA Read More »

Les fuites de données de grande ampleur en hausse, selon la Cnil et l’Anssi

Free, Auchan, Molotov TV… Les fuites de données personnelles massives s’accélèrent, un phénomène confirmé par des bilans chiffrés de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil).”En 2024, nous avons enregistré 5.629 notifications de violations de données, c’est 20% de plus qu’en 2023, peut-être parce …

Les fuites de données de grande ampleur en hausse, selon la Cnil et l’Anssi Read More »

Les fuites de données de grande ampleur en hausse, selon la Cnil et l’Anssi

Free, Auchan, Molotov TV… Les fuites de données personnelles massives s’accélèrent, un phénomène confirmé par des bilans chiffrés de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil).”En 2024, nous avons enregistré 5.629 notifications de violations de données, c’est 20% de plus qu’en 2023, peut-être parce que cette obligation de notification est plus connue, mais aussi parce que les violations des données à caractère personnel ont augmenté”, a détaillé Marie-Laure Denis, présidente de la Cnil, interrogée par l’AFP lundi. “Pour nous, la tendance la plus préoccupante concerne l’augmentation des violations de très grande ampleur”, a-t-elle également indiqué.Selon la Cnil, qui reçoit l’ensemble des notifications, le nombre de violations de données touchant plus d’un million de personnes a doublé en un an, passant d’une vingtaine en 2023 à une quarantaine en 2024. L’Anssi, chargée des incidents affectant la sécurité des systèmes d’information des autorités publiques et des opérateurs régulés, a quant à elle décompté ces deux dernières années 236 incidents de cybersécurité liés à des violations de données personnelles, a indiqué son directeur général Vincent Strubel. “Cela donne l’impression d’une explosion mais ce n’est pas quelque chose qui se vérifie dans les faits”, appuie M. Strubel. L’agence étatique a relevé 121 fuites de données concernant ces grandes entités en 2023 et 115 en 2024. Des chiffres toutefois supérieurs aux années précédentes. Entre 2021 et 2022, l’Anssi fait état de 118 violations de données. Pour Vincent Strubel, l’évolution de ces attaques repose largement sur “la typologie d’attaquants”, avec l’action croissante de groupes criminels organisés.”Il y a une très grande diversité d’acteurs, y compris des gens qui sont des parfaits amateurs, qui sont parfois des Français, parfois des étrangers”, poursuit-il. Par la voix de sa présidente, la Cnil a indiqué qu’elle devrait “accroître les contrôles sur la sécurité” des grandes bases de données, “en précisant un certain nombre de mesures adéquates pour prévenir les risques de violation”. En 2024, Auchan, SFR, Free, la plateforme de streaming Molotov, Truffaut, Cultura, Boulanger ou encore Le Point ont confirmé la fuite de données personnelles de leurs utilisateurs. Soit plusieurs dizaines de millions de personnes concernées, dont les adresses mails, postales, et parfois les identifiants bancaires, ont pu être revendus en ligne par des pirates.

Restructurations et fermeture d’un studio anglais, Ubisoft licencie 185 employés

Après San Francisco et Osaka, le géant français des jeux vidéo Ubisoft, dans une mauvaise passe financière, a annoncé lundi la fermeture de son studio à Leamington, au Royaume-Uni, et plusieurs restructurations en Europe menant au départ de 185 employés.”Dans le cadre de nos efforts continus pour prioriser les projets et réduire les coûts afin …

Restructurations et fermeture d’un studio anglais, Ubisoft licencie 185 employés Read More »

Restructurations et fermeture d’un studio anglais, Ubisoft licencie 185 employés

Après San Francisco et Osaka, le géant français des jeux vidéo Ubisoft, dans une mauvaise passe financière, a annoncé lundi la fermeture de son studio à Leamington, au Royaume-Uni, et plusieurs restructurations en Europe menant au départ de 185 employés.”Dans le cadre de nos efforts continus pour prioriser les projets et réduire les coûts afin d’assurer la stabilité à long terme d’Ubisoft, nous avons annoncé des restructurations ciblées” au sein des studios de Düsseldorf (Allemagne), Stockholm (Suède) et Ubisoft Reflections (Angleterre), “ainsi que la fermeture définitive du site d’Ubisoft Leamington”, a indiqué le groupe à l’AFP.”Malheureusement, cela devrait affecter 185 employés” parmi les quelque 18.000 salariés que compte l’entreprise dans le monde, a-t-il ajouté.Ces nouveaux départs s’ajoutent aux 277 postes supprimés après l’annonce en décembre de l’arrêt du jeu de tir en ligne “XDefiant”, faute d’avoir trouvé son public.La fin de “XDefiant” avait entraîné la fermeture des studios d’Ubisoft à San Francisco (Etats-Unis) et Osaka (Japon), et la “réduction progressive” de celui de Sydney (Australie).Cette annonce intervient alors que le géant français a de nouveau reporté début janvier la sortie de son jeu phare “Assassin’s Creed Shadows”, désormais prévue pour le 20 mars. Ce qui l’a contraint à abaisser ses objectifs financiers pour l’année.En 2024, Ubisoft a connu plusieurs lancements de jeux en demi-teinte, comme “Star Wars Outlaws” dont les ventes ont été plus faibles que prévu.Alors que l’action du groupe a baissé de plus de 40% sur un an, Ubisoft a indiqué début janvier réfléchir à plusieurs options “stratégiques et capitalistiques” pour son avenir, alors que des rumeurs de rachat et de sortie de bourse se font de plus en plus insistantes.

DeepSeek, rivale chinoise de ChatGPT, se dit victime d’une cyberattaque à grande échelle

DeepSeek, une application d’intelligence artificielle (IA) chinoise, a fait savoir lundi qu’elle subissait une cyberattaque “malveillantes à grande échelle” et devait en conséquence limiter temporairement les inscriptions d’utilisateurs.Fondée en 2023 à Hangzhou, dans l’est de la Chine, la start-up du même nom fait désormais concurrence aux modèles américains d’IA générative qui dominent le marché, tels que ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google). Elle a précisé que les personnes ayant déjà un compte pourront se connecter comme d’habitude.Son service vient de détrôner ChatGPT en termes de téléchargements sur l’App Store (boutique d’applications mobiles d’Apple) après une semaine de battage médiatique autour de ses capacités jugées équivalentes à celles de ses principaux concurrents américains – pour une fraction du coût.Cet essor rapide a entraîné une chute des géants de la Silicon Valley à Wall Street.Nvidia, le fournisseur les puces de pointe nécessaires à la conception des modèles d’IA générative, voyait ainsi son action plonger de plus de 16% vers 17h45 GMT. L’entreprise a perdu plus de 500 milliards de dollars de valorisation.Alphabet (Google), Microsoft et Amazon, qui ont dépensé des sommes colossales pour dominer ce secteur en pleine expansion, reculaient aussi, tirant avec eux les marchés financiers.

DeepSeek, rivale chinoise de ChatGPT, se dit victime d’une cyberattaque à grande échelle

DeepSeek, une application d’intelligence artificielle (IA) chinoise, a fait savoir lundi qu’elle subissait une cyberattaque “malveillantes à grande échelle” et devait en conséquence limiter temporairement les inscriptions d’utilisateurs.Fondée en 2023 à Hangzhou, dans l’est de la Chine, la start-up du même nom fait désormais concurrence aux modèles américains d’IA générative qui dominent le marché, tels …

DeepSeek, rivale chinoise de ChatGPT, se dit victime d’une cyberattaque à grande échelle Read More »

Un documentaire attribue la photo de la “petite fille au napalm” à un journaliste vietnamien

Un documentaire projeté pour la première fois samedi au festival américain de Sundance attribue la photo de la “petite fille au napalm” à un journaliste pigiste vietnamien et non au photographe d’Associated Press (AP), des révélations rejetées par l’agence.Le film “The Stringer”, réalisé par Bao Nguyen, raconte une enquête sur la photo tristement célèbre d’une petite fille vietnamienne brûlée vive courant sur la route après un bombardement à Trang Bang, dans le sud du pays en 1972.La photo, qui a contribué à changer la perception mondiale de la guerre du Vietnam, aurait en réalité été prise par un pigiste local et non par Nick Ut, photographe pour l’Associated Press, récompensé par un prix Pulitzer.Dans “The Stringer”, Carl Robinson, à l’époque éditeur photo à Saigon pour AP, assure avoir menti et modifié la légende de l’image sur ordre de son rédacteur en chef, Horst Faas.La semaine dernière, AP a publié sa propre enquête sur la controverse et a déclaré n’avoir “rien trouvé qui prouve que Nick Ut n’a pas pris la photo”, mais a précisé qu’elle n’avait pas obtenu l’accès aux recherches du film.L’agence de presse américaine “se tient prête à examiner toutes les preuves et les nouvelles informations concernant cette photo” et “ne s’intéresse qu’aux faits et à la vraie histoire de cette photo emblématique”, a affirmé l’organisation dans un communiqué dimanche.Après avoir interviewé Carl Robinson, les réalisateurs du film ont identifié Nguyen Thanh Nghe, un pigiste vietnamien dont le nom apparaît sur d’autres photos prises ce jour-là.”Nick Ut m’a accompagné sur le terrain. Mais ce n’est pas lui qui a pris cette photo… C’est moi.”, affirme Nguyen Thanh Nghe dans le film.Les réalisateurs du documentaire ont également fait appel à INDEX, une ONG basée en France et spécialisée dans les enquêtes médico-légales, qui a conclu qu’il était “hautement improbable” que Nick Ut se soit trouvé dans la bonne position pour prendre la photo.Les avocats de Nick Ut, qui a toujours dit avoir pris la photo, ont tenté d’empêcher la sortie du film.L’un d’entre eux, Jim Hornstein, a déclaré à l’AFP que Carl Robinson avait une “vendetta de 50 ans contre Nick Ut, AP et Horst Faas” et qu’une “plainte pour diffamation sera bientôt déposée contre les réalisateurs du film”.

Un documentaire attribue la photo de la “petite fille au napalm” à un journaliste vietnamien

Un documentaire projeté pour la première fois samedi au festival américain de Sundance attribue la photo de la “petite fille au napalm” à un journaliste pigiste vietnamien et non au photographe d’Associated Press (AP), des révélations rejetées par l’agence.Le film “The Stringer”, réalisé par Bao Nguyen, raconte une enquête sur la photo tristement célèbre d’une …

Un documentaire attribue la photo de la “petite fille au napalm” à un journaliste vietnamien Read More »