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Vérification de l’âge des ados: Snapchat renvoie la balle aux magasins d’applications

Face aux pressions politiques pour vérifier l’âge des adolescents sur les réseaux sociaux en France, Snapchat pousse pour que cette mesure s’effectue au niveau des magasins d’application, gérés notamment par Apple et Google, a indiqué lundi à l’AFP son directeur général France.En matière de protection des mineurs, “notre défi à nous et à l’industrie en général, c’est la vérification de l’âge”, a expliqué Grégory Gazagne, en marge de l’inauguration de nouveaux locaux à Paris, à laquelle a assisté le président de la République, Emmanuel Macron. Pour ce dirigeant d’une plateforme particulièrement prisée des jeunes – 91 % des 15-24 ans utilisent Snapchat, d’après l’entreprise – , il faut “centraliser cette décision au niveau des magasins d’application, que ça soit l’Android Store ou l’App Store”. Il s’agirait d’obliger, “au moment de la configuration du téléphone, les utilisateurs à donner leur âge réel et à vérifier avec une carte d’identité”, a poursuivi M. Gazagne. “Cela permettrait d’avoir un lieu unique, où on ne le ferait qu’une fois”, et ce paramètre s’appliquerait ensuite à toutes les applications, a-t-il souligné. Par ailleurs, Apple et Google “sont des acteurs qui ont l’habitude de traiter les données personnelles” et celles-ci seraient “vraisemblablement plus en sécurité que si elles étaient éparpillées au sein de toutes les applications disponibles”, selon lui. Snapchat, qui compte 26 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France, est lui contraint par le RGPD (règles européennes de protection des données) concernant les données personnelles qu’il peut recueillir, a rappelé Grégory Gazagne. “Il y a une discussion avec le gouvernement, les acteurs majeurs et les autres plateformes, qui ont exactement les mêmes enjeux, pour essayer de trouver au niveau de l’industrie une solution qui soit simple et pérenne”, a-t-il aussi précisé.  Emmanuel Macron a confirmé, lors de son interview sur TF1 la semaine dernière, vouloir imposer une vérification de l’âge des adolescents pour s’inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu’il y avait “une jeunesse qui a été percutée” par ces plateformes.La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, tente ainsi de mobiliser les partenaires européens de la France pour exiger la vérification de l’âge des utilisateurs par les grandes plateformes, à l’instar de ce qui se fait déjà en France pour les contenus pornographiques. Mme Chappaz veut même aller plus loin et milite pour une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans en France. Comme Snapchat, le géant américain Meta (Facebook, Instagram) plaide pour que l’obligation de vérification de l’âge pèse sur l’App Store (Apple) et le Google Play Store, et non sur les réseaux sociaux. Pour prôner ce message, l’entreprise de Mark Zuckerberg a engagé une campagne de publicité avec des spots TV et des affiches.

Au salon Computex, Nvidia promet le premier “superordinateur” de Taïwan

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a annoncé lundi projeter de construire le “premier superordinateur d’intelligence artificielle” de Taïwan, lors de sa présentation des dernières avancées de l’entreprise dans le domaine de l’intelligence artificielle au salon technologique Computex à Taipei.M. Huang a indiqué que Nvidia travaillerait avec les géants taïwanais de la technologie Foxconn et …

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Au salon Computex, Nvidia promet le premier “superordinateur” de Taïwan

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a annoncé lundi projeter de construire le “premier superordinateur d’intelligence artificielle” de Taïwan, lors de sa présentation des dernières avancées de l’entreprise dans le domaine de l’intelligence artificielle au salon technologique Computex à Taipei.M. Huang a indiqué que Nvidia travaillerait avec les géants taïwanais de la technologie Foxconn et TSMC ainsi qu’avec le gouvernement local pour construire le “premier superordinateur d’IA de Taïwan […] pour l’infrastructure d’IA et l’écosystème d’IA”.”Il est très important d’avoir une infrastructure d’IA de classe mondiale à Taïwan”, a affirmé M. Huang lors d’une allocution prononcée à la veille du salon Computex.Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahuté par les guerres commerciales de Donald Trump.Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT. – Période charnière – “Dans 10 ans, vous regarderez en arrière et vous réaliserez que l’IA s’est maintenant intégrée dans tout et, en fait, nous avons besoin de l’IA partout”, a assuré, le patron de Nvidia, natif de Taïwan, vêtu de son emblématique veste de cuir noire.Le dirigeant du groupe de Santa Clara (Californie) a aussi annoncé une nouvelle version de la technologie NVLink, permettant aux clients de construire une infrastructure IA semi-personnalisée. Le PDG de Qualcomm, Cristiano Amon, a annoncé que le groupe projetait de s’étendre aux centres de données, sans donner plus de détails. Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l’industrie traverse une “période charnière”.”Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle”, et “2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l’entraînement des modèles d’IA à des applications rentables”, a-t-il estimé.Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis de l’impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d’approvisionnement perturbées.Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque pour la sécurité nationale.Or, c’est après ce type d’enquête qu’avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.- Au centre de l’écosystème -Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler des puces à l’industrie américaine et menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l’île.Certains craignent que Taïwan qui s’est imposé comme un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un “bouclier de silicium”, référence au matériau le plus utilisé dans l’industrie. Ce bouclier est censé protéger l’île d’une invasion ou d’un blocus de la Chine — qui la revendique comme une partie de son territoire — en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.Sous pression, le fleuron TSMC a annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis.Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d’augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.La concurrence s’intensifie alors que les restrictions américaines sur l’exportation de certains puces IA vers la Chine poussent les acteurs locaux à développer leurs propres produits.Le géant technologique chinois Xiaomi a annoncé lundi un plan d’investissement de près de 7 milliards de dollars sur dix ans dans le développement de puces pour smartphones haut de gamme.Jensen Huang, interrogé vendredi, est apparu optimiste quant à l’avenir de Taïwan, affirmant que l’île “resterait au centre de l’écosystème technologique”. dirigeants de omiode l’écosystème technologique”.

IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs

Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la …

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IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs

Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la veille de l’ouverture formelle de l’édition 2025 de l’événement de quatre jours, auquel participeront également AMD, Qualcomm et Intel. Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT. Des dirigeants de Qualcomm, MediaTek et Foxconn prendront également la parole au salon, où les progrès réalisés dans le domaine de l’intégration de l’IA depuis les centres de données vers les ordinateurs portables, les robots et les véhicules connectés, seront sous les feux de la rampe.- “Période charnière” -“J’ai de nombreuses annonces incroyables à faire”, a déclaré Jensen Huang aux journalistes à Taipei vendredi.”Nous sommes au coeur de l’écosystème technologique et nos partenaires sont nombreux ici”, et “nous sommes impatients d’annoncer de nombreuses collaborations, de nombreux nouveaux projets, de nombreuses nouvelles technologies et initiatives ensemble”, a poursuivi le patron de Nvidia.Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l’industrie traverse une “période charnière”.”Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle”, et “2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l’entraînement des modèles d’IA à des applications rentables”, a-t-il estimé.Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis l’impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d’approvisionnement perturbées.Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque, ou non, pour la sécurité nationale.Or, c’est après ce type d’enquête qu’avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.- Situation “trop incertaine” -Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler l’industrie américaine des puces et menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l’île.Néanmoins, la plupart des acteurs présents au Computex “éviteront d’aborder directement les droits de douane, car la situation est trop incertaine”, prédit Eric Smith, du site d’information spécialisé TechInsights.Certains craignent que Taïwan, qui produit la majorité des puces du monde et près de toutes celles les plus avancées, s’imposant comme un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un “bouclier de silicium”, référence au matériau le plus utilisé dans l’industrie. Ce bouclier est censé protéger l’île d’une invasion ou d’un blocus de la Chine — qui la revendique comme une partie de son territoire — en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.Sous pression, le fleuron TSMC a d’ores et déjà annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un “moment historique” dans les relations entre Taipei et Washington.Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d’augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.Jensen Huang, interrogé vendredi, semble optimiste quant à l’avenir de Taïwan, affirmant qu’elle “resterait au centre de l’écosystème technologique”.

Un “génocide blanc” en Afrique du Sud? Grok trompé par une “modification non autorisée”, selon xAI

Grok, le robot conversationnel d’xAI, la start-up d’intelligence artificielle d’Elon Musk, a généré plusieurs publications faisant référence à un “génocide blanc” en Afrique du Sud, une erreur imputée à une “modification non autorisée”, selon l’entreprise.Grok a provoqué une certaine stupeur cette semaine en répondant à plusieurs utilisateurs avec des contenus reprenant la propagande d’extrême droite à propos d’une prétendue oppression des Sud-Africains blancs.Ainsi, selon des captures d’écran, à la question tout à fait innocente d’un utilisateur: “Combien de fois HBO (un service de streaming) a-t-il changé de nom ?”, Grok a fourni une courte réponse sur le sujet… avant de partir dans un délire à propos d’un “génocide blanc” et de citer une chanson anti-apartheid “Kill the Boer” (“Tuez les Boers”).En réponse à un autre utilisateur lui demandant pourquoi il semblait obsédé par ce sujet, le robot conversationnel a répondu candidement que ses “créateurs chez xAI lui avaient ordonné de s’emparer du sujet du +génocide blanc+”.Elon Musk, lui-même né en Afrique du Sud, a accusé par le passé les dirigeants du pays “d’encourager ouvertement le génocide de personnes blanches en Afrique du Sud”.- “Sujet sensible” -Dans un communiqué, xAI a indiqué qu’une “modification non autorisée” de Grok l’avait conduit à fournir des réponses qui “violaient les politiques internes et les valeurs fondamentales de xAI”.A la suite de cet épisode, l’entreprise a mené une “enquête approfondie” et a notamment mis en place une “équipe de surveillance 24 heures sur 24, sept jours sur sept” pour faire face à de futurs incidents.Après les réactions brutales provoquées par ses messages, Grok a commencé à effacer ses réponses inadéquates. Et quand un utilisateur l’a interrogé sur ces suppressions, le robot a répondu: “Il n’est pas clair pourquoi des réponses sont effacées sans fournir de détails particuliers, mais les politiques de modération de X jouent vraisemblablement un rôle”.”Le sujet +du génocide des blancs en Afrique du Sud+ est sensible, et souvent pollué par de la désinformation ou des discours de haine, ce qui viole les règles de cette plateforme”, a-t-il ajouté.Ce faux-pas digital illustre la difficulté à modérer les réponses des robots conversationnels, une technologie qui évolue rapidement dans un environnement miné par la désinformation. Les experts appellent d’ailleurs à davantage de régulation.”Les réponses étranges et sans rapport avec les questions de Grok nous rappellent que les robots conversationnels sont encore une technologie naissante et ne constituent pas toujours une source d’information fiable”, note le site spécialisé Tech Crunch.”Ces derniers mois, les fournisseurs de modèles d’IA ont eu du mal à modérer les réponses de leurs robots, ce qui a donné lieu à des comportements étranges”, ajoute le site.- Femmes déshabillées -En début d’année, Sam Altman, directeur général d’OpenAI, avait annoncé l’annulation d’une mise à jour de ChatGPT qui rendait le célèbre robot conversationnel trop flagorneur.Grok, qu’Elon Musk promettait “audacieux” lors de son lancement en 2023, a quant à lui créé récemment plusieurs polémiques.En mars, xAI a acquis le réseau social X pour 33 milliards de dollars afin de permettre à l’entreprise d’intégrer les données de la plateforme dans le développement de Grok.Mais le média d’investigation Bellingcat a récemment découvert que des utilisateurs de X se servaient de Grok pour créer des images sexuelles, en utilisant le robot pour déshabiller des femmes sur les photos qu’ils publiaient sur la plateforme.Et le robot conversationnel s’est encore illustré en diffusant de fausses informations en août dernier dans plusieurs Etats américains avant des élections, ou en suggérant récemment qu’Elon Musk était probablement le “plus grand diffuseur de désinformation sur X”. Grok a aussi jugé que de fausses informations créées par la propagande russe étaient vraies.Autant de problèmes qui interviennent alors que de plus en plus d’utilisateurs du réseau X se tournent vers Grok pour vérifier des informations.”La confiance croissante en Grok comme vérificateur de faits intervient alors que X et d’autres grandes entreprises technologiques ont réduit leurs investissements dans les modérateurs humains”, met en garde McKenzie Sadeghi, chercheuse chez NewsGuard.”Nos recherches ont montré à plusieurs reprises que les robots conversationnels d’IA ne sont pas des sources fiables d’informations, en particulier lorsqu’il s’agit d’informations de dernière minute”, souligne-t-elle encore auprès de l’AFP.

Un “génocide blanc” en Afrique du Sud? Grok trompé par une “modification non autorisée”, selon xAI

Grok, le robot conversationnel d’xAI, la start-up d’intelligence artificielle d’Elon Musk, a généré plusieurs publications faisant référence à un “génocide blanc” en Afrique du Sud, une erreur imputée à une “modification non autorisée”, selon l’entreprise.Grok a provoqué une certaine stupeur cette semaine en répondant à plusieurs utilisateurs avec des contenus reprenant la propagande d’extrême droite …

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IA: Elton John dénonce le projet “criminel” du gouvernement britannique sur les droits d’auteur

Le chanteur Elton John a dit dimanche se sentir “incroyablement trahi” par le gouvernement britannique, qui défend, malgré l’opposition de nombreux artistes, un projet de loi assouplissant les droits d’auteur au profit des entreprises d’intelligence artificielle.Lundi, les Lords de la chambre haute du Parlement ont largement amendé le texte du gouvernement de Keir Starmer pour mieux protéger les artistes, mais les députés ont voté contre ces modifications, suscitant la colère de la star britannique.Ce projet “est criminel, je me sens incroyablement trahi”, a déclaré Elton John à la BBC.La star, qui avait soutenu les travaillistes lors de l’élection de juillet 2024, les a accusé de vouloir “spolier les jeunes (artistes) de leur héritage et leurs revenus”.Les membres de ce gouvernement “sont des losers absolus, je suis furieux”, a poursuivi le chanteur de 78 ans, prêt à “se battre jusqu’au bout” et à les poursuivre en justice, si nécessaire, pour ce “vol à grande échelle”.Le projet du gouvernement prévoit d’appliquer une exception au droit d’auteur facilitant l’utilisation de contenu à des fins commerciales pour les entreprises d’intelligence artificielle. Elles n’auraient ainsi plus besoin d’obtenir l’autorisation des auteurs, ni de les rémunérer. L’amendement voté par les Lords puis rejeté par les députés de la chambre des Communes, à majorité travailliste, prévoyait que les artistes donnent leur permission avant toute utilisation de leur oeuvre, et soient informés de l’usage qui en est fait. Le bras de fer se poursuit désormais entre les deux chambres.Ce projet fait face à une forte opposition du monde de la culture, et Elton John avait signé une lettre ouverte il y a quelques jours avec Paul McCartney, Dua Lipa, Coldplay et plus de 400 autres artistes pour appeler à défendre les droits d’auteur.Le gouvernement a fait valoir que les amendements des Lords empiétaient sur une consultation sur l’IA et les droits d’auteur qu’il mène actuellement. La sous-secrétaire d’Etat à la Technologie, Maggie Jones, s’est aussi inquiétée d’un “risque réel” que “les innovateurs en intelligence artificielle (…) réfléchissent à deux fois à l’idée de développer leurs services au Royaume-Uni” s’il y avait trop d'”obligations” pour eux.Le gouvernement travailliste espère faire du Royaume-Uni un “leader mondial” de l’IA, et a annoncé mi-janvier un plan d’action visant à attirer les entreprises du secteur en leur laissant tester au Royaume-Uni leurs innovations avant toute régulation.

IA: Elton John dénonce le projet “criminel” du gouvernement britannique sur les droits d’auteur

Le chanteur Elton John a dit dimanche se sentir “incroyablement trahi” par le gouvernement britannique, qui défend, malgré l’opposition de nombreux artistes, un projet de loi assouplissant les droits d’auteur au profit des entreprises d’intelligence artificielle.Lundi, les Lords de la chambre haute du Parlement ont largement amendé le texte du gouvernement de Keir Starmer pour …

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Roumanie: le nationaliste Simion ferme ses comptes TikTok et Facebook avant le second tour

Le candidat nationaliste à l’élection présidentielle en Roumanie, George Simion, a annoncé samedi avoir décidé de fermer ses comptes sur les réseaux sociaux Facebook et TikTok à la veille du second tour, dans un climat tendu.”Pour respecter cette journée de silence, je ferme mon compte”, a-t-il annoncé sur Facebook. “Celui sur TikTok est déjà fermé (…) et j’appelle tout le monde à faire de même”.Il a cependant gardé le canal X ouvert “pour communiquer si nécessaire”, cette plateforme étant privilégiée pour les messages officiels en Roumanie en particulier à destination d’un public étranger.Le chef du parti nationaliste AUR, âgé de 38 ans, affronte dimanche le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, 55 ans, pour décrocher le poste suprême, doté du pouvoir de nommer des postes clés et de participer aux sommets de l’UE et de l’Otan.George Simion a largement dominé le vote du 4 mai avec un score de près de 41%, le double de son rival, mais les sondages, pas toujours fiables par le passé, les placent désormais au coude-à-coude.Ce souverainiste, fan de Donald Trump, avait mis en garde vendredi contre des risques de “fraude massive”, des allégations immédiatement rejetées par les autorités roumaines.Les tensions sont fortes dans le pays d’Europe orientale voisin de l’Ukraine, cinq mois après la rarissime annulation d’un premier scrutin.Le 24 novembre, un candidat d’extrême droite quasi-inconnu, Calin Georgescu, avait créé la surprise après une campagne massive sur TikTok entachée de soupçons d’ingérence russe.Cet ex-haut fonctionnaire a depuis été inculpé et exclu de cette nouvelle course, une décision qui a provoqué des manifestations parfois violentes de ses partisans criant au déni de démocratie. Avant que George Simion n’annonce sa décision de fermer ses comptes TikTok et Facebook, où il est suivi par plus de 1,5 million d’abonnés, des internautes ont dénoncé sur les réseaux sociaux le geste de “censure” d’un “système désespéré”.Selon le politologue Sergiu Miscoiu, le député nationaliste “cherche à travers cette manoeuvre à se présenter en politicien respectueux des normes démocratiques”. “En réalité, il y a des milliers de faux comptes sur TikTok et sur d’autres réseaux qui continuent à faire une propagande soutenue en sa faveur”, a-t-il dit à l’AFP, dénonçant “une opération d’enfumage”.