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Le jugement dans le procès opposant des médias espagnols à Meta mis en délibéré

Le procès dans lequel plus de 80 médias espagnols réclament à Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, plus de 550 millions d’euros pour les dommages causés par son modèle publicitaire, s’est conclu jeudi et son jugement a été mis en délibéré.Les médias “défendent leur existence car la liberté de la presse est fondamentale dans la société. Nous avons besoin de médias pluralistes, et non de grandes plateformes oligarchiques”, a affirmé dans ses conclusions finales l’avocat de l’Association des médias d’information (AMI), Nicolás González Cuéllar.L’avocat de Meta, Javier de Carvajal, a de son côté plaidé jeudi pour le “rejet de la plainte”, la considérant “dénuée de preuves”.L’AMI, qui regroupe notamment les groupes Prisa (El Pais, AS), Godo (La Vanguardia, Mundo deportivo), Unidad Editorial (El Mundo, Marca) ou Vocento (ABC), a déposé plainte en décembre 2023 contre Meta Irlande, où le géant technologique américain dispose de son siège européen.L’AMI accuse Meta d’avoir violé entre mai 2018 et juillet 2023 la réglementation européenne de protection des données, en utilisant les données des internautes sans leur consentement afin de créer des profils publicitaires individualisés et réclame 551 millions d’euros au groupe pour concurrence déloyale dans la vente de publicité numérique.Comme les médias espagnols ont respecté la réglementation, Meta a bénéficié d’un “avantage compétitif illégitimement acquis”, selon l’AMI.Meta, qui affirme “respecter toutes les lois applicables”, estime qu’il s’agit d’une “plainte infondée” qui “ignore délibérément l’évolution de l’industrie publicitaire au cours des dernières années”. Devant le tribunal mercredi, les dirigeants de Meta en Espagne ont assuré que, pour la publicité, les données des utilisateurs étaient finalement moins importantes que les algorithmes utilisés pour rendre les annonces pertinentes pour chaque internaute, insistant sur les investissements massifs du groupe dans ce domaine. En plus de l’AMI, les radios et télévisions espagnoles ont déposé une autre plainte contre Meta pour les mêmes raisons, réclamant 160 millions d’euros de dommages et intérêts. En France, environ 200 groupes de médias français, y compris les principales chaînes de télévision et les principaux journaux, ont intenté une action similaire contre Meta en avril dernier.

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“Erreur 404” : retour sur 48 heures de chaos en Afghanistan

Banques paralysées, avions cloués au sol, hôpitaux dépassés : pendant deux jours, la vie s’est arrêtée en Afghanistan quand les autorités talibanes ont coupé internet et le téléphone, prenant 48 millions d’Afghans de court.Si depuis des semaines, elles s’attelaient à restreindre, sur ordre du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, les connexions par fibre optique de plusieurs provinces pour empêcher la “diffusion du vice”, personne à Kaboul n’imaginait, lundi, une coupure nationale. Sur les hauteurs de la capitale, une cuvette entourée de montagnes, les bras tendus vers le ciel, des Kaboulis ont d’abord tenté de capter un peu de réseau, ou acheté des cartes SIM de différents opérateurs, avant de se résigner.  Ils ont alors réalisé qu’ils ne pouvaient plus donner de nouvelles à la famille éloignée ou en exil ni, surtout, recevoir les précieux transferts de fonds de la diaspora pour payer leurs factures. Les habitants d’Herat, dans l’Ouest, et de Kandahar, bastion taliban du Sud, avaient, eux, un avantage : en se rendant à la frontière, ils pouvaient capter les signaux des pays voisins, l’Iran et le Pakistan. Mais à Kaboul, où des hélicoptères volaient, ajoutant à la psychose d’un pays coupé du monde, la rumeur enflait. Certains imaginaient que les Américains avaient débarqué pour “reprendre l’ancienne base américaine de Bagram”, abandonnée à leur retrait en 2021 et récemment réclamée par leur président Donald Trump. D’autres murmuraient, à tort, que le chef suprême avait limogé le ministre de l’Intérieur Sirajuddin Haqqani, qui passe pour être sur une ligne dissidente au sein du mouvement selon les experts, et que la lutte intestine était lancée. -“Bientôt la bougie?”- Dans le pays, déjà l’un des plus pauvres au monde, le système bancaire a cessé de fonctionner. “Le retrait de liquide, les paiements par carte, les transferts de fonds : tout repose sur internet, on ne peut rien faire sans”, explique à l’AFP le directeur d’une banque privée. Pour les Afghans, pas d’autre choix que vivre avec le cash qu’ils avaient sur eux au moment de la coupure.Dans les rues à moitié désertes, les forces de sécurité talibanes, elles, communiquaient encore via talkie-walkie. “En 14 ans de métier, je n’ai jamais rien vu de tel. Après, ce sera quoi ? Couper l’électricité pour revenir à la bougie?”, pestait, sous couvert d’anonymat, l’un d’eux.Les vols nationaux et internationaux étaient aussi cloués au sol. Mais sans moyen d’être prévenus, les passagers continuaient d’affluer, accueillis par des écrans d’affichage obstinément vides. “Je reste à la maison car que se passerait-il s’il m’arrivait quelque chose? Je ne peux prévenir ni la police, ni ma famille”, s’inquiétait une Afghane. Du jour au lendemain, selon l’association MalalaFund, 2 millions d’Afghanes ont perdu les cours en ligne qui leur permettaient de contourner l’interdiction d’aller à l’école au-delà du primaire.”J’ai eu très peur que ça dure et que je rate ma licence… les cours en ligne, c’est tout ce qui me reste”, racontait mercredi une étudiante de 20 ans à l’AFP. Pour les autorités, comme pour les entreprises privées, sans services numériques ni livraison, les conséquences économiques ont été importantes, soulignent les experts.”Dix ans ne suffiraient pas à compenser les pertes de ces deux derniers jours”, se désole Khanzada Afghan, gérant d’une épicerie de Jalalabad (est) qui a renvoyé ses employés chez eux.  “Je supplie nos dirigeants de nous dire la raison de cette coupure, de ne pas nous laisser dans l’ignorance, l’ennemi pourrait profiter de la situation”, s’inquiète cet homme de 45 ans. – “S’envoyer des pigeons voyageurs”-Les urgences des hôpitaux, elles, étaient très peu remplies, a constaté l’AFP. Pour les consultations quotidiennes, Dr Sultan Aamad Atef, seul neurologue d’Afghanistan, a noté une baisse de 30% de sa patientèle.  “Sans rendez-vous en ligne, les malades doivent se présenter spontanément et espérer que je puisse les prendre, ou attendre, parfois pour rien”, pointe-t-il. S’il peut quand même accéder à leurs dossiers médicaux, via un système hors-connection, il souligne les difficultés pour ses patients de régler ses honoraires. “Mardi j’ai diagnostiqué un cancer à l’un de mes patients et il devait se faire opérer en urgence. Pour rassembler l’argent liquide auprès de sa famille, un de ses proches a dû faire plus d’un jour de route”.La responsable d’une maternité qui tourne au ralenti, au deuxième jour de coupure, était elle aussi désemparée : “avant, je suivais le cas de mes patientes enceintes par WhatsApp et leur disait de venir au besoin”. “Je travaille du matin au soir et quand je quitte l’hôpital, je n’ai plus aucun moyen d’être d’astreinte et de revenir en cas d’urgence”, a-t-elle raconté à l’AFP. Ses collègues racontent avoir cessé les dons de sang, alors que jusque-là les demandes se faisaient aux proches par WhatsApp.”Les mères qui accouchent ne peuvent parfois pas joindre leur mari, ou leur mahram [le chaperon mâle que les autorités talibanes imposent aux Afghanes] pour les emmener à l’hôpital et il n’y a plus d’ambulances. Leurs proches ignorent même qu’elles ont accouché”, poursuit-elle. “Toute la vie est paralysée, il n’y a aucune solution. Que ferons-nous si c’est définitif ? Il faudra s’envoyer des pigeons voyageurs?”, ironise-t-elle. Mais mercredi soir, le réseau téléphonique et internet ont progressivement été rétablis. Immédiatement, les rues se sont remplies, amis et familles investissant les restaurants après avoir pu se parler. Les automobilistes ont klaxonné et l’agitation avait, selon Shorab Ahmadi, un livreur de 26 ans, “des allures de célébrations de l’Aïd”!”La ville est à nouveau vivante”, s’est réjouit auprès de l’AFP Mohammad Tawab Farooqi, gérant d’un restaurant de Kaboul, tout en consultant son téléphone.Mais pour combien de temps? Les autorités talibanes n’ont fait aucun commentaire sur la coupure des télécommunications pour le moment, prévenant simplement “qu’elles communiqueraient toute nouvelle décision”.

“Erreur 404” : retour sur 48 heures de chaos en Afghanistan

Banques paralysées, avions cloués au sol, hôpitaux dépassés : pendant deux jours, la vie s’est arrêtée en Afghanistan quand les autorités talibanes ont coupé internet et le téléphone, prenant 48 millions d’Afghans de court.Si depuis des semaines, elles s’attelaient à restreindre, sur ordre du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, les connexions par fibre …

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Depardieu demande la condamnation du “Complément d’Enquête” qui a accéléré sa chute

Gérard Depardieu demande jeudi au tribunal correctionnel de Paris de condamner l’émission “Complément d’enquête”, qu’il accuse d’avoir réalisé un montage illicite et trompeur d’un reportage qui a accéléré sa chute, dans lequel il tenait des propos graveleux et sexistes.Au cœur des débats, une séquence de moins d’une minute sur les 54 que dure l’enquête “Gérard Depardieu: la chute de l’ogre”, filmée dans un haras en 2018 en Corée du Nord lors d’un voyage à l’occasion des 70 ans du régime. Sur ces images de la société Hikari diffusées le 7 décembre 2023 sur France 2, Gérard Depardieu tient des propos à connotation sexuelle au moment où une fillette à cheval passe à l’écran. Or, ont affirmé la défense de l’acteur ainsi que l’écrivain Yann Moix qui participait à ce voyage, ces propos auraient concerné une femme adulte, que l’on ne voit pas à l’écran. La méprise serait imputable, selon leur version, à une manipulation, un montage frauduleux destiné à faire faussement croire que le comédien sexualisait une enfant, dans un “Complément d’Enquête” qui “a fait le double de l’audience habituelle”, a relevé leur avocat Jérémie Assous.- Malkovich et Houellebecq invoqués -Ces propos auraient par ailleurs, selon Me Assous, été prononcés dans le cadre d’un projet de fiction dont Yann Moix était “le réalisateur” quand Gérard Depardieu en était “l’acteur principal”, jouant son propre personnage. Une thèse “pas du tout invraisemblable”, a renchéri son confrère Etienne Bodéré, citant John Malkovich et Michel Houellebecq qui ont joué leur propre rôle au cinéma, respectivement “Dans la peau de John Malkovich” et “L’Enlèvement de Michel Houellebecq”. Gérard Depardieu et Yann Moix sont absents à l’audience qui doit durer la journée, leur avocat invoquant des raisons de santé.De son côté, France Télévisions, dont les défenseurs doivent plaider jeudi après-midi, “conteste tout trucage et tout montage illicite par Complément d’Enquête”, a déclaré mercredi à l’AFP l’avocate du groupe, Juliette Félix.Ce “Complément d’enquête” avait suscité un vif émoi. Outre la séquence contestée, on y entend l’acteur tenir de nombreux propos misogynes et dégradants pour les femmes lors de ce voyage nord-coréen. La comédienne Charlotte Arnould l’y accuse aussi de l’avoir violée en 2018, et d’autres femmes racontent des agressions sexuelles.- Macron au soutien -Alors que la ministre de la Culture de l’époque, Rima Abdul Malak, avait estimé que Gérard Depardieu faisait “honte à la France”, Emmanuel Macron avait volé au secours de l’acteur, se décrivant en “grand admirateur” et laissé entendre que les images avaient pu être truquées. Depuis, le comédien, alors considéré comme un monstre sacré du cinéma français, a été condamné au printemps à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage – il a fait appel – et a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour les viols dénoncés par Charlotte Arnould. L’acteur conteste ces accusations depuis sa mise en examen en 2020 et a fait appel de l’ordonnance de renvoi.France Télévisions a eu recours à une procédure rare, en faisant authentifier par huissier le passage contesté. “Il n’y a aucun doute et aucune ambiguïté sur le fait que c’est bien la jeune fille à l’image qui est ciblée par les propos de Gérard Depardieu”, assure le groupe.Mi-mai, une expertise versée à l’enquête pour viols, révélée par Libération et dont l’AFP a eu connaissance, “permet d’établir que des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l’égard d’une fillette évoluant sur un poney”.Dans le cadre de la contestation des images de “Complément d’Enquête”, la justice a toutefois ordonné une autre expertise afin de déterminer “avec précision toutes les opérations de montage intervenues” et “dans la mesure du possible” à qui s’adressait Gérard Depardieu, selon un arrêt de la cour d’appel. Ses résultats ne sont pas connus, mais Jérémie Assous affirme qu’une note de l’expert “établit de manière ferme et définitive qu’il y a eu montage illicite”. Le tribunal s’est aussi penché sur les allégations d’abus de confiance et de travail dissimulé, liées au fait que les journalistes auraient indûment et gratuitement utilisé le labeur des deux hommes puis “détourné la nature de (leur) œuvre pour faire croire que cela relevait de l’information”, selon Me Assous. Hikari a de son côté répliqué en attaquant la partie adverse pour dénonciation calomnieuse, fausse attestation et tentative d’escroquerie au jugement. 

IA: l’américain OpenAI valorisé 500 milliards de dollars, du jamais-vu pour une start-up (médias)

La société américaine OpenAI, qui a développé ChatGPT, a atteint une valorisation de 500 milliards de dollars via une opération de ventes de titres, devenant ainsi la start-up non cotée la plus valorisée au monde, selon des informations de presse jeudi.Les employés d’OpenAI ont vendu pour 6,6 milliards de dollars des parts de capital à un groupe d’investisseurs composé notamment du fonds Thrive Capital, de la banque d’investissement japonaise SoftBank ou de Dragoneer Investment Group, affirment le Financial Times et l’agence Bloomberg, citant des personnes proches du dossier.Cette valorisation ferait d’OpenAI la plus grosse startup non cotée au monde, devant l’entreprise aérospatiale SpaceX d’Elon Musk, valorisée à 400 milliards en juillet, selon le FT et Bloomberg.Contacté par l’AFP, OpenAI en France n’a pas commenté l’information et le siège de la société aux Etats-Unis n’a pas encore répondu.La société, figure de proue de l’IA générative, a fait sa renommée en lançant ChatGPT, star des agents conversationnels. L’outil, qui a démocratisé l’utilisation de l’IA, a suscité des investissements spectaculaires.OpenAI, qui a décidé cette année de rester une société à but non lucratif après de nombreux débats, avait levé 40 milliards de dollars en mars auprès de Softbank, un tour de table qui la valorisait alors à 300 milliards de dollars.OpenAI donnait la possibilité à ses employés de vendre jusqu’à dix milliards de dollars de parts au total sur le marché secondaire, précise le FT, qui fait état d’une forte demande des investisseurs.Au cours du premier semestre, la société a généré environ 4,3 milliards de dollars de revenus, a rapporté cette semaine le média spécialisé The Information.Mais comme d’autres développeurs d’IA générative, OpenAI prévoit d’investir des milliards de dollars au cours des années à venir pour construire l’infrastructure informatique nécessaire au développement et au fonctionnement de ses services.L’appétit des investisseurs pour les sociétés d’IA générative ne faiblit pas. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l’un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique ainsi une valorisation de 183 milliards de dollars après un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre.

IA: l’américain OpenAI valorisé 500 milliards de dollars, du jamais-vu pour une start-up (médias)

La société américaine OpenAI, qui a développé ChatGPT, a atteint une valorisation de 500 milliards de dollars via une opération de ventes de titres, devenant ainsi la start-up non cotée la plus valorisée au monde, selon des informations de presse jeudi.Les employés d’OpenAI ont vendu pour 6,6 milliards de dollars des parts de capital à …

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Aux Pays-Bas, un avertissement contre les chatbots “irritants”

L’autorité néerlandaise de protection des données (AP) a demandé jeudi aux entreprises et organisations de ne pas s’appuyer uniquement sur les chatbots pour communiquer avec les consommateurs, qualifiant leur utilisation de “motifs d’irritation” pour les clients. “Les organisations qui utilisent des chatbots dans leurs services doivent toujours offrir aux gens la possibilité de parler à un représentant”, a déclaré l’AP dans un communiqué. Les entreprises doivent également s’assurer que les consommateurs soient informés qu’ils interagissent avec des chatbots et que ces derniers ne fournissent pas de réponses évasives ou incorrectes, a poursuivi l’AP.L’organisme de surveillance a fait part de ses inquiétudes concernant l’utilisation croissante des chatbots alimentés par l’IA et a averti que les régulateurs envisageraient des règles plus strictes.”Les chatbots deviennent le principal point de contact et le chemin vers le contenu humain s’estompe”, a indiqué l’AP dans un nouveau rapport, qui précise qu’avec une technologie de plus en plus avancée, les consommateurs ne savent pas s’ils parlent à un humain ou à une machine.Après une première interaction insatisfaisante avec un chatbot, les consommateurs sont souvent redirigés non pas vers un humain, mais vers un autre chatbot, ce qui augmente leur frustration, explique le rapport. L’Autorité néerlandaise des consommateurs et des marchés (ACM) a relevé une “augmentation rapide” des plaintes concernant les chatbots, montrant que “le manque d’interaction humaine dans le service à la clientèle est l’un des principaux motifs d’irritation”, cite le rapport.Les autorités néerlandaises ont exhorté la Commission européenne à établir des lignes directrices claires pour la conception des chatbots alimentés par l’IA.”Elles doivent être équitables, reconnaissables et accessibles. Et les gens ne doivent pas être induits en erreur”, a déclaré l’AP.

Aux Pays-Bas, un avertissement contre les chatbots “irritants”

L’autorité néerlandaise de protection des données (AP) a demandé jeudi aux entreprises et organisations de ne pas s’appuyer uniquement sur les chatbots pour communiquer avec les consommateurs, qualifiant leur utilisation de “motifs d’irritation” pour les clients. “Les organisations qui utilisent des chatbots dans leurs services doivent toujours offrir aux gens la possibilité de parler à un …

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“La chute de l’ogre”: Depardieu attaque le “Complément d’Enquête” qui a accéléré sa chute

Gérard Depardieu attaque jeudi devant le tribunal de Paris l’émission “Complément d’enquête”, qu’il accuse d’avoir réalisé un montage illicite et trompeur dans un reportage qui a accéléré sa chute, où il tient des propos graveleux et sexistes.Au coeur des débats devant le tribunal correctionnel, une séquence de moins d’une minute sur les 54 que dure l’enquête “Gérard Depardieu: la chute de l’ogre”, séquence filmée dans un haras en 2018 en Corée du Nord, lors d’un voyage à l’occasion des 70 ans du régime. Sur ces images de la société Hikari diffusées le 7 décembre 2023 sur France Télévisions, Gérard Depardieu tient des propos de nature sexuelle au moment où une fillette à cheval passe à l’écran. Or, ont affirmé la défense de l’acteur ainsi que l’écrivain Yann Moix qui était à l’initiative de ce voyage, ces propos auraient concerné une femme adulte, que l’on ne voit pas à l’écran, et auraient été prononcés dans le cadre d’une oeuvre de fiction sur laquelle auraient travaillé les deux hommes. La méprise serait imputable, selon leur version, à une manipulation, un montage frauduleux destiné à faire faussement croire que le comédien sexualisait une enfant.Gérard Depardieu et Yann Moix sont absents, représentés par leurs avocats, Jérémie Assous et Etienne Bodéré, à cette audience qui s’est ouverte peu après 09H30 et devrait durer toute la journée. “France Télévisions conteste tout trucage et tout montage illicite par Complément d’Enquête” et “réserve (ses) observations pour le tribunal”, a déclaré mercredi à l’AFP l’avocate du groupe, Juliette Félix.Les auteurs du reportage affirment que leur montage ne travestit pas la réalité, que les propos concernaient bien la fillette et s’appuient sur d’autres enregistrements de la séquence. Ce “Complément d’enquête” avait suscité un vif émoi. Outre la séquence contestée, on y entend l’acteur tenir de nombreux propos misogynes et dégradants pour les femmes lors de ce voyage. La comédienne Charlotte Arnould l’y accuse aussi de l’avoir violée en 2018, et d’autres femmes racontent des agressions sexuelles.  – Macron “grand admirateur” – Alors que la ministre de la Culture de l’époque, Rima Abdul Malak, avait estimé que Gérard Depardieu faisait “honte à la France”, Emmanuel Macron avait volé à son secours, se décrivant en “grand admirateur”, assurant détester les “chasses à l’homme” et laissant entendre que les images avaient pu être truquées. Le comédien, alors considéré comme un monstre sacré du cinéma français, a été condamné au printemps à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage (il a fait appel), et a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour les viols dénoncés par Charlotte Arnould. L’acteur conteste ces accusations depuis sa mise en examen en 2020 et a fait appel de l’ordonnance de renvoi.France Télévisions a eu recours à une procédure rare, en faisant authentifier par huissier le passage contesté. “Il n’y a aucun doute et aucune ambiguïté sur le fait que c’est bien la jeune fille à l’image qui est ciblée par les propos de Gérard Depardieu”, assure le groupe.Mi-mai, une expertise versée à l’enquête pour viols, révélée par Libération et dont l’AFP a eu connaissance, “permet d’établir que des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l’égard d’une fillette évoluant sur un poney”.Dans le cadre de la contestation des images de “Complément d’Enquête”, la justice a ordonné une autre expertise afin de déterminer “avec précision toutes les opérations de montage intervenues” et d’indiquer “dans la mesure du possible” à qui s’adressait Gérard Depardieu, selon un arrêt de la cour d’appel. Ses résultats ne sont pas connus, mais Jérémie Assous affirme qu’une note de l’expert “établit de manière ferme et définitive qu’il y a eu montage illicite”. Le tribunal examinera aussi les allégations d’abus de confiance et de travail dissimulé. Yann Moix argue que les images de Gérard Depardieu en Corée du Nord ne font que montrer un artiste qui interprétait son propre rôle dans une fiction mais qui n’est finalement jamais sortie. Hikari a déposé une assignation à comparaître pour dénonciation calomnieuse, fausse attestation et tentative d’escroquerie au jugement.