AFP Tech

En Chine, on plonge les centres de données dans la mer

Moteurs indispensables pour internet, les centres de données génèrent beaucoup de chaleur indésirable. Près de Shanghai, une entreprise s’apprête à en immerger un en mer, avec l’espoir d’alléger la facture énergétique et environnementale de ces infrastructures.La société Highlander met les dernières touches aux équipements, câbles et structures qui doivent être plongés mi-octobre dans la mer …

En Chine, on plonge les centres de données dans la mer Read More »

Des milliards par centaines dans l’IA, comment est-ce possible et jusqu’à quand ?

Les géants de la tech multiplient les investissements vertigineux dans l’intelligence artificielle (IA). La semaine dernière, le numéro un des puces du secteur, Nvidia, annonçait encore injecter 100 milliards de dollars pour qu’OpenAI puisse construire ses centres de données. Comment ces montants mirobolants sont-ils possibles? Ces partenariats tiendront-ils ou alimentent-ils une bulle?- Des investissements colossaux -Les dépenses dans l’IA explosent. Elles devraient atteindre dans le monde environ 1.500 milliards de dollars en 2025, selon le cabinet américain Gartner, puis plus de 2.000 en 2026, soit près de 2% du PIB mondial.Même si les premiers gains de productivité affichés sont très loin de compenser les coûts, “il n’y a pas de doute chez les investisseurs que l’IA est la grande technologie de rupture”, comparable à l’électrification, commente Denis Barrier, à la tête du fonds Cathay Innovation. “C’est plus le moment de ne pas rater l’occasion que de juguler tous les risques”, analyse-t-il.La compétition économique et géopolitique entraîne une frénésie d’investissements, destinés en premier lieu à construire des entrepôts géants abritant des milliers de puces coûteuses et énergivores.De 2013 à 2024, l’investissement privé dans l’IA a atteint 470 milliards de dollars aux Etats-Unis dont près d’un quart l’an dernier, suivi par 119 milliards en Chine, selon un rapport de Stanford.Une poignée de géants en capte l’essentiel, OpenAI en tête. Le créateur de ChatGPT vient d’atteindre une valorisation estimée à 500 milliards de dollars, devenant la start-up non cotée la plus valorisée au monde, devant l’entreprise aérospatiale SpaceX d’Elon Musk.- Des “financements circulaires” contestés -Au-delà de cette valorisation, OpenAI est au coeur de partenariats aux chiffres retentissants. Il pilote Stargate, qui a déjà réuni 400 des 500 milliards de dollars d’investissement prévus d’ici 2029 dans un projet de centres de données au Texas de la superficie de Manhattan, avec un consortium comprenant Softbank, Oracle, Microsoft et, encore, Nvidia.Alors comment ce dernier a-t-il pu à nouveau allonger le carnet de chèques? Les géants de la tech ont une large trésorerie et “Nvidia donne 100 milliards à OpenAI en sachant qu’il en vaudra forcément 200 demain”, résume un investisseur expérimenté de la Silicon Valley.Nvidia est un habitué des “financements circulaires”, investissant ou nouant des partenariats dans des dizaines de start-ups ayant besoin d’acheter ses puces. Certains analystes critiquent cette pratique, craignant de la voir alimenter une bulle. Son récent accord avec OpenAI “alimentera probablement ces inquiétudes bien plus qu’auparavant, et soulèvera (peut-être à juste titre) des questions sur son bien-fondé”, estime Stacy Rasgon, analyste chez Bernstein Research.- Des revenus assurés ? -Tous ces montants dépassent très largement les revenus actuels d’OpenAI, estimés à 13 milliards de dollars, et de ses concurrents, comme Anthropic et Mistral, tous contraints de nouer des partenariats pour tenir le rythme de la course.Pour les partenaires d’OpenAI, l’explosion des recettes n’est qu’une question de temps. L’assistant IA de l’entreprise, ChatGPT, est déjà utilisé par 700 millions de personnes, soit près de 9% de l’humanité.La majorité utilise ses services gratuitement, mais si l’outil devient un indispensable du quotidien, alors particuliers, entreprises et administrations paieront cher, comme aujourd’hui pour l’informatique.Mais les investisseurs devront être patients: maintenir l’appétit de l’IA en puissance de calcul d’ici 2030 coûtera plus de 500 milliards de dollars par an d’investissements mondiaux dans les centres de données, adossés à 2.000 milliards de revenus annuels pour les rendre soutenables, selon le cabinet Bain.Même dans ces hypothèses plus optimistes, Bain estime que l’industrie accusera encore un déficit de 800 milliards. Et OpenAI prévoit de brûler plus de 100 milliards de dollars de trésorerie d’ici 2029.Côté énergie, l’empreinte mondiale de l’IA pourrait atteindre 200 gigawatts d’ici 2030 (plus de trois fois la puissance du parc nucléaire français), dont la moitié aux États-Unis. Avec l’augmentation continuelle de la puissance des puces, le silicium haut de gamme pourrait rester rare et cher encore longtemps.Certains analystes restent néanmoins optimistes. “Même s’il existe des inquiétudes sur une possible +bulle de l’IA+ et des valorisations gonflées, nous estimons que la tech vit son année 1996”, au moment du boom d’internet, “et absolument pas son 1999” à la veille de l’éclatement de cette célèbre bulle, estime Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.A terme, “beaucoup de dollars vont partir en fumée et il y aura beaucoup de perdants, comme à l’époque de l’explosion de la bulle internet, mais internet est resté”, souligne l’investisseur de la Silicon Valley. 

Des milliards par centaines dans l’IA, comment est-ce possible et jusqu’à quand ?

Les géants de la tech multiplient les investissements vertigineux dans l’intelligence artificielle (IA). La semaine dernière, le numéro un des puces du secteur, Nvidia, annonçait encore injecter 100 milliards de dollars pour qu’OpenAI puisse construire ses centres de données. Comment ces montants mirobolants sont-ils possibles? Ces partenariats tiendront-ils ou alimentent-ils une bulle?- Des investissements colossaux …

Des milliards par centaines dans l’IA, comment est-ce possible et jusqu’à quand ? Read More »

Japon: une cyberattaque paralyse depuis 5 jours l’activité du géant de la bière Asahi

Une cyberattaque visant le mastodonte japonais des boissons Asahi, connu pour sa bière, affecte depuis lundi sa production et ses livraisons, sans retour à la normale en vue, a indiqué le groupe vendredi à l’AFP, attisant la crainte de ruptures de stocks dans l’archipel.Une panne système causée par l’attaque électronique survenue lundi a entraîné la suspension des commandes et expéditions de ses boissons alcoolisées (notamment la bière Asahi, son produit phare) et non alcoolisées sur le marché nippon, grippant par ricochet sa production.”Aucune reprise immédiate de notre système n’est en vue pour le moment. Les livraisons habituelles restent interrompues, aucune reprise du système n’étant prévue prochainement”, a déclaré à l’AFP un porte-parole d’Asahi Group Holdings.”La production n’est pas directement affectée (par le dysfonctionnement du système), mais interrompue en raison de la suspension des livraisons”, a-t-il par ailleurs expliqué.”Nous étudions actuellement la possibilité d’une attaque par rançongiciel”, a ajouté ce porte-parole.Asahi avait fait état lundi de la cyberattaque, précisant que ses commandes et livraisons étaient “suspendues”, mais qu'”aucune fuite d’informations personnelles ou de données clients n’était avérée”.L’information a exacerbé les inquiétudes d’une pénurie de bières Asahi dans les magasins nippons.Certes, Seven & i, l’opérateur des omniprésentes supérettes 7-Eleven, a assuré vendredi que l’interruption des livraisons n’avait “pas encore entraîné de perturbations majeures”.”Les stocks varient d’un magasin à l’autre (…) Nous ne prévoyons pas une disparition simultanée des boissons Asahi dans tous nos magasins, mais tout dépend de l’évolution des ventes dans chaque point de vente”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de Seven & i.Pour autant, “nous nous préparons à afficher des avis pour informer les clients que les livraison ont été interrompues”, a-t-il insisté.Selon le quotidien Nikkei, les perturbations pourraient être élargies, les principaux distributeurs d’alcool japonais achetant des fûts de bière pression des trois principaux brasseurs du pays (Asahi, Kirin, Sapporo Breweries), destinés aux restaurants, auprès des entrepôts d’Asahi via des livraisons groupées.Le territoire japonais représentait sur l’exercice 2024 quelque 46% du chiffre d’affaires du groupe Asahi, qui a maintenu l’an dernier des ventes de bières en légère hausse dans l’archipel en dépit d’un repli de 2% des volumes écoulés – grâce à une montée en gamme de son offre.A la Bourse de Tokyo, l’action d’Asahi Holdings Group a bu la tasse, lâchant plus de 6,7% sur l’ensemble de la semaine.Au Royaume-Uni, le constructeur automobile britannique Jaguar Land Rover vient tout juste d’annoncer une reprise partielle de sa production dans le pays, interrompue depuis près d’un mois après une violente cyberattaque.

Japon: une cyberattaque paralyse depuis 5 jours l’activité du géant de la bière Asahi

Une cyberattaque visant le mastodonte japonais des boissons Asahi, connu pour sa bière, affecte depuis lundi sa production et ses livraisons, sans retour à la normale en vue, a indiqué le groupe vendredi à l’AFP, attisant la crainte de ruptures de stocks dans l’archipel.Une panne système causée par l’attaque électronique survenue lundi a entraîné la …

Japon: une cyberattaque paralyse depuis 5 jours l’activité du géant de la bière Asahi Read More »

Apple retire de l’AppStore des applications pour localiser la police de l’immigration américaine

Apple a retiré jeudi de son magasin d’applications AppStore plusieurs applications mobiles utilisées pour signaler anonymement les déplacement de la police de l’immigration américaine (ICE), institution au cœur de la politique d’expulsion massive menée par Donald Trump.Ces applications avaient gagné en popularité ces derniers mois à mesure que la campagne d’expulsion des migrants clandestins du président Donald Trump s’est intensifiée, soldée par de nombreuses arrestations menées par l’ICE. Jeudi soir, les applications de localisation de l’ICE, dont la populaire ICEBlock, étaient inaccessibles aux journalistes de l’AFP sur l’AppStore. Sollicité par l’AFP, Apple n’a pas commenté dans l’immédiat.La procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a déclaré à la chaîne d’information Fox Business que le ministère de la Justice avait “contacté Apple aujourd’hui pour exiger le retrait de l’application ICEBlock de son AppStore, ce qu’Apple a fait” jeudi.”Sur la base des informations que nous avons reçues des forces de l’ordre concernant les risques pour la sécurité associés à ICEBlock, nous l’avons supprimée de l’App Store, tout comme les applications similaires”, a pour sa part expliqué Apple à NBC News.Les responsables de l’administration Trump avaient vivement critiqué ces applications, estimant qu’elles mettaient en danger les agents.Le mois dernier, une fusillade a tué deux détenus dans un centre de l’ICE au Texas. Selon les autorités, qui estiment que l’attaque visait en réalité le personnel de l’ICE, le tireur avait utilisé ce type d’application les jours précédents. Des manifestations anti-ICE ont eu lieu à travers le pays. La police fédérale de l’immigration, pierre angulaire de la politique d’expulsion massive voulue par Donald Trump, mène de nombreuses opérations musclées d’interpellations de migrants à travers le pays. 

Apple retire de l’AppStore des applications pour localiser la police de l’immigration américaine

Apple a retiré jeudi de son magasin d’applications AppStore plusieurs applications mobiles utilisées pour signaler anonymement les déplacement de la police de l’immigration américaine (ICE), institution au cœur de la politique d’expulsion massive menée par Donald Trump.Ces applications avaient gagné en popularité ces derniers mois à mesure que la campagne d’expulsion des migrants clandestins du …

Apple retire de l’AppStore des applications pour localiser la police de l’immigration américaine Read More »

Montage déloyal ou honnête? Depardieu et Complément d’Enquête s’affrontent au tribunal

L’avocat de Gérard Depardieu a accusé jeudi devant la justice l’émission Complément d’Enquête d’avoir précipité sa chute avec le montage d’une “déloyauté absolue” d’un reportage dans lequel l’acteur multipliait les propos sexistes, un montage “honnête” et en phase avec le comportement du comédien avec les femmes, selon les journalistes. Au cœur de débats tenus en l’absence de Gérard Depardieu, une séquence de quelques secondes sur les 54 minutes que dure l’enquête “La chute de l’ogre”, filmée dans un haras lors d’un voyage en 2018 en Corée du Nord.Sur ces images de la société Hikari diffusées le 7 décembre 2023 sur France 2, l’acteur tient des propos graveleux au moment où une fillette à cheval passe à l’écran. Or, affirme la défense de l’acteur et de l’écrivain Yann Moix qui participait à ce voyage, ces propos auraient concerné une adulte, que l’on ne voit pas à l’écran.  Les journalistes “ont truqué, tronqué, afin d’obtenir un effet sensationnel”, ils ont été d’une “déloyauté absolue” en se livrant à un montage destiné à faire faussement croire que le comédien sexualisait une enfant, accuse son avocat Jérémie Assous. – “Effet atomique”-Ce Complément d’Enquête a eu “un effet atomique sur Gérard Depardieu” en suscitant “une polémique nationale qui a tué” professionnellement l’acteur, poursuit l’avocat. “C’est Gérard Depardieu qui s’est tué lui-même en se laissant filmer” tel qu’il “est décrit” par les femmes dans le reportage, riposte le présentateur Tristan Waleckx. “Ces images racontent le comportement de Gérard Depardieu avec les femmes”, abonde le producteur Anthony Dufour; elles dessinent le portrait d’un Gérard Depardieu “monomaniaque sur la sexualité des femmes”, poursuit l’avocat d’Hikari, Emmanuel Tordjman.  Faire des montages, “ça s’appelle la télévision” et en l’espèce celui-ci est “honnête”, insiste Tristan Waleckx: “La réalité”, dit-il, c’est que sur l’ensemble des images du voyage, Gérard Depardieu “sexualise plusieurs fillettes”.  À Me Assous, qui décèle une volonté de dissimulation derrière le refus de France Télévisions de remettre l’intégralité des rushs, Tristan Waleckx oppose le secret des sources. Un autre avocat d’Hikari, Me Christophe Bigot, dénonce la “pure rhétorique complotiste” de son contradicteur.Autre angle d’attaque de Me Assous: les propos incriminés auraient été prononcés dans le cadre d’un projet de fiction dont Yann Moix, également absent, était “le réalisateur” quand Gérard Depardieu en était “l’acteur principal”, jouant son propre personnage. Une thèse “pas du tout invraisemblable”, plaide son confrère Etienne Bodéré, citant John Malkovich et Michel Houellebecq qui ont joué leur propre rôle dans les films “Dans la peau de John Malkovich” et “L’Enlèvement de Michel Houellebecq”. “C’était quoi son rôle? Un gros porc?”, ironise Emmanuel Tordjman.- Macron “mieux informé que d’autres” -Ce “Complément d’enquête” avait suscité un vif émoi. Outre la séquence contestée et les propos de Gérard Depardieu, la comédienne Charlotte Arnould l’y accusait de l’avoir violée en 2018, et d’autres femmes racontaient des agressions sexuelles.Emmanuel Macron avait défendu celui qui était encore considéré comme un monstre sacré du cinéma français, se décrivant en “grand admirateur”. Il avait laissé entendre que les images avaient pu être truquées. Un soutien dont se prévaut Me Assous: “Il est quand même mieux informé que d’autres, le président de la République…”Le comédien a depuis été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage – il a fait appel – et a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour les viols dénoncés par Charlotte Arnould. L’acteur conteste ces accusations depuis sa mise en examen en 2020 et a fait appel de l’ordonnance de renvoi.L’audience reprendra le 24 octobre, avec l’examen de la riposte d’Hikari à la citation directe de Gérard Depardieu et Yann Moix. La société les attaque pour dénonciation calomnieuse, fausse attestation et tentative d’escroquerie au jugement.

Depardieu demande la condamnation du “Complément d’Enquête” qui l’a “tué” professionnellement

L’avocat de Gérard Depardieu a accusé jeudi devant la justice l’émission Complément d’Enquête d’avoir provoqué la chute de l’acteur avec le montage d’une “déloyauté absolue” d’un reportage dans lequel l’acteur tenait des propos graveleux et sexistes, un montage “honnête” et fidèle aux faits, selon les journalistes.Au cœur des débats tenus en l’absence de Gérard Depardieu …

Depardieu demande la condamnation du “Complément d’Enquête” qui l’a “tué” professionnellement Read More »

Depardieu demande la condamnation du “Complément d’Enquête” qui l’a “tué” professionnellement

L’avocat de Gérard Depardieu a accusé jeudi devant la justice l’émission Complément d’Enquête d’avoir provoqué la chute de l’acteur avec le montage d’une “déloyauté absolue” d’un reportage dans lequel l’acteur tenait des propos graveleux et sexistes, un montage “honnête” et fidèle aux faits, selon les journalistes.Au cœur des débats tenus en l’absence de Gérard Depardieu devant le tribunal correctionnel: une séquence de moins d’une minute sur les 54 que dure l’enquête “La chute de l’ogre”, filmée dans un haras en 2018 en Corée du Nord lors d’un voyage à l’occasion des 70 ans du régime.Sur ces images de la société Hikari diffusées le 7 décembre 2023 sur France 2, l’acteur tient des propos de nature sexuelle au moment où une fillette à cheval passe à l’écran. Or, affirme la défense de l’acteur et de l’écrivain Yann Moix qui participait à ce voyage, ces propos auraient concerné une femme adulte, que l’on ne voit pas à l’écran.  Les journalistes “ont truqué, tronqué, afin d’obtenir un effet sensationnel”, ils ont été d’une “déloyauté absolue” en se livrant à un montage destiné à faire faussement croire que le comédien sexualisait une enfant, accuse son avocat Jérémie Assous. – “En roue libre”-Ce Complément d’Enquête a eu “un effet atomique sur Gérard Depardieu” en suscitant “une polémique nationale qui a tué” l’acteur professionnellement, poursuit l’avocat. “C’est Gérard Depardieu qui s’est tué lui-même en se laissant filmer” tel qu’il “est décrit” par les femmes qui le mettent en cause dans le sujet, riposte le présentateur Tristan Waleckx, qui évoque des images montrant un homme “en roue libre”. “Ces images racontent le comportement de Gérard Depardieu avec les femmes”, plaide le producteur Anthony Dufour, défendant la décision de les diffuser. Faire des montages, “ça s’appelle la télévision” et en l’espèce celui-ci est “honnête”, insiste Tristan Waleckx: “La réalité”, dit le journaliste, c’est que sur l’ensemble des images du voyage nord-coréen, Gérard Depardieu “sexualise plusieurs fillettes”, pas uniquement dans le haras. De manière générale, “plus d’une femme sur deux croisées” par l’acteur sur ces images en Corée du Nord “étaient l’objet de propos graveleux”.”J’ai fait un montage absolument fidèle”, “tous les éléments que j’avais me permettaient d’être absolument certain de ce que j’avançais”, renchérit le réalisateur Damien Fleurette.  À Me Assous, qui décèle une volonté de dissimulation derrière le refus de France Télévisions et d’Hikari de remettre l’intégralité de leurs rushs à la justice, Tristan Waleckx oppose le secret des sources et la nécessité de protéger les Nord-Coréens apparaissant à l’image. Autre angle d’attaque de Me Assous, ces propos auraient été prononcés dans le cadre d’un projet de fiction dont Yann Moix, également absent, était “le réalisateur” quand Gérard Depardieu en était “l’acteur principal”, jouant son propre personnage. Une thèse “pas du tout invraisemblable”, a plaidé son confrère Étienne Bodéré, citant John Malkovich et Michel Houellebecq qui ont joué leur propre rôle au cinéma, respectivement pour “Dans la peau de John Malkovich” et “L’Enlèvement de Michel Houellebecq”. – Macron “mieux informé que d’autres” -Ce “Complément d’enquête” avait suscité un vif émoi. Outre la séquence contestée, on y entend l’acteur tenir de nombreux propos dégradants pour les femmes lors de ce voyage nord-coréen. La comédienne Charlotte Arnould l’y accuse aussi de l’avoir violée en 2018, et d’autres femmes racontent des agressions sexuelles.Emmanuel Macron avait volé au secours de celui qui était alors considéré comme un monstre sacré du cinéma français, se décrivant en “grand admirateur”. Il avait laissé entendre que les images avaient pu être truquées. Un soutien dont se prévaut Me Assous: “Il est quand même mieux informé que d’autres, le président de la République…”Le comédien a depuis été condamné au printemps à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage – il a fait appel – et a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour les viols dénoncés par Charlotte Arnould. L’acteur conteste ces accusations depuis sa mise en examen en 2020 et a fait appel de l’ordonnance de renvoi.Le tribunal s’est aussi penché sur les allégations d’abus de confiance et de travail dissimulé, liées au fait que les journalistes auraient indûment et gratuitement utilisé le labeur de Gérard Depardieu et Yann Moix. Hikari a répliqué en attaquant les deux hommes pour dénonciation calomnieuse, fausse attestation et tentative d’escroquerie au jugement.