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L’IA devient menteuse et manipulatrice, les chercheurs s’inquiètent

Les derniers modèles d’intelligence artificielle (IA) générative ne se contentent plus de suivre les ordres et vont jusqu’à mentir, manigancer ou menacer pour parvenir à leurs fins, sous le regard inquiet des chercheurs.Menacé d’être débranché, Claude 4, le nouveau-né d’Anthropic, fait du chantage à un ingénieur et menace de révéler une liaison extra-conjugale. L’o1 d’OpenAI …

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“Questions pour un champion” bientôt cantonné aux week-ends

Une page se tourne à la télé: le jeu de France 3 “Questions pour un champion”, créé en 1988, ne sera plus diffusé quotidiennement en semaine la saison prochaine, mais seulement le week-end.Le groupe public France Télévisions et le producteur de l’émission, Fremantle, ont officialisé ce changement samedi soir. Il avait été dévoilé en fin de matinée par le journaliste médias d’Europe 1 Thomas Isle sur le réseau social X.”Cette décision n’a pas été facile. Elle s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, qui nous oblige à repenser nos équilibres de grille”, a indiqué le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, dans une déclaration transmise à l’AFP.”Mais elle ne remet pas en cause l’attachement profond que nous portons à cette émission”, a-t-il assuré, en soulignant qu’elle allait continuer à “vivre (…) le week-end, là où son audience est la plus forte et la plus fédératrice”.De son côté, le président de Fremantle France, Bruno Fallot, a fait part de sa “surprise” et de sa “tristesse” après la décision du diffuseur.”A l’heure où France Télévisions traverse une crise budgétaire sans précédent, nous comprenons la nécessité de faire des arbitrages financiers”, a-t-il assuré dans un communiqué.”Cependant, en arriver à réduire une émission aussi fédératrice que +Questions pour un champion+ interroge sur les moyens donnés au service public pour remplir sa mission”, a poursuivi le producteur.Il voit dans ce changement “une rupture majeure avec une programmation historique quotidienne, qui rythme les fins d’après-midi des Français et reste régulièrement leader de sa tranche” en audience.- Houellebecq, un fan -Adaptation du jeu britannique “Going for Gold”, “Questions pour un champion” a été créé en France en 1988. Les candidats doivent répondre à des questions de culture générale (souvent relevées) en plusieurs manches et le gagnant revient le lendemain.L’émission a été présentée pendant plus de 27 ans par l’emblématique Julien Lepers, remplacé par Samuel Étienne début 2016.Julien Lepers avait contesté son licenciement en justice, mais les prud’hommes puis la cour d’appel de Paris avaient estimé qu’il n’était pas abusif.Au fil des années, l’émission a marqué la culture populaire hexagonale, en partie grâce à la personnalité fantasque de Julien Lepers. Michel Houellebecq, l’un des écrivains français les plus influents au monde, l’a ainsi citée à plusieurs reprises dans ses romans.”On retire en général de l’émission l’impression que les gens sont heureux, et soi-même on se sent plus heureux et meilleur”, faisait-il dire au narrateur (déprimé) de “Plateforme” (2001).En 2022, France Télévisions avait décidé de ne plus programmer durant la semaine un autre de ses jeux emblématiques, “Des chiffres et des lettres”, créé en 1972. Après deux saisons où il n’était plus diffusé que le weekend, il a définitivement disparu à la rentrée 2024.”Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir de +Questions pour un champion+. Mais si le jeu est menacé, on ne pourra pas utiliser l’argument des audiences”, a déclaré Samuel Étienne samedi sur le réseau social X.Ces derniers jours, l’émission a été regardée par quelque 1,1 million de téléspectateurs, selon Fremantle. “Nous avons la volonté de préserver ce rendez-vous populaire et exigeant, qui fait honneur au service public”, a pour sa part insisté M. Sitbon-Gomez.

“Questions pour un champion” bientôt cantonné aux week-ends

Une page se tourne à la télé: le jeu de France 3 “Questions pour un champion”, créé en 1988, ne sera plus diffusé quotidiennement en semaine la saison prochaine, mais seulement le week-end.Le groupe public France Télévisions et le producteur de l’émission, Fremantle, ont officialisé ce changement samedi soir. Il avait été dévoilé en fin …

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Trump éreinte les médias après les frappes américaines en Iran

Donald Trump malmène de longue date les médias traditionnels, mais il a redoublé d’agressivité en s’en prenant personnellement à des journalistes et en menaçant de poursuivre leurs employeurs pour leur couverture des suites des bombardements américains en Iran.Après ces frappes, Donald Trump a déclaré et répété: les trois sites nucléaires iraniens visés ont été “complètement détruits”.Mais CNN et le New York Times ont fait état d’un rapport préliminaire top secret du renseignement américain avançant que l’action militaire avait retardé le programme nucléaire de Téhéran, mais sans le détruire complètement.Le républicain les a ensuite attaqués avec virulence.”Les journalistes +fake news+ de CNN et du New York Times devraient être renvoyés. Immédiatement!!! Ce sont de mauvaises personnes avec des intentions malveillantes!!!”, a-t-il accusé en lettres capitales jeudi, sur sa plateforme Truth Social.”Natasha Bertrand devrait être RENVOYEE de CNN! Je la regarde depuis trois jours raconter des +fake news+. Elle devrait être IMMEDIATEMENT sanctionnée, et ensuite jetée dehors comme un chien. (…) VIREZ NATASHA!”, a-t-il même frontalement ciblé. C’est cette journaliste qui a fait état du document du renseignement américain.Nombre d’observateurs estiment que ces attaques particulièrement violentes contre les journalistes traduisent la volonté du président américain de mettre les médias – qui connaissent déjà une désaffection de plus en plus profonde du public – sur la défensive et d’étouffer l’examen critique des frappes contre l’Iran, dont le résultat est un enjeu considérable pour Donald Trump.- “De plus en plus laid” -“Pouvoir affirmer que l’intervention a été brève et réussie a un bénéfice politique évident pour Donald Trump afin de resserrer les rangs” autour de lui, avec une base de partisans farouchement opposés à toute intervention militaire, analyse auprès de l’AFP Joshua Tucker, co-directeur d’un centre de recherche à la New York University.Que les médias aient fait état “du rapport préliminaire du renseignement a compliqué le récit privilégié par le président de l’attaque américaine”, complète-t-il.Au cours d’une conférence de presse convoquée jeudi, son ministre de la Défense Pete Hegseth a également mis en cause directement le parterre de journalistes devant lui et critiqué vertement la reprise d’éléments du rapport préliminaire.Donald Trump a même menacé de poursuivre le New York Times et CNN pour leur couverture.Dans une lettre adressée au quotidien new-yorkais, son avocat personnel écrit que le journal a porté atteinte à la réputation du président américain, qualifie ses informations de “fausses, diffamatoires et non patriotiques” et exige qu’il “se rétracte et s’excuse”. Le New York Times a rejeté ces demandes et, comme CNN, pris la défense de ses journalistes et de leur travail.- Défiance de longue date -“Le président Trump et son gouvernement s’en prennent aux messagers d’une manière de plus en plus laide,” a estimé le journaliste politique de CNN Jake Tapper.”Trump tue le messager”, résume auprès de l’AFP Todd Belt, directeur du programme de management politique de l’université George Washington. “Il s’en prend à la presse parce qu’il sait qu’elle est impopulaire.””Si l’opinion publique pense que la salve de frappes n’a pas fonctionné, alors il devra soit attaquer à nouveau, soit négocier en reconnaissant que l’Iran a toujours des composants nucléaires, ce qui pourrait ne pas fonctionner”, poursuit l’universitaire. Or “si le conflit s’éternise, ça compromet le statut de faiseur de paix qu’il revendique.”La rhétorique anti-médias de Donald Trump s’inscrit dans une défiance qu’il nourrit de longue date envers les médias traditionnels d’information. Le milliardaire républicain traite régulièrement les journalistes de “menteurs” et même d'”ennemis du peuple”.Depuis son retour au pouvoir, il a attaqué sur plusieurs fronts les médias qu’il qualifie de “traditionnels”, entre financement fédéral brutalement asséché, procédures judiciaires coûteuses et restrictions d’accès, comme quand l’agence de presse AP n’a pas adopté la dénomination “Golfe d’Amérique” qu’il a substituée à “Golfe du Mexique”.

Trump éreinte les médias après les frappes américaines en Iran

Donald Trump malmène de longue date les médias traditionnels, mais il a redoublé d’agressivité en s’en prenant personnellement à des journalistes et en menaçant de poursuivre leurs employeurs pour leur couverture des suites des bombardements américains en Iran.Après ces frappes, Donald Trump a déclaré et répété: les trois sites nucléaires iraniens visés ont été “complètement …

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À la Fashion Week de Paris, le départ d’Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas

Le monde de la mode, réuni à Paris pour la Fashion Week, a été peu surpris par le départ d’Anna Wintour de la direction éditoriale de l’édition américaine de Vogue, saluant son influence sur le secteur et pointant son caractère “très dur”.Surnommée la papesse de la mode et connue pour ses éternelles lunettes de soleil noires dissimulant un regard acéré, elle quitte à 75 ans son poste de rédactrice en chef de Vogue US après 37 ans de règne, mais conserve ses fonctions de directrice des contenus de l’édition internationale de Vogue et du groupe de médias Condé Nast.”Je doute qu’il y ait une grosse révolution. La manière dont Condé Nast est aujourd’hui structurée fait qu’elle a toujours beaucoup de pouvoir”, a réagi auprès de l’AFP Matthieu Morge Zucconi, chef de rubrique mode masculine du journal Le Figaro.Pour Elvire von Bardeleben, responsable de la rubrique mode au quotidien Le Monde, “c’était même plutôt étonnant qu’elle continue d’avoir les mains dans le cambouis du Vogue US, alors qu’elle avait une position aussi surplombante sur tout Condé Nast”.Anna Wintour a fait son entrée en 1988 à la direction américaine de Vogue et a fait de la publication l’une des plus suivies et des plus influentes de la marque. Elle s’est construit au fil des ans une réputation digne du personnage principal et tyrannique du film “Le diable s’habille en Prada”, qu’elle a inspiré.- Icône -“Pas un seul avis ne peut être différent du sien. C’est une manière de gouverner très dure”, a fait valoir la journaliste de mode Sophie Fontanel.”J’ai évidemment un immense respect pour tout ce qu’elle a fait. Mais, en même temps, c’est fini ce monde-là”, a-t-elle ajouté.Dans son premier numéro de Vogue, Anna Wintour avait notamment remis en cause le “coût réel d’un bon look”, ce qui avait secoué l’industrie, avant d’ouvrir la Une du magazine à des célébrités, mêlant ainsi les mondes de la mode et du show-bizz.”Elle a façonné le paysage mondial de la mode bien au-delà des pages d’un magazine, établissant une norme qui continue d’inspirer. Son influence s’étend bien au-delà du premier rang et continuera de le faire”, a estimé pour sa part Simon Longland, directeur des achats mode du grand magasin de luxe londonien Harrods.Un avis tempéré par Morge Zucconi: “Évidemment, c’est une icône pour les gens qui ne connaissent pas la mode et qui ne s’intéressent pas vraiment à la mode”. “C’est l’une des figures reconnues de notre métier, donc elle est forcément assez emblématique. Après, ça représente une vision, pour moi, très américaine de la mode globalisée”, a-t-il insisté.

À la Fashion Week de Paris, le départ d’Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas

Le monde de la mode, réuni à Paris pour la Fashion Week, a été peu surpris par le départ d’Anna Wintour de la direction éditoriale de l’édition américaine de Vogue, saluant son influence sur le secteur et pointant son caractère “très dur”.Surnommée la papesse de la mode et connue pour ses éternelles lunettes de soleil …

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L’hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises

Courriels, notifications, visioconférences… La connexion permanente aux écrans et la multiplication des moyens de communication engendrent des journées de travail “infinies” aux interruptions permanentes, avec de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique, alertent des experts et plusieurs études récentes.Selon un récent rapport mondial de Microsoft, qui a mesuré l’utilisation des outils numériques par 31.000 “travailleurs du savoir” dans 31 pays dont la France, “un employé moyen reçoit désormais 117 emails et 153 messages Teams par jour”.Durant les heures de travail, les salariés “sont interrompus en moyenne toutes les deux minutes – soit 275 fois par jour – par des réunions, des emails ou des notifications de chat”, d’après cette étude réalisée sur la base de “signaux de productivité Microsoft 365 agrégés et anonymisés” par le géant du logiciel.L’hyperconnexion allonge considérablement la journée de travail: la société indique que “40% des employés consultent leurs emails avant 6 heures du matin”, et qu’en plus des pics d’activité observés jusque-là en matinée et en début d’après-midi vient s’en ajouter un autre en soirée, avec 29% des employés qui consultent leurs mails vers 22 heures.En France, 65% des salariés se disent dépendants aux écrans et leur entreprise n’agit pour limiter leur connexion que pour 16% d’entre eux, selon une étude réalisée par Viavoice pour le cabinet de conseil en prévention santé Verbateam.Aussi les trois-quarts des 1.000 personnes interrogées pour cette étude déclarent avoir “déjà ressenti des effets négatifs liés à leur usage numérique”, avec notamment des troubles du sommeil (pour 76%), des difficultés de concentration (77%), un sentiment de pression constante (78%) ou de “stress et anxiété face aux sollicitations numériques”.- Perte de contrôle -“On voit ce phénomène non seulement s’aggraver, mais il y a aussi une tendance assez étonnante à la banalisation, voire la valorisation de cette hyperconnexion en entreprise”, a déclaré à l’AFP la directrice générale de Verbateam Flore Serré.”Il y a vraiment une pratique qui devient addictogène”, selon elle, l’addiction étant définie comme “un besoin compulsif, un usage chronique et surtout, une perte de contrôle”.”Les entreprises de services sont beaucoup plus impactées que les entreprises qui ont des régimes de 3×8″, relève de son côté la présidente de la Fédération des intervenants des risques psychosociaux (Firps) Isabelle Tarty.”Avant on allait chez le client, on avait un rendez-vous le matin, un rendez-vous l’après-midi, mais ça n’était pas quatre à cinq grosses réunions dans la même journée. En termes de charge mentale, ça n’a pas encore été très bien analysé”, dit-elle.Mme Tarty ajoute avoir même rencontré des chauffeurs de bus et de métro “qui se mettent à avoir à traiter des mails à l’issue de leur travail”.  “Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas les plus jeunes générations qui sont les plus touchées” par l’hyperconnexion, selon Flore Serré, mais “plutôt la tranche du milieu, les 35-45 ans”, alors que “les jeunes, finalement, ont un petit peu plus de recul”.Le droit à la déconnexion, pour lequel la loi du 8 août 2016 (dite El Khomri) prévoit pourtant une obligation de négocier dans les entreprises à partir de 50 salariés, est loin d’être toujours effectif, malgré les chartes signées en entreprise.Selon le dernier sondage publié lundi par l’Union des cadres et techniciens de la CGT (Ugict), 67% des cadres “souhaiteraient disposer d’un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur vie privée et leur santé”, une proportion en hausse de 11 points par rapport à 2016. Quelle que soit la situation dans leur entreprise, les salariés “ont le droit de ne pas être joignables en dehors de leur temps de travail, indépendamment de l’existence d’un accord”, rappelle Pauline Mureau, avocate en droit social au cabinet Voltaire Avocats.”Mais les temps de repos ne sont pas toujours respectés, ce qui génère des contentieux assez importants avec des risques assez significatifs pour les employeurs”, d’après l’avocate.Elle explique que le salarié “pourra simplement produire les emails qu’il a reçus ou envoyés pour justifier qu’il a été contacté et qu’il répondait à 23 heures et qu’il a répondu à un mail suivant à 8 heures le lendemain”.

L’hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises

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Anna Wintour quitte la direction de Vogue USA, se concentre sur la marque mondiale

Anna Wintour, figure emblématique de la mode ayant inspiré le personnage phare du film “Le diable s’habille en Prada”, quitte ses fonctions à la direction de l’édition américaine de Vogue, mais reste à la tête de la publication à l’échelle internationale, a indiqué jeudi son employeur. “Surprise! Après 37 ans, Anna Wintour démissionne de son poste de rédactrice en chef de Vogue USA”, a rapporté le Daily Front Row, une publication spécialisée, précisant que l’icône de la mode allait conserver ses fonctions de “chef de contenu” à l’édition internationale de Vogue et au groupe de média Condé Nast (Vanity Fair, GQ, Pitchfork).Interrogée par l’AFP, la direction de Condé Nast a précisé que Anna Wintour allait bien continuer à “superviser Vogue à l’échelle mondiale, mais qu’un nouveau poste de chef du contenu éditorial sera créé pour l’édition américaine”. Selon l’entreprise, ce poste aux Etats-Unis permettra à Anna Wintour, 75 ans, de se consacrer davantage à son rôle international au sein de ce géant des médias. “Je ne changerai pas de bureau, et ne déplacerai pas une seule de mes poteries signées Clarice Cliff, mais vais consacrer toute mon attention ces prochaines années à la direction internationale”, a-t-elle dit jeudi matin aux employés selon le New York Times.   Surnommée la papesse de la mode, et connue pour ses éternelles lunettes de soleil noires, lui permettant de dissimuler un regard acéré, Anna Wintour avait fait son entrée en 1988 à la direction américaine de Vogue et a fait de la publication l’une des plus suivies et des plus influentes de la marque.Dans son premier numéro de Vogue, elle avait notamment remis en cause le “coût réel d’un bon look”, ce qui avait secoué l’industrie, avant d’ouvrir la Une du magazine à des célébrités, mêlant ainsi les mondes de la mode et du showbizz.- D’Anna à Miranda -Cette Britannique de naissance a servi de muse au célèbre personnage de Miranda Priestly, incarné par Meryl Streep, à la tête du magazine fictif de mode “Runway”, dans la comédie romantique à succès “Le diable s’habille en Prada” (2006), adaptation du roman éponyme publié trois ans plus tôt.Ce film, devenu par la suite une comédie musicale présentée à Chicago et Londres, a contribué à façonner la légende d’Anna Wintour comme incarnation dans l’imaginaire collectif de la rédactrice en chef de mode pointue, hyper exigeante et en quête permanente de nouveauté. En février, elle avait été décorée par le roi Charles III au palais de Buckingham, élevée au rang des “compagnons d’honneur”, après avoir déjà été faite “Dame” en 2017.A la fois crainte et désirée dans les Fashion Week, Anna Wintour s’était cependant retrouvée sur la sellette il y a quelques années lors des vastes manifestations Black Lives Matter, accusée notamment de ne pas faire suffisamment de place aux stylistes ou aux photographes noirs dans le prestigieux magazine.Des rumeurs de démission avaient alors couru autour de celle que le magazine Forbes présentait, en 2017, comme la femme la plus puissante du monde dans le milieu des médias et du divertissement. Mais la septuagénaire était finalement restée aux commandes, après avoir déclaré “assumer la pleine responsabilité de (ses) erreurs” et s’être excusée de ne “pas en avoir fait assez” pour ses collaborateurs noirs. Elle avait plus tard assuré que cet épisode avait été “fructueux” car il lui avait permis de comprendre qu’elle “n’écoutait pas ou n’écoutait pas assez”. En mai, le dernier gala du Metropolitan Museum de New York, soirée mondaine et fashion par excellence aux Etats-Unis dirigée depuis des années par Anna Wintour, portait la signature de cette ouverture avec un hommage aux influences noires sur la mode, un thème qui résonne dans l’Amérique de Donald Trump.”Il est évident que cette exposition a été planifiée il y a de nombreuses années et que nous ne savions pas ce qui se passerait dans l’arène politique. Mais elle prend une nouvelle importance et une nouvelle raison d’être”, avait alors souligné auprès de l’AFP celle qui ne cache pas son soutien au Parti démocrate.