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OpenAI: pour Fidji Simo, les investissements massifs dans l’IA se justifient par l’énorme demande

Les investissements vertigineux actuels dans l’intelligence artificielle ne constituent pas une bulle “mais la nouvelle réalité d’aujourd’hui” alors que la puissance de calcul ne suffit pas encore à satisfaire la demande des utilisateurs, a déclaré Fidji Simo, star de la tech et numéro 2 de facto d’OpenAI, dans un entretien exclusif à l’AFP.Il s’agit du premier entretien accordé à un média depuis la prise de fonction en août au poste de directrice générale des applications d’OpenAI, dont son modèle phare ChatGPT, de la Française de 40 ans, passée par eBay et Facebook. Le monde de l’IA alimente-t-il une bulle d’investissements déraisonnables ?”Il s’agit d’un investissement massif dans la puissance de calcul alors que nous en manquons désespérément pour nombre d’usages que les gens veulent. Je ne considère donc vraiment pas cela comme une bulle [mais] comme la nouvelle réalité d’aujourd’hui et je pense que le monde va vraiment prendre conscience que la puissance de calcul est la ressource la plus stratégique.L’IA est la plus grande force d’autonomisation que nous connaîtrons jamais. Elle peut vous faire gagner du temps. Elle peut vous donner accès à l’éducation et à l’apprentissage continu. Elle peut vous fournir des conseils, un tutorat et peut-être même des conseils financiers. Elle peut vous offrir des débouchés économiques”.Que dites-vous à ceux qui s’inquiètent au contraire des dangers?”Mon travail consiste à m’assurer que les bon côtés de cette technologie se concrétisent et que nous atténuons les côtés négatifs.Prenez la santé mentale, par exemple. J’entends des tonnes d’utilisateurs dire qu’ils demandent conseil à ChatGPT dans les moments difficiles où ils n’ont peut-être personne d’autre à qui parler. Beaucoup de gens n’ont pas les moyens d’aller voir un thérapeute. Beaucoup de parents me disent: +Mon Dieu, j’ai reçu un conseil génial qui m’a aidé à débloquer une situation avec mon enfant+. Mais en même temps, nous devons nous assurer que le modèle se comporte comme prévu. Notre feuille de route est très solide. Nous avons commencé par le contrôle parental et nous prévoyons la détection de l’âge : si nous pouvons déterminer que l’utilisateur est un adolescent, nous lui proposerons un modèle moins permissif que celui d’un adulte.L’emploi est également une préoccupation majeure pour moi, et l’approche est similaire. L’IA va créer de nombreux emplois qui n’existaient pas auparavant comme celui d’ingénieur en prompt (requête ou instruction donnée au robot pour obtenir son aide, ndlr). Dans le même temps, certaines professions vont être touchées, et notre rôle est d’aider à la transition. C’est pourquoi nous proposons des certifications en IA, qui permettent aux gens de progresser et d’obtenir une certification, et nous avons lancé une plateforme d’emploi qui met en relation les gens avec de nouveaux débouchés”.Le lancement de Sora 2 – qui permet de générer de courtes vidéos à partir d’un texte – a été accueilli avec enthousiasme mais aussi ironie: la génération de vidéos rigolotes au lieu de soigner le cancer ?”Je suis venue chez OpenAI en grande partie parce que je crois fermement que la technologie permettra de guérir toutes les maladies, et étant moi-même atteinte d’une maladie chronique, j’y crois profondément.Toutes les percées graphiques de Sora peuvent alimenter de nombreuses technologies, mais aussi faire rire les gens, et c’est bonne chose sur la route vers le soin de toutes les maladies.”Aujourd’hui les modèles imitent de mieux en mieux la connaissance humaine. Mais quelles sont les prochaines avancées vers l’IA générale autonome, capable d’apprendre seule?”Je pense que les avancées concernent les modèles qui comprennent vos objectifs et vous aident à les atteindre de façon proactive. Non seulement vous donner une bonne réponse ou dialoguer, mais plutôt vous dire: +Oh, d’accord, vous voulez passer plus de temps avec votre femme. Eh bien, il y a peut-être des escapades de week-end qui pourraient vous aider, et je sais que cela demande beaucoup d’organisation. J’ai donc déjà fait toute la planification pour vous, suis allé sur Expedia et fait quelques réservations. Appuyez sur un bouton pour approuver et tout est réglé+”.A San Francisco, on entend parfois ce raccourci: “L’Amérique innove, la Chine copie, l’Europe régule.””Comme Européenne, ça me fend le cœur à chaque fois d’entendre cette phrase. Il y a certainement eu une tendance en Europe à se focaliser un peu trop sur la réglementation. Je pense que c’est en train de changer, notamment quand je vois le président Macron se focaliser sur l’innovation. Mais je pense aussi qu’il faut encore de vraies actions derrière les intentions pour que ça devienne une réalité.”Laissez-vous votre enfant utiliser ChatGPT?”ChatGPT n’est pas censé être à disposition des moins de 13 ans, mais je laisse ma fille de 10 ans l’utiliser sous ma surveillance. C’est magique de voir ce qu’elle est capable de créer. Rien que ce week-end, elle m’a parlé de la création d’une nouvelle entreprise pour transformer ses idées en produits. Et elle a utilisé ChatGPT pour créer des affiches et des slogans. Dans notre enfance, nous ne pouvions pas concrétiser notre imagination aussi rapidement. C’est comme un véritable super-pouvoir, qui lui permet de croire que tout est possible.”

Puces: la concurrence s’anime derrière Nvidia dans la course à l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative a aiguisé les appétits des concurrents de Nvidia, qui cherchent à rattraper leur retard sur le géant des puces dédiées à l’IA.Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Nvidia affiche aujourd’hui le premier chiffre d’affaires mondial du secteur, dopé par les ventes de ses processeurs graphiques ou GPU (graphics processing units), les processeurs chéris de l’IA.- Pourquoi Nvidia domine-t-il à ce point? -S’il n’est pas le premier à avoir développé des GPU, le groupe californien en a fait sa spécialité dès la fin des années 1990, pivotant rapidement des jeux vidéo vers l’informatique à distance (cloud computing), alors naissante, et a donc une expérience unique dans le domaine.Par ailleurs, Nvidia est “un dragon à trois têtes”, résumait récemment Dylan Patel, patron du cabinet SemiAnalysis, dans le podcast “No Priors”.Il ne se contente pas de concevoir des puces, mais propose toute une infrastructure à même de les faire fonctionner ensemble, avec des connexions (networking) et des logiciels, les deux autres têtes du dragon.Nvidia peut “répondre aux besoins d’un +data center+ dans tous ses aspects avec un produit de classe mondiale”, selon Jon Peddie, du cabinet Jon Peddie Research.- D’où vient la concurrence? -A bonne distance de Nvidia, dont la part de marché est estimée à plus ou moins 80% pour les centres de données, selon les sources, l’Américain AMD était jusqu’ici considéré comme le dauphin.Mais décidés à réduire leur dépendance vis-à-vis de Nvidia, les grands noms du “cloud” ont récemment mis au point leurs propres processeurs.Google a commencé à utiliser sa Tensor Processing Unit (TPU) il y a dix ans, tandis que le Trainium d’Amazon Web Services (AWS), filiale dédiée au cloud, a fait son apparition en 2020.Aujourd’hui, Google et Amazon pèsent plus de 10% du marché et ont pris le pas sur AMD “pour ce qui est des performances, du prix, des usages, de la fiabilité”, avance Jordan Nanos, de SemiAnalysis.Google propose même, selon plusieurs médias, ses puces à des clients tiers. Sollicité par l’AFP, il n’a pas donné suite. Amazon, en revanche, ne vend pas ses Trainium à d’autres acteurs.AMD s’est néanmoins complètement replacé dans la course avec l’annonce, lundi, d’une commande géante émanant d’OpenAI, qui va aussi devenir actionnaire du groupe de semi-conducteurs.”C’est un énorme vote de confiance (pour AMD) de la part d’OpenAI et (de Sam) Altman”, ont estimé les analystes de Wedbush Securities.- Où en sont les Chinois? -Seule nation à rivaliser avec les Etats-Unis, la Chine cherche à refaire au plus vite son retard dans les équipements d’IA, pour se passer des puces américaines les plus avancées, désormais objets de restrictions à l’export.Pour Jordan Nanos, Huawei figure parmi les concurrents les plus crédibles de Nvidia, avec Google ou Amazon, et devant AMD.A l’instar de Google et Amazon, leurs équivalents chinois respectifs Baidu et Alibaba font aussi produire désormais leurs propres processeurs IA, qui ne sont cependant encore que des ersatz des GPU de Nvidia.”L’appareil de production actuel (en Chine) ne leur permet pas”, pour l’instant, “de rattraper” Nvidia, juge Jon Peddie. “Mais à terme, compte tenu de leur main d’oeuvre qualifiée et des investissement publics, ils seront capables de fabriquer des (produits) de pointe”.- Nvidia est-il menacé? -Aucun spécialiste ne voit l’ogre de Santa Clara (Californie) desserrer son étreinte sur le secteur dans un avenir proche.”Nvidia est à la base de la grande majorité des applications d’IA aujourd’hui”, souligne John Belton, analyste de Gabelli Funds. “Et malgré leur avance, ils gardent le pied au plancher en lançant un produit par an, une cadence qui sera difficile à égaler pour la concurrence.”Début septembre, Nvidia a ainsi annoncé que sa nouvelle génération, la Rubin, serait commercialisée fin 2026, avec des performances, pour les fonctions IA, estimées à 7,5 fois celles de son produit d’appel actuellement sur le marché, le Blackwell.

Puces: la concurrence s’anime derrière Nvidia dans la course à l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative a aiguisé les appétits des concurrents de Nvidia, qui cherchent à rattraper leur retard sur le géant des puces dédiées à l’IA.Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Nvidia affiche aujourd’hui le premier chiffre d’affaires mondial du secteur, dopé par les ventes de ses processeurs …

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GP Explorer 3: grand final et record d’audience pour la course auto des stars d’internet

Patrouille de France et record d’audience sur Twitch: la troisième et ultime édition de la course auto des stars d’internet s’est achevée dimanche sur une victoire de l’Espagnol Karchez, clôturant un week-end de festivités qui a réuni 200.000 personnes au Mans.Après un top départ donné par un survol de la patrouille de France, le streamer ibérique s’est imposé face à 23 personnalités d’internet sur le circuit des 24h du Mans, au terme d’une course au lancement retardé par un incident moteur de la voiture du rappeur SCH et marquée par plusieurs sorties de piste.Plus de 1,4 million de spectateurs ont suivi en direct la course sur la plateforme de streaming Twitch, diffusée sur les chaines de Squeezie et des influenceurs espagnol et américain Ibai et HasanAbi, battant le précédent record français établi en 2023 par la deuxième édition du GP Explorer.Squeezie, à l’origine de cet événement, a fini la course à pied et les larmes aux yeux, après une sortie de piste juste avant la fin.”C’est la +der des der+ donc c’était important d’être là”, s’enthousiasme Romane Auffret-Lebon, 21 ans, qui faisait partie des 80.000 spectateurs venus assister à cette course de formule 4 organisée par Squeezie, créateur de contenu aux 20 millions d’abonnés sur YouTube.Née en 2022 d’un défi lancé sur internet, cette grande fête du web français a rassemblé cette année un large public composé dans sa grande majorité de jeunes de moins de 30 ans.Parmi les têtes d’affiche, des célébrités françaises d’internet cumulant les millions d’abonnés sur les réseaux sociaux comme Amine, Mastu ou encore Baghera, ainsi que des rappeurs francophones.Pour donner une envergure internationale à la compétition, deux équipes composées d’influenceurs étrangers se sont également jointes au casting, l’une américaine et l’autre espagnole.- Victoire espagnole -“Je suis 100% jaloux” d’un tel événement, a confié dimanche à l’AFP le streamer Karchez, parti en pole position et qui s’est imposé à l’issue des 16 tours de piste. “Ce serait génial d’organiser quelque chose de similaire en Espagne ou ailleurs”, a poursuivi le créateur du web suivi par près de 1,3 million de personnes sur Twitch.Tout a été scénarisé comme un événement sportif de grande ampleur, avec des moyens de production dignes d’un grand prix professionnel.”Je suis tout simplement époustouflé” par l’ampleur et “la passion de la communauté française”, a affirmé à l’AFP Dan Clancy, le patron de la plateforme américaine, venu spécialement pour l’occasion.La course a également été retransmise en direct sur France 2, une première.Le service public, qui s’est acquitté d’un droit de retransmission à la télévision, a aussi diffusé les qualifications et les essais libres sur France 4 et sa plateforme france.tv.Cette année, la fête avait également revêtu des allures de festival, rythmée par deux soirées de concerts qui ont réuni des grands noms du rap français comme Vald, Tiakola ou encore la chanteuse phénomène Théodora.- “Beaucoup d’émotions” -Tyrolienne, tours de “buggy”… entre deux courses, les spectateurs ont pu s’adonner à de multiples activités, au prix d’immenses files d’attente.De nombreuses boutiques et stands promotionnels complétaient le village course, la plupart animés par les quelque 50 marques partenaires de l’événement.Les spectateurs les plus chanceux ont même pu prendre des selfies avec les pilotes et de nombreuses stars du web.”C’est la première fois que je suis au contact des gens qui me suivent”, explique à l’AFP le jeune créateur de contenu, encore inconnu il y a un an. “Il y a beaucoup de maillots de nos écuries, de drapeaux, de cris aussi pour nous. C’est beaucoup d’émotions”.Si les organisateurs assurent que cette troisième édition sera la dernière, ils ont également laissé entendre qu’un futur projet était en préparation.”J’aimerais bien faire un format de ligue” avec “des gars ultra passionnés” et “plusieurs courses dans l’année”, a notamment expliqué samedi Squeezie au micro du journal l’Equipe.

GP Explorer 3: grand final et record d’audience pour la course auto des stars d’internet

Patrouille de France et record d’audience sur Twitch: la troisième et ultime édition de la course auto des stars d’internet s’est achevée dimanche sur une victoire de l’Espagnol Karchez, clôturant un week-end de festivités qui a réuni 200.000 personnes au Mans.Après un top départ donné par un survol de la patrouille de France, le streamer …

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GP Explorer 3: grand final pour la course auto des stars d’internet devant 80.000 spectateurs

Le drapeau à damier s’abaisse pour le GP Explorer: la troisième et ultime édition de la course auto des stars d’internet s’achève dimanche au terme d’un week-end de festivités qui a réuni au Mans 200.000 personnes et une ribambelle de personnalités du web.”C’est la +der des der+ donc c’était important d’être là”, s’enthousiasme Romane Auffret-Lebon, 21 ans, qui arbore le maillot noir et rouge de Squeezie, créateur de contenu aux 20 millions d’abonnés sur YouTube et à l’origine de cet événement.Comme elle, près de 80.000 spectateurs, dans la grande majorité des jeunes de moins de 30 ans, se sont pressés dimanche dans les tribunes et aux abords du circuit des 24h du Mans pour tenter d’apercevoir les 24 créateurs de contenus et personnalités qui participent à la troisième édition de cette course de Formule 4, née en 2022 d’un défi lancé sur internet.Parmi les têtes d’affiche, des célébrités françaises du web cumulant les millions d’abonnés sur les réseaux sociaux comme Amine, Mastu ou encore Baghera, ainsi que des rappeurs francophones comme SCH et PLK.Pour donner une envergure internationale à la compétition, deux équipes composées d’influenceurs étrangers se sont également jointes au casting, l’une américaine et l’autre espagnole.Pilote de l’équipe ibérique, le streamer Karchez a remporté samedi l’épreuve de sprint entre les gouttes de pluie, sous les hourras d’une foule dense.- Espagne en pole position -“Je suis 100% jaloux” d’un tel événement, a confié dimanche à l’AFP le créateur espagnol, en pole position pour la course qui démarre à 18h. “Ce serait génial d’organiser quelque chose de similaire en Espagne ou ailleurs”, a poursuivi l’influenceur suivi par près de 1,3 million de personnes sur la plateforme de streaming Twitch.Tout a été scénarisé comme un événement sportif de grande ampleur, avec des moyens de production dignes d’un grand prix professionnel.Plusieurs centaines de milliers de spectateurs ont suivi en direct les essais libres et les qualifications des pilotes, diffusés sur la chaine Twitch de Squeezie.”Je suis tout simplement époustouflé” par l’ampleur et “la passion de la communauté française”, a affirmé à l’AFP Dan Clancy, le patron de la plateforme américaine, venu spécialement pour l’occasion.La course est également retransmise en direct sur France 2, une première.Le service public, qui s’est acquitté d’un droit de retransmission à la télévision, a aussi diffusé les qualifications et les essais libres sur France 4 et sa plateforme france.tv.Cette année, la fête avait également revêtu des allures de festival, rythmée par deux soirées de concerts qui ont réuni des grands noms du rap français comme Vald, Tiakola ou encore la chanteuse phénomène Théodora.- “Beaucoup d’émotions” -Tyrolienne, tours de “buggy”… entre deux courses, les spectateurs ont pu s’adonner à de multiples activités, au prix d’immenses files d’attente.De nombreuses boutiques et stands promotionnels complétaient le village course, la plupart animés par les quelque 50 marques partenaires de l’événement.Les spectateurs les plus chanceux ont même pu prendre des selfies avec les pilotes et de nombreuses stars du web.Deborah, 26 ans, a traversé la France pour venir soutenir le streamer Anyme. “Je me doute qu’il ne va pas gagner mais j’aime son humour”, sourit-elle.”C’est la première fois que je suis au contact des gens qui me suivent”, explique à l’AFP le jeune créateur de contenu, encore inconnu il y a un an. “Il y a beaucoup de maillots de nos écuries, de drapeaux, de cris aussi pour nous. C’est beaucoup d’émotions”.Si les organisateurs assurent que cette troisième édition sera la dernière, ils ont également laissé entendre qu’un futur projet était en préparation.”J’aimerais bien faire un format de ligue” avec “des gars ultra passionnés” et “plusieurs courses dans l’année”, a notamment expliqué samedi Squeezie au micro du journal l’Equipe.

La PDG de Radio France inquiète d’une “polarisation” du débat sous l’impulsion des médias Bolloré

La PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce le “dénigrement permanent” dont fait l’objet l’audiovisuel public de la part des médias de la galaxie Bolloré et s’inquiète de la “polarisation” grandissante du débat public en France, dans un entretien diffusé dimanche.”Nous ne pouvons pas accepter ce dénigrement permanent et, plus fondamentalement, on ne doit pas importer en France la violence et la polarisation qu’on a vues naître aux États-Unis”, a déploré dans une interview à La Tribune Dimanche la présidente de Radio France, dont le groupe a été secoué par l’affaire Legrand-Cohen.”La semaine où le pays changeait de Premier ministre, au cœur de manifestations sociales et d’instabilités internationales, CNews a réussi à consacrer jusqu’à 80% de son temps d’antenne à nous matraquer”, a-t-elle souligné.La diffusion d’une vidéo début septembre par le média conservateur L’Incorrect a déclenché une vive polémique politico-médiatique et un affrontement inédit entre les médias privés dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré et l’audiovisuel public.On y voit les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen, collaborateurs réguliers de France Inter et France 5, échanger avec des responsables du PS, suscitant des accusations de connivence, que les deux intéressés ont contestées.”Je n’ai jamais formulé d’attaques, mais il est normal de défendre un service public de la nation quand des campagnes virulentes sont menées contre lui”, a insisté Sibyle Veil. “Ces attaques de concurrents sont tout sauf désintéressées et impartiales. Leur objectif est de délégitimer l’audiovisuel public et d’obtenir sa destruction.”Elle s’est en revanche refusée à qualifier CNews de chaine d’extrême droite comme l’a fait la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci. La patronne du groupe public a également défendu l’existence d’un audiovisuel public fort, alors que des responsables à droite et à l’extrême droite appellent à sa privatisation: “que veut-on pour notre pays, avoir des médias souverains et solides qui informent de manière fiable ou bien uniquement des médias d’opinion et des réseaux sociaux qui vampirisent le débat ?”. Concernant le travail sur l’impartialité du service public lancé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, Sibyle Veil qui doit être entendue par le Sénat mercredi, s’est dite “très sereine”.Interrogée sur la réforme de l’audiovisuel public actuellement à l’arrêt, Sibyle Veil a appelé à temporiser, jugeant la réforme “coûteuse”. 

La PDG de Radio France inquiète d’une “polarisation” du débat sous l’impulsion des médias Bolloré

La PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce le “dénigrement permanent” dont fait l’objet l’audiovisuel public de la part des médias de la galaxie Bolloré et s’inquiète de la “polarisation” grandissante du débat public en France, dans un entretien diffusé dimanche.”Nous ne pouvons pas accepter ce dénigrement permanent et, plus fondamentalement, on ne doit pas …

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Antoni Lallican, photojournaliste tué en Ukraine, était un “être merveilleux”, disent ses parents à l’AFP

Le photojournaliste français Antoni Lallican, mort vendredi à 37 ans dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, était un “être merveilleux” qui avait “beaucoup d’empathie” et “des tas de potentiels”, ont déclaré samedi ses parents à l’AFP.Sa passion pour la photographie lui est “venue sur le tard”, comme il a d’abord fait des études de pharmacie puis a travaillé dans cette industrie, a raconté à l’AFP sa mère, Françoise Lallican, très émue au téléphone.”Puis il s’est rendu compte que ça ne lui plaisait pas, et il est parti, il a fait un tour du monde, il a fait de la photo, il est devenu un baroudeur”.”C’était une vraie passion, il développait des photos à la maison, il y en avait partout”. Il était “très proche” des gens qu’il photographiait, “avec un côté très humain” (…). C’était un être merveilleux, qui part trop vite. Il avait beaucoup d’empathie pour les gens” et “il aimait beaucoup les animaux aussi”, selon sa mère.”Quand il était en Ukraine, il a aidé à déménager un hôpital (…). Quand il était en Arménie, il a sauvé des gens, il avait été prévenu qu’une maison allait sauter, que ça allait tomber”.”Il a toujours été comme ça, c’était quelqu’un qui pouvait très bien parler, discuter un grand moment avec un clochard dans la rue” a encore glissé sa mère.”C’était un gamin extraordinaire, il avait des tas de potentiels”, a ajouté son père, Daniel Lallican. “Il avait son diplôme de pharmacien, mais il avait choisi d’être photographe, mais photographe de guerre, comme il disait. C’était son truc, il était toujours dans des coins un peu particuliers”.Antoni Lallican a grandi à Villers-sur-Coudun, un petit village de l’Oise où ses parents habitent toujours.Il vivait désormais à Paris et venait de se pacser “il y a un mois” avec sa compagne, tout en restant très attaché à Villers-sur-Coudun, où il avait “beaucoup d’amis” qui sont actuellement “tous effondrés”, a encore confié sa mère.Antoni Lallican a été “victime d’une attaque de drones russes”, a dénoncé vendredi Emmanuel Macron sur X.Selon les autorités ukrainiennes, il faisait partie d’un groupe de journalistes qui accompagnaient une unité de la 4e brigade blindée ukrainienne près de la localité de Droujkivka, à une vingtaine de kilomètres du front oriental dans le Donbass.Le nombre des journalistes tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en 2022 varie en fonction des sources. Il est le quatrième journaliste ayant la nationalité française à mourir en couvrant ce conflit, selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

Antoni Lallican, photojournaliste tué en Ukraine, était un “être merveilleux”, disent ses parents à l’AFP

Le photojournaliste français Antoni Lallican, mort vendredi à 37 ans dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, était un “être merveilleux” qui avait “beaucoup d’empathie” et “des tas de potentiels”, ont déclaré samedi ses parents à l’AFP.Sa passion pour la photographie lui est “venue sur le tard”, comme il a d’abord fait des …

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