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L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk

La Commission européenne a approfondi vendredi son enquête sur le réseau social X, soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe, après des provocations d’Elon Musk.”Aujourd’hui, nous prenons de nouvelles mesures pour faire la lumière sur la conformité des systèmes de recommandation de X” avec le règlement sur les …

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L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk

La Commission européenne a approfondi vendredi son enquête sur le réseau social X, soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe, après des provocations d’Elon Musk.”Aujourd’hui, nous prenons de nouvelles mesures pour faire la lumière sur la conformité des systèmes de recommandation de X” avec le règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, a déclaré la commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen.Bruxelles est sous la pression d’eurodéputés et d’États membres, dont la France, pour agir fermement, alors que le patron de X est soupçonné de manipuler ses algorithmes pour soutenir l’extrême droite en Europe.A l’approche des élections de fin février en Allemagne, Elon Musk a affiché régulièrement son soutien à l’AfD, parti d’extrême droite allemand.Le chancelier allemand Olaf Scholz a accusé vendredi le milliardaire américain, proche de Donald Trump, de menacer la démocratie en Europe. “Il soutient l’extrême droite partout en Europe. C’est inacceptable”, a estimé le dirigeant social-démocrate.Mais les nouvelles mesures européennes sont “indépendantes” des prises de position politiques de Musk qui relèvent de la liberté d’expression, a assuré l’UE.La Commission a demandé vendredi au réseau de microblogs américain de fournir avant le 15 février “une documentation interne sur ses systèmes de recommandation et sur toute modification récente apportée à ceux-ci”.De plus, elle a annoncé une “ordonnance de conservation”, qui contraint la plateforme à “préserver les documents internes et les informations concernant les changements futurs dans la conception et le fonctionnement de ses algorithmes de recommandation, pour la période allant du 17 janvier 2025 au 31 décembre 2025”, sauf si l’enquête en cours de la Commission est conclue avant cette date. Cette enquête a été ouverte en décembre 2023.- Évaluation des “risques systémiques” -Enfin, la Commission a émis une “demande d’accès à certaines API commerciales de X”, des interfaces techniques permettant un accès direct aux contenus pour vérifier la modération et la viralité des comptes.”Ces mesures permettront aux services de la Commission de prendre en compte tous les faits pertinents dans l’évaluation complexe des risques systémiques” de la plateforme et de la façon dont elle les atténue, a expliqué l’exécutif européen dans un communiqué.Depuis l’ouverture de cette enquête sur X, aucune mise en cause officielle n’a été annoncée concernant les soupçons de manipulation des algorithmes, qui rendraient plus visibles les messages d’Elon Musk ou de la droite radicale.En revanche, le réseau social a été mis en cause formellement en juillet dernier pour trois infractions présumées: tromperie des utilisateurs avec les coches bleues censées certifier les sources d’informations, transparence insuffisante autour des publicités, non respect de l’obligation d’accès aux données de la plateforme par des chercheurs agréés.Pour chacune d’elles, et faute de mise en conformité, la Commission pourrait infliger à Elon Musk de lourdes amendes.- Bataille idéologique -De son côté, le milliardaire, mène une bataille idéologique, en phase avec la droite américaine, contre le DSA qu’il décrit comme un instrument de censure.Ce nouveau règlement, pleinement entré en vigueur l’an dernier, vise à faire respecter au sein de l’UE des limites à la liberté d’expression, généralement définies par le droit national, et qui étaient déjà existantes, comme l’interdiction des insultes racistes en France ou la diffusion de symboles nazis en Allemagne.”Nous sommes déterminés à faire en sorte que toutes les plateformes opérant dans l’UE respectent notre législation”, a souligné Mme Virkkunen.Paris avait mis la pression sur Bruxelles la semaine dernière jugeant trop faible la réaction initiale de l’exécutif européen aux interventions de Musk. “Je me réjouis que la Commission ait entendu l’appel (…) en faveur d’une application rigoureuse du DSA pour protéger nos démocraties et nos élections”, a réagi Clara Chappaz, ministre déléguée française chargée du Numérique. Une trentaine d’eurodéputés avaient aussi exprimé jeudi leurs “vives préoccupations face aux “ingérences” d’Elon Musk en Europe, exhortant la Commission à agir, dans une lettre à Mme von der Leyen.Un débat est prévu mardi au Parlement européen à Strasbourg sur les accusations visant le patron de X et la façon d’y répondre.

Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux échappe à des poursuites judiciaires

Un “immense soulagement”: après une garde à vue et une perquisition qui avaient scandalisé la profession, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé vendredi à une mise en examen dans une enquête sur le secret défense autour du possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants.”J’ai été placée sous le statut …

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Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux échappe à des poursuites judiciaires

Un “immense soulagement”: après une garde à vue et une perquisition qui avaient scandalisé la profession, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé vendredi à une mise en examen dans une enquête sur le secret défense autour du possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants.”J’ai été placée sous le statut de témoin assisté en raison de l’intérêt public de l’enquête publiée par Disclose et Complément d’enquête (France 2) et de l’absence d’indices graves ou concordants contre moi”, a annoncé la journaliste à l’AFP, à l’issue de trois heures d’interrogatoire.Le parquet de Paris a confirmé cette mesure, qui lui permet, si elle garde ce statut jusqu’au bout de la procédure, d’échapper à un procès éventuel.”C’est un immense soulagement parce que ça fait plusieurs mois qu’on se bat avec Christophe Bigot (son avocat, ndlr) et Disclose pour expliquer l’intérêt public de ces révélations qui n’auraient jamais dû être classées secret défense”, a ajouté cette journaliste, ancienne correspondante en Egypte.Et d’ajouter: “La justice a montré qu’elle était indépendante, qu’elle n’était pas le bras armé du ministère de la Défense”, qui avait porté plainte dans ce dossier.Mathias Destal, co-fondateur de Disclose, et Reporters sans frontières (RSF) ont exprimé leur “soulagement”. Sur X, l’organisation a appelé “à l’abandon total de la procédure”.L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi sur l’opération “Sirli”, une mission de renseignement française en Egypte que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants.L’Égypte est un des principaux destinataires d’équipements militaires français.Une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de la défense nationale par son dépositaire.Le porte-parole du gouvernement de l’époque, Olivier Véran, avait refusé de répondre à plusieurs questions sur cette affaire. – “La loi doit changer” -Avant son interrogatoire vendredi, devant ses soutiens rassemblés devant le Tribunal judiciaire de Paris à l’appel d’une centaine d’organisations, Mme Lavrilleux a évoqué une “procédure totalement hallucinante” qui a “déployé les moyens de la lutte antiterroriste pour la géolocalisation de (s)on téléphone, (la) suivre dans le tramway, dans (s)es déplacements professionnels ou privés, éplucher (s)es comptes bancaires.”Mais témoin assisté, “ce n’est pas la fin de la bataille”, a-t-elle dit en milieu de journée : “la loi Dati, toujours en place, permet de poursuivre les journalistes et de les perquisitionner. Cette loi doit changer”.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, avaient plaidé dans une lettre au gouvernement lundi une centaine d’organisations, dont l’ONG Reporters sans frontières (RSF), les syndicats SNJ et CFDT, l’association du Prix Albert Londres et plusieurs médias dont StreetPress et Médiacités.Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, a évoqué devant le tribunal vendredi matin un “consensus pour une réforme ambitieuse” avec un “renforcement du rôle du juge”, “la nullité des procédures” et “une sanction pour le recours abusif à la notion d’impératif prépondérant et d’atteinte au secret des sources”.La journaliste a salué l’engagement jeudi de la ministre de la Culture, Rachida Dati, rapporté par le quotidien régional La Marseillaise, de renforcer la protection des sources.  Dans sa déclaration de politique générale mardi, François Bayrou a dit lui sa volonté de “traduire” dans les faits les conclusions des États généraux de l’information, parmi lesquelles figure la protection renforcée des sources des journalistes.Sur LinkedIn, Ariane Lavrilleux soulignait d’ailleurs lundi que “cette histoire n’est pas extraordinaire” car “27 journalistes ont été intimidé.es par la DGSI avant (elle) depuis 2010”.Au moins deux d’entre eux ont subi ces dernières années des mesures coercitives: le journaliste Alex Jordanov, auteur d’un livre sur le renseignement intérieur, a été placé en garde à vue et poursuivi en juin 2022 pour divulgation du secret défense. Début décembre, un autre journaliste, Philippe Miller (pseudonyme), a été interpellé et son matériel saisi dans un dossier de vol de données confidentielles d’un cabinet d’avocat.

Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux annonce échapper à des poursuites

La journaliste Ariane Lavrilleux, mise en cause dans une enquête sur la divulgation du secret de la défense nationale concernant le possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants, a annoncé vendredi à l’AFP avoir été placée sous le statut de témoin assisté.Si elle conserve ce statut jusqu’à la fin de la procédure, elle échappera à un procès éventuel. L’information n’a pas été confirmée dans l’immédiat de source judiciaire.”J’ai été placée sous le statut de témoin assisté en raison de l’intérêt public de l’enquête publiée par Disclose et Complément d’enquête (France 2) et de l’absence d’indices graves ou concordants contre moi”, s’est félicitée la journaliste à l’issue de trois heures d’interrogatoire.”C’est un immense soulagement parce que ça fait plusieurs mois qu’on se bat avec (son avocat,  ndlr) Christophe Bigot et Disclose pour expliquer l’intérêt public de ces révélations qui n’auraient jamais dû être classées secret défense”, a ajouté cette journaliste autrefois correspondante en Egypte.”La justice a montré qu’elle était indépendante, qu’elle n’était pas le bras armé du ministère de la Défense”, qui avait porté plainte dans ce dossier.”Mais ce n’est pas la fin de la bataille: la loi Dati, toujours en place, permet de poursuivre les journalistes et de les perquisitionner. Cette loi doit changer”, a-t-elle demandé.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est jugé “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, ont plaidé une centaine d’organisations lundi dans une lettre au gouvernement, appelant à un rassemblement vendredi matin devant le Tribunal judiciaire de Paris.”Nous sommes très inquiets à Reporters sans frontières de ce qui se passe dans ce dossier”, a dit lors de ce rassemblement devant le tribunal Thibaut Bruttin, directeur général de l’organisation. L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi à l’opération “Sirli”.Une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de la défense nationale par son dépositaire.

Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux annonce échapper à des poursuites

La journaliste Ariane Lavrilleux, mise en cause dans une enquête sur la divulgation du secret de la défense nationale concernant le possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants, a annoncé vendredi à l’AFP avoir été placée sous le statut de témoin assisté.Si elle conserve ce statut jusqu’à la fin …

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Le quotidien régional La Voix du Nord cesse de publier sur X

La Voix du Nord arrête ses publications sur X à compter de vendredi, invoquant les “dérives” d’Elon Musk, le propriétaire de ce réseau social qui selon le quotidien régional favorise désormais “la haine en ligne au détriment de la modération”.La Voix du Nord rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart) …

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Le quotidien régional La Voix du Nord cesse de publier sur X

La Voix du Nord arrête ses publications sur X à compter de vendredi, invoquant les “dérives” d’Elon Musk, le propriétaire de ce réseau social qui selon le quotidien régional favorise désormais “la haine en ligne au détriment de la modération”.La Voix du Nord rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart) comme étrangers, qui ont déjà quitté le navire X ces derniers mois, sur fond du retour imminent à la Maison Blanche de Donald Trump, dont M. Musk est devenu un proche collaborateur.Le grand quotidien nordiste a pris le temps de peser le pour et le contre de cette décision, comme il comptait sur X “une communauté de plus de 400.000 abonnés” qu’il ne souhaitait “pas laisser de côté”, explique vendredi sa rédactrice en chef Stéphanie Zorn dans les colonnes du journal.Mais “les nouvelles positions d’Elon Musk, son ingérence dans la politique européenne et en faveur des extrêmes ont fini de nous convaincre”, selon la rédactrice en chef.”Nous ne pourrons jamais contribuer à alimenter un réseau social qui se présente comme une zone de non droit et dépourvu de toute éthique (…). Nous pensons que l’on ne peut être libre qu’avec des règles”, affirme-t-elle.Depuis le rachat en 2022 de Twitter par M. Musk, qui l’a ensuite rebaptisé X, La Voix du Nord avait déjà progressivement réduit sa présence sur ce réseau social, et a suspendu vendredi ses trois derniers comptes actifs @lavoixdunord, @lavoixdessports et @lavoixlillemetropole.Le journal reste présent sur Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat, Youtube et Bluesky, qui reprend les codes de X “avec une modération et un algorithme plus sérieux”, juge-t-il.Mais La Voix du Nord n’exclut pas de revoir également sa position à terme sur d’autres réseaux sociaux “si besoin”, en faisant allusion aux récentes déclarations du patron de Meta (Facebook, Instagram) Mark Zuckerberg, qui a décidé de mettre fin à un programme de fact-checking (vérification des faits) aux Etats-Unis sur ses plateformes.

Avant une possible mise en examen, Ariane Lavrilleux réaffirme n’avoir fait que son “travail de journaliste”

La journaliste Ariane Lavrilleux, qui a écrit sur la possible implication de l’armée française dans des actions visant des opposants égyptiens, a redit vendredi, avant sa possible mise en examen dénoncée par la profession, qu’elle n’avait fait que son “travail de journaliste”.Convoquée vendredi pour une possible mise en examen, Mme Lavrilleux a dit, lors d’un …

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Avant une possible mise en examen, Ariane Lavrilleux réaffirme n’avoir fait que son “travail de journaliste”

La journaliste Ariane Lavrilleux, qui a écrit sur la possible implication de l’armée française dans des actions visant des opposants égyptiens, a redit vendredi, avant sa possible mise en examen dénoncée par la profession, qu’elle n’avait fait que son “travail de journaliste”.Convoquée vendredi pour une possible mise en examen, Mme Lavrilleux a dit, lors d’un rassemblement devant le tribunal de Paris, risquer “cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende pour avoir fait (s)on travail de journaliste et pour un article qui n’a absolument pas mis en péril la sécurité nationale, qui n’a pas mis en danger des militaires”.”Tout ça parce que j’ai contribué à une enquête de Disclose et France Télévisions sur l’opération Sirli qui a révélé comment cette opération de l’armée française a été détournée de son objectif pour aider la dictature égyptienne à tuer des civils dans le désert, au moins jusqu’en 2021″, a-t-elle rappelé.Elle a dénoncé une “procédure totalement hallucinante” qui a “déployé les moyens de la lutte antiterroriste pour la géolocalisation de (s)on téléphone, (la) suivre dans le tramway, dans (s)es déplacements professionnels ou privés, éplucher (s)es comptes bancaires.””Ca fait partie du droit à l’information de révéler cette information qui n’aurait jamais dû être classée secret défense”, a insisté la journaliste.Quelle que soit l’issue de l’interrogatoire -mise en examen ou placement sous le statut de témoin assisté, ce qui lui éviterait le risque d’un procès-, “c’est pas du tout la fin de la bataille”, car la loi dite Dati de 2010 est “toujours en vigueur” et “vous menace tous”, “journalistes” ou “personnes qui communiquent avec des journalistes”, a affirmé Mme Lavrilleux.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est jugé “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, ont plaidé une centaine d’organisations lundi dans une lettre au gouvernement.”Nous sommes très inquiets à Reporters sans frontières de ce qui se passe dans ce dossier”, a abondé devant le tribunal Thibaut Bruttin, directeur général de l’organisation. L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi à l’opération “Sirli”.Après des plaintes du ministère des Armées, une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de défense nationale par son dépositaire.