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Centres de cyberfraude en Birmanie: SpaceX désactive 2.500 récepteurs Starlink

SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés dans des centres de cyberfraude en Birmanie, où ce phénomène prospère malgré la répression, et alors que son implication dans ces complexes fait l’objet d’une enquête américaine. Les usines à arnaquer en ligne des victimes du monde entier étaient censées disparaître sous la pression des autorités. Pourtant, leur construction est en plein boom près de la frontière avec la Thaïlande.Et des récepteurs du service internet par satellite Starlink, propriété de SpaceX, y sont installés en masse pour contourner le blocage de réseau transfrontalier mis en place par les autorités. L’entreprise d’Elon Musk a “désactivé plus de 2.500 kits Starlink à proximité de centres soupçonnés d’être des centres d’escroquerie”, a déclaré sur X Lauren Dreyer, vice-présidente des opérations commerciales du groupe. Starlink connaît un essor spectaculaire en Birmanie: le fournisseur d’accès à internet, enregistré officiellement en février seulement, a été le plus utilisé chaque jour du 3 juillet au 1er octobre, selon le registre internet régional Apnic.Le puissant comité économique conjoint du Congrès américain a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur l’implication de Starlink dans les centres de cyberfraude. Des centaines de personnes ont été vues mercredi fuyant à pied, à moto ou dans des camionnettes l’un des plus gros complexes d’escroquerie du pays, le KK Park, à la frontière avec la Thaïlande. Les employés “partent dans le chaos”, a déclaré l’un d’entre eux. “Vers 10h00, des soldats de l’armée birmane sont arrivés sur notre site dans quatre camions”, a-t-il précisé. Ces centres emploient de gré ou de force des petites mains originaires d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient. Lundi, la junte birmane avait déjà mené une descente au KK Park et indiqué avoir saisi 30 récepteurs Starlink, une part de ceux réellement utilisés sur le site. L’industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l’ONU en 2023.En Birmanie, en particulier, des complexes tentaculaires, où des escrocs en ligne ciblent des étrangers avec des arnaques sentimentales et commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d’État en 2021.Ces centres sont devenus un pilier clé de l’économie en temps de guerre en Birmanie, où la junte combat des groupes rebelles depuis sa prise de pouvoir.La plupart des sites sont sous la coupe de syndicats chinois du crime en cheville avec des milices birmanes.Selon les experts, la junte ferme les yeux sur les réseaux d’escroqueries, aux mains de ses alliés miliciens, qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom. Mais le pouvoir subit également des pressions pour mettre fin à ces trafics de son allié militaire chinois, irrité par le nombre de ses citoyens qui y participent et en sont la cible.La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7.000 travailleurs ont été extraits du système. 

Centres de cyberfraude en Birmanie: SpaceX désactive 2.500 récepteurs Starlink

SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés dans des centres de cyberfraude en Birmanie, où ce phénomène prospère malgré la répression, et alors que son implication dans ces complexes fait l’objet d’une enquête américaine. Les usines à arnaquer en ligne des victimes du monde entier étaient censées disparaître sous la …

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Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du …

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Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Le chinois Baidu débutera en décembre en Suisse les essais de ses robotaxis

Le géant chinois des technologies Baidu a indiqué mercredi qu’il lancerait fin 2025 ses essais de taxis autonomes en Suisse, en partenariat avec le service public de transport CarPostal, et a précisé le calendrier du déploiement.La phase initiale de tests débutera en décembre, avec une montée en puissance progressive en vue d’une mise en service …

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Le chinois Baidu débutera en décembre en Suisse les essais de ses robotaxis

Le géant chinois des technologies Baidu a indiqué mercredi qu’il lancerait fin 2025 ses essais de taxis autonomes en Suisse, en partenariat avec le service public de transport CarPostal, et a précisé le calendrier du déploiement.La phase initiale de tests débutera en décembre, avec une montée en puissance progressive en vue d’une mise en service régulière “au plus tard au premier trimestre 2027”, a dit dans un communiqué l’entreprise basée à Pékin.Selon Baidu, les utilisateurs pourront alors réserver des véhicules autonomes via une application mobile, soit pour un trajet privé, soit en covoiturage afin d’optimiser l’utilisation de la flotte.Le groupe chinois a confirmé mercredi, comme l’affirmait en mai le Wall Street Journal, qu’il collabore sur ce projet avec CarPostal, filiale de la Poste suisse spécialisée dans l’exploitation de réseaux de bus régionaux et urbains.Ce service de mobilité à la demande sera appelé “AmiGo” en Suisse.Le déploiement des véhicules sera effectué dans une zone couvrant trois cantons de l’est du pays (Saint-Gall, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures), selon Baidu.Les entreprises technologiques et les constructeurs automobiles chinois ont investi des milliards d’euros ces dernières années dans la conduite dite autonome, avec des taxis sans chauffeur déjà en service à plusieurs endroits du pays. Confrontés à une concurrence accrue sur le marché intérieur, plusieurs acteurs chinois cherchent désormais à se développer à l’international.L’annonce de Baidu intervient quelques jours après que son concurrent chinois Pony.ai a indiqué s’associer au groupe automobile Stellantis pour tester des véhicules autonomes en Europe.Baidu a déclaré cette année qu’il prévoyait de lancer ses robotaxis sur l’application de covoiturage Lyft en Allemagne et au Royaume-Uni en 2026.Le groupe chinois a déjà signé un accord similaire avec Uber en Asie et au Moyen-Orient.

Coup de frein à la rentabilité insolente de Netflix malgré une croissance ininterrompue

Netflix a dégagé un bénéfice de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, très en dessous des attentes en raison d’un litige fiscal au Brésil, mais continue de voir son chiffre d’affaires progresser, notamment grâce à l’essor de ses revenus publicitaires.Le titre du leader américain de la vidéo en ligne perdait mardi près de 6% …

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Coup de frein à la rentabilité insolente de Netflix malgré une croissance ininterrompue

Netflix a dégagé un bénéfice de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, très en dessous des attentes en raison d’un litige fiscal au Brésil, mais continue de voir son chiffre d’affaires progresser, notamment grâce à l’essor de ses revenus publicitaires.Le titre du leader américain de la vidéo en ligne perdait mardi près de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, malgré un chiffre d’affaires de 11,5 milliards en hausse et conforme aux prévisions.Ces résultats interrompent une série de deux années où Netflix avait systématiquement dépassé les attentes des investisseurs, grâce notamment en 2025 à la hausse des prix des abonnements.La plateforme, qui tente de se diversifier dans les événements sportifs de prestige (boxe, football américain) et les jeux vidéo, poursuit tout de même sur sa lancée avec une activité croissante et une marge opérationnelle élevée de 28,2%.Mais Netflix avertit toutefois d’une baisse de cette rentabilité au prochain trimestre, avec une prévision de marge opérationnelle de 23,9% et un bénéfice net en recul à 2,4 milliards de dollars.”Nous pensons que les affaires sont en très bonne santé” et “notre marge opérationnelle aurait dépassé nos prévisions sans l’affaire des taxes brésiliennes”, a déclaré le codirecteur général de Netflix Greg Peters lors de la conférence aux analystes mardi. Une décision de la Cour suprême brésilienne en août a contraint Netflix à enregistrer une dépense imprévue de plus de 600 millions de dollars, couvrant la période allant de 2022 à aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un impôt sur l’entreprise, mais d'”une taxe (…) de 10 % sur certains paiements faits par des entités brésiliennes à des entreprises situées en dehors du Brésil”, qui n’est donc “pas spécifique à Netflix, ni même au streaming”, a expliqué Spencer Neumann, le directeur financier du groupe.Par ailleurs, “nous sommes en voie de plus que doubler nos revenus publicitaires cette année”, s’est encore félicité Greg Peters au sujet de ce secteur, l’un des objectifs de croissance numéro un de Netflix, qui mise sur sa capacité à mieux cibler les consommateurs que sur la télévision traditionnelle.”Netflix a connu son meilleur trimestre à ce jour en matière de revenus publicitaires, mais n’a toujours pas communiqué de chiffre sur l’ampleur de cette activité”, a relativisé Ross Benes, analyste chez Emarketer. “Cela laisse penser que la croissance soutenue de son chiffre d’affaires, réalisée ce trimestre et anticipée pour le suivant, continuera de provenir en grande partie des abonnements”, a-t-il ajouté.La plateforme comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier. Mais l’entreprise ne divulgue plus ces chiffres, privilégiant les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).”Nous avons atteint une part de visionnage trimestrielle record aux États-Unis et au Royaume-Uni”, se félicite d’ailleurs Netflix.- Divertissement -Au dernier trimestre, le film d’animation “KPop Demon Hunters” est devenu le long-métrage le plus populaire de l’histoire de Netflix, avec plus de 300 millions de visionnages en trois mois. Ce succès a ouvert la voie à un partenariat pour les jouets dérivés avec Hasbro et Mattel.En parallèle, Netflix continue d’élargir son offre pour devenir une entreprise de divertissement à part entière et non plus seulement une plateforme de streaming.Après les incursions dans la télévision en direct (partenariat avec TF1 en France) et la retransmission d’événements sportifs ponctuels (les matchs très regardés de football américain à Noël, ou des combats de prestige entre le youtubeur Jake Paul et le boxeur Gervonta Davis), le géant de Los Gatos, en Californie, prépare la diffusion de podcasts vidéo grâce à un accord signé en octobre avec Spotify.”Nous sommes une entreprise de divertissement” et “nous créons des contenus pour un public qui approche le milliard de personnes”, a déclaré Ted Sarandos, l’autre codirecteur général.”Nous ne représentons qu’environ 7% du marché potentiel de dépenses des consommateurs et seulement 10% du temps de visionnage sur notre plus grand marché”, aux Etats-Unis, donc “il nous reste une énorme marge de progression (…) dans notre cœur de métier”, a-t-il assuré.

Pour s’informer, les IA comme ChatGPT ne sont pas dignes de confiance, selon une étude

Confusion entre info et chronique d’humour, mauvaises dates, détails inventés: les assistants d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT font des erreurs presque une fois sur deux quand ils sont interrogés sur l’actualité, selon une vaste étude publiée mercredi par les radios et télévisions publiques européennes.Ce test a porté sur quatre assistants IA largement utilisés dans le monde pour s’informer: ChatGPT (de la société OpenAI), Copilot (Microsoft), Gemini (Google) et Perplexity.Globalement, 45% de leurs réponses comportaient “au moins un problème important”, quelle que soit la langue ou le territoire, selon l’étude coordonnée par l’Union européenne de radio-télévision (UER) et basée sur de précédents travaux de la BBC.Une réponse sur cinq contenait même “des erreurs majeures”, avec des informations obsolètes, voire “des détails inventés”.Des quatre, Gemini a eu les plus mauvais résultats: il y avait des “problèmes importants” dans trois quarts de ses réponses, soit “plus du double des autres assistants”, principalement à cause de ses “performances médiocres” pour citer correctement la source d’une information.Vingt-deux médias publics de dix-huit pays, la plupart européens, ont participé à l’étude. Entre fin mai et début juin, chaque média a posé les mêmes questions d’actualité aux assistants IA, en leur demandant de chercher les réponses dans ses contenus.Sur 3.000 réponses, les informations obsolètes ont été l’un des problèmes les plus fréquents.A la question “Qui est le pape?”, la réponse donnée par ChatGPT au groupe public finlandais Yle ainsi que par Copilot et Gemini aux médias néerlandais NOS et NPO a été “François”. Pourtant, il était déjà mort et son successeur Léon XIV déjà en fonction.Interrogé par le groupe français Radio France sur le présumé salut nazi d’Elon Musk lors de l’investiture de Donald Trump en janvier aux Etats-Unis, Gemini a écrit que le milliardaire avait eu “une érection du bras droit”. Cet assistant IA avait pris au premier degré une chronique satirique de l’humoriste Charline Vanhoenacker.”Les assistants IA ne sont toujours pas une manière fiable de consommer l’information”, concluent dans l’étude Jean Philip De Tender, directeur général adjoint de l’UER, et Pete Archer, chargé de l’IA à la BBC.Pourtant, ces assistants IA sont de plus en plus utilisés pour s’informer, en particulier par les jeunes. Selon un rapport mondial publié en juin par l’institut Reuters, 15% des moins de 25 ans s’en servent chaque semaine pour se faire résumer l’actualité.L’étude publiée mercredi est la “première d’une telle ampleur”, a déclaré à l’AFP Matthieu Beauval, directeur chargé de l’innovation à Radio France.

Experts et célébrités appellent à arrêter le développement de la superintelligence artificielle

Plus de 700 scientifiques, personnalités politiques, entrepreneurs tech et célébrités ont appelé mercredi à l’arrêt des travaux visant au développement d’une intelligence artificielle (IA) capable de surpasser les capacités humaines face aux risques que cela ferait encourir à l’humanité.”Nous appelons à l’arrêt du développement d’une superintelligence, tant qu’il n’y a pas un consensus scientifique que cela peut être construit de façon contrôlée et sécurisée et tant qu’il n’existe pas un soutien de la part de la population”, indique la page de l’initiative lancée par le Future of Life Institute, organisme non lucratif basé aux Etats-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de l’IA. Parmi les signataires figurent plusieurs pères de l’IA moderne comme Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique en 2024, Stuart Russell professeur d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley ou encore Yoshua Bengio, professeur à l’université de Montréal. La liste comprend aussi des figures de la tech comme Richard Branson, fondateur du groupe Virgin et Steve Wozniak, cofondateur d’Apple; des personnalités politiques comme Steve Bannon, ancien conseiller du président américain Donald Trump et Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale sous Barack Obama; des responsables religieux comme Paolo Benanti, conseiller du pape et principal expert du Vatican sur l’IA mais aussi des célébrités comme le chanteur américain will.i.am ou encore le prince Harry et son épouse Meghan Markle. La plupart des grands acteurs de l’IA cherchent à développer l’intelligence artificielle générale (AGI), stade auquel l’IA égalerait toutes les capacités intellectuelles des humains, mais aussi la superintelligence, qui la verrait aller au-delà.Pour Sam Altman, patron d’OpenAI qui a donné naissance à ChatGPT, le cap de la superintelligence pourrait ainsi être atteint d’ici cinq ans, a-t-il expliqué en septembre lors d’un événement du groupe médiatique Axel Springer.”Peu importe que ce soit dans deux ou quinze ans, construire une telle chose est inacceptable”, a déclaré à l’AFP Max Tegmark, président du Future of Life Institute, pour qui les entreprise ne devraient pas plancher sur ce type de travaux “sans aucun cadre réglementaire”.  “On peut être en faveur de la création d’outils d’intelligence artificielle plus puissants, pour guérir le cancer par exemple, tout en étant contre la superintelligence”, a-t-il ajouté. Cette action fait écho à une lettre de chercheurs et cadres du secteur de l’IA, publiée il y a un mois lors de l’assemblée générale des Nations unies, qui réclamait l’instauration d'”accords internationaux sur des lignes rouges pour l’IA” pour prévenir des effets dévastateurs pour l’humanité.