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Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine

TikTok a écopé vendredi d’une amende de 530 millions d’euros dans l’Union européenne pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens en Chine, d’où elles sont accessibles, au moment où la plateforme est également dans le collimateur des Etats-Unis.Le puissant réseau social, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété de ByteDance, un groupe chinois. Il est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d’espionnage ou de propagande.Cette sévère amende, prononcée par l’Autorité irlandaise de protection des données (DPC), est la deuxième plus importante jamais infligée par cet organisme, qui agit au nom de l’UE car le siège européen de TikTok, comme celui de la plupart des géants de la tech, se trouve en Irlande.Selon Graham Doyle, responsable de la communication du régulateur irlandais, la plateforme a enfreint les règles européennes de protection des données (RGPD) car elle n’est pas parvenu à “démontrer que les données personnelles” des Européens, “accessibles à distance par son personnel en Chine”, bénéficient là-bas d’un niveau de protection équivalent à celui de l’UE.TikTok n’est donc pas en mesure de proposer des garanties contre “le potentiel accès des autorités chinoises” à ces données via ses lois d’antiterrorisme et de contre-espionnage, “que la plateforme elle-même reconnaît comme s’écartant sensiblement des normes européennes”.- Pas de demande de Pékin -L’entreprise, qui annoncé son intention de faire appel, a six mois pour se mettre en conformité avec le RGPD, sans quoi elle devra mettre un terme à ces transferts vers la Chine.Les données européennes ne peuvent être transférées – c’est-à-dire stockées ou rendues accessibles – dans un pays tiers que s’il est jugé suffisamment sûr par l’UE comme par exemple le Japon, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. Faute d’un tel feu vert, c’est à l’entreprise de prouver que le niveau de protection est équivalent, ce que TikTok n’a pas su faire.La décision de la DPC pourrait accroître la pression contre le réseau social aux Etats-Unis. Le Congrès américain a voté en 2024 une loi imposant à ByteDance de céder le contrôle de TikTok sur le territoire, sous peine d’interdiction.La plateforme affirme vendredi dans un communiqué n’avoir “jamais reçu de demande” des autorités chinoises et ne leur avoir “jamais fourni de données d’utilisateurs européens”.Elle met en avant son programme de protection des données en Europe, Clover, qui prévoit 12 milliards d’euros d’investissement sur dix ans.Selon elle, les données des Européens sont par défaut stockées en Norvège, en Irlande et aux Etats-Unis, et “les employés en Chine n’ont aucun accès aux données” du type numéros de téléphone ou adresses IP.- “Problème technique” -La DPC, qui avait ouvert son enquête en 2021, révèle cependant dans sa décision avoir été informée en avril par TikTok que des données européennes ont été stockées (et supprimées depuis) en Chine, contrairement à ce que l’entreprise affirmait.”Nous envisageons des actions réglementaires supplémentaires”, affirme M. Doyle, disant prendre ces développements “très au sérieux”.TikTok évoque “un problème technique” découvert grâce à sa surveillance “proactive”, qui témoigne de sa “transparence”.La DPC reproche aussi à TikTok de n’avoir pas indiqué à ses utilisateurs, entre 2020 et 2022, vers quels pays les données étaient transférées, ni qu’elles pouvaient être consultées depuis la Chine. Sur les 530 millions d’euros d’amende, 45 millions sont prononcés pour cette infraction.Le régulateur irlandais avait déjà infligé une amende de 345 millions d’euros à l’entreprise en 2023 pour avoir enfreint les règles européennes dans le traitement d’informations concernant des mineurs.La plus lourde amende de la DPC avait touché Meta en 2023: 1,2 milliard d’euros concernant le transfert de données vers les Etats-Unis malgré des craintes de surveillance à l’époque par les services américains.L’Agence France-Presse (AFP), parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

Trump ordonne à l’Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR

Nouvelle offensive de Donald Trump contre les médias traditionnels: le président américain a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés.”Je donne instruction au conseil d’administration du CPB et à tous les départements et agences exécutifs de cesser le …

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Trump ordonne à l’Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR

Nouvelle offensive de Donald Trump contre les médias traditionnels: le président américain a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés.”Je donne instruction au conseil d’administration du CPB et à tous les départements et agences exécutifs de cesser le financement fédéral de NPR et de PBS”, selon le texte, qui ajoute qu'”aucun média ne jouit d’un droit au financement public garanti par la Constitution”.Le CPB est le gestionnaire de l’investissement fédéral dans l’audiovisuel public. Son budget a déjà été approuvé par le Congrès jusqu’en 2027, faisant planer un doute sur la portée effective du décret qui demande au conseil d’administration du CPB “d’annuler le financement direct existant dans la mesure maximale autorisée par la loi et de refuser de fournir un financement futur”.”L’ordonnance exige que le CPB révise ses dispositions générales de 2025 pour interdire explicitement le financement direct ou indirect de NPR et de PBS”, selon un document de la Maison Blanche.Depuis son investiture, l’administration républicaine a multiplié les critiques et attaques contre de nombreux médias traditionnels, et a pris des décisions pour démanteler certains médias publics.Le décret sur le financement de PBS et NPR, “qui sera probablement contesté en justice, est la plus grande escalade à ce jour de la Maison Blanche dans son attaque contre les médias”, estime le média Politico.Donald Trump avait demandé fin mars au Congrès de mettre un terme au financement public de ces deux “réseaux horribles et complètement biaisés”, selon lui. – “Propagande de gauche” -“NPR et PBS ont alimenté le militantisme et la propagande de gauche avec l’argent des contribuables, ce qui est tout à fait inapproprié et constitue une utilisation abusive de l’argent des contribuables”, affirme la Maison Blanche dans un communiqué séparé, soulignant que ces deux médias recevaient “chaque année des dizaines de millions de dollars de fonds publics, principalement du CPB”.Pour appuyer ces griefs, la Maison Blanche assure par exemple que sur une période de six mois, une émission de PBS, “PBS News Hour a utilisé le terme +extrême droite+ 162 fois, mais +extrême gauche+ seulement six fois”.Ou encore qu’une étude montre que les élus Républicains du Congrès sont soumis à une couverture médiatique beaucoup plus négative que les Démocrates.Plus largement, le décret affirme que si le financement fédéral des médias se justifiait lors de la création du CPB en 1967, il est aujourd’hui, “dans un paysage médiatique riche, divers et innovant”, devenu “dépassé, non-nécessaire” et “corrosif pour l’apparence de l’indépendance journalistique”.Plus de 40 millions d’Américains écoutent chaque semaine la radio publique NPR et 36 millions regardent chaque mois une télévision locale du réseau de PBS, selon des estimations de ces médias.La directrice de NPR Katherine Maher avait estimé en mars que la radio percevrait environ 120 millions de dollars du CPB en 2025, “moins de 5% de son budget”.Cette volonté de l’administration américaine s’inscrit dans son engagement à réduire drastiquement les dépenses publiques. Dans les médias, cela s’est traduit par son engagement à démanteler l’audiovisuel public extérieur des Etats-Unis et de ses radios Voice of America, Radio Free Asia et Radio Free Europe/Radio Liberty.- RSF s’alarme -Dès avant l’annonce de la Maison Blanche vendredi, l’ONG française Reporters sans frontières a dénoncé une “dégradation inquiétante” de la liberté de la presse aux Etats-Unis.Par exemple, en février, la Maison Blanche a fortement restreint ses accès à l’Associated Press (AP), l’agence de presse américaine, pour ne pas avoir adopté l’appellation de “Golfe d’Amérique” décrétée par le président Trump à la place de Golfe du Mexique, une décision qu’elle a attaquée en justice.En avril, Donald Trump a tonné contre plusieurs médias américains de premier plan, New York Times, Washington Post ou encore ABC News, après qu’ils ont publié des sondages évoquant des taux d’approbation en berne. Il les a accusés d’être “malades” et a affirmé qu’ils devraient faire l’objet d’une enquête pour “fraude électorale”.

Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s’attend à une facture salée des droits de douane

Apple a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour les trois premiers mois de l’année, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, mais s’attend à un bond de ses coûts au deuxième trimestre du fait des droits de douane imposés par Donald Trump.Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur général, Tim Cook a estimé à 900 millions de dollars l’impact potentiel pour le groupe sur le trimestre en cours du fait des nouveaux tarifs douaniers.Le bénéfice net ressort à 24,8 milliards de dollars, en hausse de 4,8% sur un an, pour ce qui est le deuxième trimestre de l’exercice comptable décalé de l’entreprise.Rapporté par action, il atteint 1,65 dollar, soit un peu mieux que les 1,62 dollar anticipés par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Le groupe de Cupertino (Californie) a bénéficié d’une hausse de 1,9% des ventes d’iPhone, après avoir enregistré un léger recul au trimestre précédent (-0,8%), dépassant les projections du marché.C’est “un bon signe pour la demande”, a commenté Matt Britzman, analyste d’Hargreaves Lansdown.Les investisseurs scrutaient les performances commerciales de l’iPhone 16, dernier modèle de la gamme, critiqué pour l’absence de nombre des fonctionnalités d’intelligence artificielle (IA) générative annoncées par Apple en juin et septembre.Pour le trimestre en cours, Apple s’attend à ce que “la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis” proviennent d’Inde, a détaillé Tim Cook, ce qui permettra d’éviter les droits de douane de 145% appliqués par les Etats-Unis aux produits venus de Chine, traditionnellement coeur de la fabrication des célèbres smartphones.Les iPad, Mac, montres connectées ou AirPods (écouteurs) auront eux pour origine le Vietnam, a ajouté le dirigeant.Tim Cook a néanmoins précisé qu’en l’état, les produits d’Apple venus de Chine étaient exemptés de l’essentiel des nouveaux droits de douane (125% sur les 145%), dans l’attente d’un examen par le gouvernement américain.”Les droits de douane sont encore un peu une inconnue” pour la firme à la pomme, a prévenu Matt Britzman. “Pour l’instant, les produits Apple sont à l’abri des tarifs punitifs, mais même à 20%, l’impact n’est pas insignifiant.”- “Difficile de prédire” -Si l’iPhone s’en est bien tiré en début d’année, c’est l’activité de services qui reste la plus dynamique (+11,7%), comme lors des trimestres précédents.Elle comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud).Les services pèsent désormais 28% des revenus de la société dont le coeur de métier a longtemps été quasi-exclusivement les appareils, de l’ordinateur au téléphone, en passant par la tablette.Sur le plan géographique, les Etats-Unis ont montré de la vigueur (+8%), alors que l’Europe s’essoufflait (+1%) et que la Chine se contractait (-2%).Au total, le chiffre d’affaires se monte à 95,4 milliards de dollars (+5,1%), au-dessus des projections des analystes.Au deuxième trimestre, qui sera le troisième pour Apple (exercice décalé), le groupe prévoit une marge brute comprise entre 45,5% et 46,5%, en tenant compte de l’effet droits de douane, soit une dégradation par rapport aux périodes précédentes (47% au dernier trimestre 2024).Les résultats ont été fraîchement accueillis à la Bourse de New York. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture, le titre perdait environ 4%.Lors de la conférence téléphonique, Tim Cook a prévenu qu’il était “très difficile de prédire” comment seraient organisés les circuits d’approvisionnement au-delà du deuxième trimestre.”Nous avons compris, il y a longtemps déjà, que tout concentrer à un seul endroit présentait trop de risques”, a déclaré le patron. “Donc, pour certaines parties, nous avons cherché de nouvelles sources d’approvisionnement, et cela va se poursuivre.”Le déplacement d’une partie de la production en Inde “pose question quant au calendrier, aux limites de capacité et aux hausses de coûts inévitables qui vont réduire les marges, être répercutées sur les consommateurs, ou les deux”, a réagi Jacob Bourne, analyste d’Emarketer.Alors qu’Apple se prépare à un nouveau cycle de lancements de produits, a-t-il poursuivi, “la politique de prix va être très scrutée dans ce contexte d’incertitude sur l’économie et les approvisionnements”.

Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s’attend à une facture salée des droits de douane

Apple a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour les trois premiers mois de l’année, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, mais s’attend à un bond de ses coûts au deuxième trimestre du fait des droits de douane imposés par Donald Trump.Lors de la conférence téléphonique de présentation des …

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Avec “FIFA Rivals”, l’organisme mondial du foot revient dans le jeu vidéo

Deux ans après la disparition de son acronyme accolé au jeu de simulation de football le plus vendu au monde, la Fifa, la Fédération internationale, revient dans le jeu vidéo avec “FIFA rivals”, où des stars du ballon rond munies de supers pouvoirs se défient dans un titre téléchargeable gratuitement sur téléphone.Son lancement est annoncé pour l’été prochain mais il pourrait sortir avant la Coupe du monde des clubs, sous l’égide de la Fifa, qui débute le 14 juin aux États-Unis.L’entreprise américaine de création de jeux “Mythical Games est le développeur partenaire de FIFA Rivals”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’institution mondiale du football basée à Zurich, et Bacon Games, basé à Bogota, est “l’un des studios qui travaillent sur le produit”.”Vivez l’expérience d’un football mobile de style arcade au rythme effréné”, indique Mythical Games sur son site internet. “Dominez vos adversaires lors d’événements en direct et de tournois de ligue. Possédez des cartes de joueurs numériques exclusives à l’effigie de vos stars Fifa préférées. Activez le Super Mode pour libérer des bonus et des capacités qui changent la donne et surpassez vos adversaires”.”FIFA Rivals” est inspiré de “NFL Rivals”, jeu de football américain sur téléphone développé par Mythical Games en 2023.Dans “FIFA Rivals”, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar, Kylian Mbappé ou même Zlatan Ibrahimovic ressemblent davantage à des personnages de dessins animés: jambes fines, poitrine proéminente, il font des sauts périlleux, s’entourent de flammes et décochent des tirs surpuissants dans un trait de lumière, comme on peut le voir sur une bande-annonce sur YouTube.Aucune recherche ici d’hyper réalisme comme dans les versions annuelles de la simulation de football d’Electronic Arts (EA), désormais nommées “EA Sports FC” après la fin en 2023 de la collaboration entre la Fifa et l’éditeur américain Electronic Arts.- “Actions de rêve” -Au terme d’une compétition qui l’a opposé pendant près de 20 ans à son rival Pro Evolution Soccer (PES), du japonais Konami, les jeux Fifa d’Electronic Arts ont fini par s’imposer comme l’une des marques les plus vendues de l’histoire du jeu vidéo, avec plus de 325 millions d’exemplaires depuis le premier épisode en 1993.Au moment de leur rupture, le New York Times a estimé que la saga avait généré plus de 20 milliards de dollars en près de 30 ans.Aujourd’hui, “EA Sports FC 25” continue de dominer le classement annuel des meilleurs ventes en France, avec plus de 1,5 million d’exemplaires vendus en 2024, devançant le blockbuster “Call of Duty: Black Ops 6”.A Bogota, le groupe de quadragénaires du studio de création Bacon Games sont experts en technologie, design et modèles 3D et donnent à FIFA Rivals des allures de dessin animé aux couleurs vives.Le jeu cherche “sa propre identité, nous ne voulons pas être un jeu de simulation, (…) mais nous ne voulons pas non plus être de l’autre côté du spectre des jeux plus fantaisistes”, explique à l’AFP Jairo Nieto, directeur exécutif de Bacon Games. Il estime que “FIFA Rivals” pourrait atteindre rapidement plus d’une dizaine de millions de téléchargements.”L’idée n’est pas d’atteindre un réalisme, mais plutôt une sorte d’abstraction des personnages” vedettes, explique Andrés Hernández, un artiste 3D de Bacon Games.C’est un jeu vidéo qui “combine deux choses très (chouettes): des joueurs de la vie réelle, des championnats de la vie réelle, mais qui réalisent des actions de rêve”, explique Juan Duque, en charge de créer numériquement les mouvements de ces footballeurs aux allures de superhéros.Hasard du calendrier, un autre jeu de foot, développé par le studio français Sloclap, doit également voir le jour le 19 juin. Prévu sur PC, Xbox Series et Playstation 5, “Rematch” partage le style graphique haut en couleurs de “FIFA Rivals” mais propose de n’incarner qu’un joueur sur la pelouse dans des matches à 5 contre 5 mettant l’accent sur la vitesse et les gestes techniques.

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Buenos Aires vs extraterrestres: Darin incarne à l’écran une BD argentine culte

Buenos Aires en résistance contre une attaque extraterrestre: la star du cinéma argentin Ricardo Darin revient à l’écran dans une série Netflix, adaptation d’une BD culte des années 50: un conte très “argentin”, mais aussi universel et actuel avec son message que “personne ne se sauve seul”, explique l’acteur dans un entretien à l’AFP.”L’Eternaute” retrace la lutte de Juan Salvo (Ricardo Darin) et d’un groupe de gens ordinaires s’improvisant héros, pour survivre et organiser avec les moyens du bord la résistance face à une invasion sous forme d’une neige toxique meurtrière, puis de monstres aux airs de coléoptères géants, puis d’humanoïdes.”Ce sont des gens qui ne comprennent absolument pas ce qui se passe, face à quelque chose de totalement inattendu, très hostile”, résume l’acteur pour l’AFP, à quelques heures du lancement, mercredi. “Et si on le raconte avec sérieux, dans n’importe quel coin du monde, des gens vont adhérer parce quelque chose de similaire leur est arrivé”.”L’Eternaute” (6 épisodes) est l’adaptation d’une BD de science-fiction mythique en Argentine, née en 1957, reprise et poursuivie dans les années 70, 80 puis 2000, par des dessinateurs successifs. Le scénariste original, Hector Oesterheld, militant de gauche, compte parmi les milliers de disparus sous la dictature (1976-83), conférant a posteriori un air à la fois visionnaire et tragique à la saga aux relents politiques.La BD était pionnière à son époque, dans les années 50, en ce qu’elle ancrait pour la première fois une histoire de science-fiction loin des lieux “classiques” (Amérique du Nord, Europe, espace). – Argentin, mais universel -Le tout avec une saveur argentine, bien porteña (de Buenos Aires), parcourant des lieux emblématiques de la capitale tel le stade Monumental. Et évoquant l’amitié, la solidarité indispensable, et la capacité à la débrouille, à “+faire tenir le tout avec du fil de fer+, comme on dit chez nous”, relève pour l’AFP le réalisateur Bruno Stagnaro.Argentin, mais parlant à tous: avec sa BD, Oesterheld “lançait à la mer un message devenu avec le temps une devise, un leitmotiv, qui est que +personne ne se sauve seul+. Et ça a à voir avec l’histoire de la civilisation”, médite Ricardo Darin.”Parce que c’est comme ça”, insiste-t-il. “Parce que les peuples qui ont su survivre sont ceux qui se sont rassemblés, défendus côte à côte, se sont intéressés non seulement à ce qui leur arrivait individuellement, à leur groupe, leur famille, mais au-delà. Ceux qui ont ouvert leurs bras aux autres. Et je crois que ça sera éternel”, ajoute Darin, en un clin d’Å“il au néologisme du titre “Eternaute” – “navigateur de l’éternité”.L’acteur évoque “l’énorme épuisement physique” du tournage – 148 jours, dont 113 pour lui – harnaché d’épais vêtements, sac à dos, arme, masque, bottes, dans un film d’action où “il faut sauter, tomber, se cogner, se battre, dans de la neige artificielle, oui, mais de la neige quand même…””Autant de choses qui, à 25 ou 30 ans, passent sans problème, mais pour moi qui ai 114 ans (Darin a 68 ans, ndlr), c’est très pénible”, rigole-t-il.- Le paradoxe du ciné argentin -Il avoue avoir douté au tout début face au projet: “Je me suis dit: science-fiction ? Argentine ? Houla…”. Avoir senti la responsabilité d’une histoire culte, aussi. Puis voyant “le respect” pour l’œuvre et le “sérieux” de la réalisation, “l’enthousiasme a pris le pas sur la prudence”.”Rien de tel ne s’est jamais fait ici”, dit-il à présent avec fierté. Tout en avouant, dans un contexte de cinéma argentin largement définancé sous l’austérité d’un gouvernement Milei ultralibéral, qu’il est “difficile d’avaler qu’on dépend désormais uniquement de l’intérêt éventuel d’une plateforme pour un projet, pour pouvoir réaliser des choses qu’on pourra montrer au monde”.Ricardo Darin, star mondiale, premier rôle de l’oscarisé “Dans ses yeux” (2009) et du récent multiprimé “Argentina, 1985” (2022) déplore le “grand paradoxe” de voir ce cinéma argentin “tellement apprécié depuis longtemps hors de nos terres, et avoir chez nous des gens qui doutent de l’importance de le soutenir, le stimuler, le défendre”.Pour autant, il se dit “confiant, pour de nombreuses raisons, que nous surmonterons cette situation. Car nous (Argentins) sommes très habitués aux crises, pour le meilleur ou pour le pire, nous avons une dynamique pour faire face avec beaucoup de force de caractère”. Comme des Eternautes ? 

Buenos Aires vs extraterrestres: Darin incarne à l’écran une BD argentine culte

Buenos Aires en résistance contre une attaque extraterrestre: la star du cinéma argentin Ricardo Darin revient à l’écran dans une série Netflix, adaptation d’une BD culte des années 50: un conte très “argentin”, mais aussi universel et actuel avec son message que “personne ne se sauve seul”, explique l’acteur dans un entretien à l’AFP.”L’Eternaute” retrace …

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BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats “Ligne rouge”

Le journaliste Nicolas Poincaré, ancien présentateur de “Complément d’enquête” sur France 2, va rejoindre la chaîne info BFMTV pour superviser son service d’investigation et de longs formats “Ligne rouge”, a-t-elle annoncé mercredi.A partir de la rentrée, “il incarnera” à l’antenne “la présentation des sujets” de Ligne rouge, dont il rejoint la rédaction en chef, a indiqué BFMTV.M. Poincaré, 63 ans, a une longue carrière à la radio et à la télévision. Il a notamment animé le magazine d’investigation de France 2, “Complément d’enquête”, après la mort de son créateur Benoît Duquesne en 2014 et jusqu’à 2017.Son arrivée à BFMTV est un retour, puisqu’il a travaillé dans ce groupe comme chroniqueur de 2019 à 2024, que ce soit sur la chaîne info elle-même, sur sa petite soeur BFM Business ou sur la radio RMC.A la radio, Nicolas Poincaré a également présenté la revue de presse de France Inter à la fin des années 1990 et est passé par franceinfo, RTL et Europe 1.BFMTV est détenue depuis juillet 2024 par l’armateur CMA CGM, contrôlé par le milliardaire Rodolphe Saadé. La chaîne est dirigée depuis octobre par Fabien Namias (ex-LCI), qui a succédé à l’emblématique Marc-Olivier Fogiel.Face à la concurrence de CNews pour la place de première chaîne info de France, BFMTV compte attirer de nouvelles recrues. Elle a déjà officialisé en mars l’arrivée prochaine du directeur de l’information de France Inter, Marc Fauvelle, pour présenter un rendez-vous d’information.