AFP Tech

L’ex-directeur de Gala, Matthias Gurtler, nommé à la tête de la rédaction de L’Equipe

L’ancien directeur de la rédaction de Gala, le journaliste Matthias Gurtler, prendra la tête de celle du journal L’Equipe à compter du 3 février, a annoncé mardi le groupe de médias éponyme, soucieux d’élargir son audience au-delà des fans de sport.Nommé “directeur de la rédaction print et numérique”, Matthias Gurtler sera également “membre du comité exécutif”, a précisé dans un communiqué le groupe L’Equipe, sept mois après l’arrivée de son nouveau directeur général, Rolf Heinz.Il “aura pour mission d’engager pleinement la rédaction de L’Équipe dans le plan de développement stratégique” récemment dévoilé à la presse, qui prévoit un “très fort élargissement du terrain de jeu” du journal, référence dans le monde du sport.L’objectif est “notamment de conquérir une audience jeune et féminine et aussi de s’adresser aux pratiquants de sport”, rappelle le groupe, qui vise 500.000 abonnés numériques d’ici à 2030, contre 210.000 actuellement.Cela passera “par le lancement de nouvelles thématiques ainsi que par le développement de nouveaux formats”, explique l’Equipe, qui entend “accélérer” sur vidéo et numérique.La nomination de Matthias Gurtler était pressentie par la presse depuis mi-janvier et l’annonce de son départ de Gala, qui coïncidait avec la mise en disponibilité de son prédecesseur à l’Equipe, Lionel Dangoumau, et de son adjoint, Jean-Philippe Leclaire.”Ce choix nous alerte, voire nous inquiète”, a réagi mardi la Société des journalistes (SDJ) de L’Equipe, s’interrogeant sur “l’arrivée d’un homme de presse étranger au monde du sport et à l’ADN de L’Equipe”. Matthias Gurtler avait pris en 2009 la tête de la rédaction de Gala, alors dans le giron du groupe Prisma Media, dirigé par le germano-espagnol Rolf Heinz de 2009 à 2021. Sous sa houlette, le magazine people, qui compte 14,6 millions d’abonnés sur TikTok et a été racheté en 2023 par Le Figaro, est devenu “un leader de la presse digitale, une référence internationale sur les réseaux sociaux”, souligne le communiqué de l’Equipe. Passé par RTL et I-Télé, Matthias Gurtler a également été rédacteur en chef adjoint de VSD de 2006 à 2007, puis rédacteur en chef de Télé Loisirs, dont il a lancé le site internet.En 2023, il a créé la première version française du magazine de mode américain Harper’s Bazaar. “S’il veut faire +Le Gala du sport+, ce sera niet”, a prévenu auprès de l’AFP Ralf Woodall, secrétaire du comité social et économique (CSE) de L’Equipe. Mais “si c’est un bon manageur, qu’il veut bien faire les choses et qu’il ne plaque pas de préconçus (…) ça pourra bien se passer”, a ajouté l’élu SNJ, précisant qu’un “gros chantier” l’attendait avec la “réorganisation de la rédaction”.  “Mes diverses expériences professionnelles ont toujours fait la part belle au sport quand cela était possible”, a souligné Matthias Gurtler, cité dans le communiqué de l’Equipe. Il s’inscrira “pleinement dans l’ADN” du journal “notamment en étant le garant de son excellence et de son indépendance éditoriale”, a assuré Rolf Heinz.

Cryptomonnaies: l’enquête française visant Binance confiée à un juge d’instruction

L’enquête française visant Binance, première plateforme mondiale d’échanges de cryptoactifs soupçonnée d’avoir manqué à ses obligations de contrôle des fonds de ses clients, a été confiée mardi à un juge d’instruction, alors que policiers et magistrats spécialisés s’alarment d’une utilisation accrue des cryptomonnaies pour du blanchiment.”La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) …

Cryptomonnaies: l’enquête française visant Binance confiée à un juge d’instruction Read More »

Cryptomonnaies: l’enquête française visant Binance confiée à un juge d’instruction

L’enquête française visant Binance, première plateforme mondiale d’échanges de cryptoactifs soupçonnée d’avoir manqué à ses obligations de contrôle des fonds de ses clients, a été confiée mardi à un juge d’instruction, alors que policiers et magistrats spécialisés s’alarment d’une utilisation accrue des cryptomonnaies pour du blanchiment.”La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a ouvert (mardi) une information judiciaire” dans ce dossier, déjà sous enquête préliminaire depuis février 2022, a annoncé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.L’instruction porte “sur les infractions de blanchiment aggravé, blanchiment de fraude fiscale, blanchiment en lien avec un trafic de produit stupéfiant et exercice illégal de la profession de prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) susceptibles d’être reprochées à la plateforme d’échange en cryptoactifs Binance”, a-t-elle précisé.”Cette procédure s’inscrit dans le renforcement de la lutte contre le blanchiment par cryptoactifs, démarche commune aux autorités financières et menée dans différents pays”, dit encore Mme Beccuau.”En fonction des infractions, la période des faits concernés s’étend de 2019 à 2024, pour des faits commis en France” et dans l’Union européenne, précise la magistrate.L’enquête avait été ouverte en 2022 “à la suite de plaintes d’utilisateurs, dénonçant avoir perdu de l’argent après avoir investi via cette plateforme, en raison d’informations qu’ils soutenaient être erronées qui leur avaient été communiquées”, ajoute Mme Beccuau.”A ce stade, il ressort de l’enquête que Binance aurait, sur la période de faits concernée, manqué à ses obligations de vigilance dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme”, précise la procureure.Ainsi, “les investigations portent notamment sur la manière dont Binance répondait ou non à ses obligations en matière de connaissance du client (dite KYC, Know Your Customer), rendant ainsi le groupe susceptible d’avoir apporté son concours au blanchiment habituel de sommes provenant de diverses infractions, notamment de trafic de produits stupéfiants et de fraudes fiscales”.Une remarque qui fait écho aux craintes des enquêteurs et magistrats spécialisés quant au risque que les cryptomonnaies servent notamment à faire rebasculer dans l’économie réelle l’argent du narcotrafic.- Plaider-coupable -Selon Mme Beccuau, “il est également apparu que la plateforme Binance a adressé des communications à caractère promotionnel à des clients résidant ou établis en France, via des influenceurs et en utilisant des campagnes de publicité sur les réseaux sociaux”, ce qui avait aussi été dénoncé dans les plaintes initiales.Ces démarches auraient été faites “avant que Binance n’ait fait l’objet d’un enregistrement comme prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), à l’insu des autorités de régulation et en violation de la loi applicable”, estime la cheffe du parquet parisien.”Les investigations vont désormais se poursuivre, sous la direction d’un magistrat instructeur, et auront notamment pour objet de préciser l’ampleur des faits, le rôle des dirigeants de Binance et le degré de participation des différentes sociétés de la plateforme”, poursuit Mme Beccuau.L’enquête a été confiée à la Répression des fraudes (DGCCRF), aux gendarmes de la Section de recherches de Paris et à l’Office national antifraude (Onaf).Une enquête américaine avait de son côté abouti à la conclusion que Binance n’avait pas mis en place les mesures nécessaires pour empêcher les transactions réalisées au profit de groupes tels que l’Etat islamique, Al-Qaïda ou les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas.Binance et Changpeng Zhao, surnommé “CZ” et qui avait cofondé la plateforme en 2017, avaient conclu un accord avec les autorités américaines, divulgué en novembre 2023.La société avait accepté de payer à deux agences du Trésor américain des amendes pour un montant total de 4,3 milliards de dollars afin de mettre fin aux poursuites contre l’entreprise.”CZ”, né en Chine en 1977, avait, lui, accepté de démissionner et de plaider coupable. Il a été condamné à quatre mois d’emprisonnement pour blanchiment d’argent par un tribunal de San Francisco fin avril 2024.Binance revendique mardi sur son site internet plus de 250 millions d’utilisateurs, et assure “respecter les normes les plus strictes en matière de conformité réglementaire”.

Décès à 73 ans de Catherine Laborde, ancienne figure de la météo de TF1 chérie des Français

La présentatrice météo Catherine Laborde, figure populaire de TF1 entre 1988 et 2017, qui souffrait d’une maladie neurodégénérative depuis 2014, est décédée mardi à 73 ans, suscitant une pluie d’hommages.”Tu es partie sereinement dans ta maison de l’île d’Yeu que tu aimais tant”, a déclaré sa soeur, la journaliste Françoise Laborde, dans un message transmis à l’AFP.”Geneviève et moi étions avec toi la semaine dernière, pour des rires entre sÅ“urs”, et “tu nous as fait cet immense cadeau de nous offrir des derniers moments de conscience et de lucidité”, a-t-elle ajouté.”A travers les tempêtes, les drames parfois, Catherine Laborde incarnait une permanence, un repère, souvent une éclaircie”, a loué Emmanuel Macron, adressant ses “condoléances émues”.Le Premier ministre François Bayrou a révélé que “Catherine Laborde était (s)on amie, (s)a copine d’adolescence”, connue “en hypokhâgne au lycée Montaigne à Bordeaux et au conservatoire”. “Elle était la grâce et la vie, la fragilité et l’enthousiasme”, s’est-il remémoré sur X. Les obsèques de la présentatrice devraient avoir lieu la semaine prochaine à Paris.Le groupe TF1 a salué “sa compétence, sa bienveillance, sa joie de vivre (qui) lui valaient l’affection de toutes celles et tous ceux qui la côtoyaient”.La présentatrice Marie-Sophie Lacarrau a ouvert le JT de 13H00 en lançant: “TF1 est en deuil”. Les équipes de la chaîne “partagent la peine et le chagrin de sa famille, de ses proches” et, au-delà, de nombreux téléspectateurs, qui ont aussitôt posté photos et vidéos de cette personnalité “trésor national” sur les réseaux sociaux. Pour Météo-France, Catherine Laborde était le “visage solaire de la météo”. “Elle a fait entrer les enjeux climatiques et météorologiques dans tous les foyers”, a remarqué France Télévisions.- “Je vous emporte avec moi” -Voix à la fois douce et gouailleuse, cheveux bruns coupés court, sourire éclatant, Catherine Laborde a incarné la présentation du temps sur la chaîne privée la plus puissante d’Europe pendant près de 30 ans.Un rôle qu’elle a partagé avec d’autres figures très populaires comme Michel Cardoze, Alain Gillot-Pétré ou Évelyne Dhéliat, qui a évoqué “sa gentillesse” qui “transpirait à travers l’écran”, ainsi que “son professionnalisme”.Son dernier bulletin, présenté le 1er janvier 2017, d’un “commun accord” avec TF1, selon la chaîne, a marqué. “Je vous emporte avec moi. Vous m’oublierez ? Moi non. Je vous aime”, avait-elle lancé, très émue, aux téléspectateurs ignorant tout de son état de santé. L’année suivante, elle avait révélé souffrir d’une maladie neurodégénérative découverte dès 2014, dans son livre “Trembler”.Alors qu’on pensait d’abord à Parkinson, le diagnostic final a pointé une maladie proche, la démence à corps de Lewy, qui a également des caractéristiques communes avec Alzheimer.Hasard du calendrier, ce 28 janvier date de son décès est également celle de la journée mondiale dédiée à la maladie dont elle souffrait.- “Courage face à la maladie” -Née le 8 mai 1951 et formée au Conservatoire d’art dramatique de Bordeaux, après une maîtrise d’anglais, Catherine Laborde a débuté sur scène au début des années 1970 à Paris en apparaissant dans une pièce de Louis-Ferdinand Céline, “L’Église”.Elle a ensuite enchaîné de petits rôles au cinéma, notamment sous la direction de Jean-Charles Tacchella, dans “Cousin Cousine”, “Il y a longtemps que je t’aime” et “Croque la vie”.Cette mère de deux filles a également publié plusieurs ouvrages, dont deux abordant sans détour le libertinage et l’infidélité, co-écrits avec son conjoint Thomas Stern.En 2020, les deux époux avaient cosigné le livre “Amour malade”, pour raconter leur combat.Les hommages ont afflué dès l’annonce de son décès, notamment de tous les bords politiques.”Son courage face à la maladie nous avait beaucoup touchés”, a relevé sur X la ministre de la Culture Rachida Dati. Pour la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, Catherine Laborde était “une présence familière qui a marqué des générations”.Porte-parole des députés RN, Laure Lavalette a dit “merci pour votre douceur, reposez en paix Madame”.”Sa voix soyeuse et son élégance rare lui valaient” la “sympathie” des Français, “notre sympathie”, aux yeux de Fabien Roussel, numéro un du PCF.

Décès à 73 ans de Catherine Laborde, ancienne figure de la météo de TF1 chérie des Français

La présentatrice météo Catherine Laborde, figure populaire de TF1 entre 1988 et 2017, qui souffrait d’une maladie neurodégénérative depuis 2014, est décédée mardi à 73 ans, suscitant une pluie d’hommages.”Tu es partie sereinement dans ta maison de l’île d’Yeu que tu aimais tant”, a déclaré sa soeur, la journaliste Françoise Laborde, dans un message transmis …

Décès à 73 ans de Catherine Laborde, ancienne figure de la météo de TF1 chérie des Français Read More »

IA: DeepSeek, la start-up chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley

Le groupe chinois DeepSeek, qui a semé la panique à Wall Street avec son puissant robot conversationnel développé à bas coûts, est une start-up fondée par un génie des fonds spéculatifs persuadé que l’intelligence artificielle (IA) peut “changer le monde”, et décrit par ses proches comme “geek” plutôt qu’entrepreneur.Semblant faire irruption de nulle part sur …

IA: DeepSeek, la start-up chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley Read More »

IA: DeepSeek, la start-up chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley

Le groupe chinois DeepSeek, qui a semé la panique à Wall Street avec son puissant robot conversationnel développé à bas coûts, est une start-up fondée par un génie des fonds spéculatifs persuadé que l’intelligence artificielle (IA) peut “changer le monde”, et décrit par ses proches comme “geek” plutôt qu’entrepreneur.Semblant faire irruption de nulle part sur la scène mondiale, DeepSeek est basé à Hangzhou, métropole de l’est de la Chine qui abrite le siège de nombreux géants tech du pays – d’où son surnom de “Silicon Valley chinoise”.Loin du fracas provoqué ces derniers jours aux Etats-Unis, les bureaux de l’entreprise à Hangzhou et à Pékin, que l’AFP a approchés mardi, semblaient fermés pour les congés du Nouvel An lunaire.Méconnu à l’étranger, DeepSeek soulève depuis quelque temps un vif intérêt en Chine, où il a été surnommé l’an dernier le “Pinduoduo de l’IA”, référence élogieuse à l’application de vente en ligne populaire qui a terrassé en cassant les prix les grands acteurs de l’e-commerce comme Alibaba.Le robot conversationnel R1 de DeepSeek a stupéfié les experts par ses performances et sa rentabilité basée sur des coûts de développement très limités… et il a été salué en Chine pour sa capacité apparente à contourner les sanctions américaines qui visent à empêcher l’accès du pays aux puces sophistiquées nécessaires à la révolution IA. DeepSeek a été créé par un prodige de la tech et de la finance, Liang Wenfeng. Né en 1985, il est sorti diplômé en ingénierie de la prestigieuse université du Zhejiang à Hangzhou, où il assure s’être convaincu que l’IA “allait changer le monde”. Il consacre alors des années à essayer d’appliquer l’IA à divers domaines, selon un entretien accordé l’an dernier au site chinois Waves.M. Liang finit par fonder autour de 2015 High-Flyer, société d’investissement spécialisée dans l’utilisation de l’IA pour analyser les tendances du marché boursier. Cette technique lui permet d’atteindre des dizaines de milliards de yuans d’actifs en gestion, en faisant l’un des principaux fonds spéculatifs quantitatifs de Chine. “Nous faisons simplement les choses à notre rythme, nous calculons les coûts, les prix. Notre principe est de ne pas subventionner (le marché) ni de faire d’énormes bénéfices”, a confié M. Liang.- “Davantage geek que patron” -Le Financial Times rapporte cependant que dès 2021, M. Liang a commencé à acheter des processeurs graphiques du spécialiste américain Nvidia pour un “projet parallèle” – ce que confirme un reportage d’un média local.Il n’était “pas du tout comme un patron, bien davantage un geek” avec une “capacité d’apprentissage terrifiante”, ont confié ses partenaires à Waves.Ce “projet” parallèle hors des marchés boursiers, c’est un robot conversationnel fondé sur l’IA générative: un produit qui vient d’ébranler l’univers américain de la tech… et qui a rapproché M. Liang des arcanes du pouvoir chinois.L’entrepreneur est apparu la semaine dernière aux côtés d’autres représentants-clés du monde des affaires pour une rencontre avec le Premier ministre Li Qiang, destinée à évoquer la politique économique à venir. La télévision étatique CCTV a montré un homme aux cheveux en broussaille, aux lunettes à monture épaisse, écoutant attentivement le dirigeant.- “Signal d’alarme” -Pékin a de bonnes raisons de se réjouir: le succès de DeepSeek remet en question les sommes colossales investies par les géants américains dans le développement d’une IA générative avancée, ainsi que la capacité des sanctions occidentales à empêcher des rivaux chinois de les égaler, voire de les dépasser. Le président américain Donald Trump l’a lui-même reconnu: c’est un “signal d’alarme” pour la Silicon Valley. “Un moment Spoutnik”, a réagi Marc Andreessen, investisseur réputé du secteur.Au risque d’amplifier les velléités de Washington à durcir encore les restrictions imposées aux entreprises technologiques chinoises.Dans son entretien à Waves, M. Liang soulignait déjà l’an dernier que ces restrictions américaines représentaient l’obstacle le plus difficile à surmonter: “L’argent n’a jamais été un problème pour nous. Le problème, c’est l’embargo sur les puces haut de gamme.”Au-delà des vicissitudes géopolitiques, il affichait son espoir que l’essor de l’IA puisse aider à mieux comprendre les tréfonds de l’esprit humain.”Nous émettons l’hypothèse que l’essence de l’intelligence humaine pourrait être le langage, que la pensée humaine pourrait être essentiellement un processus linguistique”, a-t-il expliqué. “Ce que vous considérez comme votre +pensée+ pourrait en fait être votre cerveau qui tisse du langage.”

IA: DeepSeek, la startup chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley

Le chinois DeepSeek, qui a semé la panique à Wall Street avec son puissant robot conversationnel développé à bas coûts, est une startup fondée par un génie des fonds spéculatifs persuadé que l’intelligence artificielle peut “changer le monde”, et décrit par ses proches comme “geek” plutôt qu’entrepreneur.Semblant faire irruption de nulle part sur la scène …

IA: DeepSeek, la startup chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley Read More »

IA: DeepSeek, la startup chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley

Le chinois DeepSeek, qui a semé la panique à Wall Street avec son puissant robot conversationnel développé à bas coûts, est une startup fondée par un génie des fonds spéculatifs persuadé que l’intelligence artificielle peut “changer le monde”, et décrit par ses proches comme “geek” plutôt qu’entrepreneur.Semblant faire irruption de nulle part sur la scène mondiale, DeepSeek est basée à Hangzhou, une métropole de l’est de la Chine qui abrite le siège de nombreux géants tech du pays –d’où son surnom de “Silicon Valley chinoise”.Loin du fracas provoqué ces derniers jours aux Etats-Unis, les bureaux de l’entreprise à Hangzhou et à Pékin, que l’AFP a visités mardi, semblaient fermés pour les congés du Nouvel an lunaire.Méconnu à l’étranger, DeepSeek soulevait depuis quelque temps un vif intérêt en Chine, où il a été surnommé l’an dernier le “Pinduoduo de l’IA”: référence élogieuse à l’application de vente en ligne populaire qui a terrassé en cassant les prix les grands acteurs de l’e-commerce comme Alibaba.Le robot conversationnel R1 de DeepSeek a stupéfié les experts par ses performances et sa rentabilité basée sur des coûts de développement très limités… et il a été salué en Chine pour sa capacité apparente à contourner les sanctions américaines qui visent à empêcher l’accès du pays aux puces sophistiquées nécessaires à la révolution IA. DeepSeek a été créé par un prodige de la tech et de la finance, Liang Wengfeng: né en 1985, il est sorti diplômé en ingénierie de la prestigieuse université du Zhejiang à Hangzhou, où il assure s’être convaincu que l’IA “allait changer le monde”. Il consacre alors des années à essayer d’appliquer l’IA à divers domaines, selon un entretien accordé l’an dernier au site chinois Waves.Il finit par fonder autour de 2015 High-Flyer, société d’investissement spécialisée dans l’utilisation de l’IA pour analyser les tendances du marché boursier: une technique qui lui permet d’atteindre des dizaines de milliards de yuans d’actifs en gestion, en faisant l’un des principaux fonds spéculatifs quantitatifs de Chine. “Nous faisons simplement les choses à notre rythme, nous calculons les coûts, les prix. Notre principe est de ne pas subventionner (le marché) ni de faire d’énormes bénéfices”, a confié M. Liang.-“Davantage geek que patron”-Le Financial Times rapporte cependant que dès 2021, M. Liang a commencé à acheter des processeurs graphiques du spécialiste américain Nvidia pour un “projet parallèle” –ce que confirme un reportage d’un média local.Il n’était “pas du tout comme un patron, bien davantage un geek” avec une “capacité d’apprentissage terrifiante”, ont confié ses partenaires à Waves.Ce “projet” parallèle hors des marchés boursiers, c’est un robot conversationnel fondé sur l’IA générative: un produit qui vient d’ébranler l’univers américain de la tech… et qui a rapproché Liang Wengfeng des arcanes du pouvoir chinois.L’entrepreneur est apparu la semaine dernière aux côtés d’autres représentants-clés du monde des affaires pour une rencontre avec le Premier ministre Li Qiang, destinée à évoquer la politique économique à venir: la télévision étatique CCTV a montré un homme aux cheveux frisés, aux lunettes à monture épaisse, écoutant attentivement le dirigeant.-“Signal d’alarme”-Pékin a de bonnes raisons de se réjouir: le succès de DeepSeek remet en question les sommes colossales investies par les géants américains dans le développement d’une IA générative avancée, ainsi que la capacité des sanctions occidentales à empêcher des rivaux chinois de les égaler voire de les dépasser. Le président américain Donald Trump l’a lui-même reconnu: c’est un “signal d’alarme” pour la Silicon Valley. “Un moment Spoutnik”, a réagi Marc Andreessen, investisseur réputé du secteur.Au risque d’amplifier les vélléités de Washington à durcir encore les restrictions imposées aux entreprises technologiques chinoises.Dans son entretien à Waves, Liang Wengfeng soulignait déjà l’an dernier que ces restrictions américaines représentaient l’obstacle le plus difficile à surmonter: “L’argent n’a jamais été un problème pour nous. Le problème, c’est l’embargo sur les puces haut de gamme”.Au-delà des vicissitudes géopolitiques, il affichait son espoir que l’essor de l’IA puisse aider à mieux comprendre les tréfonds de l’esprit humain.”Nous émettons l’hypothèse que l’essence de l’intelligence humaine pourrait être le langage, que la pensée humaine pourrait être essentiellement un processus linguistique”, a-t-il expliqué. “Ce que vous considérez comme votre +pensée+ pourrait en fait être votre cerveau qui tisse du langage”.

La Silicon Valley ébranlée par l’IA chinoise à bas prix

L’essor de DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT, avec des ressources limitées par rapport aux géants américains de l’intelligence artificielle (IA) générative, a ébranlé la Silicon Valley, suscitant à la fois de l’admiration, des accusations de tricherie, des dégringolades à Wall Street et des mises en garde allant de Davos à la Maison Blanche.Ce week-end, …

La Silicon Valley ébranlée par l’IA chinoise à bas prix Read More »