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L’IA entre en religion, les croyants sont divisés

Imam IA, sermon généré automatiquement, androïde bouddhiste ou Jésus virtuel, l’intelligence artificielle s’invite de plus en plus dans l’espace religieux, suscitant des réactions contrastées chez les fidèles.Marie, Joseph, Jésus, les apôtres quasiment au complet, ils sont tous là pour répondre aux questions écrites des utilisateurs de l’application “Text With Jesus”, qui compte plusieurs milliers d’abonnés payants.”Ça a une vocation éducative”, décrit Stéphane Peter, patron de Catloaf Software, éditeur de l’application. “C’est un nouveau moyen d’approcher les sujets religieux de manière interactive.”Si l’en-tête de la conversation mentionne qu’il s’agit bien d’une interface d’intelligence artificielle, Moïse ou Jésus ne le reconnaissent pas clairement lorsque la question leur est posée.”C’est un équilibre délicat”, reconnaît Stéphane Peter.Il constate que la nouvelle version de ChatGPT, GPT-5, sur laquelle est bâtie “Text With Jesus”, “suit beaucoup mieux les instructions” et peut donc chercher à coller au personnage, “niant (être un chatbot) avec plus de conviction”.”Il y a eu beaucoup de critiques de personnes qui trouvaient ça blasphématoire”, raconte Stéphane Peter, “mais si vous regardez sur l’App Store, c’est plutôt bien noté (4,7 sur 5).”Catholic Answers, média apostolique, a pu vérifier la sensibilité du sujet avec le lancement, au printemps 2024, de son propre avatar, “Père Justin” (Father Justin), un personnage IA animé.”De nombreuses personnes se sont offusquées du fait que nous utilisions un personnage de prêtre”, se remémore Christopher Costello, responsable technologique chez Catholic Answers.Quelques jours plus tard, le groupe a privé de son titre cet assistant virtuel, désormais rebaptisé simplement Justin.”Nous ne voulons pas remplacer les humains”, assure Christopher Costello, “mais simplement aider.”- “Ça manquait de coeur” -Des équivalents de ces applications existent déjà pour toutes les religions majeures, de Deen Buddy (islam) à AI Buddha (bouddhisme), en passant par Vedas AI (hindouisme), la plupart se présentant comme une interface avec les textes sacrés et non comme l’incarnation d’une divinité.Nica, Philippine anglicane de 28 ans, utilise ChatGPT “presque tous les jours, principalement pour l’analyse des écritures”, même si le pasteur de sa paroisse cherche à l’en dissuader.”C’est une couche supplémentaire”, dit-elle. “Je fais partie d’une communauté chrétienne et mon mari et moi avons des mentors spirituels. Mais parfois, quelque chose me traverse l’esprit sur la Bible et je veux une réponse immédiatement.”Rares sont ceux qui reconnaissent ouvertement s’entretenir de religion avec un assistant IA, bien que certaines applications aient été téléchargées plusieurs millions de fois.”Les gens qui croient ne devraient pas recourir à un chatbot” pour parler de leur foi, considère Emanuela, une Italienne croisée à la sortie de la cathédrale St. Patrick à New York. “C’est mieux d’échanger avec d’autres croyants.”Le rabbin Gilah Langner, de la communauté Kol Ami, juge, en particulier, que la Halakhah, la Loi juive, est source d’interprétation infinie et requiert que “quelqu’un vous connecte avec la tradition”.”Avec l’IA, il est possible que vous ayez quelque chose de très nuancé, mais il n’y aura pas de lien émotionnel”, dit-elle. De manière générale, selon Gilah Langner, l’IA “a tendance à isoler les gens”.Quant à l’Eglise chrétienne, elle ne rejette pas en bloc l’IA, loin de là.Stéphane Peter dit avoir échangé avec des membres du clergé, dont certains “avaient la même opinion que moi sur le fait que ça pouvait permettre d’éduquer les gens”.En mars 2024, le pape François avait nommé le responsable de l’entité dédiée à l’IA Google DeepMind, Demis Hassabis, membre de l’organe du Vatican chargé des sciences.Et, comme dans quasiment tous les espaces de la société, des ecclésiastiques expérimentent avec l’IA générative.En novembre 2023, le pasteur Jay Cooper de la Violet Crown City Church à Austin (Texas) a ainsi confié le contenu d’une de ses messes à un assistant IA.Le pasteur avait communiqué à l’avance sur son initiative pour éviter toute méprise.”Certains ont mal réagi”, dit-il. “Pour eux, nous étions devenus une église IA.” A l’inverse, cette messe 2.0 a attiré des curieux, peu habitués des offices religieux, des “gamers” notamment.A l’épreuve, le logiciel a fait une “interprétation juste” de la Bible, selon lui. “Il n’y avait rien de bizarre.”Même s’il a visiblement été intrigué et réfléchit à d’autres moyens d’intégrer l’IA, Jay Cooper n’a pas renouvelé l’expérience.”Je suis content que nous l’ayons fait”, assure-t-il, “mais cela manquait de coeur et d’âme par rapport à ce que nous faisons d’habitude.”

L’IA entre en religion, les croyants sont divisés

Imam IA, sermon généré automatiquement, androïde bouddhiste ou Jésus virtuel, l’intelligence artificielle s’invite de plus en plus dans l’espace religieux, suscitant des réactions contrastées chez les fidèles.Marie, Joseph, Jésus, les apôtres quasiment au complet, ils sont tous là pour répondre aux questions écrites des utilisateurs de l’application “Text With Jesus”, qui compte plusieurs milliers d’abonnés …

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Un photographe de l’AFP blessé dans une attaque de colons israéliens en Cisjordanie

Un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) a été blessé vendredi dans une attaque de colons israéliens dans le nord de la Cisjordanie alors qu’il couvrait la cueillette des olives dans une localité palestinienne.”En trente ans de carrière, c’est la première fois que je fais face à une violence de cette sorte”, a déclaré Jaafar Ashtiyeh, photographe palestinien basé à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.”Si je n’étais pas parvenu à m’échapper, ils m’auraient tué”, a-t-il ajouté.Selon son témoignage, M. Ashtiyeh couvrait la cueillette des olives à Beita, village palestinien au sud de Naplouse, et plus particulièrement une action de solidarité de militants pacifistes israéliens et étrangers venus soutenir les habitants face aux attaques répétées de colons israéliens des environs contre les champs d’oliviers pendant la période de récolte.Peu après midi (09H00 GMT), deux groupes de colons israéliens armés de bâtons et de pierres – environ 70 personnes au total – ont attaqué les cueilleurs d’olives et les journalistes présents, a indiqué M. Ashtiyeh.Touché par plusieurs pierres, au dos, au bras et à la main, M. Ashtiyeh a été déchargé de l’hôpital dans l’après-midi et souffre de contusions.Sa voiture, comme une poignée d’autres stationnées à bonne distance du champ, a été caillassée avant d’être incendiée par les assaillants.Selon M. Ashtiyeh, des soldats israéliens présents sur les lieux avant même le début de l’attaque n’ont rien fait pour entraver la progression des assaillants, mais ont au contraire tiré des grenades lacrymogènes et des balles caoutchoutées en direction des cueilleurs d’olives et des activistes pour les disperser.”Nous condamnons fermement cette attaque scandaleuse qui illustre une fois de plus l’environnement de travail de plus en plus dangereux pour nos journalistes en Cisjordanie”, a déclaré Mehdi Lebouachera, rédacteur en chef central de l’AFP.”Nous exhortons l’armée israélienne non seulement à garantir la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier, mais également à veiller à ce que les auteurs de violences à leur encontre soient traduits en justice”, a ajouté M. Lebouachera.Contactée par l’AFP pour donner sa version de l’incident, l’armée israélienne n’avait pas encore répondu vers 20H15 (17H15 GMT).Selon le ministère de la Santé palestinien, 36 personnes ont été blessées vendredi à la suite d’attaques de colons à Beita et dans d’autres localités des environs, la plupart pour des blessures légères ou modérées, à l’exception de deux blessés par balles.Les violences en Cisjordanie ont explosé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. 

Un photographe de l’AFP blessé dans une attaque de colons israéliens en Cisjordanie

Un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) a été blessé vendredi dans une attaque de colons israéliens dans le nord de la Cisjordanie alors qu’il couvrait la cueillette des olives dans une localité palestinienne.”En trente ans de carrière, c’est la première fois que je fais face à une violence de cette sorte”, a déclaré Jaafar Ashtiyeh, …

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Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le “Lokal” sous scellés

Après un retour en ligne avec de nouvelles mises en scène de violences, le “Lokal” où le streamer Jean Pormanove est mort en direct cet été a été perquisitionné et placé sous scellés, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du site Mediapart.Fin août, Owen Cenazandotti, alias Naruto, l’un des deux protagonistes de la …

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Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le “Lokal” sous scellés

Après un retour en ligne avec de nouvelles mises en scène de violences, le “Lokal” où le streamer Jean Pormanove est mort en direct cet été a été perquisitionné et placé sous scellés, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du site Mediapart.Fin août, Owen Cenazandotti, alias Naruto, l’un des deux protagonistes de la chaîne de streaming, avait annoncé la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après le décès de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.Mais en septembre, Gwen Cenazandotti, petit frère d’Owen, a relancé les séances de streaming avec d’anciens réguliers de la chaîne “jeanpormanove”, depuis le même local de Contes, près de Nice, cette fois sur la plateforme Twitch, où sa chaîne affichait vendredi 43.000 abonnés.Dans des extraits diffusés par Mediapart, on voit les participants échanger des insultes et on entend, caméra coupée, des coups et des rires.  Face à ces nouvelles images, le parquet de Nice a ouvert une nouvelle enquête pour violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne. Une perquisition a eu lieu, le matériel informatique a été saisi et le local placé sous scellés.Le 18 août, M. Graven, âgé de 46 ans, est décédé dans ce local lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans. L’autopsie a cependant conclu que le décès n’était pas dû à l’intervention d’un tiers.Les deux jeunes hommes, que M. Graven qualifiait de “petits frères”, avaient été placés en garde à vue puis relâchés sans charges en janvier dans le cadre d’une première enquête pour violences en réunion sur personne vulnérable. Ils étaient présents à ses obsèques et ne sont pas apparus sur la nouvelle chaîne.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball.Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés, chaque participant touchant plusieurs milliers d’euros par mois des dons des internautes payant pour assister aux mises en scène.”C’est des cascades”, assure également un participant de la nouvelle chaîne.

Le courage “sacrificiel” des journalistes gazaouis de l’AFP salué à Bayeux

Ovation debout avant et après la projection: le documentaire “Inside Gaza” racontant le quotidien de journalistes de l’AFP sous les bombes dans le territoire palestinien, a ému le public réuni pour sa première projection en France.”Je ne m’imagine pas vivre ça”, témoigne Martine Seguela, professeure d’histoire-géographie. Venue assister avec ses élèves à la projection du …

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Le courage “sacrificiel” des journalistes gazaouis de l’AFP salué à Bayeux

Ovation debout avant et après la projection: le documentaire “Inside Gaza” racontant le quotidien de journalistes de l’AFP sous les bombes dans le territoire palestinien, a ému le public réuni pour sa première projection en France.”Je ne m’imagine pas vivre ça”, témoigne Martine Seguela, professeure d’histoire-géographie. Venue assister avec ses élèves à la projection du film jeudi soir à Bayeux, où sont honorés toute la semaine les correspondants de guerre, elle dit avoir ressenti un véritable “choc”.Le documentaire, réalisé par la journaliste indépendante Hélène Lam Trong, a été projeté en présence de sept membres du bureau de l’AFP qui a couvert le début du conflit dans la bande de Gaza il y a tout juste deux ans.Drapeau palestinien déployé sur scène, l’équipe gazaouie a été applaudie pendant de longues minutes par les 1.100 spectateurs présents, pour avoir poursuivi sans relâche sa mission d’informer sous les bombes, durant la guerre menée par Israël et déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée par le groupe islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Le public s’est levé à deux reprises pour les ovationner, avant et après le film, le jour même où Israël et le Hamas signaient la première phase d’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages.- “Extrême violence” -“J’ai été choquée par la difficulté du quotidien” à Gaza, témoigne encore Mme Seguela. “On s’habitue trop à ces images d’extrême violence”, juge-t-elle, “et je vois bien que mes élèves la tolèrent plus à mesure qu’ils scrollent sur internet”.Alice Divrande, 29 ans, venue de Caen, a été impressionnée par “le courage de ce choix de continuer à faire son métier, presque sacrificiel, pour l’information”.Son amie Marion Leneveu, comme elle assistante sociale, avait “déjà vu ce genre d’images” de guerre et de bombardements, mais n’avait “pas conscience” de l’adversité “des conditions de vie” des journalistes sur place.”Les abris de fortune, travailler sans pouvoir s’abriter du vent et de la pluie” après la destruction du bureau par l’armée israélienne, “ce sont peut-être les images les moins violentes du documentaire mais ça m’a marquée”, explique-t-elle à la sortie de la soirée débat.Coproduit par Arte et la RTBF, avec la participation de Factstory – une filiale de l’AFP dédiée à la production de documentaires -, le film est construit sur des images tournées par l’équipe de l’AFP à l’intérieur même de la bande de Gaza, soumise à un blocus total de l’information par l’armée israélienne.Le choix des images a été minutieux, la réalisatrice précisant avoir opéré un tri pour éliminer les séquences les plus choquantes du film, qui en comporte pourtant un certain nombre.Ce qui est montré est “très, très en dessous de la réalité”, avait insisté avant la projection Mme Lam Trong.Les sept journalistes de l’AFP et leurs familles avaient été évacués entre février et avril 2024. Ils vivent aujourd’hui à Doha, au Caire ou à Londres, et font face à des troubles de stress post-traumatique. L’AFP travaille désormais avec une dizaine de pigistes à Gaza.

Protection des mineurs: l’UE met la pression sur les plateformes

L’UE a mis vendredi la pression sur les entreprises de la tech en matière de protection des mineurs, en demandant des comptes à Apple, Google, Snapchat et YouTube, tandis que plusieurs Etats membres poussent en faveur d’une interdiction des réseaux sociaux aux enfants.La Commission européenne veut s’assurer que les magasins d’applications d’Apple et de Google …

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Protection des mineurs: l’UE met la pression sur les plateformes

L’UE a mis vendredi la pression sur les entreprises de la tech en matière de protection des mineurs, en demandant des comptes à Apple, Google, Snapchat et YouTube, tandis que plusieurs Etats membres poussent en faveur d’une interdiction des réseaux sociaux aux enfants.La Commission européenne veut s’assurer que les magasins d’applications d’Apple et de Google (l’App Store et Google Play), le réseau social Snapchat, ainsi que YouTube (filiale de Google), sont bien en conformité avec les obligations découlant du règlement sur les contenus numériques, le DSA (Digital Services Act).Le DSA “prévoit clairement que lorsque les enfants utilisent des services en ligne, de très hauts niveaux de protection de la vie privée et de sécurité doivent s’appliquer, et ce n’est pas toujours le cas”, a regretté la commissaire européenne chargée du Numérique, Henna Virkkunen, avant une réunion des ministres européens des télécoms au Danemark.”C’est pourquoi la Commission durcit l’application de la loi, et nous avons envoyé des demandes d’information à quatre plateformes”, a ajouté la responsable.- Jeux d’argent et contenus sexuels -Dans le détail, la Commission s’inquiète de la possibilité pour des mineurs de télécharger des contenus potentiellement nuisibles ou illégaux sur l’App Store d’Apple ou Google Play. Comme des applications de paris ou des apps qui permettent de créer des contenus sexuels en dénudant des photos.Concernant Snapchat, la Commission a demandé à ce réseau comment il s’assure de l’âge de ses utilisateurs et quelles mesures il prend pour empêcher les enfants d’y recourir pour acheter des vapoteuses et autres “puffs” (cigarettes électroniques jetables), ou même des drogues.La plateforme vidéo de Google, YouTube, devra également expliquer comment elle s’assure de l’âge des internautes et dans quelle mesure il est pris en compte dans les recommandations de contenus. Elle a été épinglée à plusieurs reprises en raison de contenus inappropriés qui étaient proposés aux enfants.Interrogé par l’AFP, Snapchat a assuré agir pour offrir à ses utilisateurs “un environnement qui place en priorité leur sécurité et la réduction des risques et des dommages potentiels”.Google a rappelé de son côté “travailler depuis des années avec des experts en développement de l’enfant”, pour leur proposer des expériences adaptées dans ses services, y compris YouTube, “avec des contrôles parentaux solides, et des protections de pointe pour les jeunes utilisateurs”.Ces démarches, qui ne constituent pas encore des enquêtes formelles, s’appuient sur le vaste arsenal juridique dont l’Europe dispose pour réguler la tech à travers le DSA.Les manquements à cette loi peuvent valoir aux plateformes des amendes pesant jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires annuel mondial.- Interdictions -Bruxelles a déjà ouvert de nombreuses enquêtes dans le cadre du DSA, ciblant les plateformes de Meta, Facebook et Instagram, mais aussi TikTok, X, et le site chinois AliExpress.La Commission a annoncé ces nouvelles demandes d’information à l’occasion d’une réunion des ministres européens des télécoms, où la question de l’interdiction des réseaux sociaux aux enfants était au menu.Plusieurs pays membres sont ouvertement en faveur d’une telle mesure, à commencer par le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l’UE et accueillait la réunion à Horsens.Le pays nordique a annoncé cette semaine vouloir interdire plusieurs réseaux “aux enfants et aux jeunes de moins de 15 ans”.Et, sous son impulsion, les ministres de 25 pays de l’UE, ainsi que la Norvège et l’Islande, ont signé vendredi une déclaration commune dans laquelle ils appellent à renforcer encore la protection des mineurs en ligne, notamment via les dispositifs de vérification d’âge, et apportent leur soutien à l’initiative de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Celle-ci a lancé une réflexion sur l’éventuelle mise en place d’un âge de majorité numérique à l’échelle de l’UE, et a demandé à un panel d’experts de lui remettre des recommandations d’ici la fin de l’année. “Il est crucial d’approfondir notre connaissance des effets de l’environnement numérique sur la santé des enfants. Nous ne pouvons pas laisser les réseaux sociaux décider des limites d’âge”, souligne la déclaration commune.