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Données personnelles: la justice de l’UE demande une surveillance accrue des pratiques de Meta

La justice européenne a intimé mercredi à l’autorité irlandaise de protection des données (DPC) d’être plus vigilante sur la collecte de données personnelles en Europe par le géant Meta, maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram.Le régulateur irlandais supervise pour le compte de l’UE le groupe Meta (anciennement Facebook) puisque ce dernier a son siège …

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Données personnelles: la justice de l’UE demande une surveillance accrue des pratiques de Meta

La justice européenne a intimé mercredi à l’autorité irlandaise de protection des données (DPC) d’être plus vigilante sur la collecte de données personnelles en Europe par le géant Meta, maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram.Le régulateur irlandais supervise pour le compte de l’UE le groupe Meta (anciennement Facebook) puisque ce dernier a son siège régional en Irlande.Mais le Comité européen de la protection des données (EDPB) peut exiger de rester l’autorité supérieure compétente dans certains cas.Les deux parties étaient en conflit ces dernières années sur l’appréciation du respect par Meta du fameux “RGPD”, le règlement général de protection des données qui encadre depuis 2018 le traitement de données sur tout le territoire de l’UE. Mercredi le Tribunal de l’UE, établi à Luxembourg, a apporté son soutien au régulateur européen, en déboutant la DPC qui contestait trois décisions de ce dernier.”L’EDPB peut donner des instructions contraignantes à l’autorité de contrôle principale (la DPC, NDLR) pour qu’elle mène des enquêtes plus approfondies et adopte de nouvelles décisions s’il y a des lacunes ou une analyse insuffisante dans la décision initiale”, a écrit le tribunal dans un communiqué.A l’origine du dossier, trois citoyens de Belgique, Allemagne et Autriche, soutenus par l’association Noyb (“None of your business”) du juriste autrichien Max Schrems, s’étaient plaints des pratiques de Facebook, Instagram et WhatsApp sur la collecte de données des usagers de ces plateformes.Les plaignants les jugeaient contraires au RGPD, notamment concernant les publicités ciblées et l’absence de consentement.La DPC avait rendu son avis initial, soumis ensuite à d’autres autorités de régulation dans l’UE. L’absence de consensus avait conduit à l’intervention de l’EDPB, dont certaines décisions rendues en 2022 avaient ensuite été contestées par l’autorité irlandaise.”Nous sommes heureux de la décision du tribunal de rejeter les demandes de la DPC, mais cela signifie aussi que l’affaire revient de la case départ”, a réagi Max Schrems, figure de la lutte pour la protection des données personnelles.Il a souligné que le dossier allait revenir devant les juges irlandais et que “la décision finale prendra des années”.”Nous prenons acte de la décision et sommes en train de l’examiner”, a simplement indiqué de son côté l’autorité irlandaise.

Disney+ pourra diffuser des films 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement

Disney va pouvoir diffuser ses propres films et d’autres productions françaises sur sa plateforme de streaming 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement, en échange d’investissements renforcés dans le cinéma tricolore, ont annoncé mercredi le géant américain et les représentants du 7e art.Dans le cadre d’un accord conclu pour trois ans, “Disney+ …

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Disney+ pourra diffuser des films 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement

Disney va pouvoir diffuser ses propres films et d’autres productions françaises sur sa plateforme de streaming 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement, en échange d’investissements renforcés dans le cinéma tricolore, ont annoncé mercredi le géant américain et les représentants du 7e art.Dans le cadre d’un accord conclu pour trois ans, “Disney+ s’engage à investir 25% de son chiffre d’affaires net annuel généré en France pour financer des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et françaises”, contre 20% jusqu’alors, ont annoncé la firme aux grandes oreilles et les organisations professionnelles du cinéma (BLIC, BLOC et ARP).”Disney+ s’engage sur un investissement sur trois ans, en achat et en préachat, dans la création cinématographique, et à financer un minimum de 70 films sur cette période en assurant une diversité de genres, et de budgets”, est-il ajouté, sans montant précisé.En échange, Disney+ bénéficiera d’une position plus avantageuse dans la chronologie des médias, qui régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en ligne et à la télévision notamment, dans les mois qui suivent leur sortie au cinéma. “Cela va nous permettre, dès le mois d’avril (le 25, ndlr), d’avoir +Deadpool & Wolverine+, qui a été un des gros succès de l’année dernière en salles en France, qui est un film Marvel très emblématique et très drôle”, s’est réjouie auprès de l’AFP Hélène Etzi, la présidente France de Disney.En parallèle, Disney+ a également signé un accord avec les organisations du secteur audiovisuel. “On a trouvé un point d’équilibre entre tout le monde, entre les acteurs du cinéma et les acteurs de l’audiovisuel pour partager” les 25% de chiffre d’affaires consacrés à la création française, a expliqué Hélène Etzi. Ces 25% seront répartis à parts égales (12,5%) la première année entre le cinéma et l’audiovisuel. La dernière année, 14% iront au cinéma, 11% à l’audiovisuel. Avant ces deux accords, Disney+ consacrait 4% de son chiffre d’affaires au cinéma, et 16% à l’audiovisuel. Disney, qui a rompu récemment son accord de diffusion avec Canal+, et lancé une campagne d’abonnement promotionnelle pour sa plateforme, va ainsi parapher le nouvel accord interprofessionnel sur la chronologie des médias, dont la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé la “mise en signature” mardi.

Des organisations pro-IVG dénoncent la censure en ligne de Meta

Comptes bloqués, publications masquées, référencement dégradé: depuis l’élection de Donald Trump, plusieurs organisations américaines d’information sur la pilule abortive dénoncent une censure en ligne grandissante sur les réseaux sociaux, qui entrave leur mission à destination des femmes.Ces organisations de défense des droits reproductifs et sexuels accusent Meta d’invisibiliser leur activité sur ses réseaux sociaux Instagram …

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Des organisations pro-IVG dénoncent la censure en ligne de Meta

Comptes bloqués, publications masquées, référencement dégradé: depuis l’élection de Donald Trump, plusieurs organisations américaines d’information sur la pilule abortive dénoncent une censure en ligne grandissante sur les réseaux sociaux, qui entrave leur mission à destination des femmes.Ces organisations de défense des droits reproductifs et sexuels accusent Meta d’invisibiliser leur activité sur ses réseaux sociaux Instagram et Facebook, alors que son patron Mark Zuckerberg se pose en défenseur de la liberté d’expression.Meta a confirmé à l’AFP que plusieurs organisations, parmi lesquelles Aid Access, Women Help Women et Plan C, ont connu des problèmes d’une importance variable avec leur contenu.”Ces groupes ont rencontré à la fois une modération normale et une série de dysfonctionnements, dont une modération excessive et un bug technique”, reconnaît un porte-parole de Meta, en citant, en exemple de modération conforme, l’interdiction de vente de médicaments sans certification appropriée.”Nous avons été très clairs ces dernières semaines sur le fait que nous voulions favoriser la liberté d’expression et limiter les erreurs de modération – et nous sommes déterminés à le faire”, insiste-t-il.Néanmoins les comptes en question n’ont été rétablis qu’après que l’AFP et d’autres médias ont contacté Meta à ce sujet, si bien que les organisations concernées attribuent ce revirement à la pression médiatique.- Administration anti-IVG -Certains voient dans le rapprochement récent entre Donald Trump et Mark Zuckerberg – le second a assisté en bonne place à l’investiture du premier – le signe d’un possible alignement sur les positions anti-avortement du nouveau gouvernement Trump.Dès ses premiers jours au pouvoir, le républicain a suspendu l’accès à un site gouvernemental d’information sur les droits sexuels et reproductifs, et révoqué des décrets signés par son prédécesseur démocrate Joe Biden, qui sécurisaient notamment l’accès à la pilule abortive et les données personnelles des femmes ayant recours à l’IVG. Des financements américains à destination d’organisations étrangères ont également été coupés.”Meta dit vouloir revenir aux racines de la liberté d’expression, mais pour l’instant, il est difficile de dire exactement qui va pouvoir exercer pleinement ce droit”, s’interroge auprès de l’AFP Jane Eklund, autrice d’un rapport d’Amnesty International sur la censure autour de l’avortement.”Il faut attendre de voir comment” les magnats de la tech “vont essayer d’être dans les petits papiers de la nouvelle administration. C’est un sujet de préoccupation”, ajoute-t-elle.”C’est début janvier qu’on a remarqué pour la première fois” des pages bloquées sur Instagram et Facebook, raconte à l’AFP la médecin néerlandaise Rebecca Gomperts, fondatrice d’Aid Access, qui propose des pilules abortives sur internet – enjeu crucial pour les Etats-Unis où près de la moitié des Etats ont interdit ou limité le recours à l’avortement depuis l’annulation de la garantie fédérale par une décision historique de la Cour suprême en 2022.- Expressions codées -Elles ont ensuite été restaurées, mais certaines publications sont restées masquées, précise-t-elle.Les femmes “doivent recevoir l’aide dont elles ont besoin, un point c’est tout”, martèle Rebecca Gomperts.Women Help Women a elle vu son compte Instagram bloqué en décembre, comme le compte publicitaire Meta de Plan C, organisation américaine qui informe sur l’utilisation à domicile de la pilule abortive.”Sans préavis, sous prétexte qu’il ne respectait pas les normes communautaires”, explique une des responsables de Women Help Women, Lucia Berro Pizzarossa. “Ce compte permet d’apporter à des milliers de personnes des informations scientifiques et des messages combattant la stigmatisation autour de l’avortement. Les moteurs de recherche ont relégué plus bas notre site internet et un mécanisme nous a invisibilisés sur les réseaux sociaux, compliquant l’accès en temps utile à des ressources fiables”, se désole-t-elle auprès de l’AFP, inquiète pour l’avenir.Pour cette fois, les comptes un temps suspendus ont été réactivés. Les défenseurs de l’accès à l’avortement craignent ainsi que cette invisibilisation en ligne ne perpétue la stigmatisation des personnes souhaitant se renseigner sur l’IVG, qui doivent parfois recourir à des expressions codées ou des mots à l’orthographe truquée pour contourner les mesures de modération automatisées sur les plateformes.

Italie: le gendarme des données pose des questions à DeepSeek

L’autorité italienne de protection des données personnelles (GPDP), qui a brièvement bloqué ChatGPT en 2023, a soulevé des questions sur l’utilisation des données personnelles par le robot conversationnel de la startup chinoise DeepSeek. “L’autorité, considérant le risque potentiel élevé pour les données de millions de personnes en Italie, a demandé quelles données personnelles étaient collectées, à …

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Italie: le gendarme des données pose des questions à DeepSeek

L’autorité italienne de protection des données personnelles (GPDP), qui a brièvement bloqué ChatGPT en 2023, a soulevé des questions sur l’utilisation des données personnelles par le robot conversationnel de la startup chinoise DeepSeek. “L’autorité, considérant le risque potentiel élevé pour les données de millions de personnes en Italie, a demandé quelles données personnelles étaient collectées, à partir de quelles sources et à quelles fins”, a déclaré GPDP dans un communiqué mardi. Elle a également demandé “quelle est la base juridique du traitement (des données) et si elles sont stockées sur des serveurs situés en Chine” dans le cadre du développement de l’intelligence artificielle (IA) générative de DeepSeek.L’autorité veut également savoir quel type d’informations était utilisé pour entraîner le système d’IA de DeepSeek et, si les données étaient prises sur internet, de préciser comment les utilisateurs du service étaient informés du traitement de leurs données. Le gendarme a fait part de ses préoccupations à Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence et à Beijing DeepSeek Artificial Intelligence et leur a donné 20 jours pour répondre.Basée dans la ville de Hangzhou, dans l’Est de la Chine, parfois surnommée la “Silicon Valley chinoise”, DeepSeek a semé la panique à Wall Street cette semaine avec son nouveau robot conversationnel puissant développé pour une fraction du coût de celui de ses concurrents. En décembre dernier, l’autorité de surveillance italienne avait infligé à OpenAI une amende de 15 millions d’euros pour l’utilisation de données personnelles par son populaire chatbot ChatGPT, mais l’entreprise technologique américaine a déclaré qu’elle ferait appel. L’enquête a débuté en mars 2023, lorsque GPDP avait temporairement bloqué ChatGPT en Italie pour des raisons de protection de la vie privée, devenant ainsi le premier pays occidental à prendre une telle mesure.

DeepSeek: les restrictions américaines derrière le succès de l’IA chinoise?

Les restrictions américaines sur les puces high-tech ont pu, sans le vouloir, propulser le succès du chatbot DeepSeek, ce qui inquiète les Etats-Unis sur leur capacité à contrer la Chine dans la course à l’intelligence artificielle (IA).Conçu par une start-up de Hangzhou (est de la Chine), ce robot conversationnel a stupéfié les acteurs du secteur par sa capacité à égaler ses concurrents américains – à un coût apparemment très inférieur.Une réussite obtenue malgré des restrictions des Etats-Unis, qui bloquent l’accès des entreprises chinoises aux puces les plus avancées, nécessaires au développement de modèles d’apprentissage massif pour l’IA.Le fondateur de DeepSeek, Liang Wenfeng, a reconnu que l'”embargo sur les puces haut de gamme” représentait un obstacle majeur.Ces restrictions ambitionnent de maintenir la domination technologique américaine, mais ont poussé DeepSeek à imaginer des solutions ingénieuses pour les contourner, soulignent des analystes. La start-up dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Les contraintes pesant sur la Chine en matière d’accès aux puces ont forcé l’équipe de DeepSeek à concevoir des modèles plus efficaces, toujours compétitifs mais à moindre coût d’entraînement”, souligne Jeffrey Ding, de l’Université George Washington.Les restrictions américains “ne parviennent pas à empêcher d’autres pays de concevoir des modèles de pointe” et “l’histoire a prouvé qu’il est impossible de mettre sous cloche” une technologie comme l’IA, estime-t-il.DeepSeek n’est pas la première entreprise chinoise contrainte d’innover de la sorte. Le géant technologique Huawei, fabricant notamment de smartphones et visé par des sanctions américaines, a par exemple réussi à réorienter ses activités.- Effet de surprise -Mais c’est la première fois qu’un tel vent de panique souffle dans la Silicon Valley et à Washington.Investisseur réputé dans la tech, Marc Andreessen a décrit l’irruption de DeepSeek comme “le moment Spoutnik de l’IA”, en référence au lancement en 1957 du premier satellite artificiel par Moscou, qui avait provoqué un choc en Occident.Beaucoup jugeaient la suprématie américaine incontestable en matière d’IA, avec des géants comme OpenAI ou Meta (la société mère de Facebook).Si la Chine ambitionne de devenir leader mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2030, les réalisations des entreprises chinoises ne suscitaient jusqu’alors guère d’inquiétudes aux Etats-Unis.Le mastodonte chinois Baidu, qui veut rivaliser avec ChatGPT, a déçu au moment de lancer son robot conversationnel Ernie Bot, confortant l’idée, répandue côté américain, selon laquelle la stricte réglementation chinoise étoufferait l’innovation.Puis DeepSeek est arrivé.”Cela remet en question le postulat, que beaucoup avaient, vis-à-vis de la puissance de calcul et du traitement des données nécessaires à l’innovation”, estime Samm Sacks, membre du Paul Tsai China Center, un cercle de réflexion américain.”La question, c’est peut-on avoir accès à une intelligence artificielle de pointe, à une fraction du coût et avec une fraction de la puissance de calcul qu’on pensait nécessaire?”La stratégie américaine en matière d’IA consiste à “injecter de plus en plus de puissance de calcul et de performance afin d’obtenir des résultats de plus en plus performants”, note M. Ding, de l’université George Washington.- “Peur” -C’est l’idée directrice de “Stargate”, un projet présenté par Donald Trump, qui réunit OpenAI et le géant japonais SoftBank et prévoit d’investir jusqu’à 500 milliards de dollars dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.Cependant, le succès du chatbot R1 de DeepSeek — dont les développeurs affirment qu’il a été conçu pour seulement 5,6 millions de dollars — suggère que l’innovation peut être bien moins coûteuse.Certains experts restent prudents: l’ensemble des coûts engagés par la start-up sont peut-être plus importants qu’annoncé.Donald Trump a toutefois décrit DeepSeek comme un “avertissement” pour les entreprises américaines.L’onde de choc DeepSeek remet-elle en cause l’efficacité des restrictions américaines? Non, estime Mark Kennedy, directeur de l’Institut Wahba pour la concurrence stratégique au Wilson Center, un centre de réflexion américain.Le gouvernement américain pourrait dorénavant “étendre les restrictions sur les puces d’IA” et renforcer sa surveillance des technologies auxquelles les entreprises chinoises peuvent accéder, souligne-t-il.”Etant donné les limites des mesures purement défensives, il pourrait aussi augmenter les investissements dans l’IA aux Etats-Unis, renforcer les alliances et affiner les politiques pour s’assurer de maintenir son leadership sans pousser davantage de pays vers l’écosystème chinois.”Côté américain, la “peur” de “prendre du retard par rapport à la Chine pourrait désormais catalyser cette dynamique”, indique Rebecca Arcesati, analyste à l’institut Merics, un centre de réflexion dédié à la Chine.

DeepSeek: les restrictions américaines derrière le succès de l’IA chinoise?

Les restrictions américaines sur les puces high-tech ont pu, sans le vouloir, propulser le succès du chatbot DeepSeek, ce qui inquiète les Etats-Unis sur leur capacité à contrer la Chine dans la course à l’intelligence artificielle (IA).Conçu par une start-up de Hangzhou (est de la Chine), ce robot conversationnel a stupéfié les acteurs du secteur …

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