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Podcasteurs et influenceurs: une nouvelle ère dans la salle de presse de la Maison Blanche

Les médias traditionnels sont-ils “déconnectés des Américains” ? Le gouvernement de Donald Trump, qui les conspue régulièrement, a d’ores et déjà ouvert la Maison Blanche aux nouveaux médias, qui ont contribué à son élection.La première question posée lors d’un briefing à la Maison Blanche vendredi l’a été par un animateur de podcasts politiques, média choisi pour occuper un nouveau siège très convoité réservé aux nouveaux médias. Il s’est empressé de tirer sur la presse généraliste. La Maison Blanche a reçu plus de 10.000 candidatures pour cette place, a expliqué sa porte-parole Karoline Leavitt, après avoir dévoilé une nouvelle politique qui permet aux podcasteurs et autres créateurs de contenus sur internet de demander des accréditations pour le siège en question à tour de rôle.”Il se pourrait qu’on doive agrandir un peu cette pièce”, a-t-elle poursuivi avant d’accorder la première question au Ruthless Podcast, qu’elle a décrit comme l’un des plus influents des Etats-Unis.Son animateur, John Ashbrook, a accusé les médias traditionnels de s’en prendre à l’administration du président républicain en raison de sa politique d’expulsion des migrants sans papiers.”Pensez-vous qu’ils sont déconnectés des Américains qui exigent une action sur notre crise frontalière ?”, a demandé John Ashbrook. Et Karoline Leavitt de répliquer aussi sec: “Les médias sont certainement déconnectés”.Les conférences de presse de la Maison Blanche ont longtemps été la chasse gardée de la presse traditionnelle, confrontée ces dernières années au recul de la confiance de l’opinion publique à mesure que les podcasteurs gagnent en popularité. Donald Trump lui-même n’a jamais fait mystère de son mépris pour les médias traditionnels qualifiés “d’ennemis du peuple”. – “Allégeance servile” -Durant la campagne électorale, le milliardaire républicain a préféré parler aux podcasteurs de droite et aux personnalités favorables à son programme “MAGA”, pour “Make America Great Again” (Rendre sa grandeur à l’Amérique, en français), plutôt qu’aux grandes chaînes de télévision.Karoline Leavitt a dit qu’elle demanderait des comptes aux journalistes pour ce qu’elle appelle leurs “mensonges” sur Donald Trump.Elle n’a pas expliqué comment les occupants du siège tournant des “nouveaux médias” seraient attribués. Ces derniers jours, des figures du mouvement “MAGA”, dont beaucoup sont accusées de colporter des théories du complot, ont exprimé leur intérêt pour une accréditation à la Maison Blanche. Selon un sondage Gallup publié en octobre, les Américains témoignent d’un “faible niveau de confiance record” dans les médias traditionnels. Les spécialistes estiment que les Américains, en particulier les jeunes, se détournent des journaux traditionnels et des chaînes de télévision pour s’informer par le biais des réseaux sociaux, des podcasts et des blogs.Selon une étude réalisée en novembre par le Pew Research Center, environ un Américain sur cinq déclarent s’informer régulièrement auprès d’influenceurs. Face à cette dynamique, personne ne devrait s’offusquer que la salle de briefing de la Maison Blanche soit accessible à des médias non traditionnels, estime Tom Jones, membre de Poynter, une organisation de journalisme et de recherche basée aux Etats-Unis. “Le problème cependant, c’est si ces nouvelles places à la Maison Blanche sont attribuées en fonction d’une allégeance servile à Trump et à +MAGA+” et à des gens “qui s’appellent médias simplement parce qu’ils ont un microphone ou un ordinateur portable”, ajoute Tom Jones. Mais “il s’agit de conférences de presse, pas de rassemblements de supporters”.

IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles

Le régulateur sud-coréen chargé de la protection des données personnelles va demander des explications à la start-up chinoise spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, suivant l’exemple d’autres pays dont la France et l’Irlande.”Nous comptons soumettre par écrit dès vendredi une demande pour obtenir des informations concernant …

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IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles

Le régulateur sud-coréen chargé de la protection des données personnelles va demander des explications à la start-up chinoise spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, suivant l’exemple d’autres pays dont la France et l’Irlande.”Nous comptons soumettre par écrit dès vendredi une demande pour obtenir des informations concernant la manière dont DeepSeek traite les données personnelles”, a indiqué à l’AFP un responsable de la Commission sud-coréenne de protection des informations personnelles, sans plus de détails.Les géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d’IA.L’arrivée il y a quelques jours du modèle R1 de DeepSeek a stupéfié le secteur par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût, selon l’entreprise, très inférieur.Elle commence également à susciter des inquiétudes.Le régulateur italien a lancé jeudi une enquête sur le robot conversationnel de DeepSeek à qui il a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens. Une mesure prise après avoir reçu des réponses “totalement insuffisantes” à ses questions sur l’utilisation des données personnelles.En Europe, la Cnil en France, chargée de la protection des données, et l’autorité de régulation irlandaise vont elles aussi demander des informations à l’entreprise chinoise.”Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce système d’IA et les risques en matière de protection des données, la Cnil va interroger la société qui propose le chatbot DeepSeek”, a-elle indiqué, tout en précisant n’avoir “enregistré ni signalements ni plaintes concernant DeepSeek” et son robot conversationnel R1.A ce stade, son service spécialisé dans l’intelligence artificielle “procède à une analyse de cet outil”.L’autorité irlandaise, la Data Protection Commission (DPC), a de son côté “écrit à DeepSeek” pour “demander des informations sur le traitement des données effectué concernant les personnes concernées en Irlande”.Mardi, le ministre australien de l’Industrie et des Sciences avait fait part de ses préoccupations à propos de DeepSeek, en invitant les utilisateurs à être “très prudents”.”Il y a beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre sur la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée”, a déclaré Ed Husic à la télévision nationale ABC, insistant sur la nécessité d'”être très prudent” face au chatbot chinois.M. Husic a ajouté que les entreprises chinoises différaient parfois de leurs rivales occidentales en ce qui concerne la protection de la vie privée des utilisateurs et la gestion des données.En 2018, l’Australie a exclu le géant chinois des télécommunications Huawei de son réseau 5G national pour des raisons de sécurité nationale.La sortie de R1, le dernier modèle de la start-up chinoise DeepSeek, a généré une onde de choc sur les marchés financiers, surprenant le secteur et les analystes par sa capacité à égaler les performances des géants américains, qui dominaient jusqu’à présent l’IA générative, pour un coût bien inférieur.

Meta envisage de déplacer sa domiciliation juridique au Texas

Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) envisage de déplacer sa domiciliation juridique de l’Etat américain du Delaware au très républicain Texas, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi.La plupart des grandes entreprises américaines sont enregistrées dans le petit Etat du Delaware, où sont donc réglés les conflits judiciaires éventuels avec leurs actionnaires.D’après le WSJ, …

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Meta envisage de déplacer sa domiciliation juridique au Texas

Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) envisage de déplacer sa domiciliation juridique de l’Etat américain du Delaware au très républicain Texas, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi.La plupart des grandes entreprises américaines sont enregistrées dans le petit Etat du Delaware, où sont donc réglés les conflits judiciaires éventuels avec leurs actionnaires.D’après le WSJ, qui cite des sources anonymes, le groupe californien étudie la possibilité de changer son Etat d’incorporation – où est enregistrée la société – et s’est entretenu avec des responsables texans, notamment.Un porte-parole de Meta n’a pas confirmé cette information à l’AFP. Il a juste indiqué qu’il n’existait pas de projet de changer le siège de l’entreprise, qui se trouve à Menlo Park, dans la Silicon Valley, au sud de San Francisco.Le géant des réseaux sociaux vient de déplacer ses équipes de modération des contenus de la Californie au Texas, une des nombreuses mesures décidées pour aligner les plateformes avec la nouvelle administration du président Donald Trump.Mark Zuckerberg, le patron de la firme, a notamment mis fin au programme de vérification indépendant des faits aux Etats-Unis, conçu pour lutter contre la désinformation, et a assoupli la modération des contenus, autorisant davantage de discours à caractère haineux, en particulier.Ces règlements se rapprochent désormais de ceux de X (anciennement Twitter), propriété d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde et proche allié de Donald Trump a déclaré qu’il avait réincorporé plusieurs de ses sociétés hors du Delaware, notamment Tesla et SpaceX au Texas, et la startup Neuralink au Nevada. Un tribunal du petit Etat de la côte Est a rejeté en 2024 – pour la seconde fois – un énorme plan de rémunération de 55,8 milliards de dollars attribué par Tesla à son patron, bien que ce montant ait été approuvé par une majorité des actionnaires.Elon Musk nourrit aussi de la rancune contre la Californie, qu’il considère trop à gauche, en raison des mesures sanitaires prises pendant la pandémie ou des politiques de diversité dans les organisations, actuellement combattues par la Maison Blanche.

“Bref”, la série culte de Kyan Khojandi renaît en février sur Disney+

Surprise, “Bref” revient ! Phénomène du début des années 2010 sur Canal+, la série qui a révélé Kyan Khojandi reprend du service le 14 février sur Disney+, changeant non seulement de crémerie mais aussi de format pour une saison 2 plus longue et ambitieuse.Près de 13 ans après la fin de la première saison, la …

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“Bref”, la série culte de Kyan Khojandi renaît en février sur Disney+

Surprise, “Bref” revient ! Phénomène du début des années 2010 sur Canal+, la série qui a révélé Kyan Khojandi reprend du service le 14 février sur Disney+, changeant non seulement de crémerie mais aussi de format pour une saison 2 plus longue et ambitieuse.Près de 13 ans après la fin de la première saison, la plateforme américaine de streaming a dévoilé vendredi la bande-annonce de cette suite longtemps gardée secrète, constituée de six épisodes d’une trentaine de minutes.”Bref, ça y est, j’ai 40 ans”, démarre en voix-off Kyan Khojandi, qui en a 42. L’acteur, scénariste et réalisateur reprend ainsi son rôle de “Je”, qui a raconté son quotidien de trentenaire ordinaire dans des pastilles ultra-rythmées de moins de deux minutes de 2011 à 2012 sur la chaîne cryptée.Outre les habitués Bérengère Krief, Alice David, Baptiste Lecaplain ou Jonathan Cohen, une flopée de stars ont rejoint “Bref.2”, telles que Laura Felpin, Doria Tillier, Jean-Paul Rouve, Alexandre Astier ou Bertrand Usclat. Les rappeurs Orelsan et Gringe, héros de la série “Bloqués”, autre format court créé par Kyan Khojandi, son co-auteur Bruno Muschio et le producteur Harry Tordjman, font également une apparition.Le trio a cette fois privilégié le temps long, “sans jamais perdre” la “narration rythmée” et l'”identité visuelle” de “Bref”, insiste Disney+ dans un communiqué. “On revient avec l’envie de raconter une histoire encore plus grande, remplie de petites histoires et de pousser tous les curseurs”, soulignent les créateurs.Ces retrouvailles ont fait l’objet de beaucoup de spéculations depuis l’arrêt de la série en juillet 2012.A l’époque, les créateurs avaient expliqué vouloir “éviter la saison de trop”. Mais la dernière réplique du personnage, “t’inquiète, j’arrive au cinéma”, avait suscité des espoirs. Son retour avait commencé à s’ébruiter ces derniers jours, à la faveur d’affiches publicitaires énigmatiques dans le métro parisien, avec le mot “re” (“de retour”) écrit en blanc sur fond noir, comme le logo de “Bref”. Succès dès sa sortie, diffusée dans “Le Grand Journal” de Canal+ et sur les réseaux sociaux, la première saison en 82 épisodes a marqué la culture populaire, inspirant notamment de nombreuses parodies. Elle sera également disponible sur Disney+.

WhatsApp dit avoir bloqué un logiciel espion de Paragon Solutions

WhatsApp, une des plateformes de Meta (Facebook, Instagram), a annoncé vendredi qu’elle avait intercepté et bloqué une opération d’espionnage menée par la société Paragon Solutions, qui visait environ 90 utilisateurs, dont des journalistes et des membres d’ONG.L’opération démantelée par WhatsApp reposait sur des documents pdf piégés et envoyés dans des groupes de discussion sur la …

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WhatsApp dit avoir bloqué un logiciel espion de Paragon Solutions

WhatsApp, une des plateformes de Meta (Facebook, Instagram), a annoncé vendredi qu’elle avait intercepté et bloqué une opération d’espionnage menée par la société Paragon Solutions, qui visait environ 90 utilisateurs, dont des journalistes et des membres d’ONG.L’opération démantelée par WhatsApp reposait sur des documents pdf piégés et envoyés dans des groupes de discussion sur la messagerie, grâce à un logiciel espion commercialisé par l’entreprise israélienne.WhatsApp a directement notifié les utilisateurs concernés et leur a fourni des conseils de sécurité, notamment des ressources provenant de Citizen Lab, un groupe de chercheurs de l’université de Toronto, spécialistes des droits numériques.La messagerie a également envoyé une lettre de mise en demeure à Paragon Solutions. “C’est le dernier exemple en date qui montre pourquoi les sociétés de logiciels espions doivent être tenues responsables de leurs actions illégales”, a déclaré un porte-parole du service. “WhatsApp continuera à protéger la capacité des gens à communiquer en privé.” WhatsApp a refusé de donner plus de détails sur l’incident, notamment sur le ou les pays visés par cette opération. Paragon Solutions fait partie des nombreuses entreprises fondées ces dernières années pour proposer des outils de surveillance sophistiqués à des clients gouvernementaux. Ces sociétés commerciales de logiciels espions suscitent de plus en plus d’inquiétudes et de colère au sein de la société civile. De nombreuses associations les accusent de faciliter des violations des droits humains sous couvert de défense de la sécurité nationale. Le groupe NSO, fondé par des Israéliens et fabricant du célèbre logiciel espion Pegasus, a fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires et sanctions après que son programme informatique a servi à surveiller des journalistes, des militants et des hauts-fonctionnaires dans le monde entier.En 2021, WhatsApp a gagné un procès aux États-Unis contre NSO Group pour une opération similaire. WhatsApp a déclaré vendredi qu’il va continuer de poursuivre en justice les vendeurs de logiciels espions qui ne respectent pas ses conditions de service. Paragon Solutions n’a pas répondu à une sollicitation de l’AFP.Sur son site web, la société indique qu’elle fournit “des outils, des équipes et des connaissances, de façon éthique, pour lutter contre les menaces irréductibles”.”L’histoire montre que le développement de technologies de surveillance va de pair avec la tentation irrésistible de l’utiliser contre la société civile et les journalistes”, a réagi John Scott-Railton, chercheur principal au Citizen Lab. “C’était vrai il y a 50 ans et ça l’est encore aujourd’hui “.

Un “contre-sommet de l’IA” à Paris pour témoigner des conséquences sur nos vies

“Des systèmes vont prendre en charge ce qui relève de nos facultés les plus fondamentales avec le risque d’aboutir à une humanité absente d’elle-même”: face à ce qu’il qualifie de “tournant civilisationnel”, le philosophe Eric Sadin lance un contre-sommet de l’intelligence artificielle (IA) à Paris.L’objectif: “Témoigner de l’envers du décor” du sommet mondial “pour l’action …

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