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Léa Salamé dit adieu avec émotion à Nicolas Demorand et la matinale d’Inter

“Je t’aime”: Léa Salamé a fait des adieux pleins d’émotion jeudi à son coprésentateur et ami Nicolas Demorand et à la matinale de France Inter, qu’elle quitte pour prendre les rênes du JT de 20h de France 2 à la rentrée.”Mon dernier mot, il est pour toi, Nico. Une rencontre comme ça dans le travail, c’est impossible, ça n’existe pas”, a déclaré Léa Salamé, en soulignant que c’était “la première fois et la dernière” qu’elle tutoyait son ami à l’antenne.”Je t’aime (…) merci pour tout ce que tu as apporté à ma vie”, a-t-elle poursuivi, très émue.En réponse, Nicolas Demorand l’a remerciée “pour la grâce, pour la générosité, pour le rire, pour les colères, pour les coups de coeur, pour les fulgurances”. C’est “tout ce qui fait que tu es toi, puissante, aimante, douce”. “Mon amie, je préfère m’arrêter là et juste dire à quel point tu vas me manquer. Ca va être dur”, a conclu Nicolas Demorand, au bord des larmes.Léa Salamé a pris les commandes de la première matinale de France en duo avec lui en 2017, après avoir assuré une interview quotidienne à partir de 2014.Nicolas Demorand lui avait déjà rendu un vibrant hommage en mars dans le livre “Intérieur nuit”, où il dévoilait être bipolaire.Avec ce livre “qui a bouleversé des milliers de gens et que j’ai vu naître en regardant par-dessus ton épaule (…), tu as changé le regard sur la santé mentale”, a souligné la journaliste.”Mais je te le répète encore à ce micro ce matin, tu n’est pas que ça Nico, tu n’es pas que bipolaire, tu es aussi l’un des mecs les plus profonds et les plus érudits que j’aie rencontrés dans toute ma vie”, a-t-elle insisté.Plus largement, elle a salué les auditeurs, France Inter et l’équipe de la matinale, “la plus belle expérience professionnelle de toute (ma) vie”.Au 20h de France 2, Léa Salamé succèdera à Anne-Sophie Lapix, qui part pour le groupe M6.Avec son départ, la matinale d’Inter sera remaniée et allongée d’une heure à la rentrée, jusqu’à 11h00. Nicolas Demorand reste et pilotera la tranche 7h-9h. Celle de 9h à 11h le sera par Sonia Devillers.Transfuge de BFMTV, Benjamin Duhamel mènera l’interview de 7h50, puis sera au côté de Nicolas Demorand pour celle de 8H20.

France Télévisions s’invite sur Prime Video, un partenariat inattendu

Prime Video, le service de streaming du géant américain Amazon, diffuse depuis jeudi les chaînes de France Télévisions et les contenus de sa plateforme france.tv, selon un partenariat surprise devant permettre au groupe public de toucher un public plus large et rajeuni.Dans un communiqué commun, les deux acteurs ont évoqué “un accord historique de distribution”, qui …

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France Télévisions s’invite sur Prime Video, un partenariat inattendu

Prime Video, le service de streaming du géant américain Amazon, diffuse depuis jeudi les chaînes de France Télévisions et les contenus de sa plateforme france.tv, selon un partenariat surprise devant permettre au groupe public de toucher un public plus large et rajeuni.Dans un communiqué commun, les deux acteurs ont évoqué “un accord historique de distribution”, qui intervient quinze jours après l’annonce par le groupe audiovisuel français TF1 et Netflix d’une collaboration similaire à partir de 2026.Les abonnés Prime Video en France peuvent dorénavant accéder aux directs des chaînes de France Télé et à “près de 20.000 contenus france.tv”, sans coût supplémentaire.Concrètement, la page d’accueil de Prime Video en France propose un espace dédié à ces contenus, ainsi accessibles à ses abonnés sans changer d’interface.La PDG de France Télévisions Delphine Ernotte- Cunci se félicite qu'”avec ce mode de distribution inédit, notre groupe franchit une étape historique pour renforcer la visibilité de son offre de service public”.Cela doit “permettre à tous les publics de retrouver et découvrir la richesse unique de france.tv sur de nouveaux environnements”, insiste-t-elle dans le communiqué, alors que le numérique et la connaissance de la marque sont devenus les priorités du groupe audiovisuel, appelé à rajeunir ses audiences. Les Français de 15-24 ans sont les plus gros consommateurs de contenus vidéo: ils déclarent en regarder 5 heures 21 minutes chaque jour mais principalement sur les réseaux sociaux (2 heures), devant la télé gratuite en direct (1h) et les vidéos à la demande par abonnement (1h), selon une étude en 2025 du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.De son côté, Christophe Deguine, directeur général de Prime Video en France, explique être “constamment à la recherche de nouveaux moyens d’élargir l’offre de contenus de qualité proposée à nos clients et de confirmer Prime Video comme la destination numéro 1 du divertissement”.Le montant et la durée de l’accord sont confidentiels.- “Partenariats respectueux” -Cette alliance de taille avec un des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) détone, même si Delphine Ernotte-Cunci s’est toujours dite prête à établir “des partenariats respectueux” avec les géants du streaming. Ces dernières années, une première série, “CÅ“urs noirs”, a été, par exemple, coproduite par France Télévisions et Amazon Prime Video, qui l’a diffusée en premier.France.tv s’affiche comme la première plateforme de streaming gratuit en France, avec 42,9 millions de visiteurs uniques mensuels en juin, un nouveau record.La plateforme propose les directs des chaînes France 2, France 3, France 4, France 5 et Franceinfo, les programmes en “preview” et en “replay”, comme la série quotidienne “Un si grand soleil” et bientôt les divertissements Intervilles ou “Drag Race France All Stars”, ainsi que des contenus exclusifs. Le géant du commerce en ligne Amazon a lancé en France son service de vidéo à la demande en 2016. La souscription à Amazon Prime, qui permet des livraisons gratuites et accélérées ainsi que l’accès à des films et séries en streaming, s’élève à 6,99 euros par mois ou 69,90 euros par an. Le service compte 200 millions d’abonnés dans le monde.Selon la dernière édition du Guide des chaînes et des services de vidéo à la demande, publiée par les acteurs du secteur, quelque 4,6 millions de Français ont utilisé quotidiennement Netflix et 1,4 million Prime Video au quatrième trimestre 2023.”Les services et les contenus américains dominent le marché français” de la vidéo à la demande par abonnement, est-il souligné dans ce rapport. A l’offensive au plan culturel, France Télévisions peut aussi, par ce partenariat avec Prime Video, favoriser la diffusion de la création française.De son côté, Netflix diffusera les chaînes du groupe TF1 et les contenus de TF1+ à partir de l’été 2026. Ce partenariat constitue une première mondiale, le géant du streaming n’ayant jusqu’alors jamais ouvert sa plateforme à un autre opérateur.Outre son propre catalogue, Prime Video propose déjà, moyennant des abonnements supplémentaires, l’accès à d’autres plateformes comme Max, Paramount+, Ciné+OCS, Universal+ et MGM+, aux côtés de 43 chaînes additionnelles.

Commerce en ligne: toujours plus d’achats, la mode et l’habillement en tête

Les Français dépensent toujours plus sur internet: selon le bilan annuel de la fédération du e-commerce, la Fevad, consulté par l’AFP, les commandes de produits et de services ont augmenté en 2024 pour atteindre plus de 175 milliards d’euros et quelque 2,6 milliards de transactions. Les commandes de produits sur internet sont reparties à la hausse après deux ans de repli. Le montant des commandes s’approche ainsi de son plus haut historique, à 66,9 milliards d’euros (contre 67 milliards en 2021), indique la Fevad, qui doit présenter son bilan annuel jeudi, à l’occasion de son assemblée générale.  Ce rebond est en partie dû au dynamisme de la mode et de l’habillement, produits les plus achetés sur internet d’après la fédération. Au cours de l’année 2024, près de 60% des acheteurs sur internet en ont commandé. “L’habillement confirme son virage digital avec 23% de parts de marché et un chiffre d’affaires en ligne de 7,7 milliards d’euros (incluant Amazon, Shein et Temu)”, précise la Fevad. Ce virage numérique est apparu au cÅ“ur de débats politiques et commerciaux ces derniers mois, avec l’adoption par le Parlement d’un texte pour freiner la “fast fashion”, cette mode ultra éphémère incarnée par le géant Shein et ses vêtements à bas coût expédiés par millions depuis la Chine. Parmi les “défis” de la Fevad, énoncés par son délégué général dans un éditorial publié au début du rapport annuel, figure justement l’enjeu “réglementaire”. “Il est essentiel que tous les acteurs, notamment les plateformes asiatiques, respectent les mêmes règles sur notre marché”, affirme Marc Lolivier.Au-delà de la mode et de l’habillement, les produits les plus achetés en ligne sont les chaussures (49%), les produits d’hygiène et de beauté (47%), ou encore les jeux et jouets (43%).Les achats de seconde main sont désormais bien ancrés dans le comportement des consommateurs et “ont conquis une large majorité des acheteurs en ligne (51%)”, observe par ailleurs la Fevad, qui note que “les articles de mode-habillement sont les plus achetés en seconde main (39%)”.En tout, d’après le même rapport, 41,6 millions de Français “ont acheté sur internet au cours des 12 derniers mois”, soit une hausse de “2,2 millions sur un an”, avec un nombre d’achats moyen de 62 produits par an. Pour une transaction, un consommateur dépense en moyenne 68 euros, un montant stable par rapport à 2023, d’après le rapport de la Fevad.

Commerce en ligne: toujours plus d’achats, la mode et l’habillement en tête

Les Français dépensent toujours plus sur internet: selon le bilan annuel de la fédération du e-commerce, la Fevad, consulté par l’AFP, les commandes de produits et de services ont augmenté en 2024 pour atteindre plus de 175 milliards d’euros et quelque 2,6 milliards de transactions. Les commandes de produits sur internet sont reparties à la hausse …

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“Bookmakers”, le podcast qui “soulève le capot de la littérature”

Comment naissent les livres ? Le podcast “Bookmakers” sur Arte Radio soumet à la question de grands noms de la littérature au cours d’entretiens-fleuve qui “soulèvent le capot” de l’écriture et mettent les auteurs à rude épreuve.Le Canado-Haïtien Dany Laferrière a eu le sentiment d’être “en garde à vue avec un psy”, le prix Goncourt français Nicolas Mathieu d’être confronté au commissaire “Maigret de l’interview littéraire”, tandis que Nancy Huston est sortie “épuisée” de ses six heures d’entretien avec Richard Gaitet, producteur de ce podcast qui souffle sa cinquième bougie.”C’était une très bonne fatigue”, précise à l’AFP la romancière franco-canadienne. “Parce que le talent de Richard, c’est de poser, non pas exactement les questions auxquelles vous avez toujours voulu répondre, mais celles, inattendues, qui vous obligent à faire intérieurement une petite danse”. Pour Richard Gaitet, 43 ans, lui-même romancier, ce temps long est autant une marque de fabrique que de respect pour la chose littéraire. “Je ne crois pas que, pour les écrivains et les écrivaines, il faille faire des petits formats sympas qui détournent de l’essentiel et endorment les gens. Ca ne rend pas justice à l’écriture”, dit à l’AFP l’ex-producteur de Radio Nova à la longue tignasse blond vénitien, prolongée par d’épais favoris.Qu’il accueille, hors de toute promo, le romancier Daniel Pennac, l’essayiste Mona Chollet ou l’auteur de science-fiction Alain Damasio, Richard Gaitet s’astreint à une même discipline : six semaines de plongée en apnée dans l’oeuvre de son invité(e) dont il ressort, repu et fourbu, “avec 35 pages de questions en caractère 14”. Une forme d’interrogatoire que ne renierait pas son père, ancien enquêteur de la police judiciaire.C’est ce qu’il en coûte pour “soulever le capot de la littérature, regarder comment s’organisent le moteur, les turbines”, énumère le producteur radio, dont les entretiens marathon sont réduits au montage à environ deux-trois heures et découpés en trois épisodes.S’y révèlent les coulisses de la création littéraire, les petits rituels, les superstitions, les mots qui reviennent trop souvent dans les manuscrits et certaines blessures intimes. Dans un “Bookmakers” de 2022, les larmes avaient ainsi soudainement submergé Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014, à la lecture d’un passage de “Sans famille” d’Hector Malot (1878), que cette fille de réfugiés espagnols n’avait plus lu depuis ses 10 ans.- “Maïeutique” -“Richard arrive à créer une forme de maïeutique”, salue auprès de l’AFP l’écrivaine jeunesse Marie Desplechin, qui a eu droit à son “Bookmakers” en 2021. “Il fait émerger quelque chose de l’écriture qui excède l’écriture, qui est de nature à intéresser des gens qui ne sont pas forcément de ce monde”.Richard Gaitet en parle comme d’un travail de “démocratisation”, lui qui rejette le “mythe” du génie littéraire et n’a d’yeux que pour “le travail d’artisanat” de l’écriture.Au risque assumé du snobisme, ce prisme sans concession lui fait négliger, dans son émission, les Marc Levy ou Guillaume Musso qui publient des best-sellers avec une régularité métronomique. “La différence, c’est qu’ils fabriquent des produits de très grande consommation”, tranche-t-il. “Si ça se vend à des millions d’exemplaires, c’est que ce sont des histoires de très grande consensualité, un peu comme du jambon sous vide”.Avec ses podcasts, ce natif de la région lyonnaise aspire à coller au plus près de la réalité de l’écriture. “En fait, c’est une galère quotidienne de faire naître un texte, de le sculpter petit à petit avec ses doutes, avec la réalité d’une vie quotidienne et économique, de trouver son chemin dans le monde éditorial qui n’ouvre pas toujours ses portes aux singularités profondes”, résume-t-il.”Il sait que c’est du boulot parce qu’il le fait lui-même”, relève Nancy Huston, que cette oeuvre de “démythification” a profondément séduite. Avec plus de 100 épisodes de “Bookmakers” au compteur et d’autres à venir, Richard Gaitet espère constituer un “fonds patrimonial” dans lequel chacun peut, gratuitement, puiser pour se documenter sur le travail des écrivains. “Il faut que ça soit toujours intéressant dans vingt ans, lance-t-il, parce que ce sont des gens trop précieux et trop rares.”

“Bookmakers”, le podcast qui “soulève le capot de la littérature”

Comment naissent les livres ? Le podcast “Bookmakers” sur Arte Radio soumet à la question de grands noms de la littérature au cours d’entretiens-fleuve qui “soulèvent le capot” de l’écriture et mettent les auteurs à rude épreuve.Le Canado-Haïtien Dany Laferrière a eu le sentiment d’être “en garde à vue avec un psy”, le prix Goncourt …

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Arrêt de “Questions pour un champion” en semaine: des députés font part de leur “émotion”

Une vingtaine de députés ont adressé mercredi une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, pour faire part de leur “profonde émotion” après l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne de l’émission “Questions pour un champion”. “Cette décision nous paraît symboliquement lourde et culturellement regrettable”, ont écrit les 22 élus de gauche, de droite et du centre, dans une lettre commune initiée par le député Renaissance Denis Masséglia.”Je n’ai qu’un seul espoir, c’est que la décision soit remise en cause”, a affirmé M. Masséglia auprès de l’AFP.L’élu a exprimé son “incompréhension” face à l’annonce samedi par France Télévisions et la société productrice de l’émission, Fremantle, de l’arrêt de sa diffusion en semaine la saison prochaine pour la cantonner au weekend. “Au delà d’un simple programme télévisé, Questions pour un champion est une institution populaire, culturelle et intergénérationnelle qui fait pleinement partie du patrimoine audiovisuel français”, ont plaidé les députés dans leur texte.Ils ont également salué un “vecteur de lien social”, via les “centaines de clubs” que le programme a inspiré, et ont souligné la “modernité” de l’émission lancée en 1988 qui dispose désormais d’une communauté en ligne sur la plateforme Twitch. L’arrêt de la diffusion quotidienne “s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint”, avait indiqué le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, dans une déclaration transmise à l’AFP suite à l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne. Samuel Etienne, qui a repris les rênes du jeu en 2016 après 27 années assurées par l’animateur Julien Lepers, a qualifié cette évolution de “mauvaise décision” mais a assuré qu’il acceptait de “poursuivre l’aventure” par crainte d’un arrêt définitif. 

Arrêt de “Questions pour un champion” en semaine: des députés font part de leur “émotion”

Une vingtaine de députés ont adressé mercredi une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, pour faire part de leur “profonde émotion” après l’annonce de l’arrêt de la diffusion quotidienne de l’émission “Questions pour un champion”. “Cette décision nous paraît symboliquement lourde et culturellement regrettable”, ont écrit les 22 élus de gauche, de droite …

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Zimbabwe: une journaliste arrêtée pour avoir critiqué le président

Une journaliste zimbabwéenne a été arrêtée mercredi en raison de la publication d’un article satirique critiquant le président Emmerson Mnangagwa, une nouvelle attaque contre la liberté de la presse dénoncée par les médias et les défenseurs des droits humains.Les procureurs de ce pays d’Afrique australe ont déclaré que Faith Zaba, 55 ans, était responsable de la publication de l’article, titré “Lorsque vous devenez un Etat mafieux”, en tant que rédactrice en chef du journal Zimbabwe Independent.”Le contenu de l’article est matériellement faux et conçu pour susciter de l’hostilité à l’encontre du président chez les citoyens du Zimbabwe”, a déclaré le magistrat Takudzwa Jambawu.Un tribunal de la capitale, Harare, a ordonné la détention de Mme Zaba jusqu’à jeudi, date à laquelle il se prononcera sur une demande de libération sous caution.Son avocat a exprimé son désarroi de la voir passer une seconde nuit en détention en dépit de problèmes de santé. “Une prison n’est pas un endroit approprié pour des personnes malades”, a déclaré Chris Mhike.Mme Zaba est la dernière en date d’une liste de journalistes poursuivis en justice pour des propos que le gouvernement estime porter atteinte à l’autorité de M. Mnangagwa, âgé de 82 ans.Des défenseurs des droits humains et des médias affirment que le Zimbabwe, bien que formellement une démocratie pluraliste, a intensifié ces dernières années la répression contre la société civile et a instrumentalisé le droit pour faire taire les critiques du gouvernement.Une journaliste avait été arrêtée et détenue pendant plus de 70 jours, accusée d’incitation à la violence après avoir interviewé en février un opposant qui appelait à la démission de M. Mnangagwa.Le Syndicat des journalistes du Zimbabwe s’est dit “profondément préoccupé par la criminalisation du journalisme” et a réclamé la libération immédiate et inconditionnelle de Mme Zaba.”Les commentaires satiriques, qu’ils soient critiques ou humoristiques, sont protégés par la liberté d’expression et ne devraient pas être criminalisés”, a déploré le syndicat dans un communiqué.L’Alliance des médias du Zimbabwe a lancé un appel similaire, affirmant que cette arrestation témoigne d’un mépris grandissant pour la liberté de la presse.Cette arrestation s’inscrit dans une tendance du pouvoir zimbabwéen à instrumentaliser le système judiciaire pour museler la presse, a également estimé Amnesty International dans un communiqué.”Le journalisme n’est pas un crime. Les autorités doivent permettre aux journalistes d’exercer leur mission librement, en toute sécurité et sans crainte de harcèlement, d’intimidation ou de représailles”, a réagi Khanyo Farise, représentant de l’ONG pour l’Afrique australe.Le Zimbabwe est classé au 106e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.