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Italie: Nico Paz, dernière saison en paix à Côme

Scott McTominay, Luka Modric ou Christian Pulisic peuvent s’inquiéter: pour le titre de meilleur joueur du Championnat d’Italie cette saison, il faudra aussi regarder du côté de Côme où évolue la sensation Nico Paz qui suscite déjà bien des convoitises.En ouverture de la 5e journée du Championnat d’Italie, Côme reçoit samedi (15h00) la Cremonese. Dans les tribunes du Stadio Giuseppe Sinigaglia, auront certainement encore pris place quelques scouts, superviseurs ou émissaires de grands noms du football européen.Tous veulent voir une phénomène de 21 ans, au parcours intriguant.Fils d’un ancien international argentin, qui a participé au Mondial-1998 en France, Paz est né aux Canaries et a été formé au Real Madrid, mais a attendu de rejoindre Côme en août 2024 pour exploser et affoler les compteurs.Depuis qu’il a rejoint la Serie A, le longiligne milieu de terrain (1,88 m pour 74 kg) a fait des dégâts avec ses dribbles déroutants et sa vision du jeu foudroyante.Depuis le début de la saison 2025-26, il a déjà marqué deux buts et distillé trois passes décisives, qui s’ajoutent aux six réalisations et neufs “passes dé” de l’exercice précédent.Si Côme, de retour l’an dernier dans l’élite après plus de vingt ans d’absence, est septième de Serie A et rêve d’Europe, Paz y est pour beaucoup.C’est lui qui, par exemple le week-end dernier, a relancé son équipe dominée par la Fiorentina, avec un centre parfait (65e) et une ouverture lumineuse dans le temps additionnel (90e+3), synonymes de victoire 2 à 1.- Comparaisons avec Messi -Et immanquablement les comparaisons avec son illustre compatriote Lionel Messi ont redoublé. A commencer dans les propos de son entraîneur Cesc Fabregas.”Toutes les équipes qui affrontaient Barcelone ne voulaient pas que Messi touche le ballon et il marquait quand même trois buts (…) Notre adversaire ne voulait pas que Nico touche le ballon et il a pourtant été décisif”, a rappelé l’ancien milieu de terrain d’Arsenal et du Barça.”Tout le monde le regarde différemment maintenant, c’est un nouveau challenge pour lui comme pour nous”, a-t-il reconnu.A Côme, dans un club faisant la part belle aux jeunes, Paz a trouvé l’environnement idéal pour éclore, notamment grâce à une forte colonie espagnole.Lancé par Fabregas et sélectionné pour la première fois en équipe d’Argentine en octobre dernier, Paz a été rapidement adoubé par la recrue-star de l’été, Alvaro Morata: “C’est l’un de ces joueurs qui sont différents des autres”, a admiré le capitaine de l’équipe d’Espagne, sacrée championne d’Europe en 2024.”Si j’ai un conseil à lui donner, c’est de qualifier Côme pour l’Europe et ensuite de faire ce que son coeur lui dictera”, a-t-il martelé.Car si Côme, propriété d’une fratrie indonésienne parmi les plus riches du monde, a de l’ambition, l’horizon de Paz devrait vite s’élargir et le ramener à… Madrid.Acquis pour six millions d’euros, mais désormais valorisé à 35 millions par le site spécialisé Transfermarkt, le phénomène semble destiné à un retour au Real: le club où il a joué de 12 à 19 ans, dispose en effet d’une clause de rachat de 10 millions d’euros.

Ligue 1: choc Lille-Lyon, l’OM veut confirmer à Strasbourg

Lille et Lyon s’affrontent samedi dans un des chocs de la cinquième journée de Ligue 1 où Marseille voudra à Strasbourg continuer sur sa lancée après avoir infligé au Paris Saint-Germain sa première défaite de la saison lundi.Punis à Bollaert (3-0) pour leur première défaite depuis plus de trois ans dans le derby du Nord, les Lillois, cinquièmes du championnat avec 10 points, cherchent un rebond après avoir sombré face à l’intensité lensoise.Bruno Genesio, en quête “d’engagement” de la part de ses joueurs, va retrouver samedi son ancien club de coeur, Lyon, qui réalise un début de saison comptablement solide, malgré les doutes sur son effectif après avoir dû fortement réduire sa masse salariale afin d’éviter la relégation administrative.Victorieux à Angers, l’OL n’a connu qu’une défaite en championnat et pointe à la troisième place de Ligue 1, à égalité de points (12) avec le leader monégasque et le PSG, deuxième.Les Parisiens devront, eux, rapidement digérer leurs émotions du début de semaine. Battus à Marseille (1-0) dans un Classique initialement prévu dimanche mais reporté en raison des intempéries frappant la région, les Parisiens ont également vécu la joie du Ballon d’or décroché dans le même temps à Paris par Ousmane Dembélé après une saison historique.Avant de retrouver la Ligue des champions avec une affiche contre Barcelone mercredi, les champions d’Europe, sans plusieurs joueurs blessés dont Dembélé, reçoivent Auxerre, qui se déplace sans pression après s’être offert un bol d’air en dominant Toulouse 2-1.Tombeurs des Parisiens, les Marseillais, sixièmes, ont mis derrière eux leur mauvais début de saison, plombé par l’affaire Rabiot et son départ rocambolesque du club.Le déplacement à Strasbourg s’annonce cependant périlleux: avec 12 points, les Alsaciens, quatrièmes trois longueurs devant l’OM, ont confirmé leur potentiel offensif sur la pelouse du Paris FC (3-2), grâce notamment à leur attaquant Emanuel Emegha, buteur et passeur à Jean-Bouin.Mais le cas de l’attaquant néerlandais, qui a annoncé son futur départ pour Chelsea, club partenaire, cristallise les tensions entre la direction et les ultras, qui pourraient à nouveau se manifester vendredi.En conflit depuis le rachat du club par le consortium américain BlueCo en 2023, les ultras ont affiché des banderoles critiques envers Emegha et la multipropriété, s’attirant les foudres du président Marc Keller et de l’entraîneur Liam Rosenior.Monaco, leader après sa victoire au score flatteur contre Metz (5-2), a l’occasion de conforter sa première place à Lorient, toujours coincé à l’avant-dernière place après son nul au Havre.En milieu de tableau, Rennes (8e), qui n’a pu faire mieux qu’un nul à Nantes après avoir sombré en deuxième période, peut se relancer contre Lens (7e), euphorique après son derby victorieux.L’ambitieux Paris FC, 11e après sa défaite à domicile contre Strasbourg, se déplace à Nice, 12e et en plein marasme. En perdition à Brest (4-1), les joueurs de Franck Haise ont également perdu en Ligue Europa contre la Roma (2-1) pour le début à domicile de leur campagne européenne.Le programme de la 6e journée de Ligue 1:Vendredi(20h45) Strasbourg – MarseilleSamedi 27 septembre (17h00) Lorient – Monaco (19h00) Toulouse – Nantes (21h05) Paris SG – Auxerre Dimanche (15h00) Nice – Paris FC (17h15) Angers – Brest Metz – Le Havre Lille – Lyon (20h45) Rennes – LensClassement: Pts J G N P bp bc dif1. Monaco 12 5 4 0 1 13 7 62. Paris SG 12 5 4 0 1 10 4 63. Lyon 12 5 4 0 1 7 3 44. Strasbourg 12 5 4 0 1 8 5 35. Lille 10 5 3 1 1 13 8 56. Marseille 9 5 3 0 2 10 4 67. Lens 9 5 3 0 2 8 5 38. Rennes 8 5 2 2 1 7 8 -19. Toulouse 6 5 2 0 3 7 9 -210. Auxerre 6 5 2 0 3 4 6 -211. Paris FC 6 5 2 0 3 9 12 -312. Nice 6 5 2 0 3 6 9 -313. Angers 5 5 1 2 2 3 4 -114. Brest 4 5 1 1 3 9 11 -215. Le Havre 4 5 1 1 3 6 8 -216. Nantes 4 5 1 1 3 3 5 -217. Lorient 4 5 1 1 3 6 13 -718. Metz 1 5 0 1 4 5 13 -8NDLR: Les trois premiers sont directement qualifiés pour la phase de ligue de la Ligue des champions. Le quatrième est qualifié pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Le 5e est qualifié pour la Ligue Europa. Le 6e est qualifié pour les barrages de la Ligue Conference. Les deux derniers sont relégués en Ligue 2 et le 16e dispute un barrage.

Espagne: le FC Barcelone se fait une belle frayeur mais renverse Oviedo (3-1)

Mené 1-0 à la mi-temps, le FC Barcelone, champion d’Espagne en titre, a renversé le promu Oviedo (3-1) jeudi lors de la sixième journée de Liga, grâce à l’inévitable Robert Lewandowski et à son capitaine Ronald Araujo.L’attaquant polonais, à peine entré en jeu (70e, 2-1) et le défenseur uruguayen (89e, 3-1), tous deux buteurs de la tête, ont arraché une victoire dans la douleur pour le Barça (2e, 16 points), qui reste au contact de son éternel rival, le Real Madrid (1er, 18 points), leader toujours invaincu.Valeureux jusqu’au bout, les joueurs d’Oviedo (18e, 3 points), petit club asturien de retour en Liga pour la première fois depuis 24 ans, ont longtemps tenu tête au géant catalan, et avaient même ouvert le score en première mi-temps en profitant d’une sortie ratée du gardien barcelonais Joan Garcia (33e, 1-0).Malgré les tentatives de l’Anglais Marcus Rashford, qui a poussé le gardien adverse Aaron Escandell à deux énormes parades (10e, 23e), et une frappe du Brésilien Raphinha sur le poteau qui aurait pu profiter à Araujo (32e), la défense asturienne, emmenée par l’ancien marseillais Eric Bailly, a tenu bon jusqu’en début de deuxième mi-temps.Elle s’est ensuite logiquement effondrée face aux champions en titre après l’égalisation opportuniste du défenseur espagnol Eric Garcia (56e, 1-1), comme face au Real plus tôt dans la saison (3-0).Le promu pourra néanmoins sortir la tête haute, car il a mis l’équipe d’Hansi Flick en difficulté en ciblant les failles barcelonaises, la profondeur et le jeu aérien, en s’appuyant notamment sur le colosse vénézuélien Salomon Rondon et la vista de l’ex-magicien d’Arsenal Santi Cazorla, 40 ans.Les Blaugranas, qui espèrent les retours de Lamine Yamal et Alejandro Baldé pour la réception de la Real Sociedad dimanche (18H30) en vue du choc face au PSG en Ligue des champions mercredi, vont tenter ce week-end de profiter d’un éventuel faux-pas du Real dans le derby de Madrid face à l’Atlético samedi (16H15) pour prendre la tête du championnat.

L1: Panichelli, Paez et Penders, les trois recrues performantes de Strasbourg

Avec Joaquin Panichelli et Kendry Paez pour marquer des buts, Mike Penders pour les empêcher, Strasbourg, qui accueille Marseille vendredi en ouverture de la sixième journée de Ligue 1, peut compter sur trois de ses recrues en forme depuis le début de la saison.Un double arrêt décisif dès l’entame face au Paris FC dimanche pour Penders, un but de la tête pour Paez aussi contre le promu francilien, et un statut de comeilleur buteur de Ligue 1 (trois réalisations, avec six autres joueurs) pour Panichelli: à Strasbourg, le recrutement estival a déjà porté ses fruits. – Penders comme Petrovic -La différence entre Penders et Petrovic? Cinq ans en âge, six centimètres en taille mais le “même processus” pour Mike Penders et son double mètre. A 20 ans, le Belge est arrivé à Strasbourg pour franchir un palier dans sa carrière, sous la forme d’un prêt de Chelsea, détenu, comme le club alsacien, par le consortium américain BlueCo.”C’est le même processus, c’est un joueur précoce qui deviendra un joueur de classe mondiale, c’est une question de temps, notre travail est d’accélérer sa progression comme pour Djordje Petrovic”, parti cet été à Bournemouth en Angleterre, commente l’entraîneur anglais Liam Rosenior.Pour l’instant peu sollicité, le jeune portier a sorti des arrêts décisifs, successivement contre Le Havre (1-0) et le Paris FC (3-2). Mais à Monaco (défaite 3-2) précédemment, il a mal négocié une passe en retrait de Lucas Hogsberg, qui a mené à l’ouverture du score de Folarin Balogun. “Les erreurs feront partie de l’apprentissage mais je considère qu’il y avait faute de l’attaquant qui a maintenu au sol mon gardien, juge Rosenior. C’est une honte et personne n’a rien dit.”- Paez, la pépite – Son nouveau coéquipier Kendry Paez a quitté l’Equateur cet été, acheté par Chelsea puis lui aussi prêté à Strasbourg. Il a réussi une intégration surprenante à tout juste 18 ans. Remplaçant ou titulaire, l’international équatorien a marqué des points auprès de Rosenior. Il a salué son “attitude remarquable” dans la foulée d’une première titularisation contre Nantes (1-0, 2e journée) où, positionné sur le côté droit, il a beaucoup provoqué.Contre le Paris FC, le précoce gaucher a été récompensé dimanche par son premier but en Ligue 1 pour sa deuxième titularisation, associé à Joaquin Panichelli. Sa tête, avec un jeu de corps très malin, a donné l’avantage à Strasbourg en première mi-temps. “Dans notre équipe, on a toujours été en mode famille, très accueillants. Peu importe la langue, il n’y a pas de barrière, explique Guéla Doué, autre buteur à Jean-Bouin. On arrive le matin avec le sourire et on est contents d’être ensemble.”- Panichelli, la combativité -Le véloce attaquant argentin a aussi rejoint la cosmopolite famille alsacienne cet été en provenance d’Alavès. Il sort d’un grosse saison en prêt en D2 espagnole avec Mirandés (21 buts).Seul en pointe ou associé avec Emanuel Emegha, le Sud-Américain a également montré sa capacité à être performant dans plusieurs systèmes et registres, comme le montrent ses buts de la tête (face à Metz) ou sur pénalty (à Monaco et face au Havre).Contre Nantes, Rosenior a apprécié “le travail défensif” en fin de match de son attaquant. “Quand on a une attitude comme ça, on peut être intégré assez rapidement, avait-il souligné après le match. C’est un petit détail, mais qui en dit long sur l’état d’esprit du joueur.”