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Ligue des champions: un traumatisme à évacuer pour Mbappé à Liverpool

Un peu moins d’un an après une soirée cauchemardesque, l’attaquant star du Real Madrid Kylian Mbappé retrouve mardi Anfield, le mythique stade de Liverpool, pour confirmer son retour fracassant au plus haut niveau et chasser définitivement cette période de doutes.C’était un nouveau rendez-vous manqué. Un “naufrage”, dont l’attaquant français a su rebondir avec brio.Attendu comme le sauveur d’un Real en danger, après trois défaites en cinq journées, fin novembre 2024, Mbappé, incapable de faire la différence et de ramener son équipe dans la partie, avec notamment un penalty raté (2-0), s’était enfoncé dans une crise de confiance inédite.Cette soirée sur la pelouse d’Anfield, suivie par un nouvel échec à Bilbao (défaite 2-1) début décembre, a semblé jouer un grand rôle dans la spectaculaire mue de l’ex-buteur du PSG, qui a retrouvé depuis ses jambes de feu et son appétit vorace au prix d’une profonde remise en question.Le capitaine des Bleus avait ainsi concédé qu’il avait “touché le fond”, étouffé par la pression ambiante et les affaires extrasportives, avant un déclic mental nécessaire pour lancer pour de bon son aventure à Madrid.”J’ai changé de mentalité, car je me suis dit que je ne pouvais pas faire pire, seulement mieux, et que je devais démontrer que j’étais un joueur de grande qualité et que je pouvais aider cette équipe. Je savais que je pouvais renverser la situation, et je l’ai fait”, avait-il confié en conférence de presse.”Je crois que je réfléchissais trop sur le terrain. Et quand tu réfléchis trop tu ne joues pas ton jeu. Je me suis dit que je devais maintenant en faire plus, que c’était le moment de changer la situation parce que je ne suis pas venu à Madrid pour mal jouer”, avait-il ajouté.- Du jamais vu depuis CR7 -Auteur du meilleur début de saison de sa carrière au niveau statistiques, avec 18 buts en 14 matches en Liga et en Ligue des champions, brillant dans les grands rendez-vous, notamment les Clasico face au Barça, Mbappé est, depuis sa mésaventure au Mondial des clubs aux Etats-Unis (défaite  en demi-finale 4-0 face au PSG), dans la forme de sa vie.Aucun joueur du Real n’avait réalisé une meilleure entame, pas même Karim Benzema lorsqu’il a remporté le Ballon d’Or en 2022, depuis Cristiano Ronaldo, en 2014/15 (20 buts sur ses 11 premiers matches de Liga).Le buteur français est aussi devenu le premier joueur madrilène depuis “CR7″ à remporter le Soulier d’Or européen, célébré vendredi dernier en grande pompe au stade Santiago Bernabéu, poussant un peu plus les comparaisons avec son idole, dont les posters tapissaient sa chambre d’enfant, à Bondy.”Cristiano est la référence ici à Madrid, c’est le Numéro 1. Moi je viens de faire une bonne année, même pas. Lui il l’a fait pendant neuf ans. Je vais devoir attendre encore beaucoup pour que les gens puissent me comparer réellement à lui”, a-t-il tempéré dans une interview au quotidien Marca.Un nouveau coup d’éclat, mardi à Anfield, lui permettrait néanmoins de rappeler qu’il fait bien partie de cette caste, et de poursuivre son chemin vers ses deux objectifs: rejoindre Ronaldo sur la liste des vainqueurs de la C1 et du Ballon d’Or, enfin.

Ligue des champions: Liverpool-Real Madrid, sommet glissant pour les Reds

Le champion d’Angleterre Liverpool a traversé l’automne comme un fantôme, hanté par six défaites en huit matches, et il lui faut maintenant défier deux monstres d’affilée, dont le Real Madrid de Kylian Mbappé mardi (21h00) en Ligue des champions.C’est une semaine à deux sommets qui pourrait définir la suite de la saison: d’abord l’ogre espagnol, actuellement en majesté avec son Français, puis un court déplacement à Manchester City face à l’intenable Erling Haaland, dimanche en Premier League.Les Reds n’abordent pas cet enchaînement vertigineux avec des bases très solides, mais ils ont au moins stoppé l’hémorragie le week-end dernier avec une victoire convaincante contre Aston Villa (2-0).Le capitaine et défenseur central Virgil van Dijk n’avait plus goûté au bonheur d’un match sans but encaissé depuis le 14 septembre, cette longue traversée du désert s’accompagnant de critiques salées.”Nous vivons dans un monde où chacun peut donner son avis sur de nombreuses plateformes et où tout le monde sait tout mieux que tout le monde”, a répliqué après match le Néerlandais, agacé par le manque de nuance des observateurs.”La saison dernière, nous avons parfois fait des trucs pas terribles mais tout était rose, partout. Aujourd’hui, on dirait que nous allons devoir lutter pour le maintien (en Premier League), c’est comme ça que fonctionne le monde actuel”, a-t-il grincé.- “Beaucoup mieux” -L’arrière arrivé en 2017 sur les rives de la Mersey, et qui a tout gagné depuis à la fois en Angleterre et en Europe, a pourtant rarement connu une crise de résultats si aiguë, en si peu de temps.De fin septembre à fin octobre, son équipe a subi six défaites en sept matches, toutes compétitions confondues, et donné l’impression de se faire transpercer de toutes parts défensivement parlant.Or, mardi, les Reds vont devoir contenir la menace formée par Mbappé, actuel co-meilleur buteur en Ligue des champions (5 buts comme Harry Kane), et ses complices Vinicius Junior, Arda Güler et Jude Bellingham.Et dimanche, ce sera Haaland, Rayan Cherki, Jérémy Doku et Phil Foden.Quel visage Liverpool présentera dans ces deux affiches?Contre Aston Villa, “ce n’était pas parfait, mais c’était beaucoup mieux”, a résumé l’ancien buteur anglais Alan Shearer dans l’émission Match of the Day sur la BBC. “Ce match ressemblait au Liverpool que nous connaissons. Espérons pour eux que ce soit le début d’un retour en forme”.- Alexander-Arnold à Anfield -La voie du redressement passe désormais par un bon résultat contre le Real Madrid, actuel leader de Liga qui a raflé treize victoires en quatorze matches cette saison.Le club merengue semble métamorphosé sous la conduite de Xabi Alonso, ex-légende de Liverpool qui a succédé à Carlo Ancelotti en fin de saison dernière.Avec lui, le Real s’est “forgé une nouvelle identité” et il “domine, étouffe et soumet désormais son adversaire”, a applaudi le quotidien sportif Marca.Le jeune entraîneur de 43 ans espère que ses retrouvailles avec Anfield se passeront mieux que l’an dernier, lorsqu’il avait subi une cinglante défaite 4-0 depuis le banc du Bayer Leverkusen.Il s’agira d’un premier retour, en revanche, pour l’ex-enfant chéri d’Anfield, Trent Alexander-Arnold, passé au Real à l’intersaison après deux décennies sous le maillot rouge.Le latéral droit ne devrait toutefois pas débuter contre son club formateur, puisqu’il revient tout juste à la compétition après un mois et demi à l’infirmerie.Du côté de Liverpool, l’attaquant Alexander Isak et le latéral Jeremie Frimpong manqueront à l’appel, comme le gardien Alisson qui est sur le flanc depuis fin septembre.

Ligue des champions: l’invincible Bayern pour le PSG, programme abordable pour l’OM et Monaco

Si le Paris SG dispute mardi l’affiche de la 4e journée de Ligue des champions contre le Bayern Munich aux 15 victoires en 15 matches, le défi est moins relevé pour Monaco à Bodö Glimt puis pour l’Olympique de Marseille contre l’Atalanta mercredi.Un air de finale. Les champions d’Europe accueillent au Parc des Princes l’équipe qui a réussi le meilleur départ de l’histoire des grands championnats, avec 54 buts marqués, dont 22 pour le seul Harry Kane.Pour ce duel entre les deux premiers de la phase de poule, le PSG (1er) a encore des problèmes en attaque où Désiré Doué a rechuté et où Ousmane Dembélé est incertain. Les Parisiens avancent aussi plus lentement que d’habitude en Ligue 1, avec 9 points pris sur 15.Toutefois en C1 l’équipe de Luis Enrique est intraitable: elle reste sur un cinglant 7-2 sur la pelouse d’un autre club allemand, Leverkusen.Le Bayern (2e) a reposé ce week-end ses cadres (Kane, Dayot Upamecano, Michael Olise…) contre ce même Bayer, et cela ne l’a pas empêché de le surclasser 3-0.Monaco a un programme plus abordable à l’extrême nord de la zone UEFA chez le champion de Norvège Bodö Glimt, qui le devance au classement au nombre de buts marqués (5 pour 7 encaissés contre 3 pour 5 encaissés par l’ASM).- Une revanche pour Marseille -Mais l’équipe de la Principauté, seulement 27e et hors de la zone de qualification, n’est pas en forme. Elle a subi la première défaite de l’ère Sébastien Pocognoli, à domicile contre le Paris FC (1-0) samedi, alors même qu’elle pensait avoir enfin lancé sa saison à Nantes (5-3), mercredi.L’OM, lui, va mieux sur le plan des résultats grâce à un succès arraché à Auxerre (1-0) qui l’a ramené à la deuxième place de la Ligue 1.Mais en C1 les Marseillais ont gâché beaucoup d’occasions. Ils ont laissé filer un nul possible sur le terrain du Real Madrid (2-1) malgré leur supériorité numérique dès la première journée, et ont encore perdu un match qu’ils menaient chez le Sporting (2-1), après l’exclusion d’Emerson lors de la 3e journée.L’OM (18e), guère convaincant dans le jeu depuis quelques semaines, a une petite revanche à prendre sur l’Atalanta Bergame (17e) qui l’avait éliminé en demi-finale de Ligue Europa en 2024 (1-1/3-0).L’autre grand choc de la journée oppose Liverpool au Real Madrid, soit l’affiche la plus souvent jouée en finale de C1.- Choc Real Madrid-Liverpool -Les Reds ont gagné la première en 1981 (1-0), mais perdu les deux suivantes en 2018 (3-1) et 2022 (1-0).Sur la forme du moment, le Real Madrid conserve cet ascendant. Les Merengues viennent d’aligner six victoires de rang toutes compétitions confondues, au cours desquelles Kylian Mbappé a marqué 8 buts.En face, les partenaires de Mohamed Salah ont redressé tout juste la tête en battant Aston Villa (2-0), après cinq défaites de rang en Angleterre. Sur la scène européenne, ils ont aussi perdu à Galatasaray (1-0), avant un sursaut contre l’Eintracht Francfort (5-1).Parmi les équipes à neuf points, en plus du PSG, du Bayern et du Real (5e), Arsenal (4e) se rend à Prague chez le Slavia, et l’Inter Milan (3e) reçoit les Kazakhs du Kairat Almaty, qui n’ont pris qu’un point dans cette compétition qu’ils découvrent.Le débutant le plus épatant, le club azéri du Qarabag Agdam, 13e avec 6 points, accueille Chelsea (11e).Enfin le Barça (9e) joue à Bruges (20e) et la Juventus (25e), qui n’a pris que 2 points en trois journées, essaiera de décrocher sa première victoire européenne de la saison contre le Sporting (12e) pour le deuxième match de son nouvel entraîneur sur le banc, Luciano Spalletti.

Ligue des champions: le PSG veut calmer les ardeurs du Bayern, prétendant au titre

Deux écuries lancées à toute vitesse: le PSG champion d’Europe reçoit mardi en Ligue des champions le Bayern Munich (21h00) pour le choc de la 4e journée, avec l’objectif de calmer les ardeurs de ce prétendant au titre, très impressionnant cette saison.Le PSG a brillamment passé l’obstacle du FC Barcelone à Montjuic le 1er octobre (2-1), et figure en tête du classement à 36 équipes, ce qui en dit long sur le niveau de la formation française, toujours sur la lancée du titre historique conquis le 31 mai.Mais, un mois plus tard, la phase de ligue de la compétition reine ne lui laisse pas de répit avec un adversaire plus redoutable encore. Le club munichois, deuxième à la différence de buts derrière le PSG, a remporté ses 15 derniers matches toutes compétitions confondues, un début de saison record pour un club du top 5 européen, deux de plus que les 13 du grand AC Milan en 1992/93.Le milieu parisien Vitinha a estimé lundi que le Bayern et le PSG étaient actuellement “les deux meilleures équipes d’Europe”. Quant à savoir laquelle des deux est la meilleure, “réponse demain”, a-t-il glissé.Tout en ne niant pas l’importance d’un match “motivant”, son entraîneur Luis Enrique a relativisé: “Il faut attendre la fin de la saison, voir combien de trophées chaque équipe gagne”.”En ce moment c’est clair que (les Bavarois) sont très forts”, a-t-il dit, avant d’ajouter avec malice: “On a marqué un but de plus en Ligue des champions!” (13 contre 12).- Dembélé incertain -Les Parisiens pensaient pouvoir enfin être au complet pour ce défi après la longue série de blessures qui les a handicapés en début de saison. C’était sans compter la blessure pour plusieurs semaines de Désiré Doué à une cuisse, contractée à Lorient mercredi dernier (1-1), mais aussi les pépins persistants d’Ousmane Dembélé.Titulaire à Lorient, où il a été transparent, Dembélé a été laissé sur le banc contre Nice (victoire 1-0), ne rentrant qu’en fin de match avec là aussi une participation au jeu modeste. Le compte de Ligue 1+ sur les réseaux sociaux a relayé des propos inquiétants en fin de match, auprès de son partenaire Achraf Hakimi: “J’ai trop mal à l’ischio”.Le Ballon d’Or s’est entraîné dimanche et lundi, mais sa titularisation mardi soir est plus qu’incertaine. Luis Enrique a brouillé les pistes, assurant qu’il était “en condition”, sans toutefois savoir “combien de minutes” il pourrait jouer.- “Rock’n’roll” -Le PSG bénéficiera en revanche du trio de milieux qui sème la terreur depuis le début de 2025: outre le très fiable Vitinha, Joao Neves et Fabian Ruiz sont revenus de leurs pépins physiques et devraient débuter la rencontre.En face, le Bayern est aussi quasiment au complet: seuls Jamal Musiala et Alfonso Davies, blessés de longue date, manquent à l’appel.”On se rend là-bas pour gagner”, a prévenu l’Allemand Joshua Kimmich. “Je me réjouis du match contre le PSG, on arrive avec plein d’enthousiasme”, a pour sa part confié l’entraîneur Vincent Kompany, après la facile victoire contre Leverkusen samedi (3-0), qui avait subi la foudre du PSG en Ligue des champions (7-2).”Ca doit être rock’n’roll. Ils ont de la confiance, on a de la confiance, c’est un match génial. On a bien mérité de s’y plonger à fond”, a salivé le technicien belge.Il avait fait la même prédiction avant le quart de finale au Mondial des clubs le 5 juillet, et il avait eu raison puisque le match avait été d’une rare intensité. Les Parisiens avaient triomphé de justesse (2-1), réduits à 9 contre 11. Comme cet été, “ça sera très intense” et “se jouera sur des détails”, a abondé Luis Enrique.

Angleterre: Sunderland concède le nul face à Everton (1-1)

Sunderland s’est rapproché de la tête du classement malgré un match nul (1-1) face à Everton lundi en match de clôture de la 10e journée du Championnat d’Angleterre Les Black Cats de l’entraîneur français Régis le Bris, qui avaient l’occasion de se hisser en deuxième position en cas de victoire, grimpent toutefois à la quatrième place (18 pts), ex aequo avec Liverpool et Bournemouth, avant de recevoir Arsenal, le leader, samedi.Everton, qui remonte d’une place (14e avec 12 pts), restait sur des défaites contre Manchester City et Tottenham sans marquer, et ne compte qu’une seule victoire dans les sept derniers matches de Premier League.Iliman Ndiaye a ouvert le score au quart d’heure de jeu pour Everton en se jouant de quatre défenseurs avant de loger la balle du gauche dans le petit filet.A la demi-heure, l’attaquant français Thierno Barry a eu la balle du 2-0 mais sa frappe de près, sur un centre de Jack Grealish très actif sur son côté gauche, est partie trop haut.Sunderland a égalisé dès le retour des vestiaires sur une frappe à la limite de la surface de Granit Xhaka déviée par un défenseur (46e). Deux minute plus tard, il fallait un réflexe du portier d’Everton Jordan Pickford, qui affrontait pour la première fois son club formateur depuis son départ en 2017, pour sortir un nouveau nouveau tir dévié. Dans le temps additionnel, le jeune Argentin Carlos “Charly” Alcaraz a eu la balle du KO pour l’autre club de la Mersey au bout d’un contre mais a très mal négocié son dernier dribble.Petite consolation, Sunderland reste invaincu au Stadium of Light cette saison (3 victoires, 2 nuls).