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Ligue des champions: un triplé de Kylian Mbappé porte le Real aux confins de l’Europe

Kylian Mbappé, auteur d’un triplé, a porté le Real Madrid, victorieux sans surprise des novices du Kaïrat Almaty (5-0) lors de la deuxième journée de Ligue des champions mardi soir au Kazakhstan.Ni le voyage de plus de plus de dix heures et 8.000 km vers l’Asie centrale, ni le décalage horaire de trois heures ou l’ambiance hostile du stade kazakh (23.000 places), n’auront enrayé la machine bien huilée du roi européen, et de son attaquant Kylian Mbappé, auteur d’un triplé (25e sur pénalty, 52e, 74e).Avide d’oublier sa cinglante défaite (5-2) le week-end dernier en championnat face à l’Atlético Madrid – son premier revers de la saison -, Xavi Alonso avait décidé d’aligner la plupart de ses titulaires lors de ce déplacement inédit face au petit poucet de la compétition.Classé 315e à l’indice UEFA, l’équipe présente un effectif de évalué à 12,7 millions d’euros par le site spécialisé Transfermarkt, soit environ 110 fois moins que celui du club merengue, évalué à 1,4 milliard.Double buteur face à l’OM lors de la première journée de la Ligue des championnats, et en grande forme en ce début de saison, Kylian Mbappé en a profité pour gonfler ses statistiques et s’envoler au classement des meilleurs buteurs de la C1 (5 buts en deux matches). – Triplé pour Mbappé -L’international français a ouvert le score à la 25e minute sur un penalty obtenu par Franco Mastantuono, en prenant à contre-pied le gardien kazakh – Mbappé s’offrait alors son troisième but cette saison en Ligue des champions, son troisième sur penalty.Tout près de faire le break avant la pause (45e), l’attaquant madrilène a d’abord manqué de tranchant pour alourdir la marque dans le cours du jeu, avant de doubler la mise à la faveur d’une contre-attaque éclair lancé dans la profondeur par son gardien, le Belge Thibaut Courtois. Trouvé seul face au but, le Bondynois a placé un petit piqué du droit pour conclure (2-0, 52e). Mbappé ne s’est pas arrêté là, et a piqué une troisième fois d’une reprise puissante du droit (74e, 3-0). Son 15e but de la saison toutes compétitions confondues, en club ou en sélection. Entré en cours de jeu (81e), Eduardo Camavinga a trouvé le chemin des filets de la tête à peine deux minutes plus tard, bien servi par Rodrygo (83e, 4-0). Brahim Diaz a conclu le récital dans le temps additionnel (90e+3, 5-0).Resté muet devant le but madrilène, le Kaïrat Almaty a parfois bousculé le Real par son envie et son intensité. Le jeune milieu offensif Dastan Satpaev, 17 ans, a même fait passer un léger frisson à la 10e seconde du match, mais sa reprise de la tête a été captée par Courtois. Après avoir traversé l’Europe, les hommes de Xabi Alonso retrouveront la pelouse madrilène pour le compte de la troisième journée de C1, face à la Juventus, le 22 octobre (21h00). Une rencontre que manquera Dani Carvajal, à l’infirmerie pour une lésion du soléaire à la jambe droite et sanctionné de deux matches de suspension suite à son accrochage avec le gardien marseillais Gerónimo Rulli.

Foot: Howe répond aux critiques de Rummenigge sur le transfert de Woltemade

L’entraîneur de Newcastle Eddie Howe a qualifié de “hors sujet” les critiques de Karl-Heinz Rummenigge, qui avait traité d'”idiot” le club anglais pour avoir dépensé 79 millions d’euros pour l’attaquant Nick Woltemade.”Le marché dicte ces indemnités de transfert, et pas un club en particulier. Nous sommes très heureux d’avoir Nick avec nous”, a expliqué le technicien anglais mardi en conférence de presse avant le match de Ligue des champions mercredi face à l’Union Saint-Gilloise.”Je félicite Stuttgart, car ils ont trouvé un idiot pour payer une somme que nous ne voulions pas payer à Munich,” avait asséné Karl-Heinz Rummenigge en début de semaine dans l’émission Blickpunkt Sport. A l’intersaison, Munich a tenté de recruter Woltemade mais a renoncé face aux prétentions financières de Stuttgart.L’attaquant allemand avait débarqué en Angleterre au dernier jour du mercato en provenance de Stuttgart, devenant le joueur le plus cher de l’histoire de Newcastle.Nick Woltemade réalise un bon début de saison avec Newcastle, avec deux buts inscrits en trois matches de Premier League.”Je pense qu’il a commencé très fort dans une période pas facile pour lui, puisqu’il a tout de suite joué, sans pouvoir participer à beaucoup d’entraînements (…) Pour moi, le prix de son transfert n’est pas le sujet”, a ajouté Eddie Howe.Le joueur de 23 ans s’était révélé la saison dernière avec Stuttgart, inscrivant 12 buts en 28 matches de Bundesliga, et il avait terminé meilleur buteur de l’Euro Espoirs avec l’Allemagne. 

C1: Conte, l’entraîneur de Naples, met en garde De Bruyne

L’entraîneur de Naples Antonio Conte a prévenu mardi Kevin De Bruyne, qui a manifesté son mécontentement après son remplacement dimanche contre l’AC Milan, qu’il ne tolérerait pas “une seconde erreur” de ce type.”Ceux qui me connaissent savent très bien quel est mon point de vue sur la gestion (du groupe), sur certains comportements”, a déclaré Conte à la chaîne de télévision Sky Sport à la veille du match de Ligue des champions contre le Sporting Portugal.”Ceux qui ne me connaissent pas peuvent faire des erreurs. A moi de clarifier la situation et de répéter certains concepts pour qu’il soit clair pour tout le monde que j’accepte une première erreur, mais pas une seconde”, a-t-il asséné.Dimanche, lors du choc de la cinquième journée du Championnat d’Italie entre l’AC Milan et Naples à San Siro, De Bruyne n’avait pas caché sa frustration d’être remplacé à la 72e minute.Alors que son équipe était menée 2 à 1 (score final), il avait été remplacé par l’ailier Eljif Elmas et avait regagné le banc en maugréant, sans saluer son entraîneur.A l’issue de la rencontre, Conte, réputé pour sa poigne de fer, n’avait déjà pas épargné l’international belge: “J’espère que son énervement était lié au résultat. Si c’était en raison de son remplacement, il est tombé sur la mauvaise personne”.Ce mardi, lors de la traditionnelle conférence de presse de veille de match, après ses propos à Sky Sport, Conte a été plus diplomate: “Ce qu’il y avait à comprendre, je l’ai compris, tout a été clarifié”, a-t-il déclaré.”Les bons comptes font les bons amis comme on dit chez moi, ce dossier est clos”, a assuré l’ancien entraîneur de la Juventus et de Chelsea. Arrivé à Naples cet été en provenance de Manchester City, “KDB”, 34 ans, a déjà marqué trois buts en cinq matches de Championnnat d’Italie.Mais il a connu une énorme frustration lors de son retour à Manchester pour affronter City lors de la première journée de la Ligue des champions (défaite 2-0): après l’exclusion de Giovanni Di Lorenzo, il avait dû céder sa place dès la 26e minute pour permettre à Conte de réorganiser sa défense.

C1: Mourinho à Chelsea, un retour tellement “spécial”

José Mourinho revient mardi (21h00) avec Benfica à Stamford Bridge, le stade de Chelsea où le “Special One” a forgé sa réputation d’entraîneur bouillant et enrichi son palmarès de géant, sans n’y garder que des amis pourtant.”Je fais partie de leur histoire et ils font partie de la mienne. Je les ai aidés à devenir un plus grand Chelsea et ils m’ont aidé à devenir un plus grand José”, a-t-il lancé lundi en conférence de presse.C’est dans la peau du petit Poucet et avec ses meilleures années derrière lui que le Portugais de 62 ans retrouve les Blues de Londres, ses anciens protégés, pour la deuxième journée de Ligue des champions.”Mou” a débarqué dans la capitale britannique en juillet 2004 avec la réputation d’un jeune quadragénaire brillant, tout juste sacré dans la grande coupe d’Europe avec Porto.Et déjà, ce côté provocateur qui lui colle à la peau: “S’il vous plait, ne dîtes pas que je suis arrogant car ce que je dis est vrai: je suis champion d’Europe (…) et je pense être quelqu’un de spécial”.Le “Special One” est né, le ton est donné et les trophées ne tardent pas à arriver.Chelsea n’avait pas gagné le championnat depuis 1955? Il le remporte deux fois de suite, d’entrée en 2005 et 2006, au nez et à la barbe du Manchester United d’Alex Ferguson, le club hégémonique de la décennie.Son équipe empile les records dès sa première saison en Premier League, et certains tiennent encore: aucune défaite à domicile, seulement 15 buts encaissés dont 9 à l’extérieur, 25 “clean sheets” (matches sans prendre de but) en 38 journées.- “Judas? Je reste le N.1” -Bref, Mourinho remet Chelsea au centre du village, sportivement et médiatiquement parlant. Car le Portugais ne fait pas que gagner, il provoque et alimente les polémiques, il s’emporte contre les arbitres, l’UEFA ou Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal.C’est une véritable star, que ses supporters adulent et que les adversaires détestent.Or, cette double face se retourne contre lui quand il revient au Bridge, en 2007 avec Manchester United. Une partie du public se retourne contre celui qui a raflé au total sept titres nationaux (trois en championnat, trois en Coupe de la Ligue et un en Coupe d’Angleterre) et dirigé plus de 320 matches durant deux mandats (2004-2007 puis 2013-2015).Certains supporters chantent “Tu n’es plus Special!” ou le traitent de “Judas”. Lui réplique: “Jusqu’à ce qu’ils trouvent un entraîneur qui va leur gagner quatre championnats, je reste le N.1. Quand ils trouveront ce manager, alors je serai le N.2. En attendant, Judas est le N.1.”Lundi, il a préféré rire de ces épisodes passés. “Je ne pense pas que les supporters de Chelsea vont me huer. En tout cas, dans la rue, ce sont eux qui me dérangent tout le temps pour des photos et des autographes”, a-t-il glissé dans un sourire.Mourinho est en tout cas littéralement chez lui, à Londres, puisque sa famille réside toujours dans la capitale britannique.- “Aucune pression” -Mardi, il tentera de déjouer les pronostics avec Benfica, qu’il n’a rejoint que très récemment. Ses trois premiers matches à la tête des Aigles n’ont pas été spécialement convaincants, notamment la courte victoire de vendredi contre Gil Vicente (2-1), mais il demeure invaincu.Le Chelsea d’Enzo Maresca, à l’inverse, sort d’un mois de septembre sans victoire en championnat (un nul puis deux défaites) et avec une défaite contre le Bayern Munich en Ligue des champions.”Nous devons rester positifs”, a martelé l’entraîneur lundi face aux médias. En réalité, “il n’y a aucune pression” actuellement si ce n’est “celle que nous connaissons: quand on est entraîneur à Chelsea, il faut gagner des matches”.L’Italien a précisé qu’Andrey Santos, Moises Caicedo et Joao Pedro étaient incertains, en plus des forfaits de Wesley Fofana, Liam Delap et Cole Palmer entre autres.Tous les ingrédients pour un coup de “Mou”?

Ligue des champions: l’Ajax en plein doute au moment d’affronter l’OM

Un fond de jeu “inexistant”, un coach en sursis, une équipe encore traumatisée par une fin de saison précédente catastrophique: l’Ajax est en plein doute au moment de se déplacer mardi à Marseille en Ligue des champions.Battus à domicile par l’Inter Milan (0-2) en match d’ouverture, les Ajacides sont d’autant plus sous pression pour cette 2e journée de la phase de ligue, que les critiques pleuvent après un début de saison laborieux en Eredivisie.Samedi, Davy Klaassen et ses coéquipiers se sont offert un peu de répit en venant difficilement à bout du NAC Breda (2-1) pour se positionner en troisième position d’un championnat dominé par le Feyenoord Rotterdam de Robin van Persie. Cette victoire à l’arraché n’a toutefois pas rassuré les supporters: le stade Johan Cruyff a copieusement sifflé ses joueurs à la fin de rencontre.En cause, le spectacle guère emballant offert par leurs favoris depuis le début de la saison.”L’Ajax n’a pas été très impressionnant cette saison et contre le NAC Breda, l’équipe a vraiment touché le fond. C’était dramatique, un fond de jeu inexistant”, a fustigé l’ancien joueur Pierre Van Hooijdonk, analyste notamment pour le magazine spécialisé Voetbal International.”Owen Wijndal et Anton Gaaei, qui n’étaient pas jugés assez bons ces dernières années, sont aujourd’hui titulaires. Cela en dit long sur le manque de qualité de l’effectif, non ?”, a-t-il encore asséné.Pour comprendre le courroux des fans, il faut remonter à la fin de saison passée quand l’Ajax, alors en tête du championnat avec un large avantage de 11 points à cinq journées de la fin, s’est effondré, laissant le titre promis s’échapper au profit du PSV Eindhoven.- En panne d’attaquants -Le scénario dramatique de cette fin d’exercice avait coûté sa place au coach Francesco Farioli, arrivé de l’OGC Nice à l’intersaison.Il avait été reproché à l’Italien un football trop défensif peu en phase avec la philosophie de football total jadis de mise, dans ce club où la tradition d’un 4-3-3 offensif n’est pas un vain mot.Pour le remplacer, les dirigeants amstellodamois ont fait appel à un ancien de la maison, Johnny Heintiga, jusque-là adjoint de son compatriote Arne Slot à Liverpool.Mais la greffe ne prend pas. “Johnny est un type formidable, mais cela ne fonctionne pas”, a commenté Rafael van der Vaart, consultant TV et ancien équipier d’Heitinga en équipe nationale. Et de souligner: “Face à Breda, il y a eu la victoire mais ce fut très mauvais et l’Ajax aurait très bien pu s’incliner 6-2”.Un autre ancien du club, Ibrahim Afellay embraye: “Certains joueurs n’évoluent pas à leur place. Par exemple, Klaassen qui est un numéro 6, est aligné comme meneur de jeu. Ça ne va pas”.A la décharge d’Heitinga, il a souvent dû se passer d’un véritable buteur. Wout Weghorst a ainsi souvent été blessé et alors qu’il était espéré à Marseille, il ne figure finalement pas dans le groupe retenu. “Ce match vient un peu tôt pour lui”, a déclaré lundi le technicien néerlandais.Quant au Danois Kasper Dolberg, arrivé le dernier jour du mercato en provenance d’Anderlecht et accueilli comme le messie pour son retour dans un club qui l’avait révélé entre 2015 et 2019, il est lui aussi sur le flanc pour des pépins physiques.L’OM rencontre donc l’Ajax sans doute au meilleur moment, sachant que le programme à venir du club néerlandais ne sera pas ‘une promenade de santé: Sparta Rotterdam, AZ Alkmaar, Chelsea, Twente, Heerenveen et Galatasaray. Pas sûr qu’Heitinga y survive…