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Angleterre: Salah et Russo élus joueur et joueuse de l’année par la presse

L’attaquant de Liverpool Mohamed Salah a été désigné vendredi meilleur joueur de football de la saison en Angleterre par les journalistes anglais, qui ont consacré également l’attaquante d’Arsenal Alessia Russo.Salah, déjà sacré à l’issue des saisons 2017-2018 et 2021-2022, égale ainsi le record de Thierry Henry, trois fois élu joueur de l’année en Angleterre avec Arsenal.Avec 28 buts et 18 passes décisives en Premier League cette saison, il a été l’un des principaux artisans du 20e titre de champion des “Reds”.L’Egyptien a récolté près de 90 % des votes et devancé son coéquipier Virgil van Dijk, l’attaquant de Newcastle Alexander Isak et le milieu de terrain d’Arsenal Declan Rice.Âgé de 32 ans, Salah a récemment mis fin aux spéculations concernant son avenir en signant un nouveau contrat de deux ans, le liant à Anfield jusqu’en 2027.Chez les femmes, Alessia Russo est devenue la deuxième joueuse d’Arsenal à remporter le prix, devançant l’ancienne lauréate, l’attaquante de Manchester City Khadija Shaw. Elle a inscrit cette saison 24 buts (en 46 matches), dont la moitié en championnat et huit en ligue des Champions, dont elle doit disputer la finale le 24 mai contre le FC Barcelone. Victorieuse de la Cup avec Arsenal l’an passé, Russo, 25 ans, a remporté l’Euro-2022 avec l’Angleterre et disputé la finale de la Coupe du monde 2023. Elle n’a en revanche jamais été championne d’Angleterre, le titre étant monopolisé depuis six saisons par Chelsea. 

Première Ligue féminine: Thiney (Paris FC) veut prolonger le plaisir

La milieu offensive du Paris FC, Gaëtane Thiney arrêtera sa carrière en fin de saison: après sa victoire en Coupe de France, l’internationale de 39 ans (163 sélections) espère raccrocher sur un titre en Première ligue féminine dont elle dispute les demi-finales dimanche, encore contre le PSG.Q: Quel sentiment vous a animé au moment de brandir la Coupe de France samedi ?R: “Magnifique. Comme dans un rêve. Ça a été une émotion indescriptible et presque irréelle puisque c’est mon premier trophée. Même si, très rapidement, je me suis déjà tournée vers le match de dimanche.”Q : Après l’obtention de la Coupe de France (0-0, victoire aux tirs au but), on imagine que vous en voulez encore plus ?R : “Ce qui est sûr, c’est qu’on a envie d’aller en finale du championnat. Comme le week-end dernier, cette demi-finale va se jouer sur très peu de choses. La gestion de la victoire en Coupe aura son importance. Il faut réussir à surfer sur ce bonheur qu’on a, mais limiter la perte d’influx. Ça peut une nouvelle fois être une semaine magique pour nous.”Q : C’est le message que vous avez fait passer à vos coéquipières ?R : “Il a fallu savourer quand même. Mais effectivement, on en a discuté. Je leur ai dit que, moi, je n’aime pas le dimanche soir, je n’ai jamais aimé. Ça me donne le cafard. C’est ce que je me suis dit: je ne peux pas arrêter ma carrière un dimanche soir. Un vendredi, ce serait mieux (jour de la finale de Première Ligue féminine, NDLR).”Q : Que retenez-vous de vos années au PFC ?R : “La Coupe de France, c’est une consécration, mais finalement, ce qui m’apporte le plus d’émotion, c’est tout ce qui s’est passé durant ces 25 ans. L’obtention de la Coupe, c’est le moment le plus fort de ma carrière, me dit-on, mais c’est justement parce qu’il y a eu tous ces moments avant que cette victoire est si spéciale. Aussi bien les échecs que les réussites. J’ai refusé de partir dans des grands clubs en disant qu’un jour, le PFC gagnerait un trophée face à Lyon ou Paris qui sont énormes sur le plan mondial. C’est la réussite de ce choix fort.”Q : Si vous deviez ne retenir qu’un seul moment de vos 25 ans de carrière…  R : “Le quart de finale de Coupe du monde face à l’Angleterre en 2011 que l’on remporte aux tirs au but. Le moment où je vais tirer mon pénalty, en troisième position, je marche et je me dis: +Profite parce que tu rêves de ça depuis longtemps+. En ayant l’impression que tout était écrit. Comme lors de la Coupe de France.” Q : Vous évoquez votre carrière en bleu qui ne s’est pas terminée comme celle en club ?R: “Ma carrière en bleu est extraordinaire, mais devrait l’être encore plus. Elle a été merveilleuse, très difficile, parfois très blessante. Elle m’a fait faire beaucoup d’insomnies. Mais l’injustice, la colère m’ont nourri aussi dans le bon sens. Ca fait partie de mon histoire. Et ce qui fait peut-être qu’aujourd’hui, je suis toujours sur le terrain. Je n’ai jamais dit que j’arrêtais ma carrière internationale. je considère que tant qu’on est sur un terrain, on est sélectionnable. Et je me suis toujours dit que je finirais sur un titre avec les Bleues. J’y ai toujours cru, encore l’année passée lors des Jeux Olympiques.”Q: Comment voyez-vous l’évolution du football féminin ? R: “J’ai aimé toutes les périodes du foot féminin que j’ai connues. Celle où j’étais sportive de haut niveau non rémunérée. Celle où je suis professionnelle. Mais le football féminin n’est pas le football masculin en miniature. Et je préférerais que les joueuses ne soient pas la copie des joueurs, qu’elles portent un élan différent. Le football professionnel est magnifique. Moi, il me fait rêver. Mais il y a un côté +star system+ qui me fait moins rêver. La professionnalisation doit servir à la performance, pas à starifier des joueurs. Il y a une nuance entre starifier et devenir rôle modèle. Et nous, les filles, on a le devoir de porter des messages, de faire avancer la société, de faire avancer le sport de haut niveau plus que vouloir ressembler à une star.”Propos recueillis par Léo HUISMAN 

L1: “On veut vraiment finir deuxièmes”, lance le Marseillais Gouiri (AFP)

“Très content” et “très épanoui” au bout d’une demi-saison réussie à la pointe de l’attaque de l’OM, Amine Gouiri a expliqué dans un entretien avec l’AFP que les Marseillais voulaient “vraiment finir deuxièmes” du championnat.Q: Vous êtes arrivés il y a trois mois seulement, mais vous vous êtes vite adapté à l’OM…R: “Tout a été vite et je n’ai pas eu le temps de réfléchir. J’ai été directement dans le groupe et je pense que ça m’a aidé. Arriver au mercato d’hiver, ce n’est pas comme l’été. Tu n’as pas la préparation, tu dois être prêt tout de suite. Mentalement j’étais prêt et ça a suivi sur le terrain. Franchement, c’était un très bon choix de rejoindre l’OM. Je suis très épanoui, je prends beaucoup de plaisir.” Q: Comment jugez-vous vos statistiques ?R: “Je suis très content. J’avais dit qu’être décisif dix fois, ce serait bien. Et j’y suis. On sait que nous, les attaquants, on n’est jamais rassasiés. Je ne me focalise pas sur ça, parce que quand on veut trop marquer on passe parfois à côté. Mais marquer, ça nourrit la confiance. Contre Brest, après mon troisième but, je voulais le quatrième. Il reste deux matchs, j’espère en mettre encore quelques-uns.” Q: A propos de ce triplé, pouvez-vous raconter votre retourné ? Avec une passe de Greenwood qui n’est pas parfaite…R: “C’est ça. S’il me l’avait mise un peu plus bas, j’aurais sans doute enchaîné directement. Mais le ballon est un peu haut et sur mon contrôle, il reste haut. Donc je n’ai pas le choix. Ca va vite dans ma tête et je me dis que je vais la tenter en retourné, à l’instinct. Je ne vois pas le ballon rentrer mais la réaction du public me fait comprendre. Et après, c’est drôle parce qu’ils mettent le but au ralenti sur les écrans géants. Le public applaudit une deuxième fois et je vois le geste. Et je me dis +ah ouais, c’est pas mal…+” Q: Que vous demande Roberto De Zerbi ?R: “Il veut que je marque encore plus. Il sait ce que je peux apporter dans le jeu et il dit souvent que je suis un N.9 avec des qualités de N.10. Lui voudrait que je devienne un +sniper+, comme il dit, un finisseur, un renard des surfaces, qui va mettre aussi des buts moches. Il n’y a pas que les retournés ! Je dois devenir un tueur dans ma tête. Ce que j’aime faire, c’est toucher la balle, combiner, apporter à l’équipe et marquer. Donc aujourd’hui, je suis très bien en N.9 dans cette organisation. Je participe au jeu, je peux prendre la profondeur, être au début et à la fin des actions.” Q: Et Medhi Benatia ?R: “Il est souvent présent et il me parle énormément. C’est ce qui est bien ici, personne ne va me lâcher. Il y a toujours cette pression, à l’entraînement ou en match, de garder une certaine régularité, une certaine exigence. J’aime bien qu’on ne me lâche pas.” Q: Etre plus régulier sur une saison, c’est justement là que vous devez progresser…R: “Bien sûr. C’est impossible d’être performant toute la saison, mais il faut être le moins irrégulier possible, avoir le moins de moments de méforme possible. Et si ça arrive, ça ne doit pas durer longtemps. C’est ce que je dois travailler. C’est pour ça que Medhi dit que je ne dois pas m’endormir. Mais ça me va très bien qu’on soit sur mon dos, même si c’est à moi de me rentrer ça en tête. Et ça vaut aussi pour les stats. Il faut plus, bien sûr. Si je fais dix en six mois, les standards doivent s’élever sur une saison complète.” Q: Comment préparez-vous les deux matchs décisifs à venir ?R: “Franchement, sans pression. On est deuxièmes et on a notre destin en mains. On sait que c’est primordial de se qualifier pour la Ligue des Champions, pour tout le monde: les supporters, la ville, nous… On veut vraiment finir deuxièmes. Je pense qu’en finissant troisièmes, on aurait un petit goût amer.” Q: Comment imaginez-vous la Ligue des Champions au Vélodrome ?R: “Avec le nouveau format, on peut accueillir quatre grosses équipes. Recevoir ce genre de clubs au Vélodrome, ça serait énorme. Déjà là, l’ambiance est folle. Alors contre ces équipes, je n’imagine même pas…”Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT