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Ligue 1: Odsonne Édouard, nouveau buteur de Lens et “revanchard”
Auteur de quatre buts lors des cinq derniers matches, Odsonne Édouard s’impose comme le buteur qui a tant manqué à Lens la saison dernière, avant le déplacement à Monaco samedi (21h05) lors de la douzième journée de Ligue 1.En quelques semaines, Odsonne Édouard a démontré tout le bien qu’il pouvait faire aux Sang et Or, de son premier but d’une frappe croisée du pied gauche à Auxerre (2-1) à son pointu opportuniste contre Lorient (3-0), en passant par sa panenka délicieuse contre Marseille (2-1).Quatre coups d’éclat en huit rencontres et autant de promesses semées alors qu’il estime n’être qu’à “70%” de ses capacités physiques, à cause d’une arrivée dans l’Artois en toute fin de mercato, en manque de rythme après des semaines sans jouer à Crystal Palace.Mais le natif de Kourou a de la motivation à revendre, qui explique son adaptation rapide: formé au Paris Saint-Germain, le solide attaquant de pointe (1m87, 83 kgs) n’a jamais eu sa chance au club de la capitale, qui l’a prêté une saison à Toulouse (2016-2017) où il n’a pas convaincu. Au point de s’exiler, à seulement vingt ans, à Glasgow.”À Toulouse, je n’étais pas spécialement prêt physiquement et mentalement à jouer en Ligue 1, raconte-t-il. J’ai ce côté revanchard de montrer le joueur que je suis devenu au public français. C’est aussi ça qui a fait que j’avais ce plan en tête de revenir en France.”- Le chemin sinueux d’un titi parisien -Au Celtic (2018-2021), l’ancien international Espoirs a éclos aux yeux de l’Europe, puis a poursuivi sa route outre-Manche en partant pour Londres, à Crystal Palace (2021-2025). Ce parcours atypique l’a aidé à accumuler “beaucoup d’expérience”. “Je suis parti très jeune à l’étranger, j’ai joué plein de matches, j’ai grandi en tant que footballeur, qu’homme, retrace-t-il. Ça m’a aidé à être le joueur que je suis aujourd’hui.”Pour le bonheur du club de l’Artois, troisième (22 points) de Ligue 1 avant d’affronter Monaco (5e, 20 pts) au Stade Louis-II, et qui a cruellement manqué d’efficacité en attaque la saison passée sous les ordres de Will Still.Mais Odsonne Édouard fait bien plus que cela, selon son entraîneur Pierre Sage: “C’est un joueur qui a vraiment un rôle important dos au but lorsqu’on veut sortir le ballon parce que c’est un vrai point d’appui pour nous et c’est ce type d’attaquant qu’on cherchait, développe-t-il. Il participe beaucoup à la construction du jeu et ce n’est pas seulement un attaquant de surface ou de profondeur.”Après avoir débuté la saison avec le jeune Rayan Fofana (19 ans), souvent actif mais maladroit, le club du bassin minier s’est doté d’un buteur “confirmé”.Ce choix répond aussi à sa volonté de développer l’attaque lensoise, essentiellement bornée à des centres vers la surface la saison dernière, en amenant “d’autres solutions à la construction du jeu, de manière à multiplier les opportunités”, affirme l’entraîneur lensois.De quoi présager d’autres buts d’Odsonne Édouard célébrés, comme les premiers, les mains derrières les oreilles, comme pour mieux écouter la ferveur lensoise.
Ligue 1: l’OM veut battre Brest pour les trois points et un peu de calme
“Ici tout le monde est calme. C’est dehors que commence le bruit”: tout en sérénité et en tranquillité, Timothy Weah a assuré vendredi que la mauvaise passe de l’OM n’affectait pas outre-mesure le groupe avant de recevoir Brest samedi en Ligue 1, dernière étape avant une trêve bienvenue.Arrière droit, arrière gauche, piston, ailier, le “couteau suisse” Weah a tout fait, et plutôt bien, depuis le début de la saison et son arrivée à Marseille. Et vendredi, devant la presse, il a été tout aussi efficace en tant que pompier de service, même si l’OM a déjà connu de plus violents incendies.”Quand je regarde autour de l’OM, j’ai l’impression que c’est la crise totale et je n’y comprends rien. On n’est pas non plus 10e… Il y a plus de positif que de négatif, ça n’est pas la fin du monde”, a ainsi assuré le flegmatique Américain.Le négatif, ce sont ces derniers résultats moyens, les défaites face au Sporting Lisbonne, Lens et l’Atalanta Bergame et le nul contre Angers. Ce sont aussi des prestations bien moins convaincantes qu’avant la dernière trêve internationale, quand l’OM avait traversé un mois de septembre brillant.Ce sont aussi les blessures qui s’accumulent et les retours qui tardent, puisque contre Brest, Roberto De Zerbi ne récupèrera que… Weah en tant que possible titulaire, Bilal Nadir et Geoffrey Kondogbia ayant une petite chance de s’asseoir sur le banc.Quant au positif, il suffit de jeter un oeil au classement, comme l’ont rappelé Weah puis son entraîneur.- Affrontements directs -“En ce moment, on ne joue pas forcément notre meilleur foot. C’est comme ça, il y a des périodes. Mais on est à seulement deux points du Paris SG, on est deuxièmes, la saison reste intéressante”, a ainsi rappelé l’ancien joueur de Lille et de la Juventus Turin.”On ne joue pas bien depuis trois matches, les résultats ne sont pas bons non plus et on a des problèmes d’effectif. Mais on doit rester lucides et équilibrés et se rappeler que si on gagne demain, on sera premiers et on aura +mangé+ des points à ceux de derrière puisqu’il y trois affrontements directs (Monaco-Lens, Strasbourg-Lille et Lyon-PSG, ndlr)”, a de son côté résumé De Zerbi.Avant d’affronter Brest, le technicien italien a aussi espéré que “la motivation de la première place” aiderait ses joueurs à “dépasser la fatigue”.”Ca n’est pas facile d’avoir de la continuité avec tant d’absents. On a aussi été malchanceux, avec des erreurs arbitrales, des buts pris en toute fin de match, ou un peu malheureux”, a-t-il dit.”Dans les moments difficiles, il faut être forts et équilibrés et garder le courage. Parce que c’est facile de marcher deux mètres au-dessus du sol quand tu as battu le PSG, mais tu dois aussi savoir gérer un nul contre Angers ou une défaite contre l’Atalanta”, a encore prévenu De Zerbi.Pour battre Brest, il faudra tout de même sans doute faire mieux que face à Angers ou à l’Atalanta, et Weah le sait. “On doit élever le niveau et se remettre en question. On peut aussi être un peu plus agressifs. Il ne manque que ça et ça se travaille”, a-t-il estimé.”Ca peut changer très vite. Ensuite, la trêve va calmer tout le monde et libérer les têtes”, a-t-il conclu, toujours aussi imperturbable.
Ligue 1: Rennes éloigne la crise en s’imposant au Paris FC 1-0
Le Stade Rennais, sérieux mais heureux, a enchaîné une deuxième victoire consécutive en championnat en terrassant, en fin de match, le Paris FC 1-0 en ouverture de la 11e journée de Ligue 1 au stade Jean-Bouin.Alors que la rencontre se dirigeait vers un match nul plutôt logique, Breel Embolo, rentré en jeu quelques minutes plus tôt à la place de Kader Meïté, a profité d’une contre-attaque rennaise, d’un ballon donné par son capitaine Valentin Rongier, pour prendre de vitesse Otavio et tromper du gauche Obed Nkambadio (1-0, 81e).Une efficacité implacable qui a donc permis à Rennes d’obtenir sa deuxième victoire après le carton infligé à Strasbourg (4-1) à domicile le week-end dernier, d’écarter un peu plus loin encore la crise qui couvait dans la capitale bretonne, et de se positionner enfin dans la première moitié du classement du championnat, à la 8e place, avant les autres rencontres du week-end. Sa victoire, Rennes la doit beaucoup également à son gardien international: pourtant prolifique en attaque cette saison, avec 18 buts inscrits en 11 rencontres, le Paris FC a buté tout au long de la partie sur un grand Brice Samba. L’ambitieux promu, bien contenu dans son camp par un solide pressing rennais, s’est pourtant créé les plus belles occasions de la partie. A la 35e minute notamment, quand son virtuose, Ilan Kebbal, a trouvé, côté droit, son capitaine Maxime Lopez qui en une touche, a placé Pierre Lees-Melou seul face à Samba. Mais le gardien international a repoussé de la jambe la lourde frappe du milieu parisien. Comme ses coéquipiers dans le champ, plus solides dans les duels, Samba a remporté un nouveau face-à-face cette fois face à Jean-Philippe Krasso, lancé à la limite du hors-jeu par Adama Camara (39e). Et lorsqu’il n’a pas pu écarter les offensives adverses tout seul, le portier breton a été sauvé par ses montants, d’abord sur une frappe de Samir Chergui (65e), puis la barre transversale après un tir lointain de Thibault de Smet (76e).En face, avant d’être terrassé par Embolo, Nkambadio avait été plus sollicité, sur les corners de Djaoui Cissé surtout, mais moins mis en danger.L’ancien international espoir s’était notamment illustré en repoussant une frappe puissante de Kader Meïté après une contre-attaque initiée par Mahdi Camara (44e), puis s’était à nouveau déployé pour repousser un coup franc direct de Cissé après une faute de Krasso à trente mètres du but du Paris FC (56e).Il n’a rien pu faire face à l’international suisse, la défaite laissant son équipe à la 11e place du classement avant la trêve internationale.



