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Italie: l’AC Milan perd la tête à Parme, la Juventus Turin rechute

L’AC Milan a mené 2 à 0 à Parme et pris virtuellement les commandes du Championnat d’Italie avant de s’effondrer (2-2) samedi, tandis que la Juventus Turin est déjà retombée dans ses travers avec un nul (0-0) face au Torino.Une première période séduisante, une seconde complétement ratée, le Milan a laissé passer sa chance de retrouver, comme après les 5e et 7e journées, le sommet de la Serie A, au moins provisoirement.L’équipe de Massimiliano Allegri n’a pourtant laissé aucun répit à Parme lors de 45 premières minutes à sens unique.Alexis Saelemaekers, revigoré par l’arrivée d’Allegri, a ouvert la marque dès la 12e minute, sur une passe décisive, sa première en Serie A, de Christopher Nkunku, titularisé pour le deuxième match de suite. Rafael Leao, souvent critiqué pour son inconstance, a doublé la mise, sur pénalty (25e), son quatrième but d’une saison qui n’a commencé pour lui que fin septembre.Alors que les Rossoneri s’apprêtaient à regagner leur vestiaires en leaders, avec deux points d’avance sur Naples, ils ont concédé un premier but dans le temps additionnel (45e+1) par Adrian Bernabé.Méconnaissables, les Milanais ont laissé le contrôle du ballon en début de seconde période à leurs adversaires qui ont logiquement égalisé par Enrico Delprato (62e). Parme aurait même s’imposer sans un arrêt réflexe sur sa ligne de Mike Maignan (70e).- 10e match de suite sans défaite -Résultat, l’AC Milan est passé de la 3e à la 2e place pour revenir à la hauteur, à égalité de points, du leader Naples.A deux semaines d’un derby qui s’annonce explosif contre l’Inter (3e, 21 pts), le Milan a enchaîné un dixième match consécutif sans défaite (7 victoires, 3 nuls) et ce en étant toujours privé d’Adrien Rabiot.”Dans le football, les choses peuvent vite changer, en bien comme en mal: on est devenu trop passif et il y a des choses qu’on doit améliorer, on le savait, cela le confirme”, a analysé Allegri.La Juve est elle sortie du terrain sous les sifflets de son public après un derby contre le Torino sans saveur qui lui a quand même et provisoirement permis de grappiller une place (5e, 19 pts), à cinq longueurs du nouveau leader.Les Bianconeri peuvent remercier leur gardien Michele De Gregorio, auteur d’un arrêt spectaculaire (62e). Le gardien du Torino Alberto Paleari a de son côté frustré les attaquants de la “Vieille Dame”, que ce soit Dusan Vlahovic, titularisé pour la troisième fois de suite alors qu’il était remplaçant sous Igor Tudor, et son remplaçant Jonathan David.”On n’est pas parvenu à produire la qualité de football dont nous sommes capables, il y avait un peu de fatigie pour certains”, a constaté Luciano Spalletti, nommé il y a dix jours. “Mais je suis content de mon équipe, elle n’a pas lâché l’affaire pendant tout le match”, a ajouté l’ancien sélectionneur de l’Italie à l’issue de ce deuxième nul de la semaine, après le 1-1 contre le Sporting en Ligue des champions.

Angleterre: le petit poucet Sunderland contrarie le géant Arsenal

La sensation Sunderland a freiné la marche triomphale du leader Arsenal (2-2), dont la défense a enfin craqué après plus de 13 heures sans but encaissé, samedi en Premier League.Le gardien David Raya n’avait plus vu ses filets trembler depuis fin septembre face à Nick Woltemade lors d’une victoire 2-1 contre Newcastle.Dan Ballard (36e, 1-0) et Brian Brobbey (90e+4, 2-2) lui ont fait revivre cette difficile expérience, après huit matches toutes compétitions confondues sans le moindre accroc défensif.Cette égalisation tardive “montre que l’équipe a beaucoup de caractère”, s’est réjoui l’entraîneur français des Black Cats, Régis Le Bris. “Contre Arsenal, une des meilleures équipes d’Europe, il faut faire une masterclass sinon c’est impossible d’obtenir quelque chose”, a-t-il ajouté.Arsenal pensait pourtant avoir fait le plus dur en renversant son hôte grâce au capitaine Bukayo Saka (54e, 1-1) et à l’autre ailier Leandro Trossard (74e, 1-2), auteur d’un tir splendide sous la barre.Alors forcément, “ce qui reste, c’est de la déception et de la frustration”, a commenté Mikel Arteta. Mais “ce n’est pas un hasard s’ils sont là où ils en sont. Ils méritent leur place, tout comme nous”.- Double occasion -Les Gunners restent confortables leaders loin devant Chelsea (2e, 20 pts), vainqueur 3-0 de Wolverhampton samedi, et en attendant le choc de la 11e journée dimanche entre Manchester City (3e, 19 pts) et Liverpool (6e, 18 pts).Mais il ne faudra pas trembler après la trêve internationale au moment de recevoir le voisin et grand rival Tottenham (5e, 18 pts). Les Spurs ont, comme eux, laissé filer la victoire dans le temps additionnel contre Manchester United (2-2) samedi.Sunderland, promu bluffant, est quatrième (19 pts) en attendant la suite du week-end après sa performance remarquable contre Arsenal, géant du championnat qu’il a longtemps muselé.Offensivement, les visiteurs n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent avant la mi-temps, si ce n’est une reprise de William Saliba partie dans les airs (45e+3). Ils ont été bien plus menaçants après.Saka a égalisé après un ballon récupéré par Declan Rice dans les pieds d’Enzo Le Fée (54e), Martin Zubimendi a tiré sur la barre transversale (65e) et Trossard a envoyé un missile en-dessous (74e). Au bout du temps additionnel, Arsenal a buté dans la même action sur le gardien Robin Roefs puis sur Ballard (90e+7).- West Ham enchaîne -Plus tôt dans la journée, il n’y a eu aucun vainqueur et deux déçus à l’issue de l’affiche entre Tottenham et Manchester United (2-2), terminée sur un feu d’artifice offensif face à des défenses trop friables.Une tête sur corner de Matthijs De Ligt (90e+6) a permis aux Red Devils de ramener un point de Londres au bout d’un match qu’ils ont longtemps mené, grâce à Bryan Mbeumo (32e, 0-1), mais qu’ils ont failli perdre.Les Spurs ont en effet tout renversé à l’approche du coup de sifflet final grâce à deux entrants français: Mathys Tel a marqué (84e, 1-1) et Wilson Odobert a amené le but suivant sur un centre repris par Richarlison (90e+1, 2-1).”Je pense qu’on s’est senti trop dans le confort durant le match. nous devons nous attendre à ce que sur une action, tout puisse changer. Nous devons faire mieux parce que le match était à notre portée”, a regretté l’entraîneur adverse, Ruben Amorim.Le Portugais enchaîne un cinquième match sans défaite en championnat, une première depuis ses débuts il y a un an.Son homologue de West Ham, Nuno Espirito Santo, a lui obtenu un deuxième victoire consécutive en championnat, à domicile contre Burnley (3-2).Le club de l’Est londonien reste dans la zone rouge, à la dix-huitième place, mais il compte le même nombre de points que sa victime du jour (17e, 10 pts), premier non relégable. Il a aussi dans le viseur Leeds (16e, 11 pts) et Fulham (15e, 11 pts).

Espagne: Griezmann signe un doublé express et ramène l’Atlético à hauteur du Barça

Tenu en échec à la mi-temps, l’Atlético Madrid s’en est une nouvelle fois remis au flair de son héros Antoine Griezmann, auteur d’un doublé clinique, pour vaincre le promu Levante (3-1) samedi et se hisser provisoirement à hauteur du FC Barcelone, à la 2e place de la Liga.Remplaçant au coup d’envoi, le meilleur buteur de l’histoire du club rojiblanco, d’abord trouvé dans la surface par l’international espagnol Marcos Llorente (61e, 2-1), puis opportuniste après une frappe de l’Argentin Julian Alvarez repoussée par le gardien adverse (81e, 3-1), a offert un succès précieux aux siens sur la pelouse du Metropolitano.Déjà décisif face au Séville FC (3-0) le week-end dernier comme joker de luxe, l’attaquant français de 34 ans permet à l’Atlético (3e, 25 points) de revenir provisoirement à hauteur du Barça (2e) avant le déplacement de ce dernier à Vigo (13e, 13 points) dimanche (21h00), et à cinq longueurs du Real (1er, 30 points), opposé dimanche (16h15) à son autre voisin, le Rayo Vallecano (11e, 14 points). Interrogé en conférence de presse sur son nouveau rôle, Griezmann a assuré qu’il répondrait présent à chaque fois que son équipe aura besoin de lui.”J’ai toujours été un joueur qui parle sur le terrain. Et au final, que ce soit pour 30 minutes ou 90 je répondrai toujours présent. Les rôles peuvent évoluer dans une saison, nous ne sommes qu’en novembre, la saison est encore longue. Je ne pense pas au rôle qu’on me donne, mais seulement à bien faire lorsque je suis sur le terrain et à rester moi-même”, a-t-il expliqué.”Tous les joueurs veulent jouer, c’est normal, c’est ce qui nous rend heureux. J’ai des coéquipiers qui veulent jouer aussi, mais personne ne fait la tête. Surtout pas moi, parce que je sais que je suis un exemple pour tous ceux qui me regardent, pour mon fils qui me regarde depuis la tribune”, a poursuivi l’ex-international français (137 sélections, 44 buts).Les hommes de Diego Simeone avaient ouvert le score sur un centre de Pablo Barrios dévié contre son camp par le défenseur adverse Adrian De la Fuente (12e, 1-0) mais s’étaient fait surprendre sur un corner repris de la tête au second poteau par le latéral gauche Manuel Sanchez, formé à l’Atlético (21e, 1-1).Levante (17e, 9 points), a cru réduire la marque en fin de match sur un coup franc joué à deux par Carlos Alvarez (90e), annulé pour hors-jeu.

L1: l’OM part en vacances leader et l’esprit plus tranquille

Après plusieurs semaines délicates, l’OM a facilement battu Brest (3-0) samedi en ouverture de la 12e journée de Ligue 1, ce qui offre aux Marseillais la première place provisoire au classement et un peu de sérénité alors que va s’ouvrir la trêve internationale.Pour Roberto De Zerbi et ses hommes, auteurs d’un match maîtrisé, l’affaire est excellente. A part le Paris SG, qui ira à Lyon dimanche soir, personne ne pourra en effet les déloger de la plus haute marche du podium.Surtout, comme le disait l’entraîneur italien vendredi, l’OM va “manger des points” à ses principaux rivaux, puisque cette 12e journée propose trois affrontements directs entre équipes de haut de tableau, Monaco-Lens, Strasbourg-Lille et donc Lyon-PSG.La victoire de samedi a par ailleurs donné raison à Timothy Weah, qui estimait vendredi qu’il y avait “plus de positif que de négatif” dans la saison marseillaise et qui s’étonnait de l’atmosphère de “fin du monde” qui peut entourer son club à chaque période compliquée.L’ailier américain a raison, Marseille est bien ce club étrange qui peut être au bord de la crise de nerfs le mercredi et leader du championnat le samedi.Il faut dire que l’OM et le Vélodrome restaient sur la frustration d’une défaite mercredi en Ligue des champions contre l’Atalanta Bergame, à la fois cruelle par son scénario et vraiment pas illogique compte tenu de la médiocre prestation des hommes de De Zerbi.Mais samedi, on a très vite compris que la partie allait être différente, parce que Brest, qui n’a plus gagné depuis six matches et fin-septembre, n’est pas l’Atalanta, et parce que l’OM a été infiniment meilleur que mercredi.- Aubameyang ferme le match -Dès la première minute, une belle action conclue par une reprise de Pierre-Emerick Aubameyang a donné le ton et le Gabonais a ensuite manqué une immense occasion avec le mauvais choix d’un ballon piqué face à Radoslaw Majecki (5e).Mais malgré les difficultés initiales de leur avant-centre, les Marseillais sont logiquement arrivés à la pause avec un avantage de deux buts. A la 25e minute, ils ont d’abord ouvert le score via un but sur coup franc qui doit autant à la frappe d’Angel Gomes qu’à la gigantesque faute de main de Majecki (1-0).Et moins de dix minutes plus tard, Mason Greenwood a ensuite doublé la mise sur un penalty, obtenu par Igor Paixao, chargé dans la surface par Kenny Lala (2-0, 33e).En face, Brest n’avait été dangereux qu’une fois, quand Pathé Mboup a buté sur Geronimo Rulli, toujours vigilant (9e).Après la pause, l’OM a été moins convaincant, semblant parfois s’assoupir, moins appliqué derrière et moins juste techniquement devant. Sa meilleure opportunité est venue sur une tête à côté d’Angel Gomes après un beau mouvement (58e) et, sans se mettre en danger, Marseille ne se mettait pas non plus à l’abri.Pour cela, et pour boucler définitivement la partie, il a fallu attendre la 81e minute et une volée du droit d’Aubameyang après un bon travail de l’entrant Matt O’Riley (3-0).Avec cette victoire, l’OM conclut donc sur une bonne note cette séquence mitigée de trois semaines, marquée par des résultats inégaux, un jeu parfois hésitant, des blessures et, aussi, un peu de malchance.Mais la trêve s’annonce, des blessés vont revenir et le classement est là pour rappeler que Marseille ne va pas si mal.