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Espagne: tenu en échec par l’Espanyol, l’Atlético rate le coche

L’Atlético Madrid n’a pu faire mieux qu’un match nul samedi sur la pelouse de l’Espanyol Barcelone (1-1) et piétine au classement de la Liga, à trois points du Real, deuxième, et à sept du leader, le FC Barcelone, qui doivent encore jouer lors de cette 29e journée.Dans un match plutôt insipide, les Madrilènes pensaient avoir fait le plus dur en marquant avant la pause sur un éclair de génie de leur défenseur César Azpilicueta, dont la reprise de volée de l’extérieur de la surface s’est logée en pleine lucarne (38e).Les Catalans, 15e au classement, sont revenus à la marque grâce à un pénalty converti par leur capitaine Javi Puado (71e), après un tirage de maillot coupable du défenseur français des Colchoneros, Clément Lenglet.Troisième avec 57 points, l’Atlético peut craindre d’être distancé par le Real Madrid (2e, 60 pts), qui reçoit samedi soir son voisin Leganés (18e), et par le Barça (1er, 63 pts), qui accueillera dimanche Gérone (13e) pour un derby catalan.En début de journée, la Real Sociedad (9e, 38 pts) avait battu (2-1) la lanterne rouge Valladolid.

Italie: avec Tudor, le retour aux sources de la Juventus Turin

Igor Tudor a neuf matches, à commencer par la réception du Genoa samedi, pour sauver la saison de la Juventus Turin, une mission commando qu’il a débutée en rappelant à ses joueurs les valeurs de “sa” Juve. Depuis sa première séance comme entraîneur de la Juventus lundi, au lendemain du licenciement de Thiago Motta, Tudor, 46 ans, donne de la voix et de soi, physiquement.Objectif: réveiller une équipe, décevante 5e de Serie A et éliminée le mois dernier coup sur coup de la Ligue des champions et de la Coupe d’Italie, qui reste sur deux déroutes (4-0 face à l’Atalanta et 3-0 sur le terrain de la Fiorentina).”Nous savons tous que le contexte n’est pas simple et que nous n’avons pas beaucoup de temps pour travailler, mais on ne doit pas se chercher d’excuses”, a prévenu le technicien croate lors de sa première conférence de presse jeudi.”Dans ma vie, je n’en ai jamais cherché, j’ai toujours affronté les défis la tête haute et je veux des joueurs avec cette mentalité, qui sont conscients de l’honneur que c’est d’endosser le maillot de ce club”, a-t-il insisté.Dans la carrière de l’ancien défenseur international croate, 3e du Mondial-1998, la Juve tient une place à part.- L’appel de Lilian Thuram -Il a porté le maillot bianconero à 174 reprises (21 buts) entre 1998 et 2005 avec, à la clef, deux titres de champion (2002, 2003).Il y est revenu en 2020 dans un contexte de crise, comme adjoint de son ancien coéquipier Andrea Pirlo, pour une seule saison terminée à la 4e place.”J’ai beaucoup appris à la Juve, comme joueur et comme entraîneur, a-t-il assuré. Dans ce club, il y a une éthique de travail unique”.”J’ai raconté aux joueurs cette semaine ce que j’avais vécu ici quand j’étais jeune. Je me souviens de l’humilité de Zidane, star mondiale du foot, qui m’avait laissé un jour sa place pour une séance avec le physiothérapeute”, a rappelé l’ancien entraîneur de Vérone (2021-22), de Marseille (2022-23) et de la Lazio (2024).Dès sa nomination, un autre ancien coéquipier français, Lilian Thuram s’est manifesté: “Il m’a dit +Si mon fils Khephren fait quelque chose de mal, donne-lui une claque+”, a rigolé Tudor.Il ne devrait pas à avoir en arriver là: Thuram, recruté pour 20 millions d’euros l’été dernier, a pris rapidement ses marques comme le montrent ses statistiques (39 matches disputés, quatre buts, autant de passes décisives).Ce n’est pas le cas d’autres recrues, bien plus coûteuses, comme le défenseur brésilien Douglas Luiz (50 M EUR) et le milieu néerlandais Teun Koopmeiners (51 M EUR). – “A fond tout le temps” -Autre priorité pour Tudor, redonner confiance à des joueurs comme le phénomène turc Kenan Yildiz et l’attaquant serbe Dusan Vlahovic qui, sous Motta, ont perdu leur statut de titulaire.”Vlahovic est très fort, je suis heureux de l’avoir, car il a tout pour être un attaquant de top niveau”, a-t-il dit du Serbe (9 buts) à qui Motta préférait Randal Kolo Muani, prêté par le PSG.”Je crois beaucoup en cette équipe: j’ai des joueurs de qualités qui ont une grande envie de progresser”, s’est réjoui Tudor.Habitué à claquer la porte en raison de différends avec ses dirigeants, le Croate au tempérament volcanique ne devrait pas avoir le temps de reprendre cette mauvaise habitude.Son contrat expire en juillet et il ne devrait pas aller au-delà du Mondial des clubs. Les dirigeants de la Juve pistent en effet un entraîneur de plus grand renom, comme Antonio Conte (Naples), Stefano Pioli (Al-Nassr) ou Roberto Mancini, libre de tout contrat.A moins que son équipe arrache la 4e place, synonyme de Ligue des champions, si importante pour les finances d’un club qui a dépensé 235 millions d’euros cette saison en transferts et qui reste fragile.”Notre état d’esprit, c’est être à fond tout le temps”, a prévenu Tudor.

L1: le PSG peut décrocher le titre à Saint-Etienne avant de rêver plus grand

Le Paris SG peut être sacré champion de France dès la 27e journée de Ligue 1 samedi à Saint-Etienne (19H00) en cas de circonstances favorables et ainsi se concentrer sur les échéances de Ligue des champions.Le PSG est sur une lancée record, même si la comparaison des éditions récentes à 18 clubs est limitée. D’ores et déjà, à huit journées de la fin, il compte autant de points (68) que le Nantes champion de 2000-01, plus que le Monaco de la saison précédente (65) et que le Lyon de la suivante (66).Il risque, aussi, d’exploser son propre total de 76 points l’an dernier.Mais décrocher le titre dès samedi est loin d’être garanti, puisqu’il faudrait gagner à Saint-Etienne, que l’OM perde deux heures plus tôt à Reims et que Nice et Monaco se neutralisent deux heures plus tard dans le derby azuréen.De toute façon, assure l’entraîneur Luis Enrique, “ça me paraît totalement anecdotique”. “On n’est jamais champion avant que ce soit mathématiquement acquis, mais on peut se sentir champions, on est la meilleure équipe de Ligue 1”, a-t-il confié.Néanmoins, symboliquement, une telle fête aussi tôt dans la saison libèrerait un peu plus les Parisiens, euphoriques après leur qualification à Anfield le 11 mars en Ligue des champions. La suite du programme arrive très vite. D’abord une demi-finale de coupe de France dès mardi prochain contre Dunkerque au stade Pierre-Mauroy (21H10), mais surtout le quart de finale de C1 contre Aston Villa les 9 et 15 avril.- Hakimi au repos -“On va utiliser ces huit derniers matches pour préparer d’autres objectifs, être compétitifs face à tous les adversaires, avec humilité et respect, être prêts pour les trois mois qui restent, il y a la coupe de France, la Ligue des champions, où on veut être jusqu’à la fin”, a-t-il détaillé.Il faudra de nouveau monter en puissance après une trêve internationale qui a charrié son lot de déconvenues: Lee Kang-in s’est blessé avec la Corée du Sud, Marquinhos a pris une raclée avec le Brésil contre l’Argentine (4-1) et de nombreux cadres ont beaucoup joué, de Vitinha à Ousmane Dembélé en passant par Joao Neves ou Achraf Hakimi.D’ailleurs le Marocain, qui a joué mardi contre la Tanzanie, va être laissé au repos contre Saint-Etienne, a annoncé le club.”Hier, nous nous sommes entraînés à 10, aujourd’hui à 17, l’idée est de mettre en commun des objectifs, les resituer, il faut préparer les compétitions devant nous”, a expliqué Luis Enrique.”Les joueurs qui ont pu se reposer, qui ne sont pas allés en sélection, ont pu travailler individuellement et ceux qui reviennent de sélection pourront se reposer un peu”, a-t-il ajouté.”Il n’y aura plus de trêve d’ici juin, maintenant les joueurs pourront se focaliser” sur le club, s’est réjoui l’Espagnol.

L1: Strasbourg écrase Lyon et regarde vers l’Europe

Dominé en première période, explosif en deuxième, Strasbourg a fait plier Lyon (4-2) au Stade de la Meinau pour s’affirmer comme un candidat crédible à l’Europe, vendredi en ouverture de la 27e journée de Ligue 1.Ce quatrième succès de rang permet à Strasbourg de doubler son adversaire du jour et de faire un bon de la septième à la cinquième place (46 points), à une longueur de Monaco, troisième, en attendant les autres matches du week-end.Les joueurs alsaciens, auteurs d’une série remarquable depuis décembre (quatorze matches, dix victoires, trois nuls pour une seule défaite), rêvent tout haut d’un objectif fou depuis quelques temps: se qualifier pour la Ligue des champions. “On est dans le monde du football pour rêver. Je n’empêcherai jamais mes joueurs de rêver. Bien sûr que c’est possible”, souriait encore leur entraîneur Liam Rosenior dans un entretien à l’AFP mardi.Ce succès dans un choc pour l’Europe est de bon augure pour cet effectif, le plus jeune des grands championnats européens, qui devra se frotter à trois autres des meilleures équipes du championnat jusqu’à la fin de la saison: Nice, Monaco et Paris.L’Olympique lyonnais, qui restait sur trois victoires consécutives, espérait occuper provisoirement la troisième marche du podium, mais n’a pas su concrétiser sa large domination de la première période. Les Lyonnais glissent au sixième rang, avec 45 points, à deux longueurs du podium.Dans ce match au parfum européen, l’OL a failli surprendre Strasbourg à de nombreuses reprises en première période, sous les yeux de son entraîneur Paulo Fonseca, dans les tribunes de la Meinau pour cause de suspension, par Jordan Veretout (9e, 34e), Georges Mikautadze (10e), Rayan Cherki (15e), Tanner Tessmann (28e, 39e).Toujours privés du soutien des ultras en grève lors du premier quart d’heure, les Alsaciens n’ont pas eu la capacité de réagir et ont continué à subir, enchaînant maladresses et sauvetages au cœur d’une défense souvent prise de vitesse.- Strasbourg métamorphosé après la mi-temps -Le match a complètement basculé après l’entracte, quand les joueurs de Liam Rosenior ont commencé à déployer une intensité folle.Après un corner de Dilane Bakwa, c’est le Brésilien Andrey Santos qui a ouvert le score de la tête (55e), mettant les siens sur le droit chemin, brassard au bras en l’absence d’Habib Diarra.Dilane Bakwa, parti de la ligne de touche, s’est ensuite joué de Tanner Tessmann et Corentin Tolisso avant de d’ajuster Lucas Perri à l’entrée de la surface (60e).Le but du K.-O.?  Pas tout à fait car Corentin Tolisso a redonné espoirs aux siens en reprenant de la tête un tir de Rayan Cherki repoussé par Dorde Petrovic (62e).Mais cela n’a pas entamé l’enthousiasme strasbourgeois et Emanuel Emegha a trompé malicieusement Lucas Perri (73e).Lyon a fait rentrer successivement des renforts de poids après la 70e, mais Thiago Almada, Alexandre Lacazette, Nemanja Matic et Nicolas Tagliafico n’ont pas changé la donne. Pire, ils ont encaissé un quatrième but signé du jeune britannique Samuel Amo-Ameyaw (89e), 18 ans peine.Georges Mikautadze a réduit la marque d’un pénalty dans les arrêts de jeu (90e+6) qui n’a pas entamé la joie des Alsaciens.