AFP Sports

Tour de France: pour qu’un Français gagne, “il faudrait que tous les autres tombent”, selon Hinault

Dernier vainqueur français du Tour de France, il y a quarante ans, Bernard Hinault désespère de voir un coureur tricolore lui succéder prochainement mais il incite ses compatriotes à attaquer, “quitte à prendre des claques”.QUESTION: Cela fait 40 ans cette année qu’un Français n’a pas gagné le Tour. Est-ce que ça commence à vous peser …

Tour de France: pour qu’un Français gagne, “il faudrait que tous les autres tombent”, selon Hinault Read More »

Euro-2025: les Bleues en “outsiders” derrière les favorites l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne

L’équipe de France féminine, qui n’a toujours pas remporté de titre majeur, se positionne en “outsiders” de l’Euro-2025, qui débute mercredi en Suisse, encore loin des nations comme l’Espagne, championne du monde et l’Angleterre, championne d’Europe en titre.”On n’a pas gagné de trophée encore et tant qu’on n’a rien remporté, on ne peut pas être considérés comme favoris”, a expliqué à l’AFP le sélectionneur des Bleues, Laurent Bonadei, mercredi dernier à Clairefontaine. Pour son premier grand tournoi à la tête des Tricolores après avoir été adjoint d’Hervé Renard lors de la Coupe du monde en 2023 (élimination en quart de finale) et lors des JO de Paris (élimination en quart), Laurent Bonadei a fait le choix fort de ne pas convoquer les joueuses emblématiques Wendie Renard (34 ans), Eugénie Le Sommer (36 ans) et Kenza Dali (33 ans).”Le groupe a été remanié à peu près d’un tiers: ce vent de fraîcheur peut apporter un plus”, a poursuivi dans un entretien accordé à l’AFP le coach des Bleues, arrivées samedi à leur camp de base près de Saint-Gall.A l’inverse, il a préféré convoquer des jeunes joueuses comme les défenseuses Alice Sombath (21 ans, OL Lyonnes), Thiniba Samoura (21 ans, PSG), Lou Bogaert (21 ans, PFC) et Melwenn N’Dongala ( 20 ans, PFC) et rappeler des joueuses non convoquées aux JO comme les attaquantes Clara Mateo (PFC) , Melvine Malard (Manchester United), Kelly Gago (Everton) et la milieu Oriane Jean-François (Chelsea).- Groupe le plus difficile -“Je me suis dit qu’il était temps d’opérer cette transition, je me devais de penser à l’instant présent et à l’avenir, pour que cette équipe puisse progresser”, a insisté auprès de l’AFP le sélectionneur, qui mise sur un jeu de possession porté vers l’attaque (avec huit joueuses offensives sélectionnées) et un fort pressing.Mais la tache sera ardue pour ce groupe de 23 joueuses car elles ont hérité de la poule la plus difficile: les Bleues débutent samedi prochain contre l’Angleterre, championne d’Europe en 2022 mais en délicatesse depuis plusieurs mois. Après leur sacre à domicile en 2022, les “Lionesses”, qui joueront aussi sans trois cadres (Mary Earps, Millie Bright et Fran Kirby) arrivent fragilisées en Suisse, malgré la large victoire dimanche (7-0) contre la Jamaïque.Les Tricolores affronteront ensuite le 9 juillet le Pays de Galles (30e au classement Fifa) et enfin le 13 juillet les Pays-Bas (11e), emmenés par la jeune Wieke Kaptein et vainqueurs de l’Euro en 2017. “L’objectif c’est d’aller le plus loin possible. Toutes les nations veulent gagner ce trophée. Pour nous, un premier trophée nous permettrait de rentrer dans l’histoire”, a lancé Laurent Bonadei.Pour cela, les coéquipières de la nouvelle capitaine Griedge Mbock, touchée au mollet et incertaine contre l’Angleterre, devront terminer dans les deux premières places du groupe pour se sortir de cette poule pour tenter d’atteindre le dernier carré (leur meilleure performance) comme elles l’ont fait en 2022, éliminées en demi-finale par l’Allemagne.Pour l’attaquante des Bleues (10e Fifa), Delphine Cascarino – qui a signé l’été dernier à San Diego aux Etats-Unis -, “toutes les nations progressent, ce sera une très belle compétition, la plus dure dans le foot parce que le niveau entre les équipes est assez resserré”, a-t-elle dit à l’AFP, tout en assurant que les joueuses étaient “prêtes”, surtout après avoir renversé le Brésil vendredi en match amical (3-2).Dans les autres groupes figurent les favorites. Éliminées en demi-finale des JO, les championnes du monde espagnoles ont été un peu moins impressionnantes cette année et devront certainement se passer en début de tournoi de la meilleure joueuse du monde, Aitana Bonmati, victime d’une méningite virale. Mais les joueuses de Montse Tomé, qui n’a pas appelé Jenni Hermoso, sont très attendues pour faire le doublé Coupe du monde – Euro.L’Allemagne, portée par notamment par Giulia Gwinn, reste une grande nation, sacrée huit fois championne d’Europe et médaillée de bronze des derniers JO. Elle est de loin la nation la plus titrée dans la compétition mais n’a plus rien gagné depuis 2013. 

Mondial des clubs: l’hallali pour City, c’est Al-Hilal qui passe en quarts !

Enorme sensation au Mondial des clubs: l’équipe saoudienne d’Al-Hilal, pleine de panache, s’est jouée de Manchester City et de son armada de stars, au terme d’une performance renversante et au bout de la prolongation (4-3) pour rallier les quarts de finale, lundi à Orlando.C’est à la 112e minute que le Brésilien Marcos Leonardo a offert la victoire à son équipe, payée de tous ses efforts, de son jeu fait de projection vers l’avant, à fond les ballons, comme si sa vie en dépendait. Des vertus qui portent déjà la marque de Simone Inzaghi arrivé il n’y a même pas un mois à sa tête.”Je ressens une immense satisfaction. Les joueurs ont été brillants, ils ont joué un match historique contre un grand adversaire et ils ont mérité” de gagner, a réagi ce dernier au micro de DAZN.Quel sursaut pour l’entraîneur italien, parti de l’Inter Milan tête basse, après l’humiliation vécue en Ligue des champions face au Paris SG (5-0) et qui redore son blason dans cette Coupe du monde des clubs. De quoi contraster avec l’image terne laissée par ses anciens joueurs, éliminés sans gloire par Fluminense (2-0).Et alors que tout le monde voyait Manchester défier le club brésilien au prochain tour, c’est donc Al-Hilal qui aura cet honneur, bien mérité. L’humiliation doit être bien mal vécue du côté du propriétaire émirati de City de se faire ainsi éliminer, par un club saoudien, dont la colonie de joueurs étrangers n’a pas le lustre des cadors mancuniens.- Remise en question -On croyait pourtant qu’au terme de sa démonstration contre la Juventus (5-2), City avait retrouvé son jeu et de l’allant, après un premier semestre laissant poindre un possible déclin de l’ère Pep Guardiola. Une nouvelle remise en question semble devoir s’imposer, même si le coach espagnol préférait ne retenir que le positif après-coup, affirmant “avoir vu beaucoup de bonnes choses” qu’il n’avait “pas vues depuis un moment”.Ses joueurs pensaient d’autant plus passer une soirée tranquille qu’ils ont ouvert le score par Bernardo Silva (10e) et qu’ils ont eu pas mal d’occasions de doubler la mise, notamment par Ilkay Gundogan et Josko Gvardiol coup sur coup (29e).Al-Hilal, pourtant privé de son capitaine blessé, l’attaquant Salem Al-Dawsari très en vue jusqu’ici, a alors commencé à se rebiffer, ne passant pas loin d’égaliser après une superbe action collective, si ce n’était sa conclusion ratée par Marcos Leonardo (43e).L’avertissement n’est pas resté sans frais longtemps: au retour des vestiaires l’attaquant brésilien s’est rattrapé en propulsant le ballon dans les filets (46e) après une errance défensive des Sky Blues, qui en a appelé une autre dont a profité son compatriote Malcolm (52e).- Heureuse stupéfaction -Et voilà comment City s’est fait retourner comme un pancake. Certes pas pour très longtemps, car trois minutes plus tard Erling Haaland a puni l’attentisme de la défense saoudienne pour à son tour égaliser (55e).Devenu fou, le match est allé jusqu’en prolongation, un formidable exploit déjà pour Al-Hilal se disait-on. Mais on n’avait encore rien vu.Le Sénégalais Kalidou Koulibaly a redonné l’avantage aux siens de la tête sur un corner (94e), avant que Phil Foden ne ramène encore les Citizens à hauteur, après un superbe travail de Rayan Cherki (104e). Sur quoi, Marcos Leonardo a encore bénéficié de la fébrilité mancunienne pour sceller le score, hallucinant au tableau d’affichage.”Je pense que nous avons joué un bon match. mais ils nous ont punis dans les transitions, leurs contre-attaques ont été très rapides, il faut leur en donner le crédit”, a résumé Guardiola.Quel scénario ! Et quel match donc ! De quoi pour la première fois du tournoi à désormais 32 participants, donner raison au patron de la Fifa Gianni Infantino, qui a vanté l’inclusion de formations des cinq continents, dont certaines d’un niveau bien inférieur aux puissances européennes notamment.Les ricanements, voire l’embarras, n’ont pas manqué après la déculottée (10-0) infligée par le Bayern Munich aux amateurs d’Auckland, et un sentiment similaire a traversé la leçon donnée par le PSG à l’Inter Miami de Lionel Messi (4-0) en quarts.Mais cette fois, c’est la stupéfaction qui prédomine et le foot ne peut pas s’en plaindre.

Mondial des clubs: l’Inter Milan sorti par la petite porte par Fluminense

Les Brésiliens de Fluminense ont créé une énorme surprise en éliminant l’Inter Milan (2-0), finaliste de la Ligue des champions, en 8e de finale du Mondial des clubs, lundi à Charlotte.C’est une désillusion de plus pour les Nerazzurri qui terminent la saison sans trophée après avoir tutoyé les sommets aussi bien sur la scène nationale qu’européenne. Deuxièmes de la Serie A derrière Naples après avoir été dépassés dans la dernière ligne droite du championnat, humiliés par le PSG aux portes de la gloire en C1 (5-0), les Milanais quittent également cette Coupe du monde par la petite porte.Fluminense, qui l’a emporté sur des buts de German Cano (3e) et Hercules (90e+3), poursuit de son côté la fête des formations brésiliennes aux Etats-Unis et accompagnera ses compatriotes de Palmeiras en quarts de finale où il affrontera Al-Hilal (Arabie saoudite), auteur d’un exploit contre Manchester City (4-3 a.p.).Tout est allé de travers pour l’Inter, visiblement à bout de forces physiquement au terme d’un exercice à rallonge et qui a buté sur une héroïque défense de Fluminense malgré une large possession du ballon. – Vieux briscards -Sous une chaleur de plomb (32°C) et dans un Bank of America Stadium rempli par moins de 20.000 spectateurs, sur 74.000 places, il aurait fallu des attaquants beaucoup plus inspirés pour inquiéter l’arrière-garde brésilienne emmenée pourtant par de vieux briscards, le vétéran Thiago Silva (40 ans) et le gardien Fabio, le joueur le plus âgé du tournoi (44 ans). Mais le portier de “Flu” a encore de beaux restes et a écoeuré les Milanais, s’interposant devant des tentatives de Federico Di Marco (11e) et Lautaro Martinez (79e, 81e). Il a aussi eu la chance de voir des frappes du champion du monde argentin (82e) et de Di Marco (90e+6) atterrir sur ses montants. Thiago Silva a lui régné derrière, sans doute motivé à l’idée de jouer un mauvais tour aux Intéristes, lui l’ancienne gloire de l’AC Milan.  L’apathie de Marcus Thuram, totalement hors du coup, a également bien aidé Fluminense. L’international français, passé à côté de sa partie et qui ne s’est distingué que sur une reprise dans les nuages en première période (24e), avait toutefois une bonne excuse puisqu’il revenait tout juste d’une blessure à la cuisse. Il a d’ailleurs été remplacé à la 65e minute.Nicolo Barella, le chef d’orchestre milanais, a été le seul à surnager alors qu’en face, Fluminense s’est appuyé sur la technique de Jhon Arias pour semer la panique chez les Italiens. Le Colombien a ainsi eu deux grosses opportunités sur des tirs lointains mais il est tombé à chaque fois sur un Yann Sommer vigilant (30e, 61e).          La déception est immense pour l’Inter mais le Fluminense de Thiago Silva a montré plus de coeur et avait surtout plus de ressources athlétiques pour poursuivre son aventure dans ce Mondial des clubs.

Mondial des clubs: Mbappé enfin d’attaque avec le Real

L’heure du retour a enfin sonné pour Kylian Mbappé. Après avoir été victime d’une gastro-entérite et manqué le premier tour du Mondial des clubs, la superstar française devrait retrouver l’attaque du Real Madrid face à la Juventus Turin en 8e de finale, mardi à Miami.Plus rien ne devrait théoriquement s’opposer à ce que le capitaine de l’équipe de France renoue avec les terrains. Le N.9 a rongé son frein durant une semaine, se préparant à part en salle et assistant de loin aux trois premières rencontres de ses coéquipiers. Mais tous les voyants sont désormais au vert pour le Bondynois qui a repris l’entraînement collectif mercredi dernier et postule de nouveau pour une place dans le groupe de Xabi Alonso. C’est peu dire que l’attente aura été longue et frustrante pour Mbappé. Cette Coupe du monde est en effet sa dernière opportunité de rafler un trophée majeur au bout d’une saison certes prolifique sur le plan individuel (43 buts, un Soulier d’or européen et un titre de “Pichichi” en Championnat d’Espagne) mais terne collectivement. Pas de Liga ou de Ligue des champions à se mettre sous la dent, le Real s’est juste contenté d’une Supercoupe d’Europe et d’une Coupe intercontinentale en guise de lauriers.Le Français, distancé pour l’instant dans les pronostics dans la course au Ballon d’Or, avait également à coeur durant ce Mondial de venir brouiller les cartes et tenter de contester l’avance supposée des deux favoris, le champion d’Europe parisien Ousmane Dembélé et le prodige espagnol du FC Barcelone Lamine Yamal (17 ans). En ratant jusque-là les trois matches de son équipe aux Etats-Unis, il a laissé passer une occasion de se remettre dans le jeu.Mais cette fois-ci pourrait être la bonne, même si Xabi Alonso devrait logiquement le laisser sur le banc au coup d’envoi, Mbappé, qui n’a plus joué depuis le 8 juin et la “petite finale” de la Ligue des nations avec les Bleus contre l’Allemagne (2-0), étant forcément à court de rythme.           – Un duo Mbappé-Vinicius à peaufiner -“Kylian va bien maintenant et nous nous parlons tous les jours. Il est possible qu’il fasse ses débuts. Je ne sais pas dans quelle mesure, mais il y a de fortes chances qu’il joue”, a déclaré Xabi Alonso lundi en conférence de presse. Le successeur de Carlo Ancelotti, qui étrenne ses nouveaux habits d’entraîneur du Real Madrid, ne cache pas en tout cas son impatience de lancer son joyau qu’il n’a toujours pas pu voir à l’oeuvre en compétition depuis sa nomination.D’autant que l’Espagnol a hâte de peaufiner l’association entre le Français de 26 ans et Vinicius, visiblement en pleine montée en puissance et auteur d’une grande performance face à Salzbourg jeudi avec un but et une passe décisive (3-0). En l’absence de Mbappé, le Real s’est surtout reposé sur le Brésilien et sur le jeune Gonzalo Garcia (21 ans), révélation de cette phase finale avec deux réalisations au compteur.”Notre idée est d’exploiter l’idée de jeu collectif. Que l’équipe s’entraîne comme une équipe et que nous travaillions comme une équipe. C’est un travail d’équilibriste. Je vais avoir du mal à apprendre à Mbappé à dribbler, mais à créer des liens, oui. L’idée c’est d’avoir cette force collective pour faire mieux jouer Mbappé avec Vinicius”, a estimé Xabi Alonso lundi.Il sera ainsi intéressant de constater si l’incorporation du champion du monde 2018 ne vient pas mettre à mal l’équilibre du Real, entreprise sur laquelle Ancelotti s’est cassé les dents cette saison et qui constitue l’un des principaux chantiers de Xabi Alonso. La Juve, qui a subi une lourde défaite contre Manchester City (5-2), sera à cet égard le premier test du technicien de 43 ans.