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Ligue des nations: Yamal, plus haut plus tôt par rapport à CR7

Phénomène de précocité, Lamine Yamal est en avance sur les temps de passage de Cristiano Ronaldo, qu’il affronte en finale de la Ligue des nations dimanche (21h00) à Munich avec 23 ans d’écart entre le jeune prodige espagnol et la mégastar portugaise.CR7 a attendu 2008 et ses 23 ans pour décrocher son premier Ballon d’Or, début du duel avec l’Argentin Lionel Messi (8 fois lauréat), alors que Lamine Yamal est en course pour soulever la récompense le 22 septembre à 18 ans, à la lutte avec le Français Ousmane Dembélé, vainqueur avec le PSG de la Ligue des champions, trophée majeur de la saison.. 104 matches en clubLamine Yamal a disputé son premier match avec l’équipe professionnelle du FC Barcelone le 29 avril 2023, sept minutes jouées contre le Betis Séville en championnat à 15 ans et 9 mois. Depuis, il a joué 104 matches, dont deux saisons complètes en Liga (35 en 2024/25, 37 en 2023/24).Formé au Sporting Portugal, Cristiano Ronaldo joue pour la première fois avec les pros le 14 août 2002 à 17 ans. Avant de rejoindre Manchester United à l’été 2003, alors qu’il a 18 ans passés, il a joué 31 matches avec le club lisboète, 20 au moment d’atteindre la majorité, cinq fois moins que Yamal.. 20 capes en sélectionAvec la sélection espagnole, Lamine Yamal a connu sa première cape à seulement 16 ans, 1 mois et 26 jours, le 8 septembre 2023 en qualifications pour l’Euro-2024 contre la Géorgie, inscrivant par la même occasion son premier but. Depuis, il a déjà joué 20 fois avec la Roja, a marqué à six reprises et a délivré neuf passes décisives.De son côté, CR7 a dû attendre 18 ans et demi (18 ans, 6 mois et 15 jours précisément) pour revêtir le maillot de la Seleçao portugaise pour la première fois.Dimanche, en finale de la Ligue des nations, Lamine Yamal disputera son 21e match en sélection, chiffre que CR7 a atteint avec le Portugal après ses 20 ans, le 30 mars 2005.. 23 matches de Ligue des championsPassé par la célèbre Masia, le centre de formation du FC Barcelone, Lamine Yamal a intégré très rapidement l’équipe professionnelle et a déjà disputé 23 matches de Ligue des champions, s’arrêtant en quarts de finale en 2024 (contre le Paris SG) et en demi-finales en 2025 (contre l’Inter Milan).Au même âge, Cristiano Ronaldo ne comptait qu’un match de barrage de C1 avec le Sporting et deux matches de barrage en Coupe de l’UEFA, ancêtre de la Ligue Europa. Ronaldo a quitté les Lisboètes à l’été 2003 à 18 ans pour s’engager avec Manchester United, où il découvrira la compétition reine du foot européen avec les Red Devils.. 5 trophéesDouble champion d’Espagne avec le Barça (2023 et 2025), vainqueur de la Coupe du Roi (2025) et de la Supercoupe d’Espagne (2025) et surtout champion d’Europe avec l’Espagne en 2024 à tout juste 17 ans, Lamine Yamal a aussi pris de l’avance sur CR7 au niveau du palmarès.Au même âge, Ronaldo ne comptait qu’une Supercoupe du Portugal remportée en août 2002 à 17 ans (il reste sur le banc), quelques jours seulement après avoir intégré l’équipe professionnelle.

Mondial-2026: l’Italie au bord du gouffre après sa déroute norvégienne

Après avoir raté les deux dernières Coupes du monde, l’Italie tremble à nouveau: surclassée par la Norvège (3-0) vendredi, elle a d’emblée compromis ses chances de qualification directe pour le Mondial-2026 et son sélectionneur pourrait ne pas survivre à ce nouvel affront.Les tifosi de la Nazionale en ont ras-le-bol, comme le résume la Une samedi du quotidien sportif La Gazzetta dello Sport barré du mot “Basta !” (littéralement, assez). L’Italie, quadruple championne du monde, a débuté sa campagne de qualifications pour le prochain Mondial aux Etats-Unis, au Mexique et Canada de la pire des façons.Sous la pluie d’Oslo, elle a sombré en concédant trois buts en première période et n’a jamais réussi à inquiéter son principal rival pour la qualification directe, qui caracole en tête du groupe I avec un total de neuf points sur neuf possibles.”C’est un désastre, il n’y a rien à sauver, la qualification pour le Mondial est déjà en péril”, résume La Gazzetta dello Sport.L’Italie a encore sept matches, dont une seconde “finale”, à domicile cette fois, contre la Norvège le 16 novembre, pour redresser la barre, mais elle accuse neuf points et 15 buts de retard sur la Norvège. Cette défaite initiale a également rappelé les cuisants échecs de 2018 et 2022, ces Coupes du monde manqués après des revers en barrages contre la Suède et la Macédoine.- “Je suis responsable” -Pour la presse comme pour les observateurs, le responsable de cette nouvelle déroute est le sélectionneur Luciano Spalletti.L’ancien entraîneur de Naples était certes privé de six joueurs, blessés, comme Moise Kean ou Matteo Gabbia, et démotivé comme Francesco Acerbi dont le forfait justifié selon lui par “un manque de respect” de Spalletti, a déclenché une polémique.Mais sa décision de titulariser le débutant Diego Coppola en défense, comme ses récurrentes indécisions tactiques, en passant en cours de match d’un 3-5-2 à un 3-5-1-1, pourraient lui coûter cher.”Je suis responsable” de cette défaite, a-t-il aussitôt reconnu, avant d’énumérer les faillites de ses joueurs. “Mauvaise lecture du jeu, manque de détermination, un seul tir cadré: à tous les niveaux, nous avons été en-dessous de tout”.La Nazionale a maintenant deux jours pour digérer cette défaite avant d’affronter la Moldavie lundi à Reggio d’Emilie, mais Spalletti n’entend pas modifier profondément son équipe.”Je ne me désolidarise pas de ce groupe, on va continuer ensemble, on est conscients de ce qu’on doit améliorer et après, je discuterai avec Gravina”, a assuré le sélectionneur de la Nazionale.- Un nouveau sélectionneur cet été ? -Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne de football (FIGC), est l’autre cible des critiques: il y a un peu moins d’un an après l’élimination dès les 8e de finale de l’Euro-2024 par la Suisse (2-0), il avait maintenu son sélectionneur en poste.Spalletti qui a succédé en catastrophe en août 2023 à Roberto Mancini, parti entraîner l’Arabie saoudite, s’était alors engagé à rajeunir la Nazionale et être moins acerbe dans ses échanges avec la presse notamment.Mais les promesses d’une victoire (3-1) face à la France au Parc des Princes en septembre en Ligue des nations ont vite laissé place à une série de désillusions: défaite contre la France (3-1) à domicile, puis élimination en quarts de finale de la Ligue des nations par l’Allemagne (1-2, 3-3).Contrairement à ses prédécesseurs, Giancarlo Abete et Carlo Tavecchio, qui avaient tiré les conséquences, en démissionnant pour le premier après une piteuse Coupe du monde 2014, et pour le second après la non-participation au Mondial-2018, Gravina n’a jamais songé à quitter ses fonctions.Sous sa présidence, la Nazionale a certes remporté l’Euro-2021, mais elle a manqué une deuxième Coupe du monde consécutive (2022), n’a pas brillé lors de l’Euro-2024 et n’arrive pas à trouver un nouveau souffle. Sommé d’agir, le patron du football italien devrait profiter de l’été pour stopper l’expérience Spalletti.

Mondial-2026: l’Italie sombre d’entrée contre la Norvège en qualifications

Encore traumatisée par son absence des deux dernières Coupes du monde, l’Italie ne s’est pas du tout rassurée, en s’inclinant lourdement en Norvège (3-0) vendredi, lors de son premier match de qualifications pour le Mondial-2026.”Je n’ai pas d’explications. Nos supporteurs ne méritent pas ce genre de match. Nous devons faire notre examen de conscience. C’est inacceptable”, a déploré au micro de Rai Sport, le gardien italien Gianluigi Donnarumma, récent champion d’Europe avec le PSG.Le chemin direct vers l’Amérique s’est compliqué d’entrée pour les hommes de Luciano Spalletti. A l’inverse, la Norvège, qui avait déjà joué et gagné ses deux premiers matches, conforte sa place de leader du groupe I avec 9 points et s’offre son premier succès en match officiel face à l’Italie depuis 1991. Israël, vainqueur en Estonie 3-1, est deuxième à trois points des Norvégiens.Seul le premier du groupe se qualifie directement pour le Mondial co-organisé l’an prochain par les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Le deuxième doit passer par un barrage. Une épreuve qui n’avait justement pas souri aux Azzurri lors des deux dernières éditions.Sous une pluie battante à Oslo, la Nazionale, privée notamment d’Alessandro Buongiorno et Francesco Acerbi, a pris complètement l’eau en encaissant 3 buts en première période. Face aux champions d’Europe 2021, les Norvégiens ont marqué sur un contre dès la 14e minute. Profitant d’une perte de balle d’Alessandro Bastoni, Antonio Nusa a parfaitement lancé l’attaquant de l’Atlético Madrid Alexander Sorloth pour l’ouverture du score.Passeur, le jeune joueur de Leipzig (20 ans) s’est converti en buteur vingt minutes plus tard d’une frappe puissante (34e). Puis, l’inévitable Erling Haaland, servi par une très belle passe de Martin Odegaard, a ajouté un troisième but avant la pause (42e).En deuxième période, Gianluigi Donnarumma a bien failli encaissé un quatrième but. Mais son montant gauche l’a sauvé sur une frappe de Sander Berge (66e).Sans Moise Kean blessé (19 buts en Serie A cette saison), l’Italie ne s’est jamais montrée dangereuse, hormis une tête de l’entrant Lorenzo Lucca en fin de match. Elle devra impérativement rectifier le tir face à la Moldavie, lundi à Reggio Emilia.