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Foot: Vers la création d'”une société de clubs” à la place de la Ligue

Pour réformer le football professionnel en crise, Philippe Diallo veut changer de fond en comble: il a proposé lundi un projet “novateur et de rupture” avec la création d’une “société de clubs” en charge des questions commerciales en lieu et place de l’actuelle Ligue.”On va passer d’une ligue qui était une association loi de 1901 à une société commerciale dont les clubs seront les actionnaires”, a détaillé le président de la Fédération française de football (FFF), restituant les travaux issus des états généraux du foot pro qu’il avait initiés en mars. “Et demain, il n’y aura plus de président élu à la ligue, mais des professionnels nommés et rémunérés pour diriger cette future société commerciale.”Le rôle de cette dernière, qui consistait “à valoriser les produits”, devrait s’étendre “à l’organisation matérielle du championnat” a-t-il encore explicité.”On avait la Fédération, LFP et la société commerciale, dans notre projet il n’y a plus qu’une fédération et une société de clubs, on rationalise. La LFP était presque devenue une coquille vide”, a-t-il ajouté.”C’est un projet de rupture, a déroulé Diallo, parce que je souhaite que la Fédération y occupe une place significative.”Dans cette reprise en main de la Fédération sur la LFP, qui opère dans le cadre d’une délégation de pouvoir, un certain nombre de compétences actuellement exercées par la Ligue remonteraient à la FFF, comme la DNCG, le gendarme financier du football professionnel, ou la commission de discipline. – Chemin encore long –  Le projet de Philippe Diallo, s’il est mis en œuvre, prévoit aussi de donner à la Fédération un droit de veto sur les questions d’intérêt général, comme le changement de format des compétitions ou le nombre de montées et de descentes entre divisions. Cette réforme, qui s’inspirerait du modèle anglais, enterrerait la Ligue d’aujourd’hui. Vincent Labrune, son président réélu en septembre jusqu’en 2028, s’est pourtant montré “très favorable à une évolution vers un modèle proche de celui de la Premier League, qui a largement démontré son efficacité”.”Le football professionnel français a tout à gagner à s’en inspirer” pour “renforcer la gouvernance et accroître l’attractivité de nos compétitions”, a estimé M. Labrune.Le chemin est toutefois encore long avant que la révolution souhaitée par le président de la “3F” se concrétise. Philippe Diallo doit aller sur “le terrain législatif” pour mettre en place une telle réforme et veut se servir de l’examen, le 10 juin au Sénat, d’une proposition de loi de Michel Savin (LR) et Laurent Lafon (UDI) sur la gouvernance du sport professionnel.La proposition de loi, vivement critiquée par les différentes Ligues professionnelles, offre la possibilité aux fédérations de retirer à ces dernières la “subdélégation de service public” qu’elles exercent en cas de “manquement à l’intérêt général de la discipline”.- Droits TV -Suivant le calendrier législatif et les allers-retours entre les deux chambres, combinés à l’incertitude parlementaire actuelle, la création de cette “Premier League à la française” pourrait ne voir le jour que dans plusieurs mois, voire quelques années, “au mieux pour la saison 2026-2027”, selon Diallo.La ministre des Sports, Marie Barsacq, a pour sa part évoqué “une trajectoire à moyen-long terme”.Image dégradée, baisse drastique des droits TV, incertitude pour la diffusion de la Ligue 1 la saison prochaine, piratage, déficit des clubs estimé entre 1,2 et 1,3 milliard d’euros par la DNCG: il y a pourtant urgence à agir pour le secteur professionnel. Philippe Diallo a vu avec bonheur l’arrivée de Nicolas de Tavernost, l’ancien patron de M6, à la tête de LFP Media le mois dernier. Celui-ci doit, d’ici la fin mai, “revenir avec un certain nombre de préconisations, la relation avec DAZN (diffuseur principal de la Ligue 1, NDLR) s’arrêtant, sur la façon dont les championnats vont être diffusés à partir d’août 2025. C’est un point d’attention de court terme évidemment essentiel”, a-t-il dit.M. Diallo veut en outre permettre aux clubs de retrouver “une trajectoire d’équilibre” au moment où ils doivent présenter début juin devant la DNCG leurs budgets prévisionnels de la saison prochaine.”Par exemple, grâce à des dispositifs de limitation des effectifs, un plafonnement de la masse salariale, un regard plus attentif sur les questions de multi-propriétés”, énumère-t-il.Enfin, le président de la FFF va inviter les clubs à ouvrir une négociation sur une répartition différente des droits audiovisuels, afin que “ceux qui n’ont rien aient quelque chose”.

Foot: Ancelotti au chevet du Brésil en vue du Mondial-2026

L’Italien Carlo Ancelotti, en fin de cycle au Real Madrid, a été nommé lundi sélectionneur du Brésil jusqu’au Mondial-2026, avec pour mission de relancer une Seleçao bien mal en point à un peu plus d’un an du tournoi.”La plus grande sélection de l’histoire du football sera dirigée par l’entraîneur le plus victorieux du monde”, a annoncé la Confédération brésilienne de football (CBF) dans un bref communiqué.À 65 ans, le détenteur du record de trophées en Ligue des champions en tant qu’entraîneur (5) va ainsi prendre les rênes de la seule équipe nationale quintuple championne du monde.Cette annonce met fin à un mois et demi de suspense, depuis le limogeage de Dorival Junior fin mars, après la raclée monumentale (4-1) face à l’Argentine.Ancelotti, qui était déjà sur les tablettes de la CBF depuis le départ de Tite fin 2022, fera ses grands débuts sur le banc de la Seleçao pour les matches contre l’Equateur, le 5 juin, puis le Paraguay, le 10, en qualifications du Mondial-2026. L’Italien restera donc à la tête du Real Madrid, où il est arrivé en 2021, “jusqu’à la fin de la Liga”, le championnat espagnol, a précisé Ednaldo Rodrigues, président de la CBF.Il annoncera la liste des joueurs convoqués pour ces deux rencontres le 26 mai, au lendemain du dernier match de Liga des Madrilènes, face à la Real Sociedad, a-t-il précisé.Dimanche, la défaite 4-3 lors du Clasico face au Barça en championnat a pratiquement mis fin à la dernière chance du Real Madrid de remporter un titre majeur cette saison, après la défaite en finale de Coupe du Roi face à ces mêmes Catalans et l’élimination en quarts de finale de C1 face à Arsenal. – “Leader tranquille” -C’est la première fois que l’équipe nationale brésilienne est entraînée par un étranger depuis 60 ans et le passage éphémère de l’Argentin Filpo Nuñez en 1965.”Faire venir Carlo Ancelotti pour entraîner le Brésil est plus qu’un mouvement stratégique. C’est une façon de dire au monde que nous sommes déterminés à revenir sur la plus haute marche du podium”, a déclaré M. Rodrigues.Le Brésil court après son sixième titre depuis 2002 et n’a pas remporté de trophée majeur depuis la Copa América de 2019, disputée à domicile. Il reste sur deux éliminations en quarts de finale de Coupe du Monde (2018 et 2022), après le fatidique 7-1 face à l’Allemagne en demies de l’édition disputée sur ses terres en 2014, une débâcle historique qui laisse des cicatrices encore aujourd’hui.En plus de record de titres en Ligue des Champions (deux avec le Milan AC, en 2003 et 2007 et trois avec le Real, en 2014, 2022 et 2024), Ancelotti est le seul entraîneur à avoir remporté les cinq grands championnats européens (Liga, Premier League, Serie A, Ligue 1, Bundesliga).Ce “leader tranquille”, le titre de sa biographie, est réputé pour son football pragmatique d’une efficacité redoutable, et sa capacité à gérer les égos dans des vestiaires plein de stars.- En attendant “Carletto” – Il aura fort à faire avec une Seleçao dont les principaux joueurs, à l’instar de Vinicius (Real Madrid) ou Raphinha (FC Barcelone) peinent à afficher en sélection le même niveau qu’avec leur club. L’Italien devra aussi gérer le cas Neymar: de retour à Santos, son club formateur, à 33 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao (77 buts) demeure plombé par les blessures à répétition.À quatre journées de la fin des qualifications pour le Mondial-2026, le Brésil est quatrième, à dix points des leaders argentins.Seule nation à avoir disputé toutes les éditions de la Coupe du Monde, sa qualification pour le tournoi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ne semble pas compromise mais les résultats et le niveau de jeu affiché sont indignes de son rang.Avant l’arrivée d’Ancelotti, le Brésil a vu défiler trois sélectionneurs depuis le départ de Tite à l’issue du Mondial-2022.Ramon Menezes avait pris les rênes comme intérimaire pour quatre matches amicaux au premier semestre 2023, alors que “Carletto” était déjà pressenti pour diriger la Seleçao, avant de prolonger finalement son contrat avec le Real jusqu’en 2026.Fernando Diniz avait ensuite tenu moins d’un an, faisant les frais d’une défaite face aux Argentins (1-0), en plein stade Maracana de Rio de Janeiro, avant que Dorival Junior ne prenne la porte à son tour à l’issue d’une humiliation face au rival historique.

Foot: Ancelotti au chevet du Brésil en vue du Mondial-2026

L’Italien Carlo Ancelotti, en fin de cycle au Real Madrid, a été nommé lundi sélectionneur du Brésil jusqu’au Mondial-2026, avec pour mission de relancer une Seleçao bien mal en point à un peu plus d’un an du tournoi.”La plus grande sélection de l’histoire du football sera dirigée par l’entraîneur le plus victorieux du monde”, a annoncé la Confédération brésilienne de football (CBF) dans un bref communiqué.À 65 ans, le détenteur du record de trophées en Ligue des champions en tant qu’entraîneur (5) va ainsi prendre les rênes de la seule équipe nationale quintuple championne du monde.Cette annonce met fin à un mois et demi de suspense, depuis le limogeage de Dorival Junior fin mars, après la raclée monumentale (4-1) face à l’Argentine.Ancelotti, qui était déjà sur les tablettes de la CBF depuis le départ de Tite fin 2022, fera ses grands débuts sur le banc de la Seleçao pour les matches contre l’Equateur, le 5 juin, puis le Paraguay, le 10, en qualifications du Mondial-2026. L’Italien restera donc à la tête du Real Madrid, où il est arrivé en 2021, “jusqu’à la fin de la Liga”, le championnat espagnol, a précisé Ednaldo Rodrigues, président de la CBF.Il annoncera la liste des joueurs convoqués pour ces deux rencontres le 26 mai, au lendemain du dernier match de Liga des Madrilènes, face à la Real Sociedad, a-t-il précisé.Dimanche, la défaite 4-3 lors du Clasico face au Barça en championnat a pratiquement mis fin à la dernière chance du Real Madrid de remporter un titre majeur cette saison, après la défaite en finale de Coupe du Roi face à ces mêmes Catalans et l’élimination en quarts de finale de C1 face à Arsenal. – “Leader tranquille” -C’est la première fois que l’équipe nationale brésilienne est entraînée par un étranger depuis 60 ans et le passage éphémère de l’Argentin Filpo Nuñez en 1965.”Faire venir Carlo Ancelotti pour entraîner le Brésil est plus qu’un mouvement stratégique. C’est une façon de dire au monde que nous sommes déterminés à revenir sur la plus haute marche du podium”, a déclaré M. Rodrigues.Le Brésil court après son sixième titre depuis 2002 et n’a pas remporté de trophée majeur depuis la Copa América de 2019, disputée à domicile. Il reste sur deux éliminations en quarts de finale de Coupe du Monde (2018 et 2022), après le fatidique 7-1 face à l’Allemagne en demies de l’édition disputée sur ses terres en 2014, une débâcle historique qui laisse des cicatrices encore aujourd’hui.En plus de record de titres en Ligue des Champions (deux avec le Milan AC, en 2003 et 2007 et trois avec le Real, en 2014, 2022 et 2024), Ancelotti est le seul entraîneur à avoir remporté les cinq grands championnats européens (Liga, Premier League, Serie A, Ligue 1, Bundesliga).Ce “leader tranquille”, le titre de sa biographie, est réputé pour son football pragmatique d’une efficacité redoutable, et sa capacité à gérer les égos dans des vestiaires plein de stars.- En attendant “Carletto” – Il aura fort à faire avec une Seleçao dont les principaux joueurs, à l’instar de Vinicius (Real Madrid) ou Raphinha (FC Barcelone) peinent à afficher en sélection le même niveau qu’avec leur club. L’Italien devra aussi gérer le cas Neymar: de retour à Santos, son club formateur, à 33 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao (77 buts) demeure plombé par les blessures à répétition.À quatre journées de la fin des qualifications pour le Mondial-2026, le Brésil est quatrième, à dix points des leaders argentins.Seule nation à avoir disputé toutes les éditions de la Coupe du Monde, sa qualification pour le tournoi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ne semble pas compromise mais les résultats et le niveau de jeu affiché sont indignes de son rang.Avant l’arrivée d’Ancelotti, le Brésil a vu défiler trois sélectionneurs depuis le départ de Tite à l’issue du Mondial-2022.Ramon Menezes avait pris les rênes comme intérimaire pour quatre matches amicaux au premier semestre 2023, alors que “Carletto” était déjà pressenti pour diriger la Seleçao, avant de prolonger finalement son contrat avec le Real jusqu’en 2026.Fernando Diniz avait ensuite tenu moins d’un an, faisant les frais d’une défaite face aux Argentins (1-0), en plein stade Maracana de Rio de Janeiro, avant que Dorival Junior ne prenne la porte à son tour à l’issue d’une humiliation face au rival historique.

Foot: Carlo Ancelotti, le succès d’un homme tranquille

Annoncé lundi comme nouveau sélectionneur du Brésil, l’entraîneur italien Carlo Ancelotti, meneur d’hommes placide adoré de ses joueurs, va quitter le Real Madrid avec le statut de coach le plus titré de l’histoire de la Maison Blanche, avec 15 trophées dont trois Ligue des champions.Le “Mister” italien, qui a bâti sa légende sur les bancs de touche des plus grands clubs européens, dont le Real, entre 2013 et 2015, et depuis 2021, est unanimement reconnu comme l’un des plus meilleurs entraîneurs de l’histoire du football.Il va s’offrir, à 65 ans, et au terme d’un second mandat à Madrid au-delà des attentes avec deux C1 et deux Liga (2022, 2024), un probable dernier défi: relancer la sélection brésilienne, en grande difficulté sportive, avant la Coupe du monde 2026.Le coach emblématique du club madrilène, cheveux blancs soigneusement peignés et costume noir, est le seul technicien à avoir remporté les cinq grands championnats européens (Liga, Premier League, Serie A, Ligue 1, Bundesliga), lors de ses passages à Madrid, Chelsea, Paris, à la Juventus Turin et au Bayern Munich.C’est aussi le seul entraîneur à avoir remporté cinq Ligue des champions, trois avec le Real (2014, 2022, 2024) et deux avec l’AC Milan (2003, 2007).Perçu sur le déclin, un peu dépassé par le football moderne, après des passages mitigés à Naples (2018-2019) et à Everton (2019-2021), le “leader tranquille”, titre de son autobiographie, né à Reggiolo (nord de l’Italie) avec la gagne dans le sang, avait continué d’écrire sa légende à Madrid avec son football pragmatique mais terriblement efficace.- Ami des joueurs -Déjà pressenti comme prochain sélectionneur du Brésil, Ancelotti avait finalement prolongé avec le Real en décembre 2023, après un début de saison quasi parfait qui avait rassuré les dirigeants de la Maison Blanche.L’entraîneur merengue, vainqueur en juin 2024 de la 15e Ligue des champions de l’histoire du club, était alors parvenu à faire taire ses détracteurs, en faisant preuve d’une gestion humaine et sportive reconnue par ses joueurs, dont il est très proche.Sa célébration devenue iconique, lunettes de soleil sur le nez, cigare à la bouche, sur le toit ouvert du bus du Real, au milieu de ses hommes, avait symbolisé cette proximité.”Je crois que notre plus grande force c’est qu’il trouve le moyen de nous laisser jouer avec de la liberté. On est un peu imprévisibles. Humainement, il nous transmet énormément de calme et de confiance”, estime Jude Bellingham au sujet de son coach.”Les joueurs sont mes amis”, résume l’Italien, que son ancien joueur Paolo Maldini avait qualifié une fois de “gentil gros nounours” incapable de “s’énerver”.- Milan au coeur -Très apprécié par son vestiaire pour ses qualités humaines, Ancelotti est aussi une référence mondiale, unanimement respectée.Son chemin victorieux débute dans les années 80 à l’AS Rome d’abord, puis à l’AC Milan, son club de coeur où il a passé 13 ans, d’abord en tant que joueur entre 1987 et 1992, puis comme entraîneur entre 2001 et 2009.Sur le terrain, cet ex-milieu défensif a remporté deux coupes aux grandes oreilles (1989 et 1990) sous la direction du légendaire Arrigo Sacchi, sa plus grande inspiration au niveau tactique.C’est d’ailleurs à ses côtés qu’Ancelotti a débuté sa carrière sur le banc de la sélection italienne, vice-championne du monde en 1994.En tant qu’entraîneur, il a par la suite permis aux Rossoneri de retrouver les sommets avec une Coupe d’Italie en 2003, un titre de champion en 2004 et deux Ligues des champions, en 2003 et 2007, ainsi qu’une finale perdue face à Liverpool en 2005.Gastronome et grand amateur de vin, Ancelotti, qui entraîne au Real avec son fils Davide, semble encore loin de la retraite, même s’il y pense, forcément.”J’aimerais passer du temps avec mes petits enfants, partir en vacances avec ma femme… Il y a tant de choses que j’ai négligées et que j’aimerais faire”, explique celui qui a dédié sa vie à son sport.Victime de la mauvaise saison madrilène, Ancelotti a cependant encore repoussé l’échéance et va désormais tenter de ramener le Brésil sur le toit du monde en 2026. Un dernier trophée, l’un des seuls qui manque à son palmarès, pour étoffer un peu plus sa légende.