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Allemagne: première balle de titre pour le Bayern de Kompany

Une victoire et le sacre: le Bayern joue samedi (15h30) la première de ses trois balles de titre pour remporter pour la 34e fois de son histoire le championnat d’Allemagne, en cas de succès sur la pelouse du RB Leipzig.A trois journées de la fin de la saison, le Bayern compte 75 points, soit huit de plus que son dernier concurrent dans la course au titre, le Bayer Leverkusen (67), qui atteindra au maximum 76 points à la fin de la saison.Pour se mettre mathématiquement hors d’atteinte du champion en titre, les hommes de Vincent Kompany ont donc besoin d’une victoire à Leipzig, même si, avec leur différence générale de buts largement favorable (+61 contre +31), 76 points seront très probablement suffisants aux Munichois en fin de saison pour retrouver leur place au sommet du football allemand.”On doit se concentrer sur le match et non sur la célébration. Ils ont beaucoup de talent et de qualité, beaucoup de bons jeunes joueurs. Ils ont perdu à Francfort (4-0), mais je pense qu’ils vont jouer avec toute leur énergie. Je pense que l’on aura la meilleure version de Leipzig”, a prévenu l’entraîneur munichois vendredi.Après onze saisons consécutives (2013-2023), le Bayern a perdu au printemps 2024 son précieux titre de champion d’Allemagne, vaincu par la saison quasiment parfaite du Werkself -le onze de l’usine, surnom de l’équipe du club fondé en 1904 par le chimiste Bayer- de Xabi Alonso (28 victoires, 6 matchs nuls).En cas de match nul ou de défaite munichoise samedi, les regards seront tournés dimanche (17h30) vers Fribourg, où se rend le Bayer Leverkusen qui doit absolument s’imposer contre l’actuel quatrième du championnat, à la lutte pour une qualification pour la prochaine Ligue des champions.- Sans Kane -Pour ce premier duel décisif, l’attaquant anglais de Munich Harry Kane purgera son match de suspension après avoir écopé d’un cinquième carton jaune dans la saison samedi dernier contre Mayence (contestation), l’obligeant à suivre la rencontre dans les tribunes de la Red Bull Arena.”Ce n’est pas comme une finale de coupe, c’est juste un autre match de Bundesliga. C’est une grande chance pour nous de célébrer ce qui a été une bonne saison en Bundesliga”, avait estimé Kane, énervé par le carton jaune reçu contre Mayence et surtout la suspension qui en découle.”Cette saison, nous avons été assez dominants dès le début de la Bundesliga et nous avons marché en tête. Il n’y a pas de tournants qui me viennent à l’esprit”, a glissé l’attaquant allemand Thomas Müller, qui a atteint la semaine dernière la barre symbolique des 500 matchs de Bundesliga avec un seul club.Son histoire d’un quart de siècle avec le Bayern, débutée à l’été 2000 au centre de formation qu’il a rejoint à 10 ans et poursuivie ensuite au sein de l’effectif professionnel, va prendre fin dans trois semaines.Une fois le titre en poche, le Bayern pourra poursuivre la construction de son effectif pour les saisons à venir, entamée avec les prolongations de son joyau Jamal Musiala (2030), de son “capitaine à l’avenir” Joshua Kimmich (2029) et de son latéral gauche Alphonso Davies (2030).Selon la presse allemande, la direction bavaroise a jeté son dévolu sur le maître à jouer de Leverkusen Florian Wirtz (22 ans samedi), avec une offensive ces dernières semaines pour le convaincre de rejoindre la Bavière et constituer avec Musiala (son aîné de deux mois) le duo offensif qui a fait rêver l’Allemagne à l’Euro-2024.

Italie: McTominay, l’Ecossais qui fait de nouveau rêver Naples

Il ne faut pas nécessairement être un dribbleur génial et imprévisible pour embraser Naples et ses tifosi: leur nouvelle coqueluche, l’Ecossais Scott McTominay, est très habile de la tête et semble bien parti pour offrir au Napoli, opposé à Lecce dans les Pouilles samedi, un quatrième scudetto.Après Maradona, révéré à jamais pour les titres de champion d’Italie en 1987 et 1990, et “Kvaradona”, alias Khvicha Kvaratskhelia meilleur joueur de la Serie A 2022/23 survolée par le Napoli, au tour de “MacRadona” ?Pour l’instant, McTominay n’a gagné pour surnoms “que” MacGyver ou McTerminator, en référence à un personnage d’une série TV capable grâce à son ingéniosité de se tirer des situations les plus compromises et à un autre d’une saga de science-fiction connu pour sa force.S’il ne suscitera sans doute jamais l’adoration que voue encore Naples à l’Argentin Diego Armando Maradona qui, entre 1984 et 1991, lui a offert deux titres de champion, une Coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA, l’Ecossais a fait fort en seulement neuf mois.Alors que Naples sortait d’une saison catastrophique, terminée à la dixième place après avoir consommé trois entraîneurs et sans qualification européenne pour la première fois depuis 2014, l’imposant milieu offensif (1,93 m) est devenu l’incarnation d’une équipe transformée par Antonio Conte en implacable machine à gagner, à défaut d’écoeurer la concurrence. Depuis août, il a inscrit onze buts, ce qui en fait déjà l’Ecossais le plus prolifique en une saison de Serie A, devant le légendaire Denis Law (10 buts avec le Torino en 1961-62).- “Marquer, c’est dans son ADN” -Et surtout, l’international écossais de 28 ans a fait mouche à cinq reprises lors des trois dernières journées, ce qui a permis à Naples de revenir à la hauteur de l’Inter, puis de dépasser le champion d’Italie en titre, rélégué à trois points avant la 35e journée.”Marquer des buts, c’est dans son ADN, Scott est très bon dans ses déplacements vers l’avant, il a la technique, la taille et le physique pour être un buteur”, soulignait fin 2024 Conte.Le Napoli a eu le nez creux: il a déboursé 30 millions d’euros pour un joueur qui, enfant, avait tapé dans l’oeil de Sir Alex Ferguson et qui a fait toute sa carrière à Manchester United, obligé de réduire sa masse salariale l’été dernier pour respecter le fair-play financier.Si les Red Devils ont vu leur étoile singulièrement pâlir ces dernières saisons, McTominay (178 matches de Premier League, 19 buts) a rarement déçu les supporteurs mancuniens dont il était le chouchou.”J’aurais préféré ne pas le perdre, car il incarne Manchester United”, avait expliqué au moment de son départ Eric ten Hag, alors entraîneur du club anglais.”C’est un mec en or, spécial, toujours souriant et heureux, un bosseur acharné, a confirmé le week-end dernier son coéquipier napolitain Leonardo Spinazzola. On a de la chance de l’avoir dans notre équipe”.Alors qu’il pourrait remporter son premier titre de champion — il avait terminé 2e du Championnat d’Angleterre avec Manchester United en 2018 et 2021 –, McTominay, qui s’est mis sans trop de mal à l’italien, pense d’abord au retentissement que ce quatrième scudetto pourrait avoir à Naples et pour ses tifosi passionnés.”Cela serait énorme pour cette ville”, a-t-il reconnu, avant de retrouver un flegme tout britannique et guère napolitain: “Il faut rester calme et relax, prendre les matches les uns après les autres”, a prévenu l’Ecossais.

Angleterre: Manchester City bat Wolverhampton et se rapproche de la C1

Manchester City s’est imposé difficilement contre Wolverhampton grâce à un but de Kevin de Bruyne (1-0), vendredi soir en ouverture de la 35e journée de Premier League, et monte provisoirement sur le podium (3e).À trois journées de la fin et en attendant les matches de Newcastle (4e, 62 points), de Chelsea (5e, 60) et de Nottingham Forest (6e, 60), les Skyblues (64 pts) se rapprochent de la Ligue des champions en confortant leur situation dans le top 5 du classement, qualificatif pour la C1.Pour son avant-dernier match à l’Etihad Stadium avec le maillot de Manchester City, Kevin De Bruyne, qui a annoncé début avril son départ à l’issue de la saison, a délivré les siens en inscrivant l’unique but de la soirée face aux Wolves, 13e du classement.Le Belge de 33 ans a conclu d’une frappe du plat du pied dans le petit filet gauche, parfaitement servi, seul au point de penalty, par son compatriote Jérémy Doku, qui venait d’éliminer deux défenseurs adverses (1-0, 34e).

Ligue 1: Nice arrache une victoire précieuse contre Reims

Nice et son facteur X, Morgan Sanson, de nouveau buteur vendredi soir, a difficilement battu Reims (1-0) en ouverture de la 32e journée de L1, mettant ainsi la pression sur ses adversaires dans la course à la Ligue des champions.Auteur d’un superbe doublé au Parc des Princes vendredi dernier lors de la victoire des Aiglons contre le Paris Saint-Germain (3-1), Morgan Sanson a donc récidivé pour sa deuxième titularisation de la saison. Cette fois, il a permis à Nice de prendre les devants contre Reims, pour ne plus se faire rattraper.Mais comme à Paris, il a bien été aidé par la prestation sans faute de son gardien Marcin Bulka, auteur de quelques parades qui lui ont permis de s’offrir une premier +clean sheet+ depuis neuf matches et la réception de Montpellier le 23 février dernier (2-0). Cette troisième victoire consécutive des hommes de Franck Haise, acquise dans la douleur, leur permet désormais de compter 57 points, une différence de buts positive de 21, et de dépasser Lyon, Monaco et Lille, avant leurs rencontres ce week-end. Malgré une semaine très compliquée où Nice a perdu successivement deux cadres, Mohamed Abdelmonem, puis Youssouf Ndayishimiye, blessés à un genou (rupture des ligaments croisés pour les deux), Nice reste en course pour la Ligue des champions.En face, Reims, futur finaliste de la Coupe de France contre Paris, peut regretter de ne pas repartir de la Côte d’Azur avec le point du nul. Avec 33 points, les Champenois restent à portée du Havre, actuel barragiste avec 28 points. La réception de Saint-Étienne, lors de la 33e journée, sera déterminante.- Sanson et Bulka encore décisifs -Il a fallu un quart d’heure à Nice pour faire sauter le verrou rémois. Sur un centre de Melvin Bard, Yehvann Diouf a totalement raté sa sortie aérienne et percuté son défenseur, le Kényan Joseph Okumu, pourtant premier sur le ballon. Morgan Sanson a récupéré le deuxième ballon et, du droit, sans contrôle, marqué dans le but déserté (1-0, 15e).Buteurs sur leur première et leur seule frappe cadrée de la première mi-temps, Pablo Rosario, capitaine d’un soir, et ses coéquipiers ont alors maîtrisé la rencontre. Mais, progressivement, les joueurs de Samba Diawara ont redressé la situation.Sous l’impulsion d’un très bon Amadou Koné, dont la frappe a été stoppée par Marcin Bulka (45e+1), les Rémois ont poursuivi leur réaction après la pause. Ce sont eux qui ont été les plus entreprenants et surtout, les plus dangereux.D’abord Valentin Atangana s’est raté sur une offrande de Keito Nakamura dans la surface (68e), mais ensuite, il a fallu que Marcin Bulka sorte le grand jeu pour garder ses cages inviolées. A la suite d’une relance ratée de Melvin Bard pour Dante, entré en jeu pour solidifier l’arrière-garde des Rouge et Noir (69e), le gardien polonais s’est détendu parfaitement pour détourner la tentative d’Oumar Diakhon (74e). Puis il a encore été décisif devant Nakamura (79e).En souffrance, Nice a continué à se faire peur, mais a tenu. Et peut encore rêver de Ligue des champions avant d’aller défier Rennes, le 10 mai prochain.