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Ligue 1: Paul Pogba à Monaco, une intégration pas à pas

Rentré en jeu lors des dix dernières minutes de la victoire monégasque sur le PSG (1-0), Paul Pogba a immédiatement enfilé ses habits de compétiteur et de showman auprès des supporters, mais le joueur a lui encore besoin de temps pour retrouver le haut niveau.Comme toujours avec Pogba, la scène a fait le tour des réseaux. Quelques minutes après avoir remporté le premier match de L1 de sa carrière, pour sa première au Stade Louis-II avec Monaco, le champion du monde 2018 est venu saluer les ultras du Rocher, les exhortant à soutenir l’équipe tout juste sortie d’une grosse spirale négative.”Ce qu’on a fait, c’est derrière”, a-t-il lâché, acclamé par la foule. “Aujourd’hui, c’est important! Mais après, les prochains matches, on le sait déjà! On va continuer! On est tous ensemble! On lâche pas!”, a-t-il poursuivi, avant de lancer: “Écoutez, il faut mettre plus d’ambiance!” L’un de ses interlocuteurs, mégaphone en bouche, a alors été cinglant: “T’inquiète pas, mec! On la met depuis 30 ans, l’ambiance! Maintenant, mouillez le maillot les gars! Mouillez le maillot!”Surpris de la réponse, l’international français a acquiescé, lâché un “on va mouiller” (le maillot), avant de rejoindre les vestiaires.Lui vers qui se tournent toujours les yeux ébahis des enfants et des plus grands, semble enfin être redevenu un joueur comme les autres aux yeux des supporters.Comme les autres ou presque, car tout un club trépigne de le voir plus, et attend de lui de grandes choses sur le terrain.-“Ondes positives et force”-Le joueur enchaîne les entraînements et les charges intenses de travail, sans pour le moment voir son corps lui rappeler ses 32 ans, ni surtout les plus de 800 jours sans avoir foulé la moindre pelouse en professionnel.  “A l’entraînement, il n’y a plus aucune restriction, se satisfait son entraîneur Sébastien Pocognoli avant le déplacement à Brest vendredi (19h00). Il y va à 100%, sans retenue. Forcément, le fond est encore à parfaire. Mais, c’est normal. C’est le volume, ce sont les matches. Ça se passe bien. Son entrée contre PSG était dans la lignée de ce qu’on avait mis en place. On va commencer à augmenter petit à petit.”Entré à 1-0 alors que son équipe évoluait en infériorité numérique, Pogba a fait le job. “Ce n’était pas facile mais on n’a pas réfléchi, renchérit Pocognoli. On s’est dit que c’était la meilleure solution. Par rapport à ses qualités, son expérience et ce qu’il met en place aux entraînements, le choix était logique. Tant qu’on a cet alignement, il va continuer à progresser.”Pourtant, “il va falloir encore un petit peu de temps”, pour qu’il soit physiologiquement prêt à débuter un match, indique Pocognoli. Mais Pogba n’est pas frustré: il sait d’où il vient. “Il est très clairvoyant et très objectif sur le processus, continue l’entraîneur. Je pense qu’il est positif pour le moment. C’est important. C’est pour ça qu’il a pu rejouer ces minutes. Cela montre une grosse force de caractère. Il est à l’écoute de son corps et de tout ce qu’on met en place. Pour le moment, il n’y a que du positif autour de Paul.”Et puis Pogba n’a pas besoin de jouer beaucoup pour déjà avoir beaucoup d’impact dans le vestiaire. “Il apporte beaucoup d’ondes positives et donne de la force, assure le Russe Aleksandr Golovin. Dès qu’il est entré dans l’équipe, tout le monde a ressenti son énergie, son expérience. Il parle, aide avant un match, souvent pour pour expliquer une situation spécifique. Avec lui, on est beaucoup, beaucoup plus fort.””Et avec le temps, je suis sûr qu’il reviendra à son meilleur niveau”, conclut le capitaine de la sélection russe.

Brésil: Flamengo sacré en championnat, après son titre en Copa Libertadores

Flamengo a remporté mercredi le championnat du Brésil après sa victoire face à Ceará (1-0) au stade Maracana de Rio de Janeiro, grâce à un but de l’ailier Samuel Lino, quatre jours après avoir remporté la Copa Libertadores, la Ligue des champions d’Amérique latine. L’équipe carioca compte 78 points, cinq de plus que Palmeiras, son adversaire en finale de la Libertadores, avec une journée encore à disputer. C’est le huitième titre national pour Flamengo (1980, 1982, 1983, 1992, 2009, 2019, 2020 et 2025), le club le plus populaire du Brésil. Il égale ainsi le nombre de sacres de Santos et n’est devancé que par Palmeiras, qui compte 12 titres.Seuls le Santos de Pelé en 1962 et 1963, Flamengo en 2019 et Botafogo en 2024 ont réussi le doublé national et continental au cours d’une même saison. Flamengo était aussi devenu le premier club brésilien à remporter quatre titres dans la plus prestigieuse compétition de clubs sud-américaine. “Dans quelques années, (les joueurs) réaliseront ce qu’ils ont accompli. Ils sont éternels”, a célébré l’entraîneur Filipe Luís, se disant “très fier” en conférence de presse.Dans un stade Maracana comble, les supporters du “Fla” ont déployé une immense banderole portant l’inscription “Rei de Copas” (“Roi des Coupes”) pour célébrer ce nouveau titre. Lino, 25 ans et arrivé cette saison au Flamengo en provenance de l’Atlético de Madrid pour une somme record de 31,6 millions d’euros, a inscrit le but de la victoire à la 38e minute, sur une passe en profondeur du Colombien Jorge Carrascal. “Cela montre à quel point je suis résilient, je me bats tout le temps, je lutte, non seulement pendant ce match, mais dans ma carrière, dans mon quotidien”, a déclaré Lino, ajoutant: “marquer le but du titre me rend heureux.”L’entraîneur de Palmeiras, le Portugais Abel Ferreira, a tenu à féliciter le nouveau champion. “Excellent groupe et excellent entraîneur”, a-t-il déclaré après la victoire contre l’Atletico Mineiro (3-0) qui n’aura servi à rien.La saison n’est pas terminée pour Flamengo, qui doit affronter mercredi en Coupe Intercontinentale le club mexicain de Cruz Azul, sacré champion de la Concacaf. Le vainqueur de ce match sera opposé aux Egyptiens de Pyramids FC, champion d’Afrique des clubs, pour une place en finale contre le Paris SG, champion d’Europe en titre, le 17 décembre à Doha.

Foot: “Les Marseillaises” et leur projet au défi du Paris SG

Remontée cette saison en Première Ligue, l’équipe féminine de l’OM, rebaptisée “Les Marseillaises” et désormais entraînée par l’ancienne sélectionneuse des Bleues Corinne Diacre, recevra vendredi le Paris SG, un duel qui permettra d’évaluer l’avancement du projet olympien.En mai dernier, les joueuses de l’OM ont été sacrées championnes de D2 et ont réparé une anomalie en ramenant Marseille parmi l’élite pour la première fois depuis 2020.Dirigée depuis un peu plus d’un an par Stefano Petruzzo, qui a été directeur de la stratégie de Liverpool de 2013 à 2019, la section féminine se structure depuis et s’appelle “Les Marseillaises” depuis septembre.”C’est un changement de nom mais surtout un ajout. On sera toujours l’OM, mais on voulait donner une identité propre pour la section féminine, pour ne pas toujours être seulement l’OM féminin”, avait alors expliqué le dirigeant italo-argentin.Trois mois plus tard, et à l’heure d’affronter le PSG, l’un des deux géants du football féminin français avec OL Lyonnes, Petruzzo assure que le projet marseillais “va dans la bonne direction”.- Des attentes élevées -“On sait exactement ce que nous devons faire pour arriver à gagner des matches et à rivaliser avec les plus grosses équipes d’Europe. Ça ne se fera pas en un jour, mais on a le projet pour y arriver”, a-t-il dit à l’AFP.”On doit continuer à travailler comme on le fait, avec des spécialistes dans le staff, à la formation, avec une cellule de recrutement qui commence à travailler de mieux en mieux. C’est tout un projet qui se structure et je n’ai aucun doute sur le fait qu’on sera compétitifs. Il faut juste du temps. Chaque saison, chaque mois en fait, on ajoute quelque chose”, a-t-il poursuivi.Sur le terrain, l’apprentissage du plus haut niveau se fait au rythme attendu, avec une 9e place (sur 12) après huit matches, deux victoires, deux nuls et quatre défaites, mais une seule lors des cinq dernières journées.”Je pense qu’après la montée, on était assez attendues. Beaucoup de gens ont des attentes très élevées nous concernant et il y a forcément un peu de pression qui vient avec ça. Mais c’est une bonne pression”, a raconté à l’AFP la gardienne italo-canadienne Margot Shore, arrivée cet été.Le début de saison a aussi été compliqué par le départ du coach Frédéric Gonçalves, impliqué dans une bagarre lors d’un match de préparation. Il a été remplacé par Corinne Diacre, sans poste depuis son éviction de l’équipe de France avant le Mondial-2023.- “Clasico!” -“Le travail de Corinne et du staff commence à se voir dans la solidité de l’équipe. Evidemment, c’est une saison de transition, mais ce qui compte c’est la progression vers nos objectifs globaux”, juge Petruzzo.”On doit créer notre identité, trouver nos automatismes, parce qu’on a connu beaucoup de changements cette année. Donc, ça passe d’abord par le maintien et ensuite, construire tout doucement quelque chose de très important, pour voir l’OM figurer en haut du championnat”, a de son côté expliqué à l’AFP la défenseuse Roxane Couasnon, qui découvre la première division.Lors de sa conférence de presse de présentation, Corinne Diacre avait aussi assuré que l’objectif “à très court terme” était “le maintien”. “Si on arrive à atteindre cet objectif assez rapidement dans la saison, on essaiera d’aller embêter un petit peu ces équipes de tête tout en restant humbles”, avait-elle ajouté.Parmi ces équipes de haut de tableau, il y a donc le PSG, que les Marseillaises retrouveront vendredi à Martigues, à une trentaine de kilomètres de la cité phocéenne et où l’équipe “se trouve très bien”, selon Stefano Petruzzo. Il confirme néanmoins que “l’objectif reste de jouer quelques matches par saison au Vélodrome”.”Le PSG, c’est beau parce que c’est l’équipe rivale. C’est un match qu’on veut vraiment jouer”, sourit Margot Shore, qui a été bien briefée. “Dès que j’ai signé, on m’a dit: +écoute, tu dois savoir quelque chose: Clasico!+”