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L1: Strasbourg écrase Lyon et regarde vers l’Europe
Dominé en première période, explosif en deuxième, Strasbourg a fait plier Lyon (4-2) au Stade de la Meinau pour s’affirmer comme un candidat crédible à l’Europe, vendredi en ouverture de la 27e journée de Ligue 1.Ce quatrième succès de rang permet à Strasbourg de doubler son adversaire du jour et de faire un bon de la septième à la cinquième place (46 points), à une longueur de Monaco, troisième, en attendant les autres matches du week-end.Les joueurs alsaciens, auteurs d’une série remarquable depuis décembre (quatorze matches, dix victoires, trois nuls pour une seule défaite), rêvent tout haut d’un objectif fou depuis quelques temps: se qualifier pour la Ligue des champions. “On est dans le monde du football pour rêver. Je n’empêcherai jamais mes joueurs de rêver. Bien sûr que c’est possible”, souriait encore leur entraîneur Liam Rosenior dans un entretien à l’AFP mardi.Ce succès dans un choc pour l’Europe est de bon augure pour cet effectif, le plus jeune des grands championnats européens, qui devra se frotter à trois autres des meilleures équipes du championnat jusqu’à la fin de la saison: Nice, Monaco et Paris.L’Olympique lyonnais, qui restait sur trois victoires consécutives, espérait occuper provisoirement la troisième marche du podium, mais n’a pas su concrétiser sa large domination de la première période. Les Lyonnais glissent au sixième rang, avec 45 points, à deux longueurs du podium.Dans ce match au parfum européen, l’OL a failli surprendre Strasbourg à de nombreuses reprises en première période, sous les yeux de son entraîneur Paulo Fonseca, dans les tribunes de la Meinau pour cause de suspension, par Jordan Veretout (9e, 34e), Georges Mikautadze (10e), Rayan Cherki (15e), Tanner Tessmann (28e, 39e).Toujours privés du soutien des ultras en grève lors du premier quart d’heure, les Alsaciens n’ont pas eu la capacité de réagir et ont continué à subir, enchaînant maladresses et sauvetages au cÅ“ur d’une défense souvent prise de vitesse.- Strasbourg métamorphosé après la mi-temps -Le match a complètement basculé après l’entracte, quand les joueurs de Liam Rosenior ont commencé à déployer une intensité folle.Après un corner de Dilane Bakwa, c’est le Brésilien Andrey Santos qui a ouvert le score de la tête (55e), mettant les siens sur le droit chemin, brassard au bras en l’absence d’Habib Diarra.Dilane Bakwa, parti de la ligne de touche, s’est ensuite joué de Tanner Tessmann et Corentin Tolisso avant de d’ajuster Lucas Perri à l’entrée de la surface (60e).Le but du K.-O.? Pas tout à fait car Corentin Tolisso a redonné espoirs aux siens en reprenant de la tête un tir de Rayan Cherki repoussé par Dorde Petrovic (62e).Mais cela n’a pas entamé l’enthousiasme strasbourgeois et Emanuel Emegha a trompé malicieusement Lucas Perri (73e).Lyon a fait rentrer successivement des renforts de poids après la 70e, mais Thiago Almada, Alexandre Lacazette, Nemanja Matic et Nicolas Tagliafico n’ont pas changé la donne. Pire, ils ont encaissé un quatrième but signé du jeune britannique Samuel Amo-Ameyaw (89e), 18 ans peine.Georges Mikautadze a réduit la marque d’un pénalty dans les arrêts de jeu (90e+6) qui n’a pas entamé la joie des Alsaciens.Â
L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti jugé la semaine prochaine pour fraude fiscale
L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti sera jugé la semaine prochaine par un tribunal de Madrid pour une affaire de fraude fiscale vieille de dix ans dans laquelle le parquet a requis quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.L’entraîneur italien, accusé d’avoir fraudé le Trésor public espagnol de plus d’un million d’euros en 2014 et 2015, doit comparaître mercredi et jeudi devant le tribunal supérieur de justice (TSJ) de Madrid, a indiqué à l’AFP un porte-parole de cette instance judiciaire.Selon ce porte-parole, il a l’obligation d’être présent lors de son procès. “J’ai confiance en la loi et en la justice, je ne suis pas inquiet. Bien sûr cela me dérange un peu qu’on considère que j’ai fraudé, mais je vais aller déposer avec espoir”, a réagi vendredi l’entraîneur lors d’une conférence de presse avant le match de son équipe en championnat, samedi contre Leganes.Le tribunal devant lequel il comparaîtra avait annoncé à l’été 2023, après trois ans d’enquête, son renvoi en correctionnelle.Le parquet, qui fait connaître en Espagne ses réquisitions avant l’ouverture du procès, avait précisé en mars 2024 qu’il réclamerait quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.”Bien qu’il ait lui-même déclaré être résident fiscal en Espagne et qu’il ait indiqué que son domicile se trouvait à Madrid, il n’a indiqué dans ses déclarations fiscales que la rémunération personnelle reçue du Real Madrid”, avait alors justifié le parquet.D’après l’administration fiscale, l’entraîneur italien a déclaré au fisc ses revenus en tant qu’entraîneur du Real en 2014 et 2015, mais pas ceux provenant des droits à l’image ni d’autres sources de revenus, notamment immobiliers.Le ministère public a évalué à 1,24 million d’euros en 2014 et 2,96 millions d’euros en 2015 les revenus que l’entraîneur italien a tirés de la cession de ses droits à l’image, sur lesquels porte le litige qui sera jugé la semaine prochaine.- “Une vieille histoire” -Dans son communiqué publié voilà un an, le parquet espagnol avait estimé que l’omission de Carlo Ancelotti était volontaire, l’entraîneur italien ayant eu recours à “un réseau +complexe+ et +déroutant+ de trusts et de sociétés écrans pour canaliser la perception des droits à l’image”.M. Ancelotti a ainsi “+simulé+ la cession de ses droits à l’image à des entités +dépourvues d’activité réelle+” domiciliées hors d’Espagne, dans le but d’entretenir “l’opacité vis-à -vis du Trésor public espagnol”, avait assuré le parquet.D’après le ministère public, Carlo Ancelotti avait conclu en juillet 2013, “parallèlement” à la signature d’un contrat en tant qu’entraîneur du Real Madrid, un autre contrat privé avec le club merengue dans lequel il cédait au club 50% de ses droits à l’image.Selon les termes de ce contrat, les 50% restants étaient détenus par une société “anonyme” et “indéterminée”, “qui agissait au nom et pour le compte de l’entraîneur italien”. Cette société s’est finalement avérée “être Vapia LLP”, une entreprise domiciliée à Londres, avait détaillé le parquet.Interrogé il y a un an lors d’une conférence de presse sur les réquisitions du parquet, l’entraîneur du Real s’était alors dit “très calme”. “Ce que je peux dire, c’est qu’il s’agit d’une vieille histoire qui, je l’espère, sera bientôt résolue”, avait-il déclaré.D’après un document judiciaire datant de 2023 et consulté il y a un an par l’AFP, Carlo Ancelotti a reconnu les faits durant l’enquête. Cet aveu de culpabilité pourrait ouvrir la voie à un accord à l’amiable avec le parquet, même en dernière minute.M. Ancelotti, 65 ans, a entraîné le Real entre 2013 et 2015 avant de revenir sur le banc madrilène où il officie depuis 2021.Celui qui est surnommé le “Mister” a gagné de nombreux titres avec les clubs prestigieux qu’il a entraînés (AC Milan, Chelsea, Bayern Munich…), remportant cinq C1 et le titre de champion dans les cinq plus grands championnats européens.Il a, en revanche, laissé un souvenir plus mitigé dans d’autres clubs, comme la Juventus Turin ou le PSG, qu’il a entraîné de 2011 à 2013.