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Ligue des nations: les Bleues poursuivent leur dynamique contre la Suisse
Avec l’Euro-2025 en Suisse dans le viseur, l’équipe de France féminine – sans Wendie Renard ménagée – s’est imposée facilement (2-0) face aux Suissesses et a pris le large en tête de son groupe en Ligue des nations.L’Euro – troisième grande compétition en trois ans après l’échec de la Coupe du monde et des JO en quart de finale – était forcément dans les têtes des Bleues, d’autant plus qu’elles joueront leur deuxième match de poule dans ce Kybunpark de St-Gall, face au pays de Galles.Avant ce nouveau défi, la Ligue des nation leur sourit. Avec neuf points en trois matches, les Bleues voyageront en Norvège mardi avec cinq longueurs d’avance sur les coéquipières d’Ada Hegerberg, qui ont fait match nul vendredi face à l’Islande (0-0).Et c’était l’objectif du sélectionneur Laurent Bonadei: terminer la phase de matches allers de la Ligue des nations avec trois victoires. Ses joueuses ont déjà pris une petite option pour la qualification au futur Final Four dès le prochain match. Il voulait aussi qu’elles ne soient pas là pour “faire du repérage” pour cet été mais bien pour prendre une revanche du match amical perdu à l’automne à Genève (2-1).Depuis cette défaite, Laurent Bonadei – qui était alors en phase de “fondation” – a fait plusieurs choix: revenir à un système en 4-3-3 et désigner de nouveau Pauline Peyraud-Magnin gardienne N.1, qui a réalisé une belle claquette (27e) et des arrêts moins difficiles (74e).”On va se satisfaire des trois points et d’être en tête du groupe”, a réagi le sélectionneur mais “dans le contenu, même s’il y a eu un fort taux de possession de balle, on a quand même eu des pertes de ballons, je sais qu’on peut mieux faire”, voulant “plus d’applications techniques”. “On est exigeant”, mais “il faut aussi ne pas être rabat-joie et on est toujours perfectible”, a-t-il poursuivi. Tout n’a pas été fluide collectivement. Sans grand rythme ni prise d’initiative ni créativité, le jeu a été souvent trop scolaire. Une mauvaise habitude des Bleues, qui s’appuient un peu trop sur leurs individualités comme Delphine Cascarino ou Griedge Mbock, capitaine vendredi soir en l’absence de Wendie Renard, ménagée pour un coup au pied cette semaine pour lequel le coach n’a “pas voulu prendre de risque”.- 200e pour Le Sommer -Face à des Suissesses assez faibles techniquement, l’attaquante des Bleues Marie-Antoinette Katoto, une autre leader technique, a été trop discrète. Habituellement l’une des joueuses les plus efficaces dans la surface, elle a peu réussi dans l’exercice, préférant décrocher dans le cÅ“ur du jeu. Sans faire de différence, elle a été remplacée en fin de match par Eugénie Le Sommer, qui a honoré sa 200e sélection, rentrant un plus dans la légende des Bleues après avoir battu le record de sélections de Sandrine Soubeyrand lors du match précédent. Avec un 11 qui devrait ressembler à celui aligné l’été prochain hormis l’absence de Kadidiatou Diani (forfait) et Wendie Renard sur le banc, Laurent Bonadei a vu encore le travail à réaliser pour faire mieux jouer collectivement ses joueuses, faisant seulement un bon pressing par séquence. Mais le premier but des Bleues a été tout de même conclu au terme d’un beau mouvement collectif lancé par Grace Geyoro, qui a passé en profondeur Delphine Cascarino, bien en jambes malgré le voyage depuis les Etats-Unis.  La joueuse de San Diego a fait la différence sur son aile avant de centrer pour Sandy Baltimore, laissée seule devant le but (1-0, 14e). Le deuxième but (44e) a été une exploit personnel de Selma Bacha, auteure d’une frappe lointaine et surpuissante qui a trompé la gardienne, qui a fait une erreur de mains. La Lyonnaise avait trouvé la barre juste avant (38e).”On m’a toujours dit que j’avais une bonne frappe, donc pourquoi pas tenter et aujourd’hui cela a marché”, a commenté la latérale.Â
Foot: joueur emblématique, De Bruyne va quitter Manchester City en fin de saison
“Le moment est venu”: l’international belge Kevin de Bruyne, bientôt 34 ans, a annoncé vendredi son départ imminent de Manchester City, club anglais avec lequel il a remporté six titres de champion d’Angleterre et une Ligue des champions sous les ordres de Pep Guardiola.”Les meilleures choses ont une fin”, a encore écrit vendredi le milieu de terrain belge sur son compte X, à propos de ses dix saisons ponctuées de succès avec les Citizens. “Cette ville, ce club. Ce peuple… m’a TOUT donné. je n’avais pas d’autre choix que de TOUT donner en retour! Et devinez quoi -Nous avons tout gagné”, a-t-il ajouté.Au total, De Bruyne a remporté 14 titres en 10 saisons avec Manchester City, et a été désigné à deux reprises meilleur joueur de la saison en Premier League (2019-20 et 2020-21).”Il est l’un des plus grands joueurs que nous ayons vus, a déclaré son entraîneur Pep Guardiola après l’annonce du joueur. Ses passes, ses buts, sa vision du jeu dans les derniers trentes mètres sera difficile à remplacer. Ce qu’il a fait ces dix dernières années est remarquable.”L’annonce de son départ était toutefois pressentie alors que le contrat du Belge, arrivé en 2015 de Wolfsbourg (Allemagne), expire en juin, un point qui rend incertaine sa participation à la prochaine Coupe du monde des clubs du 15 juin au 13 juillet aux Etats-Unis.Après quasiment une décennie de succès, De Bruyne et Manchester City bouclent en outre une saison très délicate.Actuels cinquièmes de Premier League, les quadruples champions d’Angleterre en titre vont perdre leur couronne et sont d’ores et déjà hors course en Ligue des champions.Dans son texte, le joueur n’a pas donné d’autre indication sur son avenir.Ce futur intéresse aussi grandement la Belgique de l’entraîneur français Rudi Garcia, alors que Kevin De Bruyne (109 sélections) est l’un des derniers représentants de la “génération dorée” des Diables rouges, troisième du Mondial-2018.
Ligue 1: Lille en quête de fraîcheur physique et mentale
Deuxième club français à avoir le plus joué cette saison, le Losc a adapté ses séances d’entraînement, à la recherche de fraîcheur physique et mentale avant son déplacement crucial pour l’Europe à Lyon samedi (21h05) lors de la 28e journée de Ligue 1.Il n’y a guère que Paris, avec sa finale de Coupe de France, le Trophée des champions et son parcours européen, qui devance Lille au nombre de rencontres disputées: 45, une de plus que le club nordiste.Lyon, à titre de comparaison, a joué cinq matches de moins que son adversaire du week-end, qui a dû passer par le troisième tour de qualification puis les barrages d’accession à la Ligue des champions, avant de poursuivre son parcours vers un huitième de finale inespéré.Mais cette belle aventure a un coût: la fatigue des corps et des esprits, pour des joueurs dont certains sont aussi appelés par leur sélection lors des trêves internationales.Les Dogues ont semblé manquer de jus ces dernières semaines, contre Dortmund (défaite 2-1), Nantes (défaite 1-0) et même lors de la seconde période face à Lens (victoire 1-0), après une première jouée avec beaucoup d’intensité.”Globalement, on est dans les mêmes standards, rétorque Bruno Genesio. On ne peut pas dire qu’il y a une baisse de régime, mais je parle beaucoup d’aspect mental dans mes analyses aussi, et on ne peut pas occulter le nombre de matches, tout ce qu’on a vécu de bien et de moins bien depuis le mois d’août, on ne peut pas occulter non plus que l’adversaire (Lens, NDLR) en deuxième période a été meilleur.”- Zhegrova de retour dans le groupe? -L’entraîneur a tout de même modifié ses séances: “Cette semaine, on a adapté nos entraînements à ce que je vois, parce que c’est important de se fier à la fois à des éléments factuels et objectifs comme les données athlétiques qui ne montrent rien d’anormal dans nos prestations, mais aussi à ce qu’on ressent, explique-t-il. Aujourd’hui (jeudi, NDLR), c’était une séance beaucoup plus légère que ce qu’on fait habituellement avec des joueurs beaucoup plus ménagés que d’autres.”Tout au long de la saison, le Lyonnais de 58 ans a dû s’adapter au gré des blessures et autres suspensions, se reposant souvent sur les mêmes joueurs: les défenseurs Thomas Meunier, Bafodé Diakité et Alexsandro ont énormément joué, tout comme le capitaine Benjamin André et le buteur Jonathan David, par manque de solutions alternatives.”Je pense que la fraîcheur mentale va être déterminante dans cette fin de saison et on essaie de bien observer nos joueurs, ajoute l’entraîneur. Il faut garder du volume et de l’intensité à l’entraînement mais aussi savoir adapter certaines séances.”Le retour des attaquants Matias Fernandez-Pardo, acté, et Edon Zhegrova, attendu, pourrait faire beaucoup de bien au Losc, cinquième avec 47 points, autant que Nice (quatrième) et deux de moins que Marseille (troisième). Le Kosovar, qui n’a plus joué depuis le 14 décembre, postule à une place dans le groupe pour cette rencontre face à Lyon, septième (45 pts).Jusqu’au bout, la course pour la Ligue des champions promet d’être serrée, avec cette saison six prétendants pour trois places, de Monaco (deuxième, 50 pts) à Lyon en passant par Strasbourg (sixième, 46 pts).La clé pour les Lillois sera “la gestion des émotions et le sang-froid”, prédit Genesio. La disposition mentale et physique des joueurs aussi.