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Ligue 1: neuf mois plus tard, Fonseca va revivre “les émotions” du banc avec l’OL
La joie de pouvoir revivre, enfin, “les émotions” d’un match de Ligue 1 depuis la touche. Neuf mois après son coup de sang envers un arbitre, l’entraîneur de l’OL, Paulo Fonseca, retrouve dimanche son banc en championnat, à l’occasion d’un déplacement à Lorient.”Beaucoup de choses m’ont manqué pendant cette période” de suspension, a reconnu Fonseca en conférence de presse vendredi, avant ce déplacement au Moustoir, pour le compte de la 15e journée.Le fait de ne pouvoir être “avec les joueurs dans le vestiaire était la principale difficulté, pouvoir leur parler, mais aussi être sur le banc et avoir un contact direct avec eux. Avoir des émotions au bord du terrain est totalement différent”, a enchaîné le coach portugais, qui n’a pu compter que sur les matches de Ligue Europa ces derniers mois pour éprouver ce plaisir-là.”Loin des joueurs, c’est différent pour ressentir vraiment tous les moments et pas seulement les émotions sur les buts”, a encore commenté Paulo Fonseca.En mars dernier, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) avait infligé à l’entraîneur de l’OL cette longue suspension de neuf mois après qu’il eut invectivé, tête contre tête, l’arbitre de Lyon-Brest Benoît Millot, qui venait de lui adresser un carton rouge pour contestation.- En manque d’émotions -Cette suspension lui interdisait non seulement avant, pendant et après chaque match, l’accès au banc de touche mais aussi aux vestiaires des officiels, et le privait de toute fonction officielle jusqu’au 30 novembre 2025 inclus. Jusqu’au 15 septembre, elle était assortie d’une interdiction d’accès aux vestiaires des joueurs, au terrain, au tunnel et à l’ensemble des couloirs menant à ces zones.Si sa propre frustration fut dure à éprouver, cette suspension à cheval sur deux saisons a, selon Fonseca, contribué à souder le groupe lyonnais. A ce sujet, le technicien s’est remémoré un épisode survenu au cours d’un match de Ligue Europa en mars à Bucarest.”Quand les joueurs ont marqué, ils sont venus célébrer le but avec moi sur le banc. Je ne veux jamais oublier ce moment, peut-être le plus beau de ma vie professionnelle”, a-t-il insisté, en se décrivant comme “une personne essayant d’être émotionnellement équilibrée”.”Pour moi, ce qui est important, ce sont les personnes qui me connaissent. Elles savent que je suis quelqu’un de calme, d’émotif, mais je parle toujours d’équilibre émotionnel. Je dois faire attention désormais, mais je serai la même personne”, a-t-il assuré.- La même personne -“En Ligue Europa, je suis resté plus calme sur le banc, c’était un bon entraînement pour la Ligue 1! Je suis expressif, je pense que c’est important, mais je veux être plus concentré sur notre équipe et pas sur les décisions de l’arbitre”, a encore admis le coach de 53 ans.Cette fin de suspension vient d’autant plus à point nommé que son adjoint, Jorge Maciel, qui le remplaçait sur le banc, doit à son tour purger une suspension pour des propos jugés déplacés après la rencontre OL-PSG du 9 novembre, perdue 3-2 par les Lyonnais.”La meilleure équipe d’Europe n’avait pas besoin de jouer à seize en comptant la VAR”, avait dit Maciel devant les médias. “Nous sommes contents que cela se termine et moi aussi car ce n’est pas mon rôle”, a confié ce dernier jeudi au quotidien Le Progrès de Lyon.”Paulo revient et nous allons avoir une autre dynamique. Le numéro un et leader de l’équipe, ça a toujours été lui. Il avait la responsabilité du plan de jeu, de diriger les joueurs jusqu’au match et nous, nous l’accompagnions”, a expliqué Maciel qui, du banc, a mené l’équipe 24 fois pour 13 victoires, trois résultats nuls et huit défaites.”Nous avons montré le visage d’une véritable équipe avec un bon état d’esprit”, s’est félicité l’entraîneur-adjoint, qui laisse l’OL à la 6e place. Comme en fin de saison dernière.
Foot: Liverpool accroché à Leeds (3-3) et sonné par les propos de Salah
Accroché dans le temps additionnel samedi à Leeds (3-3), Liverpool, champion d’Angleterre en titre, a subi une nouvelle contre-performance suivie par une déclaration au lance-flammes de Mohamed Salah, qui s’interroge ouvertement sur son avenir chez les “Reds”.L’entraîneur Arne Slot avait fait le choix de laisser son attaquant vedette sur le banc au coup d’envoi pour la troisième fois d’affilée, une situation “pas acceptable, pas juste”, a estimé en zone mixte l’Egyptien, qui n’est pas entré en jeu de la partie. “J’ai l’impression que le club m’a jeté en pâture”, a déclaré l’ailier droit devant des journalistes. “Je ne suis pas le problème, j’ai fait tellement pour ce club. Je n’ai pas à me battre chaque jour pour ma position, parce que je l’ai méritée”, a-t-il ajouté.Salah a été un des principaux acteurs du titre de champion d’Angleterre conquis au printemps dernier, élu au passage meilleur joueur de la saison 2024-25. Mais depuis le début de la saison, le troisième meilleur buteur de l’histoire du club (250 buts en 420 matches), dont le contrat a été prolongé en avril, a perdu son statut de titulaire indiscutable au gré de performances individuelles décevantes.”J’ai dit à plusieurs reprises auparavant que j’avais une bonne relation avec l’entraîneur et tout d’un coup, nous n’avons plus aucune relation. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble, d’après ce que je vois, que quelqu’un ne veut pas de moi dans le club”, a-t-il insisté.L’international égyptien, 33 ans, a suggéré que le match de championnat le week-end prochain contre Brighton pourrait être son dernier avec Liverpool.”Je serai à Anfield pour dire au revoir aux supporters (…) avant d’aller à la Coupe d’Afrique des nations, parce que je ne sais pas ce qui se passera quand j’y serai”, a-t-il dit.En début de semaine, Arne Slot avait pourtant loué le professionnalisme et l’exemplarité de son attaquant. “Il n’était pas content de ne pas être titulaire, mais il n’était pas le seul. C’était une réaction normale de la part d’un joueur qui a le niveau pour jouer – et je le dis modestement car il a été si exceptionnel pour ce club et le sera encore à l’avenir”, disait-il.- Konaté à la faute -La sortie médiatique de Salah complique encore davantage la tâche du manager néerlandais, incapable de redresser la barre sportivement parlant.Liverpool, huitième de Premier League, n’a empoché que deux victoires dans ses dix derniers matches de championnat.A Leeds, elle lui a échappé sur un corner repris au second poteau par Ao Tanaka (90e+6) au bout du temps additionnel.Les “Reds” avaient pourtant pris le match par le bon bout grâce à un doublé de l’attaquant français Hugo Ekitiké (48e, 50e) juste après la mi-temps.Mais Leeds s’est relancé sur un pénalty concédé par Ibrahima Konaté, après un tacle aussi inutile que raté du défenseur dans un endroit très excentré de la surface de réparation.Les partenaires de Dominic Calvert-Lewis, le buteur (73e, 2-1), ont égalisé dans la foulée par Anton Stach (75e, 2-2), et ils n’ont pas baissé les bras après le but de Dominik Szoboszlai (80e, 3-2), titularisé sur l’aile droite à la place de Salah.Liverpool enchaîne un deuxième match nul de suite après celui contre Sunderland (1-1) à Anfield.
Espagne: le Barça garde la main, Bilbao fait plier l’Atlético avant de défier le PSG
Le Barça s’accroche à son trône: encore mené au score, le géant catalan est sorti vainqueur d’un choc spectaculaire samedi sur la pelouse du Betis Séville (5-3) pour conserver la première place de la Liga, grâce notamment à un triplé de l’attaquant espagnol Ferran Torres.Toujours leaders malgré de nouveaux trous d’airs en défense, les hommes d’Hansi Flick, qui avait notamment choisi de mettre au repos plusieurs joueurs clés, dont Raphinha et Robert Lewandowski, repoussent à quatre longueurs le Real Madrid (2e, 36 points), programmé dimanche contre le Celta Vigo (13e, 16 points).Les champions d’Espagne en titre, encore renversants, ont renoué avec l’une de leurs plus grandes vertus: la confiance en leur force collective pour marquer (presque) toujours un but de plus que l’adversaire.Débordé une première fois en début de match et puni par le Brésilien Antony (6e), le Barça (1er, 40 points) s’est rapidement relancé avec deux buts en deux minutes de Torres (11e, 13e), imité ensuite par le jeune suédois Roony Bardghji (31e), buteur pour la première fois de la saison.L’attaquant espagnol, surnommé le “Tiburon” (requin), a creusé un peu plus l’écart avant la mi-temps (40e) en s’offrant un triplé, confirmant son statut de meilleur buteur du club catalan avec désormais 11 réalisations en Liga et 13 toutes compétitions confondues.Le prodige blaugrana Lamine Yamal, maladroit devant le but, a enfoncé le clou sur pénalty en seconde période (59e, s.p), mais le Betis (5e, 24 points) a relancé le suspense en fin de partie grâce au défenseur Diego Llorente (85e) et à un pénalty concédé par Jules Koundé, transformé par le Colombien Cucho Hernandez (90e s.p).- Bilbao fait tomber l’Atlético avant le PSG -Futur adversaire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions mercredi, l’Athletic Bilbao s’est offert un succès de prestige en punissant l’Atlético Madrid (1-0), apathique et à nouveau distancé dans la course au titre, à neuf points du Barça.Le club basque, corrigé en championnat par le Real Madrid (3-0) et le FC Barcelone (4-0), s’est peut-être donné quelques raisons d’espérer bousculer le champion d’Europe en titre en faisant tomber un autre grand d’Espagne, l’Atlético, grâce à une reprise du gauche de son ailier Alex Berenguer en fin de match (85e, 1-0).Cette victoire permet aussi à Bilbao (7e, 23 points) de se rapprocher des places européennes, après un début de saison en dents de scie.Déjà battu mardi par le FC Barcelone (3-1), l’Atlético (4e, 31 points), laisse lui filer trois nouveaux points dans la course au titre. Les Colchoneros ont gâché en une semaine leur belle remontée au classement malgré une série de sept victoires toutes compétitions confondues, finalement inutile.Plus tôt dans l’après-midi, Villarreal (3e, 35 points) avait prolongé sa bonne dynamique en décrochant un sixième succès consécutif en championnat (2-0) face à Getafe (8e, 20 points), avec un nouveau but de l’ancien attaquant lyonnais Georges Mikautadze.La Real Sociedad (12e, 16 points), reste elle bien loin de ses ambitions européennes, bloquée en deuxième partie de tableau, après une deuxième défaite de rang (1-0) contre Alavés (9e, 18 points).
Ligue 1: le PSG reprend des couleurs et reste au contact de Lens
Après le succès de Lens plus tôt samedi qui a conforté sa place de leader, le PSG se devait de rester au contact des Sang et or et cela a été chose faite avec un festival offensif contre Rennes (5-0).”Je trouve qu’en ce moment, le championnat est plus motivant, il y a Lens, Rennes, l’OM, Lille, Lyon, Strasbourg, Monaco, c’est une motivation”, affirmait vendredi l’entraîneur parisien Luis Enrique, qui a choisi samedi de ne pas monter dans les gradins en première période, comme il avait l’habitude de le faire cette saison.Résultat: ses joueurs ont montré de meilleures choses que d’ordinaire avant la mi-temps, même si le début était plutôt morne. Et ils ont été encore plus tranchants après la pause.Plus appliqués que ces derniers temps en championnat, les Parisiens n’ont jamais été embêtés par les Bretons (réduits à dix pendant un gros quart d’heure) et ont repris des couleurs offensivement, avec en plus une “clean sheet”.Après une première demi-heure ennuyante, Khvicha Kvaratskhelia, très en jambes, a réveillé le Parc des princes avec une jolie frappe du droit devant la surface, après un bon travail pour éliminer le défenseur rennais Frankowski (1-0, 28e).Mais le Parc avait déjà eu des frisson, quelques secondes avant quand Matvey Safonov avait repoussé un tir d’Estéban Lepaul sur son poteau (28e).- Doublé pour “Kvara” -Le Russe a connu sa première titularisation depuis le début de la saison, sa dernière remontant au 24 mai en finale de la Coupe de France face à Reims. Il remplaçait Lucas Chevalier, présent en tribunes mais pas encore suffisamment remis de sa blessure à une cheville samedi dernier à Monaco.Le défenseur ukrainien Illya Zabarnyi était lui aussi forfait: “Malade, il avait de la fièvre encore” samedi, a indiqué à l’AFP une source proche du vestiaire, précisant qu’il avait “déjà manqué l’entraînement vendredi”. Désiré Doué, qui semble remis de sa blessure à une cuisse et qui s’est aussi entraîné jeudi, était toujours absent du groupe, comme Achraf Hakimi (cheville).Vigilant tout au long du match, le gardien russe a été décisif deux fois (28e, 33e), tout comme Brice Samba. Le portier rennais a évité un score encore plus lourd en s’imposant à plusieurs reprises devant Bradley Barcola (58e, 72e), en forme mais toujours pas décisif ni assez précis.L’ailier français a fait beaucoup d’efforts dans ses courses et replis, se battant sur plusieurs ballons notamment deux à l’origine des deuxième et troisième buts.C’est grâce à son travail sur le côté droit que le jeune “titi” Senny Mayulu a marqué son deuxième but de la saison (2-0, 39e) et “Kvara” un doublé (3-0, 67e).Toujours pas titulaire, Ousmane Dembélé est entré en jeu une demi-heure mais ne s’est pas beaucoup montré, à la différence de deux autres remplaçants: Ibrahim Mbaye, auteur d’une frappe puissante en pleine lucarne (4-0, 88e) et de Gonçalo Ramos (5-0, 90e+1).Avant de se rendre sur le terrain de l’Athletic Bilbao en Ligue des champions mercredi, les Parisiens ont donc brillamment stoppé la série de quatre victoires des Rennais et ont repris quatre longueurs sur les Marseillais (3e), restant tout proches des Lensois, seulement un point devant.




