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Ligue des champions: l’OM n’a plus le droit à l’erreur, le PSG sur sa lancée

Avec déjà trois défaites au compteur, l’Olympique de Marseille n’a plus le droit à l’erreur pour son déplacement à l’Union Saint-Gilloise mardi pour la 6e journée de Ligue des champions, où Paris se déplace à Bilbao et le Real Madrid reçoit City dans un choc devenu un classique européen.. Match crucial pour l’OMAvec seulement six points marqués en cinq rencontres, Marseille a besoin de ramener un résultat de son déplacement mardi (21h00) chez le leader du championnat belge, l’Union Saint-Gilloise, le tout premier adversaire de son histoire européenne, en 1962.Auteurs de leurs “pire match” de la saison à Lille vendredi (défaite 1-0) selon l’entraîneur Roberto De Zerbi, les Olympiens sont dans une mauvaise passe, après un nul frustrant contre Toulouse (2-2) concédé dans le temps additionnel.Les coéquipiers de Mason Greenwood devront particulièrement soigner leurs fin de match, qui leur ont déjà coûté trois points avec des défaites contre le Real Madrid (2-1), le Sporting Portugal (2-1) et l’Atalanta Bergame (1-0), alors que les Marseillais tenaient le nul.Dans le même temps, un Monaco pas très fringant, battu par Brest 1-0 en Ligue 1 et avec également six points en C1, va essayer d’entretenir un espoir de qualification en recevant Galatasaray.. Le PSG pour confirmerLe Paris SG a éloigné les doutes qui pointaient après la défaite contre Monaco (1-0) en balayant Rennes (5-0) samedi soir au Parc des Princes, un résultat de bon augure avant de se déplacer chez l’Athletic Bilbao mercredi (21h00). Malgré leur début de saison plombés par les blessures, les champions d’Europe en titre n’ont trébuché qu’à une seule reprise en C1 cette saison, à domicile contre le Bayern (2-1), pour quatre victoires.Même s’il devra probablement toujours se passer de Désiré Doué et Achraf Hakimi, qui n’ont pas encore retrouvé le groupe parisien, Luis Enrique peut compter sur l’essentiel de ses forces pour le déplacement à Bilbao.Les Basques, corrigés en championnat par le Real Madrid (3-0) et le FC Barcelone (4-0), ont retrouvé des couleurs ce week-end en faisant tomber l’Atlético Madrid (1-0).. Un choc Real-CityL’affiche de cette 6e journée constitue un classique du football européen de ces dernières années, avec le choc entre le Real Madrid, titré en 2022 et 2024, et Manchester City, lauréat de l’édition 2023.L’an dernier, les Madrilènes et les Citizens s’étaient rencontrés en barrage, et les coéquipiers de Kylian Mbappé l’avaient emporté notamment grâce à un triplé de l’attaquant français au match retour.Le duel entre Mbappé et Erling Haaland, deux des buteurs en forme du moment, offrira un avant-goût du Mondial-2026, où les deux joueurs devraient s’affronter en match de poule lors de France-Norvège.. Liverpool sans Salah Finaliste malheureux la saison passée face au PSG, l’Inter de Christian Chivu, arrivé cet été après le départ surprise de Simone Inzaghi, retrouve de l’allant, et pointe à la 4e place de la phase de ligue (12 points).Autant de raisons de s’inquiéter pour Liverpool avant de se rendre à San Siro mardi (21h00), en plein doute avec des résultats décevants et une affaire Mo Salah à gérer. Légende du club, l’attaquant égyptien, relégué sur le banc depuis plusieurs matches, s’est lâché contre ses dirigeants après le nul contre Leeds (3-3). Il ne figure pas dans le groupe des 19 joueurs retenus par ArneSlot pour ce déplacement en Italie.Parmi les autres affiches européennes, Arsenal, leader du championnat d’Angleterre et seul en tête de la Ligue des champions avec 15 points, peut poursuivre son sans-faute à Bruges, tandis que le Bayern Munich (12 points) reçoit le Sporting. Le Barça, sur courant alternatif en C1 (deux victoires, un nul, deux défaites), reçoit lui Francfort.

Espagne: le Real Madrid humilié par le Celta Vigo avant de recevoir City

A trois jours d’un choc européen face à Manchester City, le Real Madrid, réduit à neuf en fin de match, a été humilié dimanche sur sa pelouse par le Celta Vigo (2-0), laissant le FC Barcelone s’échapper en tête.Cette fois-ci, c’est bien la crise à la Maison Blanche. Sans envie et sans inspiration, le géant espagnol (2e, 36 points), glacé par un doublé du jeune Suédois Williot Swedberg (53e, 90e+3), a concédé sa première défaite de la saison à domicile, et compte désormais quatre longueurs de retard sur le Barça.Les hommes de Xabi Alonso, dépassés dans le jeu et frustrés par certaines décisions arbitrales, ont terminé la rencontre à neuf après les expulsions des deux latéraux espagnols Fran Garcia (65e) et Alvaro Carreras (90e+2), sous les sifflets de leur public.”Nous sommes tous énervés. Evidemment ce n’était pas le match que nous voulions. La blessure de Militao nous a fait mal, émotionnellement on a eu du mal à s’en remettre. On doit essayer de tourner la page le plus rapidement possible”, a réagi le technicien basque.”Ce ne sont que trois points. Le championnat reste encore très long. La chance que nous avons, c’est que mercredi nous avons un match de Ligue des Champions contre City pour réagir et nous remettre en selle”, a-t-il ajouté.Les Merengues ont, avant cela, livré une performance collective insuffisante, voire inquiétante pour leur retour au stade Santiago Bernabéu après six matchs de suite à l’extérieur.Et ils n’ont pas pu être sauvés par leur buteur providentiel Kylian Mbappé, bien contenu par la défense adverse et imprécis devant le but lorsqu’il en a eu l’occasion.L’attaquant français, auteur d’un superbe doublé mercredi à Bilbao (3-0) dans ce qui ne fut qu’un sursaut éphémère pour le géant madrilène, a eu la balle de l’égalisation au bout du pied droit mais sa tentative de lob a terminé au-dessus de la barre (74e).Déjà fragilisé après une série de trois matches nuls consécutifs en championnat, l’entraîneur merengue Xabi Alonso sera sous une immense pression mercredi pour la réception du Manchester City de Pep Guardiola et Erling Haaland.- Gérone continue de couler -Corrigé (3-0) par le promu Elche (9e, 19 points) plus tôt dans l’après-midi, Gérone (18e, 12 points) s’est un peu plus dirigé vers la descente. C’est la deuxième défaite de la semaine pour le petit club catalan, éliminé dès les 32e de finale de la Coupe du Roi par Ourense, pensionnaire de troisième division, la huitième toutes compétitions confondues. L’affiche de ce dimanche entre Valence (15e, 15 points) et le Séville FC (13e, 17 points), deux géants en difficulté, s’est terminé sur un match nul (1-1), après l’égalisation des valencienne au bout du temps additionnel de l’attaquant espagnol Hugo Duro (90e+3).A la lutte pour le maintien l’an dernier, l’Espanyol Barcelone, vainqueur (1-0) du Rayo Vallecano (12e, 17 points), a confirmé son bon début de saison en s’emparant de la cinquième place (5e, 27 points), devant le Betis Séville (6e, 24 points), battu samedi par le Barça (5-3).

Italie: Naples stoppe la Juve et repasse en tête, l’AS Rome rentre dans le rang

Naples est repassé en tête du Championnat d’Italie grâce à son succès (2-1) face à la Juventus Turin dimanche, tandis que l’AS Rome a concédé pour la première fois cette saison une deuxième défaite de suite, à Cagliari (1-1).Le Napoli a dû s’y reprendre à deux fois, mais il a fini par couler la Juve et gâcher le retour de Luciano Spalletti, entraîneur du scudetto 2023 de Naples, au stade Diego-Armando-Maradona.Les champions d’Italie en titre n’ont pas perdu de temps et ont pris l’avantage dès la 7e minute grâce à Rasmus Hojlund à la réception d’un centre de David Neres.Le Napoli aurait pu doubler la mise à la 25e minute mais la reprise de Giovanni Di Lorenzo a été stoppé par Michele Di Gregorio.La Juve, longtemps bousculée, a fini par reprendre ses esprits grâce, comme souvent, à son prodige turc Kenan Yildiz qui a égalisé (59e) au terme d’une belle combinaison avec Weston McKennie.Mais le dernier mot est revenu à Naples qui a repris l’avantage sur un but de la tête de Höjlund (78e), le quatrième de l’attaquant danois depuis qu’il a quitté Manchester United.Grâce à cette troisième victoire de suite en Serie A, les champions d’Italie ont repris les commandes au classement avec 31 points, soit un de plus que l’Inter (2e), impressionnant contre Côme (4-0) samedi, mais sont sous la menace de l’AC Milan (3e à trois points) qui joue lundi soir au Torino en match de clôture de la 14e journée.”On a connu une période difficile et depuis, mes joueurs donnent une réponse incroyable”, s’est réjoui Antonio Conte sur la plateforme DAZN.- La Juve à huit points -La Juventus reste 7e, mais accuse huit points de retard sur son adversaire du jour.”On a été trop timides en début de match, on a aussi perdu trop de ballons, notre seconde période a été meilleure, mais il nous a manqué trop de choses”, a regretté Spalletti.L’AS Rome n’a de son côté pas digéré sa défaite à domicile du week-end dernier face à Naples: leader de la Serie A après la 12e journée, la Roma, méconnaissable, a été dominée par Cagliari.L’exclusion de Zeki Çelik dès la 52e minute, pour avoir fauché le très remuant Michael Folorunsho, n’explique pas, seule, la défaite romaine.Le gardien de la Roma Mile Svilar a longtemps retardé l’échéance en s’interposant devant Sebastiano Esposito (26e) et Adam Obert (59e)Mais il a fini par céder sur une reprise de Gianluca Gaetano, pourtant excentré (82e).”C’était une bataille, pas un match de foot habituel. Difficile de construire quelque chose dans ces conditions, nous n’avons pas réussi à prendre le dessus sur le plan technique, contre une équipe qui balançait de longs ballons devant”, a regretté Gian Piero Gasperini.Son équipe reste 4e (27 points) après le nul de Bologne (5e, 25 pts) sur le terrain de la Lazio (1-1), mais elle est en train de perdre le contact avec les autres candidats au titre.Cagliari qui n’avait plus gagné depuis le 19 septembre et à domicile depuis le 13 septembre, s’est replacé à la 14e place (14 pts), avec quatre points d’avance sur le premier relégable.

L’entraîneur de l’équipe de foot palestinienne conseillé par sa mère, depuis une tente à Gaza

Ehab Abou Jazar entraîne l’équipe de foot palestinienne à Doha. Mais c’est sa mère, depuis la tente où elle vit déplacée à Gaza, qui le motive, l’inspire et le conseille.La guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a mis un terme au championnat de football et aux activités des clubs dans le territoire palestinien, et les sportifs en exil se rongent les sangs pour leurs familles restées sur place.   Mais la mère de l’entraîneur refuse de laisser le conflit obérer les rêves sportifs de son fils. Quand le réseau le permet, elle lui donne conseils et encouragements par téléphone depuis sa tente à Gaza, où elle vit depuis que la maison familiale a été détruite.”Elle ne me parle de rien d’autre que de l’équipe et du championnat!”, raconte à l’AFP l’entraîneur de 45 ans, qui vit à Doha. “Elle me demande des nouvelles des joueurs, qui sera titulaire, qui sera absent, me questionne sur la stratégie et le moral de l’équipe.” Huda Mahmoud Abou Jazar, âgée de 62 ans, vit à présent dans le camp de déplacés d’Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, avec son autre fils, sa belle-fille et leurs enfants. “Je ne peux décrire le bonheur immense que je ressens face à mon fils et son équipe extraordinaire”, a-t-elle déclaré à l’AFP.- “Une joie oubliée” -Rayonnant de fierté, elle raconte que tout le camp a acclamé lorsque l’équipe palestinienne a battu le Qatar en phase de groupe de la Coupe arabe la semaine dernière. “On pouvait entendre des youyous partout. Ils ont ramené une joie que nous avions oubliée à Gaza,” a-t-elle déclaré. “C’est un grand honneur pour nous.”Ehab Abou Jazar, un ancien arrière gauche, espère insuffler à ses joueurs l’optimisme de sa mère.”Nous disons toujours que nous sommes une petite famille palestinienne” représentant l’ensemble de la population, explique-t-il. “Cela nous met bien sûr la pression, mais c’est une pression positive.”L’équipe nationale palestinienne est au 96e rang du classement FIFA et ses espoirs de participer à sa première Coupe du monde en juin se sont évanouis cet été après un match nul face à Oman en Jordanie.Mais les joueurs, dont la plupart n’ont jamais mis les pieds à Gaza, ont accompli dimanche soir l’exploit d’atteindre les quarts de finale de la Coupe arabe de la FIFA en obtenant le nul 0-0 face à la Syrie dans le dernier match de leur groupe.Cela prouverait au monde que les Palestiniens peuvent “exceller dans tous les domaines” s’ils sont dans de bonnes conditions, espérait avant ce match historique le sélectioneur palestinien, qui a fini sa carrière de joueur en 2017 avant de prendre les rênes de l’équipe nationale en 2024.- “Que Dieu guide leurs tirs” -Avec ses joueurs, il a suivi le conflit à Gaza depuis Doha, dans l’angoisse pour ses proches. “C’était une pression mentale, particulièrement au début de la guerre”, dit-il, alors qu’une fragile trêve est en vigueur entre Israël et le Hamas depuis le 10 octobre. “Nous ne comprenions pas ce qui se passait. Mais nous avons la résilience dans les gènes. Si nous renonçons, nous disparaîtrons en tant que peuple”.Avant le match de dimanche, la mère d’Abou Jazar a pu faire parvenir un message à son fils et à son équipe. “Je prie pour eux à chaque instant, que Dieu guide leurs tirs, et si Dieu le veut, la victoire sera la leur aujourd’hui”, a-t-elle confié.Lorsque l’équipe joue, Ehab Abou Jazar a le sentiment d’apporter un peu de répit à la population gazaouie, épuisée par deux ans de guerre. “C’est ce qui nous fait tenir debout et nous motive, apporter de la joie à notre peuple”, dit-il. “Tout ceci nous pousse à nous battre sur le terrain, jusqu’à notre dernier souffle.”