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Coupe du Roi: Koundé mate le Real en prolongation et offre un 32e sacre au Barça

Au terme d’un finale houleuse et renversante, jouée dans un contexte délétère autour de l’arbitrage, le FC Barcelone est venu à bout de son éternel rival le Real Madrid samedi soir en prolongation (3-2) grâce à un but du défenseur français Jules Koundé, pour remporter sa 32e Coupe du Roi.Au bout de 116 minutes d’effort, l’inusable latéral tricolore a libéré les siens d’une frappe limpide de l’extérieur de la surface, offrant au géant catalan son deuxième titre de la saison, après la Supercoupe d’Espagne, déjà remportée en janvier face au Real (5-2).Loué pour son jeu offensif, le Barça d’Hansi Flick, déjà vainqueur lors des deux premiers Clasico de la saison, a une nouvelle fois su souffrir, pour conserver ses espoirs d’un quadruplé historique (Liga, Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne).Tout proche d’un 21e trophée, qui aurait sauvé, a minima, une saison bien terne, le Real se dirige lui vers une saison ratée, sans trophée majeur, hormis la Supercoupe d’Europe et la Coupe interncontinentale.- Décisions litigieuses -Après avoir passé toute la journée à chanter à la gloire de leur équipe respective, et à chambrer leur rivaux, dans les rues colorées de la ville, les dizaines de milliers de supporters répartis des deux côtés du stade ont laissé leurs querelles de côté le temps de quelques minutes, pour entonner à l’unisson le tube “Freed from desire” de Gala. Mais la rivalité centenaire a rapidement repris ses droits. Tour à tour, Catalans et Madrilènes ont poussé… et pesté, dès que l’arbitre a eu à dégainer son sifflet.A chaque décision litigieuse, et il y en a eu, le virage blanc a repris son habituel refrain “Corruption à la Fédération”. Sous une immense pression après le chaos de la veille, où il avait dénoncé, en larmes, les attaques de la chaîne Real Madrid TV, M. De Burgos Bengoechea a eu beaucoup de travail, mais aucune des deux équipes ne pourra, au final, l’accuser de favoriser un camp.Les deux ennemis trouveront, assurément, de quoi se plaindre: le Real s’est vu refuser un but de Bellingham (35e), et un pénalty clair sur Vinicius (45e+2), mais à chaque fois pour des hors-jeu indiscutables, tandis que le Barça a protesté, en vain, pour une main dans la surface de Federico Valverde (17e) et un tacle violent d’Aurélien Tchouaméni qui ne lui a valu qu’un jaune (31e). Le club catalan a surtout cru arracher la victoire à la 96e minute, mais le pénalty d’abord accordé à Raphinha a été annulé après intervention de la VAR, dirigée par l’homme à l’origine du courroux madrilène, et pas en mesure d’officier selon le club.- Mbappé encore décisif en vain -Sur le terrain, le Barça, d’abord largement dominateur, et en tête au score après un coup de canon en lucarne de son magicien Pedri (28e, 1-0), a paru, comme souvent, sur un fil défensivement, dès que le Real parvenait à sauter sa première ligne en cherchant la profondeur.Sans Mbappé pour exploiter ces espaces, les hommes de Carlo Ancelotti n’en ont pas fait grand-chose en première mi-temps, et ont attendu l’entrée de l’attaquant français pour enfin mettre la défense barcelonaise en difficulté.Le meilleur buteur merengue s’est mis en évidence dès son premier ballon, et lui, comme son compère Vinicius, qui tentaient de sauver leur saison, ont buté sur le gardien polonais Wojciech Szczesny (50e, 54e), bien aidé ensuite par Jules Koundé (56e).D’un coup franc génial, qu’il avait lui-même provoqué (70e, 1-1), et d’une tête rageuse sur corner (77e, 2-1), Mbappé, auteur de son 34e but de la saison, et Tchouaméni ont alors pensé offrir une nouvelle remontée folle au géant espagnol.Mais l’attaquant espagnol Ferran Torres, lancé dans la profondeur, a devancé Courtois et égalisé quelques instants plus tard, envoyant les deux équipes en prolongation (83e, 2-2), le pénalty accordé en toute fin de partie à Raphinha ayant été annulé (90e+6).Les Blaugranas n’étaient pas au bout de leurs émotions, et ils ont chaviré de bonheur, à la 116e minute, sur le coup de canon du marathonien Koundé, nouveau héros barcelonais. Et tourmenteur du Real de Mbappé, encore buteur en vain.

Ligue 1: Jonathan David, le réveil du buteur providentiel

L’indispensable Jonathan David, jusqu’alors en panne d’efficacité, s’est réveillé avec un doublé contre Auxerre, au meilleur moment alors que Lille poursuit son sprint final à Angers dimanche (15h00) lors de la 31e journée de Ligue 1.Après quatre matches sans marquer, période de disette qui a coïncidé avec deux défaites du Losc à Nantes (1-0) et Lyon (2-1), le Canadien a offert un récital au Stade Pierre-Mauroy: passe décisive pour Thomas Meunier, lucarne du pied gauche, et but du K.O. entouré de trois défenseurs.À quatre journées de la fin, les Dogues retrouvent leur meilleur atout offensif, auteur de 25 buts et onze passes décisives toutes compétitions confondues.Cinquième (53 points) après la victoire de Nice à Paris vendredi (3-1), le club nordiste est dans la course au podium, un point derrière les Aiglons (4e) et Monaco (3e), et deux de moins que Marseille (2e), qu’il recevra à l’occasion de la 32e journée.Troisième meilleur buteur de Ligue 1 (seize buts), Jonathan David a connu un cycle moins faste dans la foulée de l’élimination en huitième de finale de la Ligue des champions contre Dortmund, qui a affecté tout le groupe lillois.Même si le départ du joueur de 25 ans est attendu cet été, il n’a rien perdu de sa motivation, selon son entraîneur Bruno Genesio: “il a été, ces derniers temps, remis en question pour ne pas dire plus, a déploré le Lyonnais après la victoire contre l’AJA. On a même soupçonné qu’il n’avait plus la tête au Losc, et depuis le début, je dis que ce n’est pas vrai.”- Duo efficace avec Akpom -Ces dernières semaines, l’entraîneur de 58 ans a cherché la bonne formule pour “améliorer l’animation offensive” de son groupe, à la recherche de “plus de créativité, d’insouciance”.Cette volonté s’est notamment matérialisée par la titularisation, contre Auxerre, de quatre joueurs à vocation offensive: Hakon Haraldsson, Matias Fernandez-Pardo, et le duo Chuba Akpom-Jonathan David.Cocktail gagnant pour l’international canadien, qui a toujours apprécié jouer en soutien d’un autre buteur pour profiter de davantage d’espaces.”L’idée était d’amener un peu plus de puissance offensive parce qu’on avait, ces derniers temps, dans notre jeu, des occasions mais un manque d’efficacité pour finir, commente Genesio. C’était aussi pour Jonathan afin de le libérer un petit peu du marquage très serré face à une équipe qui joue à trois dans l’axe, parce que souvent, lorsqu’il est seul face à trois joueurs, c’est difficile pour lui.”Après un premier essai gagnant contre Monaco (2-1), Genesio pourrait être tenté d’aligner encore les deux joueurs pour percer la défense angevine.”Moi qui suis défenseur, je sais que quand on a un attaquant qui est souvent sur notre ligne (et qui) décroche, à un moment donné, ça installe un doute. Et à partir de là, c’est plus compliqué”, explique Bafodé Diakité.”Grâce aux excentrés” et à “Akpom”, David “a pu exploiter les espaces qu’il y a eu dans le dos des défenseurs”, a-t-il poursuivi.Libéré, épaulé, déterminé, Jonathan David est désormais relancé.