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Ligue des champions: un PSG amoindri va défier le Barcelone de Lamine Yamal

Le Paris SG espère surmonter les absences d’Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Marquinhos et désormais Khvicha Kvaratskhelia pour remporter le duel le plus enthousiasmant de ce début de saison contre le FC Barcelone de Lamine Yamal, mercredi au stade Montjuic en Ligue des champions.Cela devait être la grande empoignade de l’automne: le PSG champion d’Europe contre le FC Barcelone, redoutable l’année dernière. Deux équipes aux principes offensifs affirmés et mis en musique par des virtuoses, avec Ousmane Dembélé, récent vainqueur du Ballon d’Or, d’un côté, et Lamine Yamal, son dauphin, de l’autre.Première déception: la rencontre qui aurait dû sceller les retrouvailles de l’Europe avec le Camp Nou après des années de travaux se déroulera finalement au stade olympique de Montjuic. Comme il y a deux ans lorsque le PSG était venu inverser la tendance en quarts de finale de C1 (2-3, 4-1).Plus dommageable encore, Dembélé ne sera pas de la partie. Le génial ailier sera occupé à soigner une cuisse – blessée lors du rassemblement de l’équipe de France début septembre – dans une clinique de Doha.On a longtemps craint aussi pour la présence de son rival Lamine Yamal, mais le prodige de 18 ans devrait répondre présent mercredi soir. Il n’aura eu qu’une demi-heure de reprise ce week-end après une blessure au pubis, suffisante pour déposer un amour de ballon sur la tête de Robert Lewandowski. Sa deuxième place au Ballon d’Or, alors qu’il espérait soulever le trophée, va lui servir de “motivation”, selon son entraîneur Hansi Flick.- Vitinha est là -Au-delà de leur crack, les deux équipes seront chacune privées de cadres, au risque de menacer le spectacle tant attendu. “C’est dommage”, a reconnu l’entraîneur parisien Luis Enrique. Mais “il y a différentes manières de considérer les blessures, mais tu peux avoir des excuses ou des résultats, et nous nous cherchons des résultats”.Après une longue et usante saison finie mi-juillet, le PSG a accusé le coup ces dernières semaines avec les blessures successives de Désiré Doué (mollet), Joao Neves (cuisse) et Marquinhos (cuisse). L’ailier géorgien Khvicha Kvaratskhelia est également contraint de renoncer après sa sortie prématurée samedi face à Auxerre en championnat (2-0).Quant à Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves, les milieux de terrain habituellement titulaires mais gênés par divers pépins physiques, Luis Enrique a dit ne pas encore savoir s’ils joueront mercredi: “Pour être honnête je ne sais pas. Notre mentalité est de ne pas prendre des risques avec les joueurs. La décision viendra plus des joueurs que moi, ils doivent sentir qu’ils sont prêts.” Les trois joueurs se sont entraînés sans gêne apparente, mardi soir.Mais Luis Enrique devra sans doute s’en remettre pour partie à Lee Kang-in, Senny Mayulu, Warren Zaïre-Emery ou encore Gonçalo Ramos.Pour l’instant, ses troupes parviennent à respecter un certain standard, avec six victoires et une seule défaite toutes compétitions confondues. Dans le jeu, les bons réflexes de domination et de pressing sont vite revenus.Mais le Barça, c’est une autre affaire. Le club vient de reprendre la première place de la Liga au Real Madrid en renversant pour la troisième fois un adversaire, dimanche la Real Sociedad (2-1).- Risques -En Ligue des champions, les Blaugranas ont bien lancé leur campagne à Newcastle (2-1). Toutefois chez eux aussi, la liste des blessés est longue: Raphinha, Gavi, Fermin Lopez, Ter Stegen, Joan Garcia…Mais la confiance est là: “Paris est l’une des meilleures équipes du monde, mais je crois que nous sommes la meilleure”, a estimé le milieu catalan Pedri mardi. “Ce sera un grand match, et un grand spectacle pour tous”.Les hommes d’Hansi Flick, emmenés par un duo Pedri-Frenkie de Jong à la baguette au milieu de terrain, prennent toujours beaucoup de risques défensivement avec leur ligne très haute pour jouer le hors-jeu.”C’est un vrai plaisir de jouer contre une équipe qui a la même mentalité (…) une des meilleures équipes du monde qui joue un football très offensif comme nous”, confie Luis Enrique.

Ligue des champions: Monaco dans le flou à l’épreuve de Manchester City

Monaco, humilié à Bruges pour la première journée de la Ligue des champions (1-4), sort d’un match raté à Lorient (1-3) en L1 et compte sept blessés pour la réception de Manchester City mercredi soir, qui s’annonce compliquée.Le niveau actuel de Monaco n’est pas celui d’un prétendant à la qualification pour les barrages de la compétition. L’équipe de la Principauté vient d’encaisser 14 buts en sept matches, toutes compétitions confondues. Pour son entraîneur Adi Hütter, “c’est beaucoup trop pour une équipe de haut niveau”.”On doit mieux faire, notamment sur les coups de pied arrêtés, sur lesquels on n’est pas assez concentrés, insiste-t-il. On devra aussi être prudents face à Erling Haaland, et sa vitesse, mais aussi face au nombre important de joueurs devant notre but et leur vitesse d’exécution. On doit absolument s’améliorer à ce niveau.” Mais les Monégasques sont réalistes: ils vont jouer “l’une des meilleures équipes du monde” reconnaissent en chœur l’entraîneur monégasque et son attaquant Mika Biereth. “Si on ne perd pas, ce sera fantastique”, glisse même Hütter. Pour cela, Monaco, qui s’attend à beaucoup courir après le ballon et à beaucoup subir, devra être imperméable. Son équipe sera privée de sept joueurs (le gardien Lukas Hradecky, le défenseur Christian Mawissa, les milieux Denis Zakaria, Aleksandr Golovin, Lamine Camara, Aladji Bamba, et bien entendu Paul Pogba). mais “il ne sert à rien de se lamenter devant ce match de chance”, indique-t-il.Son plan de jeu sera de défendre. Mais pas forcément de s’installer en bloc bas. Car il faudra aussi savoir aller attaquer Gianluigi Donnarumma, dont la dernière venue à Monaco, avec le Paris SG, est synonyme de traumatisme. C’était le 18 décembre dernier. Wilfried Singo, aujourd’hui à Galatasaray lui avait lacéré involontairement le visage, au cours d’un choc terrible dont le gardien italien gardera une trace à vie.-Onze victoires à Louis-II-Monaco devra donc savoir gérer intelligemment les opportunités d’attaques en transition, domaine dans lequel Hütter voit son équipe également défaillante. Pour y parvenir, il devrait faire confiance à Ansu Fati, quadruple buteur sur les trois derniers matches, mais pas encore titularisé sous le maillot Rouge et Blanc.”On verra le matin du match mais je le pense en capacité de débuter, indique Hütter. Depuis qu’il joue, il est vraiment bon. Il peut nous offrir des moments spéciaux.” Si l’Espagnol débute, il sera en soutien de Biereth. Même s’il n’a inscrit qu’un but cette saison, le Danois est l’avant-centre N.1. “Avec ses 13 buts et trois passes décisives (la saison dernière, ndlr), il nous a propulsés sur le podium et nous permet de jouer contre Manchester City”, n’oublie pas Hütter, qui le trouve “létal” et “très travailleur”.”Désormais beaucoup d’yeux sont braqués sur moi, souligne le buteur de 22 ans. Beaucoup d’équipes s’habituent à mon jeu. Mais je m’adapte. Comme tous les jeunes, on peut passer par des moments moins bien. Mais je ne m’inquiète pas. Comme on dit (en Angleterre, ndlr): +Tous les bus de Londres arrivent toujours en même temps+”. Un clin d’oeil au “ketchup arrive d’un seul coup”, popularisé par Cristiano Ronaldo.Monaco, qui en 2025 a remporté 11 de ses 13 matches à Louis-II toutes compétitions confondues (un nul contre Strasbourg 0-0 et une défaite injuste contre Benfica 1-0), doit donc espérer un exploit. Comme il y a huit ans, en 2017.Les hommes de Leonardo Jardim avait sorti Manchester City, déjà managé par Pep Guardiola, en 8e de finale de la compétition (3-5, 3-1). Kyllian Mbappé, 19 ans, s’était alors révélé aux yeux du monde.Mais depuis, l’ASM n’a plus la même capacité financière et a connu plus de bas que de hauts. City, pour sa part, dont le capitaine Bernardo Silva est un transfuge monégasque, s’est régulièrement renforcé et a même remporté la Ligue des champions en 2023.