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Ligue des champions: le rêve éveillé de Kevin Mac Allister

Dans l’ombre de son frère Alexis, champion du monde avec l’Argentine et d’Angleterre avec Liverpool, Kevin Mac Allister vit “un rêve éveillé” depuis le début de saison avec l’Union Saint-Gilloise et l’Albiceleste, dont il a porté le maillot pour la première fois en novembre.Au moment d’affronter l’Olympique de Marseille mardi en Ligue des champions, l’aîné de la fratrie s’est imposé en pièce maîtresse de la défense bruxelloise.Voire même en buteur providentiel comme lorsqu’il a permis aux Jaunes et Bleus d’arracher l’égalisation samedi face à La Gantoise (1-1), permettant ainsi à son équipe de rester en tête de la Pro League.Champions de Belgique en titre, les Unionistes ont bien grandi ces dernières saisons à l’image de leur arrière central arrivé dans la capitale belge en provenance d’Argentinos Junior en juillet 2023.- Vers d’autres horizons en fin de saison? -Devenu premier club bruxellois devant un Anderlecht à la peine, quatre saisons seulement après avoir retrouvé l’élite au terme d’un purgatoire de 48 années dans les séries inférieures, l’USG fait office d’exemple en Belgique, en termes de gestion financière et de recrutement de joueurs à haut potentiel.A ce titre, Mac Allister devrait suivre les traces d’éléments qui ont quitté le championnat de Belgique pour rejoindre ces dernières saisons des championnats plus huppés après avoir vu leur valeur marchande exploser.Acquis par l’Union pour 1,5 millions d’euros, l’Argentin était valorisé à 7,5 millions en juin dernier par le site de référence Transfermarkt. Sa cote a sans doute explosé après sa première sortie sous le maillot national aux côté de Lionel Messi le 14 novembre dernier face à l’Angola (2-0).Une sélection fêtée comme un titre dans le vestiaire bruxellois lorsqu’il avait reçu sa première convocation avec les champions du monde, deux heures avant le coup d’envoi du match de championnat début novembre face à Malines.”Je veux remercier tout le monde, car je pars lundi à Alicante rejoindre l’équipe nationale. Ce sera ma première fois. Je sais que si j’en suis là aujourd’hui, ce n’est pas seulement grâce à moi, mais aussi grâce à vous tous dans ce vestiaire”, avait raconté Mac Allister, avant d’être chaleureusement applaudi.A l’instar de joueurs ayant émigré lors du dernier mercato (Franjo Ivanovic vers Benfica, Noah Sadiki vers Sunderland, Mohamed Amoura vers Wolfsburg ou Charles Vanhoutte à l’OGC Nice, ndlr), Mac Allister, dont le contrat court jusqu’en 2027, pourrait bien découvrir d’autres horizons en fin de saison.Et l’Union de faire une nouvelle belle plus-value. Ses principaux actionnaire, Alex Muzio et Tomy Bloom, le propriétaire et président du club anglais Brighton, ont également pour objectif de faire franchir un palier à tous ses joueurs.L’Union cible des éléments avec un gros potentiel footballistique, mais qui correspondent aussi aux cinq valeurs affichées au sein de son centre d’entraînement: courage, engagement, passion, intégrité et modestie.Les contacts sont parfois pris de très nombreux mois à l’avance, détaille le président Muzio. Lorsque le club saint-gillois approche un joueur, il le connaît déjà sous toutes ses coutures. Il a analysé au minimum 1.000 minutes de jeu. Et s’est renseigné en profondeur sur sa personnalité. Parfois au plus grand étonnement du joueur lui-même…- “La C1 nous transcende” -Le “business model” du club belge, dont le bilan comptable est dans le vert –une rareté en Belgique–  est ainsi fait et permet à l’USG d’être en progression constante sportivement et financièrement.La prochaine étape sera de se doter d’un nouveau stade répondant aux normes de l’UEFA tandis qu’actuellement, le vieux Gilloiseau cadre champêtre et à la façade Art Déco, ne peut accueillir des rencontre de C1.En Ligue des champions, les supporteurs unionistes doivent encourager leurs favoris dans l’enceinte de l’ennemi juré, le Lotto Park du Sporting d’Anderlecht. Ce qui ne devrait pas empêcher la formation qui a dominé le PSV et Galatasaray cette saison, de se montrer coriace mardi face à Marseille. “La C1 nous transcende”, prévient Mac Allister.

Ligue des champions: pour se consoler de la L1, l’OM a l’Europe

Relancé en Ligue des champions par son beau succès contre Newcastle il y a deux semaines, l’OM ferait un pas vers la qualification en cas de succès mardi sur la pelouse de l’Union Saint-Gilloise, mais les joueurs de Roberto De Zerbi restent sur deux matches ratés en championnat.Après les mauvais résultats de son équipe, De Zerbi opte souvent pour la voie de l’optimisme, celle du verre à moitié plein, voire de la méthode Coué.Mais après la triste défaite concédée par les siens vendredi à Lille (1-0), pas si loin du stade d’Anderlecht où ils affronteront l’USG mardi, le technicien italien n’a pas eu le moindre mot sucré pour défendre le difficilement défendable.Florilège: “Tout le monde a mal joué.” “Tout le monde a été mauvais.” “On n’a pas aligné trois passes.” “Ça ne sert à rien de parler, parfois il vaut mieux se taire.”Il faut dire que la prestation des Marseillais dans le Nord n’incitait pas à l’indulgence. Offensivement, l’OM n’a ainsi rien produit et a fini le match avec le pauvre bilan de deux tirs cadrés. – En 1962, déjà -Et en défense, de nouvelles errances et une sortie à l’aventure de Geronimo Rulli ont permis à Ethan Mbappé de devenir le deuxième membre de la fratrie à martyriser l’OM après Kylian, auteur d’un doublé lors de la victoire du Real en ouverture de la saison européenne (2-1).La déception de De Zerbi et des Marseillais a en outre été accentuée par le fait que cette défaite est intervenue après un match nul bêtement abandonné face à Toulouse, qui a égalisé au Vélodrome sur une touche longue dans le temps additionnel.Résultat, après avoir été à l’aise en L1 mais à la peine en Ligue des champions, les Marseillais se retrouvent dans la situation inverse, troisièmes “seulement” en championnat mais finalement pas si mal placés sur la scène européenne. Car il y a 15 jours, ils ont réussi à renverser Newcastle (2-1) au Vélodrome et sont désormais à la tête de six points. Le pactole est modeste, certes, mais la barre à franchir pour atteindre les barrages pourrait être un peu moins haute cette saison que les 11 points du précédent exercice. Avec une victoire de plus, à Bruxelles mardi par exemple, les Marseillais ne seraient ainsi sans doute plus très loin du compte.Mais pour battre l’Union Saint-Gilloise, qui a été en 1962 le premier adversaire de l’OM en Coupe d’Europe, celle des Villes de Foire en l’occurrence, Leonardo Balerdi et ses équipiers vont devoir régler quelques soucis.- En attendant Monaco -Il leur faudra déjà jouer mieux que face à Toulouse et Lille, c’est entendu, mais aussi trouver le moyen d’être enfin efficaces à l’extérieur.C’est en effet loin du Vélodrome que les Marseillais ont concédé six de leurs sept défaites de la saison, avec notamment deux revers européens, à Madrid face au Real et à Lisbonne contre le Sporting (2-1).Face à eux, ils vont retrouver un adversaire leader du championnat de Belgique mais qui, comme eux, n’a pris qu’un seul point lors des deux dernières journées.Et en Coupe d’Europe, l’USG, qui joue sur la pelouse de son rival Anderlecht, son stade habituel n’étant pas aux normes de l’UEFA, compte six points, comme Marseille, mais avec des défaites très nettes contre les adversaires de gros calibre (4-0 contre l’Inter Milan et Newcastle et 3-1 face à l’Atlético de Madrid).S’ils jouent à leur meilleur niveau, les Marseillais ont donc les moyens de faire un résultat en Belgique. Et de préparer ainsi au mieux la venue dimanche de Monaco et de son entraîneur Sébastien Pocognoli, qui a commencé la saison sur le banc de… l’Union Saint-Gilloise.

Italie: l’AC Milan renverse le Torino et repasse en tête

L’AC Milan, mené 2 à 0 sur le terrain du Torino, s’est finalement imposé 3 à 2 grâce à un doublé de Christian Pulisic, pourtant malade, pour reprendre les commandes du Championnat d’Italie, lundi en clôture de la 14e journée.Après 20 premières minutes calamiteuses qui ont vu le Torino marquer par Nikola Vlasic, sur pénalty (10e) et Duvan Zapata (17e), le Milan a fini par se réveiller.L’international français Adrian Rabiot a réduit le score (2-1, 24e) d’une frappe lointaine en pleine lucarne pour son premier but depuis qu’il a rejoint l’AC Milan en provenance de l’OM fin août.L’entrée en jeu en seconde période de Pulisic, ménagé car grippé, a fait capituler le Torino. L’international américain a égalisé à la 67e minute sur son premier ballon, une minute après avoir remplacé Davide Bartesaghi.L’ancien joueur de Dortmund a donné la victoire à son équipe à la 77e minute en reprenant instantanément un centre de Samuele Ricci.”J’étais malade ces derniers jours, un peu mieux aujourd’hui (…) Le plus important, ce ne sont pas mes buts, c’est d’avoir gagné ce match”, a déclaré Pulisic sur la plateforme DAZN.”On ne peut pas commencer un match en concédant aussi facilement deux buts, il va falloir qu’on regarde attentivement la vidéo et qu’on continue à travailler”, a prévenu de son côté Rabiot.Autre bémol, la sortie sur blessure de Rafael Leao, touché aux adducteurs.Grâce à ce treizième match consécutif de Serie A sans défaite, Milan est revenu avec ses 31 points à la hauteur de Naples, vainqueur de la Juventus Turin (2-1) dimanche mais 2e à la différence de buts défavorable (+10 contre +11).L’Inter, impressionnant vainqueur de Côme (4-0) samedi, est sur les talons de ce duo de tête (30 pts).L’AS Rome (4e, 27 pts) a en revanche perdu le contact après sa deuxième défaite consécutive, dimanche à Cagliari (1-0).En bas de classement, le Genoa s’est imposé 2 à 1 à Udine et a bondi grâce à cette deuxième victoire consécutive à la 14e place, son meilleur classement cette saison.

Ligue des champions: entre Liverpool et Salah, la “guerre civile”

Après les grands mots, les grands remèdes? Liverpool a choisi lundi d’écarter sa star Mohamed Salah pour le sommet contre l’Inter Milan, deux jours après une prise de parole incendiaire de l’attaquant à l’origine d’une “guerre civile” dévastatrice en interne.L’ailier égyptien a pris part à l’entraînement collectif en fin de matinée, sous l’oeil des médias venus en nombre, mais il n’est pas monté dans l’avion pour l’Italie dans l’après-midi.Si les dirigeants de Liverpool ne se sont pas exprimés publiquement, son absence pour le match de Ligue des champions est facile à décrypter: aucun joueur n’est au-dessus du collectif, aucun joueur n’est au-dessus de l’entraîneur.Ce dernier l’a confirmé lundi soir en conférence de presse. “En général je suis calme et poli, mais ça ne signifie pas que je suis faible. Si un joueur fait autant de commentaires, c’est à moi, à nous en tant que club, de réagir. Et notre réaction est visible au fait qu’il ne soit pas là”, a dit Arne Slot.Le Néerlandais a repoussé à plus tard la gestion de cet encombrant dossier, sans livrer le fond de sa pensée.Côté pile, il s’est dit “convaincu qu’il y a toujours une possibilité pour un joueur de revenir”. Côté face, il a botté en touche quand un reporter lui a demandé si Salah avait joué son dernier match avec Liverpool ce week-end: “Je n’en ai aucune idée. Je ne peux pas répondre à cette question à l’heure actuelle”.Les déclarations de “Mo” Salah samedi après le match à Leeds (3-3), où il était remplaçant pour la troisième fois d’affilée, ont en tout cas fait l’effet d’un séisme.Situation “pas acceptable”, “promesses” non tenues par le club, “plus aucune relation” avec l’entraîneur: l’attaquant star a vidé son sac publiquement et ouvert la porte à un départ, car “le club m’a jeté en pâture” (“thrown under the bus” en VO).- Mise au ban -“Salah s’est assuré que tous les autres membres de Liverpool – la hiérarchie du club, son entraîneur et même ses coéquipiers qu’il prétendait aimer – se retrouvent sous le bus avec lui”, a commenté The Guardian, lundi.L’ensemble de la presse semble partager l’avis du quotidien, selon lequel “l’accès de colère égocentré de Salah trahit Liverpool”. Pour l’Egyptien, “c’est soit vous me soutenez et vous virez l’entraîneur, soit vous me vendez”, résume The Sun, en reprenant l’expression “guerre civile” également utilisée par The Daily Mail.A Liverpool, l’attaquant de 33 ans a acquis le statut de légende vivante avec ses 250 buts en 420 matches (dont 383 disputés comme titulaire), le titre de 2019 en Ligue des champions et ses deux sacres en Premier League (2020 et 2025), le dernier à l’issue d’une saison exceptionnelle à titre individuel.En 2024-25, le “roi d’Égypte” a inscrit 29 buts et délivré 18 passes décisives en championnat, une contribution majeure à la couronne nationale décrochée dès le mois d’avril, et célébrée par une foule en liesse fin mai.Cet état de forme éblouissant a conduit le club à le prolonger, avec une belle revalorisation salariale à la clé. Mais le rendement de l’ailier droit s’est tari après l’été (quatre buts seulement en championnat, un en Ligue des champions), son manque de travail défensif a été pointé du doigt et son statut d’intouchable a été remis en cause.Slot l’a relégué au rang de remplaçant contre Galatasaray et Francfort en Ligue des champions, puis trois fois d’affilée en Premier League, avec une seule entrée en jeu à la mi-temps contre Sunderland (1-1). Une mise au ban inédite pour lui.”J’ai dit à plusieurs reprises auparavant que j’avais une bonne relation avec l’entraîneur et tout d’un coup, nous n’avons plus aucune relation. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble, d’après ce que je vois, que quelqu’un ne veut pas de moi dans le club”, a asséné Salah.Visait-il son entraîneur? “La seule personne qui peut répondre à cette question, c’est +Mo+ lui-même”, a esquivé Slot lundi.