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Ligue 1: Adrien Thomasson, “moteur” de la machine lensoise
Meilleur passeur de Ligue 1, Adrien Thomasson, brassard de capitaine au bras, est l’homme de base de Lens, surprenant deuxième de Ligue 1 avant d’aller à Metz mercredi (19h00) lors de la dixième journée de Ligue 1.Au cœur du début de saison canon des Sang et Or, deuxièmes (19 points) et vainqueurs de plusieurs cadors (Lille 3-0, Marseille 2-1), Adrien Thomasson rayonne comme jamais depuis son arrivée dans l’Artois en 2023.Le milieu de terrain est à la fois une arme offensive majeure, meilleur passeur du championnat (cinq offrandes) avant le déplacement chez les Messins – en pleine crise (dernier, deux points) – grâce à sa précision dans l’exercice des corners, et le premier à impulser la pression lensoise chère à son entraîneur Pierre Sage.”+Adri+ est partout, c’est un peu le moteur de l’équipe, sourit son coéquipier Matthieu Udol. Il court partout, il est efficace sur coups de pieds arrêtés, il est très fort à la récupération, il a trois poumons, donc franchement il nous est très important au milieu de terrain. (…) On espère qu’il va maintenir ce niveau toute la saison pour qu’on puisse rester en haut.”Aux côtés de Mamadou Sangaré, au profil davantage créateur, Thomasson impressionne par son abattage. Tout sauf une nouveauté pour le joueur de 31 ans, qui était déjà l’un des joueurs aux performances athlétiques les plus remarquables la saison dernière, en établissant le record de kilomètres avalés au cours d’une rencontre (contre Reims le 11 avril), et en étant le seul joueur à avoir couru plus de 350 km en tout.- “Relais” de Sage -Mais une chose a changé à l’intersaison: le voici désormais capitaine des Artésiens, du moins tant que Florian Sotoca – désigné par l’entraîneur Pierre Sage – ne sera pas lancé sur les pelouses du championnat.Le Savoyard joue son rôle avec sobriété et modestie: “Je suis le capitaine, mais pour moi chacun sait ce qu’il a à faire, explique-t-il. Je ne suis pas celui qui parle le plus pendant la semaine ou les matches, mais par mon attitude, j’essaie de toujours rester positif, engagé.”Son entraîneur est bien plus volubile à son sujet: “C’est difficile de le caractériser dans son jeu, parce qu’il a un rôle tellement plus large que ça avec ses partenaires, dans la relation avec l’arbitre, avec les adversaires, affirme Pierre Sage. C’est quelqu’un qui a un impact énorme sur le rythme et la performance de l’équipe.”Ce dernier lui prédit même un rôle de “décideur du football plus tard dans un club ou dans une institution”. Premier “relais sur le terrain” de Sage et son équipe, Thomasson entretient une relation privilégiée avec son entraîneur, qui “vient de la même région”, “avec qui la connexion a été automatique”.Mais au-delà de sa bonne entente avec Pierre Sage, le joueur formé au Thonon Évian GGFC s’épanouit par le “plaisir” qu’il prend “à défendre, attaquer, tirer les coups de pied arrêtés”: “Je vis de ma passion, je sais que je suis privilégié.”
Ligue 1: le Paris SG sur son élan à Lorient, Lens à l’affût
La 10e journée du championnat de France mercredi pourrait à nouveau bouleverser un classement très serré en tête, où six équipes se tiennent en trois points même si l’intraitable Paris Saint-Germain reste favori à Lorient (19h00) pour conserver sa place de leader.Son nouveau dauphin Lens, tombeur de Marseille (2-1), reste en embuscade à une longueur, et jouera à la même heure à Metz, dernier du championnat.Repassé en tête ce week-end, le PSG retrouve petit à petit tous ses blessés. Il a déjà récupéré son Ballon d’or Ousmane Dembélé et Désiré Doué, et ses milieux de terrain Joao Neves et Fabian Ruiz ont fait leur retour à l’entraînement mardi, au bout respectivement d’un mois et demi et un mois d’absence.Après un petit coup de frein en L1, deux nuls à Lille (1-1) et contre Strasbourg (3-3), le PSG a retrouvé de sa superbe de champion d’Europe en atomisant le Bayer Leverkusen (7-2) en Ligue des champions puis Brest (3-0) en championnat.Son adversaire, Lorient (16e), en position de barragiste, doit serrer les rangs avant d’enchaîner à Lens dimanche.- Affiche Nice-Lille -Les Lensois auront auparavant affronté mercredi un autre club mal en point, Metz. Les Grenats viennent d’encaisser dix buts en deux matches, à Toulouse (4-0) et Lille (6-1) et ne décollent pas de la dernière place, à déjà six longueurs de Lorient.Avec de tels résultats, le technicien Stéphane Le Mignan est sur la sellette. “Bien sûr qu’il est menacé”, a admis le directeur sportif lorrain Frédéric Arpinon, même si le dirigeant assure qu’il reste “un entraîneur fait pour le FC Metz”.Du côté du stade Bollaert, on se prend à rêver d’une saison comme 2022-2023, où les Sang et Or avaient disputé jusqu’au bout le titre au puissant PSG.Derrière le duo de tête, quatre équipes se tiennent en un point (Marseille, Lyon, Lille, Monaco), et Strasbourg (7e) arrive juste derrière (16 points). Le Racing, avec le meilleur attaquant de L1, l’Argentin Joaquin Panichelli (8 buts), reçoit Auxerre (17e).Cette 10e journée où tous les matches se dérouleront le même jour promet donc du chamboulement.La plus belle affiche oppose Lille (5e) à Nice (8e), deux clubs engagés en Ligue Europa. L’OGCN revient bien après ses mésaventures européennes (trois défaites en trois matches), et le Losc affiche la co-meilleure attaque de L1 avec 22 buts marqués, comme l’Olympique de Marseille.- Pavard doit une revanche -L’OM, battu deux fois la semaine dernière dans les mêmes conditions, 2-1 après avoir eu le match en main, au Sporting Lisbonne en C1 et à Lens en L1, espère se relancer contre Angers, un club qui lutte pour le maintien (15e) mais vient de battre un concurrent, Lorient (2-0).Benjamin Pavard, fautif sur les quatre derniers buts encaissés par les Olympiens, doit une revanche à ses coéquipiers. Son entraîneur Roberto De Zerbi ne lui en veut pas, et l’a même couvert d’éloges, réclamant d’autres Pavard dans son effectif.Lyon (4e) est revenu au pied du podium mais a perdu son animateur offensif Malick Fofana pour plusieurs mois, avant de se rendre au Paris FC qui reste sur deux défaites consécutives et a basculé dans la mauvaise moitié du classement (11e).Dans ce peloton de tête, Monaco (6e) espère confirmer à Nantes (13e) son très léger regain de forme entrevu lors de sa victoire contre Toulouse (1-0), la première de son tout nouvel entraîneur Sébastien Pocognoli.Enfin, un autre entraîneur est en danger, Habib Beye à Rennes (10e) qui espère redresser la situation à Toulouse – équipe qui la précède au classement. “On ne va pas faire un jeu de dupes. Vous avez tous lu les informations. Ça devait s’arrêter, ça continue et ça continue pour une raison très précise, c’est que les dirigeants sentent que j’ai l’énergie et les capacités de faire gagner cette équipe”, a martelé le technicien.
L1: un match couperet qui ne dit pas son nom pour le Rennes de Beye à Toulouse
S’il refuse que le match tourne autour de son avenir, l’entraîneur de Rennes Habib Beye sait qu’une victoire sera impérative lors du déplacement à Toulouse, mercredi, en 10e journée de Ligue 1, pour son équipe comme pour son maintien en poste.”Dans la situation dans laquelle nous sommes, oui, il faut gagner. Après, est-ce que c’est un ultimatum? Aujourd’hui, dans le métier que nous faisons, un ultimatum… Je ne le vois pas comme ça”, a répondu le technicien mardi en conférence de presse.Il a pourtant tout d’un entraîneur en sursis, lui qui a reconnu avoir dû batailler pour sauver son poste lundi.”Ca devait s’arrêter, ça continue et ça continue pour une raison très précise, c’est que les dirigeants sentent que j’ai l’énergie et les capacités de faire gagner cette équipe”, a-t-il assuré.Fort du soutien “indéfectible” que lui a témoigné lundi encore la famille Pinault, propriétaire du club, Beye promet d’être combatif jusqu’au bout.- Savoir lâcher prise 90 minutes -“Jamais je ne lâcherai ce poste-là. Jamais je ne lâcherai ma passion qui est d’entraîner, peu importe la pression, peu importe les résultats. Ça ne se fera jamais, ni ici, ni ailleurs”, a-t-il clamé.Pourtant, dixième avec 11 points, après quatre nuls consécutifs et une défaite, Rennes n’a plus de temps à perdre s’il ne veut pas voir s’éloigner inexorablement les places européennes.Le revers de dimanche contre Nice (2-1), avec une première période atone mais une dernière demi-heure endiablée qui a bien failli leur permettre d’arracher au moins un point, symbolise à quel point les Bretons semblent si proches et si éloignés à la fois du déclic.”J’ai admiré leur caractère et leur détermination sur cette deuxième mi-temps. Ça a été un football presque total, désorganisé par moments, mais très beau à voir”, a souligné Beye.”Si on est capable d’avoir cette constance-là sur 90 minutes et ce lâcher-prise sur 90 minutes, on sera une équipe qui sera redoutable dès demain à Toulouse”, a-t-il enchaîné.Mais le “contexte ambiant depuis quelque temps et ce qui se passe encore là ne permet peut-être pas d’avoir cette liberté totale”, a-t-il suggéré.- Pas en “mission” -Pour lâcher tous les freins, le coach rennais devra donc avant tout éviter que ce match ne se transforme en une sorte de plébiscite “pour ou contre Beye” chez les joueurs.”La seule chose que je vais leur dire, c’est: +surtout, ne soyez pas en mission pour qui que ce soit d’autre que vous-même+”, a-t-il conclu.D’autant que Toulouse, qui est juste devant Rennes au classement avec deux points de plus, a un profil qui peut poser de gros problèmes aux Bretons.”C’est une équipe qui a énormément d’intensité, une grosse capacité athlétique, qui est capable de vous imposer un défi physique sur tous ses longs ballons, ses courses profondes”, a résumé Habib Beye.Mais le TFC compte aussi des joueurs très habiles balle au pied comme Yann Gboho, formé à Rennes, ou le Norvégien Aaron Donnum, ainsi que d’excellents joueurs de tête dangereux sur coups de pieds arrêtés.Beye reste cependant convaincu que “quand il prendra conscience de sa valeur et de ses qualités (…) avec moi ou sans moi, ce groupe sera irrésistible”.”Le problème que nous avons aujourd’hui, c’est que le temps nous est compté. Je sais où je veux aller avec cette équipe (…). Est-ce que ce temps me sera donné?”, s’est-il interrogé. Toute la question est là.
Ligue des nations: les Bleues n’y arrivent pas et ne verront pas la finale
Les Bleues n’y arrivent toujours pas contre l’Allemagne: malgré une intensité retrouvée, l’équipe de France a fait match nul (2-2) mais ne verra pas la finale de la Ligue des nations face à l’Espagne après sa défaite de l’aller (1-0).Les scenarii se ressemblent et les leçons sont toujours les mêmes contre l’Allemagne avec trois échecs en trois mois. Les Bleues ont trop gâché devant le but et l’Allemagne a eu besoin de si peu d’occasions pour transpercer deux fois la défense bleue. D’abord Nicole Anyomi à la 12e minute, qui a effacée trop facilement Maëlle Lakrar avant d’enchaîner une frappe limpide en pleine lucarne (1-1, 12e). Puis, Klara Bühl s’est défaite aisément d’Elisa De Almeida pour frapper dans un angle fermé et sous la barre transversale de Pauline Peyraud-Magnin (2-1, 50e). Les Allemandes ont failli marquer un troisième, annulé pour une position de hors-jeu (67e).Les Tricolores – qui ont retrouvé mardi la capitaine Griedge Mbock et Sakina Karchaoui – avaient pourtant meilleure mine mardi soir à Caen et rien n’a ressemblé au match de Düsseldorf. Trois jours après la défaite (1-0) en demie aller, les Bleues ont tout changé: elles sont beaucoup mieux rentrées dans le match, étaient agressives dans les duels, ont pressé haut, ont mis davantage de liant entre les lignes et étaient présentes sur les seconds ballons. Avec l’envie de tout renverser et de créer le “petit exploit”, elles ont produit le jeu qu’elles avaient proposé en phase de groupe de l’Euro cet été, avant de se faire stopper par les mêmes Allemandes en quart de finale (1-1, tab 6-5).Jouant très haut et grâce à un fort pressing, elles ont mis les ingrédients pour marquer dès la 3e minute: lancée par Selma Bacha très en jambes, Melvine Malard a repris de la tête le centre de la gauchère dans le petit filet du but allemand (1-0, 3e).- Mateo redonne l’espoir en vain -Alignée à la place de Marie Katoto – blessée -, la joueuse de Manchester United a raté ce qu’il ne fallait pas, avec une balle de doublé dans les pieds (32e). Au lieu de passer à Grace Geyoro, seule, elle a tenté de frapper en puissance sur la gardienne allemande, avant de tirer de nouveau (35e).En première période, les Bleues ont poussé et avaient la place pour renverser le match, comme sur le but refusé pour hors-jeu de Delphine Cascarino (37e), qui a aussi tenté un tir pas assez dangereux (41e). Mais ces beaux mouvements ont été trop peu vus en seconde période, malgré une frappe de Kadidiatou Diani (81e) et l’égalisation de Clara Mateo en fin de match (2-2, 89e), qui a redonné un peu d’espoir, en vain. Trois mois après la nouvelle élimination en quart de finale de l’Euro contre les mêmes Allemandes (1-1, tab 6-5), les Françaises continuent de reculer, sans réussir d’exploit, sous les yeux de 18.000 spectateurs dont le président de la FFF Philippe Diallo et de Didier Deschamps, présent pour la première fois à un match des Bleue depuis 2019.Malgré ces deux échecs consécutifs, Laurent Bonadei devrait être maintenu à son poste, selon deux sources proches du dossier. Mais en cas de défaites pour la troisième place de la Ligue des nations face à la Suède les 28 et 2 décembre, il pourrait se retrouver fortement sous pression, alors que son contrat court jusqu’à la Coupe du monde 2027, selon une des deux sources.les Bleues ne joueront donc pas une seconde finale de Ligue des nations face à l’Espagne comme en 2024 – car les attaquantes ne se sont toujours pas hissées à leur meilleur niveau aux moments les plus importants. Mardi soir en était un, elles sont encore passées à côté.




