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La communauté internationale réunie à Paris au chevet de la région des Grands Lacs

La communauté internationale est réunie jeudi à Paris pour alerter sur la situation humanitaire dramatique dans la région des Grands Lacs, avec l’ambition de récolter des centaines de millions d’euros malgré une baisse drastique de l’aide internationale, en particulier des Etats-Unis.La conférence co-organisée par la France et le Togo, qui sera clôturée par le président français Emmanuel Macron aux côtés de ses homologues congolais Félix Tshisekedi et togolais Faure Gnassingbé, intervient alors que la crise humanitaire, l’une des plus tragiques du monde, ne cesse de s’aggraver en République démocratique du Congo (RDC).Dans cette région des Grands Lacs se déroule “la deuxième crise humanitaire la plus grave du monde, avec 27 millions de personnes en insécurité alimentaire, 7 millions de personnes déplacées, 5 millions de personnes en crise aiguë, un viol toutes les quatre minutes et le risque sanitaire majeur d’une résurgence d’épidémies comme Ebola ou même comme le sida”, a alerté mercredi sur la chaîne LCI le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.Pour les ONG, cette conférence sera l’occasion de mettre un coup de projecteur non seulement sur les besoins financiers immenses mais encore sur les difficultés d’accès humanitaire et la protection des civils du fait de la présence de très nombreux groupes armés, anti et pro-gouvernementaux.Dès mardi, 12 ONG et collectifs d’ONG ont exhorté à agir sans délai pour venir en aide aux plus de 5 millions de réfugiés, la plupart “sans abris, sans vivres et sans soins”.L’Est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est le théâtre de conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée.- Couloirs humanitaires -Les difficultés d’accès à la terre et la baisse de la production agricole dans un contexte de “déplacements massifs”, “de pillages des champs” et d'”‘augmentation des prix” aggravent les cas de malnutrition, selon Florian Monnerie, directeur d’Action contre la Faim (ACF) en RDC.La conférence – dite de “soutien à la paix et à la prospérité” des Grands Lacs – vise à accroître de “façon très significative” des “financements malheureusement très modestes”, le plan de réponse humanitaire évalué à 2,5 milliards de dollars n’étant couvert pour l’heure qu’à hauteur de 16%, fait valoir un conseiller de la présidence française.”L’objectif est de faire une annonce la plus forte possible de financement international et des annonces finales concernant les accès humanitaires et les soutiens au processus de paix”, d’après l’Elysée, qui s’est refusé à tout objectif chiffré.Les ONG réclament des couloirs humanitaires sécurisés pour acheminer l’aide.Outre la pénurie de liquidités qui aggrave la crise économique, l’acheminement de l’aide se heurte aux difficultés de passage à travers la ligne de front, mais aussi à la fermeture des aéroports à Goma ou Bukavu.Parallèlement au volet humanitaire, la conférence apportera un soutien aux efforts de paix, avec les médiations de l’Union africaine via le président du Togo, américaine entre le Rwanda et la RDC et qatarie entre la RDC et le M23.Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé “leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent.A Paris, on souligne qu’il ne s’agit pas de concurrencer ces pays médiateurs et on assure être en étroite coordination avec les Américains.L’initiative française se veut enfin régionale pour combler des besoins qui dépassent le simple duo RDC-Rwanda.Parallèlement à la conférence qui se tiendra sur un site du ministère français des Affaires étrangères, le Forum de Paris sur la Paix ouvert mercredi accueille une session consacrée à l’intégration économique de la région des Grands Lacs.

Ligue 1: Beye toujours en sursis après un nouveau nul de Rennes à Toulouse

Après le match nul concédé par le Stade rennais mercredi à Toulouse (2-2), alors que les Bretons menaient 2-0 lors de la 10e journée de Ligue 1, Habib Beye est toujours menacé mais sera bien sur le banc lors du prochain match dimanche.Après ce sixième match consécutif sans victoire, le président breton Arnaud Pouille a indiqué maintenir son entraîneur en poste en vue de la réception de Strasbourg dimanche au Roazhon Park (15h00).Dans ce match important pour continuer à espérer se mêler à la course à l’Europe mais surtout décisif pour l’avenir du technicien sénégalais, ce dernier avait choisi de se passer de deux cadres, Seko Fofana et Ludovic Blas, pas retenus pour le déplacement au Stadium. Avec 12 points, les Rennais sont toujours dixièmes, à deux longueurs de leur adversaire du soir, mais après des journées incertaines quant à l’avenir de Beye, une nouvelle sortie sans  victoire semblait pouvoir être fatale à Beye. “On va essayer d’avancer ensemble”, a affirmé Arnaud Pouille au micro du diffuseur Ligue 1+ quelques minutes après la fin de la rencontre.”C’est réconfortant, ça montre le soutien qu’il veut donner à ce staff, à ce groupe”, a déclaré Beye, soulagé, en conférence de presse.”J’espère que le déclic interviendra dimanche, où on pourra vivre un match où on mène, où on gagne”, a-t-il poursuivi, alors que sa formation a perdu dix points après avoir mené en cours de partie depuis le début de saison. – “traumatisme” -“Il y a un impact psychologique, il y a comme un traumatisme qui anime” les joueurs, selon Beye, qui évoque “une crainte qui fait qu’on n’arrive pas à maintenir les résultats”. Après une première mi-temps globalement maîtrisée par le TFC, pas payé malgré une superbe frappe enroulée de Gboho venue s’écraser sur la barre transversale (32e), Rennes a profité d’un cadeau de la maison pour ouvrir le score.Sur une passe en retrait ratée d’Abu Francis, le N.9 breton Esteban Lepaul a hérité du ballon et ne s’est pas fait prier pour tromper Restes (1-0, 50e).Quatre minutes plus tard, l’avant-centre s’est mué en passeur après une belle sortie de balle des Rouge et Noir, afin de trouver Al-Tamari, qui a remporté son face à face avec le portier des Violets. Devant plus de 25.000 personnes, les Toulousains ont vite réduit l’écart. Le défenseur anglais Charlie Cresswell, a bien conclu un beau travail de Yann Gboho (2-1, 58e).Les hommes de Carles Martinez Novell ont continué à pousser, récompensé par une égalisation obtenue par Aron Donnum sur pénalty, après une faute du jeune Mohamadou Nagida (2-2, 85e).Malgré plusieurs occasions, les Toulousains, qui ratent une opportunité de se rapprocher des places européennes, n’ont pas fait la différence.

L1: l’OM coince encore et bute sur Angers (2-2)

Après deux défaites d’affilée entre championnat et Ligue des champions, l’OM n’a pas su faire mieux qu’un match nul 2-2 mercredi à domicile face à Angers, malgré un beau doublé du jeune Robinio Vaz, et se retrouve troisième du classement.Longtemps catastrophique et mené au score, l’OM a cru être sauvé par la fougue de Vaz, qui lui a permis de reprendre la tête. Mais les joueurs de Roberto De Zerbi ont aussi mal fini que commencé et ont laissé Angers et Ousmane Camara égaliser après six minutes de temps additionnel (2-2).Alors qu’ils auraient pu profiter du match nul du Paris SG à Lorient et prendre la tête du championnat, les Marseillais glissent donc finalement à la troisième place du classement et prolongent à domicile la mauvaise série débutée avec les défaites concédées à l’extérieur face au Sporting Portugal et à Lens.  Depuis huit jours, l’OM et son écosystème dissertent d’ailleurs sur ces défaites qui valaient mieux, celles contre le Sporting et Lens ayant conclu des prestations satisfaisantes, voire par moments brillantes.Mais la bronca réservée mercredi par le Vélodrome à ses joueurs quand l’arbitre a sifflé la pause était tout à fait claire: il n’y avait rien à discuter ni rien à sauver, car l’OM venait de livrer une première période calamiteuse, la plus pauvre certainement depuis le mois d’août, celui des mauvais souvenirs.Après un petit quart d’heure de vague domination marseillaise, Angers a en effet été la meilleure équipe sur le terrain, et d’assez loin, ce que confirmait la mine tout à fait dépitée de De Zerbi devant son banc.Dès la 13e minute, le très jeune (18 ans) et très bon Sidiki Cherif a ainsi failli marquer d’une tête piquée. Et un peu plus de dix minutes plus tard, il a pris le meilleur sur Nayef Aguerd à 40 mètres du but et l’a gardé jusqu’au bout pour placer Angers en tête (1-0, 25e).       – Vaz sans peur -Après le repos, trois Marseillais parmi les plus décevants — Amir Murillo, Angel Gomes et Arthur Vermeeren — ne sont pas revenus sur la pelouse et ont laissé leurs places à Benjamin Pavard, Matt O’Riley et Robinio Vaz.Le match a changé, mais pas tout de suite. Car l’OM a d’abord été sauvé de justesse du 2-0 et du désastre par un hors-jeu angevin sur un but contre-son-camp de CJ Egan-Riley, lui aussi longtemps en détresse.Mais ensuite, Robinio Vaz et ses 18 ans se sont chargés de tout. Déjà auteur avant le match de deux buts et deux passes décisives, l’attaquant marseillais a d’abord égalisé (1-1, 52e), bien servi par Pierre-Emerick Aubameyang au bout d’un contre qu’Angers n’aurait probablement jamais dû offrir à l’OM.Puis après une action marseillaise assez laborieuse, il a récupéré la balle et mis son équipe devant avec un crochet, une feinte et une frappe d’adolescent qui n’a peur de rien (2-1, 70e).L’énergie et la confiance de Vaz auraient dû suffire, d’autant qu’Aubameyang a eu une magnifique occasion de boucler définitivement l’affaire (78e).Mais alors que le public s’est inquiété pour Bilal Nadir, sorti sur une civière après s’être allongé sur la pelouse, l’OM n’a pas tenu et a donc cédé devant Ousmane Camara, au bout d’une action affreusement mal défendue.Les absences et les blessures pèsent, sans doute, mais le calendrier ne s’allège pas. A l’heure d’aller à Auxerre samedi puis de recevoir l’Atalanta Bergame mercredi prochain, l’OM n’est pas au mieux et doit réagir.

Ligue 1: la folle remontée du Paris FC contre Lyon

Le Paris FC tient son match référence: il a remonté trois buts à l’Olympique Lyonnais pour arracher un nul (3-3) dans un stade Jean-Bouin en délire, mercredi à l’issue de la 10e journée.Sous les yeux de Jürgen Klopp, le patron football de Red Bull, et de l’actionnaire majoritaire Antoine Arnault, le PFC a frappé son premier coup d’éclat depuis sa remontée dans l’élite.D’abord terriblement fébriles en défense et dramatiquement atones en attaque, les joueurs de Stéphane Gilli, menés 3-0 à l’heure de jeu, se sont enfin réveillés après l’exclusion du Brésilien Abner Vinicius pour un tacle sur Ilan Kebbal (61e).Adama Camara a d’abord réduit le score à 3-1 d’une magnifique volée sur un ballon qui venait de derrière (65e), le génial Kebbal a marqué d’une délicieuse frappe enroulée (77e) et Vincent Marchetti a égalisé d’une frappe contrée (84e).Les Parisiens, vêtus de leur troisième maillot dessiné par le rappeur Ninho, ont poussé pour que la soirée soit encore plus belle, mais ce retour d’enfer suffit à leur bonheur. Sinon, ils filaient vers une troisième défaite d’affilée.Même l’exclusion de Thibault De Smet (67e), pour un deuxième jaune après une faute sur Pavel Sulc, n’a pas freiné leur élan. Le Belge, la tête dans son maillot, s’en voulait de ramener les deux équipes à dix contre dix.Les Lyonnais eux peuvent s’en vouloir d’avoir dilapidé leur avance et gâché une occasion de recoller au Paris SG en tête du championnat. Ils retombent à la 5e place. Le PFC est 12e.- Lyon peut s’en vouloir -Pendant cinquante minutes, l’OL avait pourtant fière allure avec son jeu incisif et agressif, porté par un but de son capitaine Corentin Tolisso (5e) et un doublé du Tchèque Sulc (51, 58).L’absence du créateur Malick Fofana, durement touché contre les Alsaciens dimanche et éloigné des terrains pour plusieurs mois, ne s’est pas fait sentir.Afonso Moreira, qui l’avait remplacé après sa blessure, et Adam Karabec ont dynamité la fébrile défense parisienne sur les côtés au service de Sulc. Le jeune Portugais, héros du match contre Strasbourg, a offert le 2-0 à Sulc au bout d’un contre éclair.Le Tchèque pensait parachever son match en signant un lob astucieux pour son second doublé, après celui contre Nice (défaite 3-2).Si l’histoire finit bien pour le PFC, Lyon a tout de même mis en lumière des failles défensives qu’il va falloir résoudre.Le malheureux Moustapha Mbow a manqué son match en charnière. Sur l’ouverture du score, il a tardé à intervenir sur un dégagement lointain du gardien Dominik Greif et n’a pas contrôlé Tolisso qui arrivait dans son dos.Dans les buts, Obed Nkambadio est trop facilement battu sur les premier et troisième buts. Mais c’est l’ensemble de l’équipe qui a longtemps mal défendu.L’autre mauvaise nouvelle de la riche soirée du PFC, c’est la blessure de Jonathan Ikoné sorti au bout de 20 minutes de jeu, visiblement touché à l’aine, pour sa première titularisation depuis son arrivée à la fin du mercato. 

Italie: la Juventus renoue avec la victoire, l’AS Rome rejoint Naples

La Juventus Turin, en crise, a décroché sa première victoire depuis un mois et demi face à l’Udinese (3-1) mercredi, tandis que l’AS Rome a rejoint Naples en tête du Championnat d’Italie en battant Parme (2-1).Deux jours après le licenciement d’Igor Tudor et en attendant la probable arrivée de Luciano Spalletti dès jeudi, la Juve a retrouvé des couleurs lors de la neuvième journée de Serie A.La “Vieille Dame” a mis fin à une série de huit matches sans victoire, toutes compétitions confondues, grâce à Dusan Vlahovic sur penalty (5e), Federico Gatti (67e), et Kenan Yildiz également sur penalty (90e+6).Les Bianconeri, muets lors de leurs quatre précédents matches, une première depuis 1991, n’avaient plus gagné depuis le 13 septembre.Depuis cette victoire renversante contre l’Inter (4-3), ils ont concédé, en championnat et Ligue des champions, cinq nuls et trois défaites, des défaites survenues lors de leurs trois précédents matches qui ont été fatales à Tudor.”J’ai simplement cherché à leur apporter de la confiance, leur moral n’était pas au mieux, mais ce sont des joueurs de très haut niveau et ils ont livré un grand match”, a analysé Massimo Brambilla, l’entraîneur de l’équipe réserve de la Juve, sur le banc pour cette rencontre.Il devrait céder sa place ce jeudi, une fois l’arrivée de Spalletti, ancien sélectionneur de l’Italie, officialisée, même si Giorgio Chiellini, le directeur de la stratégie de la Juve, a assuré mercredi qu'”il n’y (avait) rien de signé pour le moment”.- L’Inter Milan 3e -La Juve s’est replacée à la septième place (15 pts) mais reste à bonne distance de la tête, à six longueurs du leader et champion d’Italie en titre, Naples (21 pts).La Roma est la seule équipe à tenir le rythme du Napoli, vainqueur la veille à Lecce (1-0). Les Giallorossi totalisent eux aussi 21 points après leur succès au Stade olympique, où ils restaient sur trois défaites, face à Parme grâce à Mario Hermoso (63e) et Artem Dovbyk (81e).”On traverse une bonne période, nous progressons, mais il y a encore des choses à améliorer”, a prévenu le coach de la Roma Gian Piero Gasperini, dont l’équipe n’a encaissé que quatre buts en championnat.L’ambitieux Côme a bondi provisoirement à la quatrième place (16 pts) après sa démonstration face à Vérone (3-1), puis a rétrogradé au cinquième rang après le succès en soirée de l’Inter Milan devant la Fiorentina (3-0).Les Nerazzurri, qui restaient sur une lourde défaite à Naples (3-1), sont toujours privés de Marcus Thuram, mais Hakan Calhanoglu avec un doublé (66e, 88e) et Petar Sucic (71e) ont répondu présent.Ils sont désormais 3e (18 pts), tandis que la Fiorentina, 19e et avant-dernière (4 pts), n’a toujours pas gagné sous la conduite de Stefano Pioli.Patrick Vieira est lui aussi sous pression: son Genoa, lanterne rouge avec trois points, s’est incliné 2 à 0 à domicile face à la Cremonese.