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Foot: joueur emblématique, De Bruyne va quitter Manchester City en fin de saison
“Le moment est venu”: l’international belge Kevin de Bruyne, bientôt 34 ans, a annoncé vendredi son départ imminent de Manchester City, club anglais avec lequel il a remporté six titres de champion d’Angleterre et une Ligue des champions sous les ordres de Pep Guardiola.”Les meilleures choses ont une fin”, a encore écrit vendredi le milieu de terrain belge sur son compte X, à propos de ses dix saisons ponctuées de succès avec les Citizens. “Cette ville, ce club. Ce peuple… m’a TOUT donné. je n’avais pas d’autre choix que de TOUT donner en retour! Et devinez quoi -Nous avons tout gagné”, a-t-il ajouté.Au total, De Bruyne a remporté 14 titres en 10 saisons avec Manchester City, et a été désigné à deux reprises meilleur joueur de la saison en Premier League (2019-20 et 2020-21).”Il est l’un des plus grands joueurs que nous ayons vus, a déclaré son entraîneur Pep Guardiola après l’annonce du joueur. Ses passes, ses buts, sa vision du jeu dans les derniers trentes mètres sera difficile à remplacer. Ce qu’il a fait ces dix dernières années est remarquable.”L’annonce de son départ était toutefois pressentie alors que le contrat du Belge, arrivé en 2015 de Wolfsbourg (Allemagne), expire en juin, un point qui rend incertaine sa participation à la prochaine Coupe du monde des clubs du 15 juin au 13 juillet aux Etats-Unis.Après quasiment une décennie de succès, De Bruyne et Manchester City bouclent en outre une saison très délicate.Actuels cinquièmes de Premier League, les quadruples champions d’Angleterre en titre vont perdre leur couronne et sont d’ores et déjà hors course en Ligue des champions.Dans son texte, le joueur n’a pas donné d’autre indication sur son avenir.Ce futur intéresse aussi grandement la Belgique de l’entraîneur français Rudi Garcia, alors que Kevin De Bruyne (109 sélections) est l’un des derniers représentants de la “génération dorée” des Diables rouges, troisième du Mondial-2018.
Ligue 1: Lille en quête de fraîcheur physique et mentale
Deuxième club français à avoir le plus joué cette saison, le Losc a adapté ses séances d’entraînement, à la recherche de fraîcheur physique et mentale avant son déplacement crucial pour l’Europe à Lyon samedi (21h05) lors de la 28e journée de Ligue 1.Il n’y a guère que Paris, avec sa finale de Coupe de France, le Trophée des champions et son parcours européen, qui devance Lille au nombre de rencontres disputées: 45, une de plus que le club nordiste.Lyon, à titre de comparaison, a joué cinq matches de moins que son adversaire du week-end, qui a dû passer par le troisième tour de qualification puis les barrages d’accession à la Ligue des champions, avant de poursuivre son parcours vers un huitième de finale inespéré.Mais cette belle aventure a un coût: la fatigue des corps et des esprits, pour des joueurs dont certains sont aussi appelés par leur sélection lors des trêves internationales.Les Dogues ont semblé manquer de jus ces dernières semaines, contre Dortmund (défaite 2-1), Nantes (défaite 1-0) et même lors de la seconde période face à Lens (victoire 1-0), après une première jouée avec beaucoup d’intensité.”Globalement, on est dans les mêmes standards, rétorque Bruno Genesio. On ne peut pas dire qu’il y a une baisse de régime, mais je parle beaucoup d’aspect mental dans mes analyses aussi, et on ne peut pas occulter le nombre de matches, tout ce qu’on a vécu de bien et de moins bien depuis le mois d’août, on ne peut pas occulter non plus que l’adversaire (Lens, NDLR) en deuxième période a été meilleur.”- Zhegrova de retour dans le groupe? -L’entraîneur a tout de même modifié ses séances: “Cette semaine, on a adapté nos entraînements à ce que je vois, parce que c’est important de se fier à la fois à des éléments factuels et objectifs comme les données athlétiques qui ne montrent rien d’anormal dans nos prestations, mais aussi à ce qu’on ressent, explique-t-il. Aujourd’hui (jeudi, NDLR), c’était une séance beaucoup plus légère que ce qu’on fait habituellement avec des joueurs beaucoup plus ménagés que d’autres.”Tout au long de la saison, le Lyonnais de 58 ans a dû s’adapter au gré des blessures et autres suspensions, se reposant souvent sur les mêmes joueurs: les défenseurs Thomas Meunier, Bafodé Diakité et Alexsandro ont énormément joué, tout comme le capitaine Benjamin André et le buteur Jonathan David, par manque de solutions alternatives.”Je pense que la fraîcheur mentale va être déterminante dans cette fin de saison et on essaie de bien observer nos joueurs, ajoute l’entraîneur. Il faut garder du volume et de l’intensité à l’entraînement mais aussi savoir adapter certaines séances.”Le retour des attaquants Matias Fernandez-Pardo, acté, et Edon Zhegrova, attendu, pourrait faire beaucoup de bien au Losc, cinquième avec 47 points, autant que Nice (quatrième) et deux de moins que Marseille (troisième). Le Kosovar, qui n’a plus joué depuis le 14 décembre, postule à une place dans le groupe pour cette rencontre face à Lyon, septième (45 pts).Jusqu’au bout, la course pour la Ligue des champions promet d’être serrée, avec cette saison six prétendants pour trois places, de Monaco (deuxième, 50 pts) à Lyon en passant par Strasbourg (sixième, 46 pts).La clé pour les Lillois sera “la gestion des émotions et le sang-froid”, prédit Genesio. La disposition mentale et physique des joueurs aussi.
Ligue des nations: pour les Bleues, un avant-gout de l’Euro
L’équipe de France féminine se déplace vendredi (20h00) pour un match de Ligue des nations en Suisse, où se déroulera l’Euro cet été, une compétition que souhaitent remporter les Bleues après leurs récents échecs en Coupe du monde et lors des JO de Paris.Après deux victoires à domicile face à la Norvège (1-0) et l’Islande (3-2), cette troisième rencontre de groupe de Ligue des nations face à la Suisse aura donc un fort avant-goût d’Euro (2 juillet – 27 juillet).Heureux concours de circonstances, elle se déroulera à Saint-Gall, là où les Bleues ont décidé d’établir leur camp de base cet été, pour croiser le fer dans la poule la plus relevée du tournoi avec l’Angleterre, les Pays-Bas et le pays de Galles.Pour s’y préparer, les joueuses de Laurent Bonadei veulent enchaîner et garder la tête de leur groupe de Ligue des nations.  Elles ont également une revanche à prendre sur les Suissesses qui les avaient battues 2-1 cet automne en amical. Depuis cette défaite, le sélectionneur, arrivé à la tête des Bleues après le départ d’Hervé Renard et l’élimination en quart de finale des JO, a affiné le groupe qu’il compte emmener à l’Euro (hormis les forfaits de Constance Picaud et Kadidiatou Diani) avec le retour de Delphine Cascarino et Kenza Dali, qui évoluent toutes les deux à San Diego.Il a procédé à plusieurs choix après une phase de tests lors de ses premiers rassemblements: le technicien a désigné Pauline Peyraud-Magnin comme gardienne N.1 après l’avoir mise en concurrence avec Constance Picaud lors de ses premiers matches. Il semble aussi vouloir privilégier le système en 4-3-3 avec un pressing haut et plus agressif, plutôt que la défense à trois testée après les Jeux.- “Il nous manque toujours ce trophée” -Les ajustements terminés, place désormais à la montée en puissance. “On pense toutes à l’Euro, c’est dans notre tête, mais là , on veut vraiment se focaliser sur la Ligue des nations pour bien terminer le travail”, a expliqué à l’AFP la défenseuse Maëlle Lakrar. “Si on gagne les deux matches face à la Suisse et la Norvège, on est pratiquement qualifiées et on pourra travailler plus sereinement”, a abondé auprès de l’AFP Griedge Mbock, ajoutant que ces rencontres seront “forcément des matches de préparation” pour cet été.”Si on fait de bons matches et qu’on travaille bien, on sera prête pour le championnat d’Europe”, a poursuivi Lakrar qui participera à 25 ans à sa troisième grande compétition en trois ans.A l’Euro, “l’objectif c’est d’aller toucher ce titre”, a affirmé la joueuse du Real Madrid, qui aimerait “gagner ce titre pour Wendie Renard et Eugénie Le Sommer”, deux monuments des Bleues, 34 et 35 ans, qui pourraient vivre en Suisse leur dernière grand rendez-vous avec l’équipe de France.”On a forcément des objectifs car il nous manque toujours ce trophée qu’on souhaite aller chercher”, a souligné Griedge Mbock. “On a encore un peu de temps pour travailler et la Ligue des nations nous met directement dans le bain car nous jouons des équipes qu’on peut potentiellement rencontrer cet été. On connaît le niveau auquel il faudra jouer si on veut passer”, assure la joueuse du PSG.Â