AFP Sports

Foot: Benzema ne ferme pas la porte à un retour en équipe de France

L’attaquant Karim Benzema, qui avait annoncé sa retraite internationale après le Mondial-2022, n’a pas fermé la porte à un retour en équipe de France dans un entretien accordé à L’Equipe publié jeudi.”Si tu me dis d’aller en équipe de France pour jouer une Coupe du monde et que je te dis non, je suis un menteur. Moi, je suis un joueur de foot. Donc, je joue au foot. Quand on m’appelle, je viens, je joue (…) J’aime le foot et j’aime gagner. J’aime les trophées. C’est ce qui m’importe le plus. Si on m’appelle en équipe nationale, je viens pour jouer au foot. Et ça s’arrête là”, explique le joueur d’Al Ittihad (Arabie saoudite) âgé de 37 ans, à sept mois du Mondial 2026 organisé aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada (11 juin – 19 juillet).”Là, on parle d’une Coupe du monde. Forcément, ce ne sont pas des choses où il faut dire: +Non, je n’ai pas envie+ Parce que c’est mentir de dire +Non, je n’ai pas envie de jouer une Coupe du monde+”, a ajouté le Ballon d’Or 2022. La carrière internationale de Benzema a connu de nombreux soubresauts sous l’ère Deschamps. Ecarté de l’Euro-2016 en raison de son implication dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, pour laquelle il a été condamné à un an de prison avec sursis en 2021 pour complicité de tentative de chantage, il avait été rappelé par le sélectionneur pour disputer l’Euro-2021. L’ex-star du Real Madrid avait ensuite dû renoncer in extremis à la Coupe du monde au Qatar en 2022 et avait quitté le groupe juste avant l’entrée en lice des Bleus en raison d’une blessure musculaire lors d’une séance d’entrainement à Doha. Au lendemain de la défaite des Français en finale face à l’Argentine, il avait annoncé mettre à un terme à son aventure en bleu et avait repris rapidement l’entraînement, n’hésitant pas à s’en prendre à Didier Deschamps sur les réseaux sociaux dans des termes énigmatiques, déclenchant une controverse sur les causes de son éviction. Interrogé par L’Equipe sur cette fin brutale, Benzema n’a pas souhaité alimenter la polémique avec Deschamps.”Moi, je ne suis pas là pour parler de ces choses-là. Et je ne suis pas là pour revenir sur ça… Ça y est, c’est terminé. On va parler de cette histoire pendant trente ans ? Je ne suis pas là pour alimenter encore la polémique. C’est du passé pour moi. On passe à autre chose”, a-t-il indiqué. kn/ali/jld      

Mondial-2026: l’association des supporters s’indigne du prix “exorbitant” des billets

L’association Football Supporters Europe (FSE) s’est indigné des “tarifs exorbitants” que prévoit de pratiquer la Fédération internationale de football (Fifa) pour les billets du Mondial-2026, a-t-elle écrit jeudi dans un communiqué.FSE est “stupéfait” par les “tarifs astronomiques (…) imposés par la Fifa aux supporters les plus fidèles”, ceux qui peuvent acheter leur place par l’intermédiaire de leur fédération pour suivre leur équipe par le biais des billets appelés PMA (Participating Member Association allocation).L’association de supporters demande à la Fifa de “suspendre immédiatement les ventes de billets PMA”, “engager une consultation” et “revoir les prix des billets” jusqu’à trouver “une solution respectant la tradition, l’universalité et la portée culturelle de la Coupe du monde”.Selon les informations de FSE qui affirme avoir vu “les grilles tarifaires publiées progressivement et confidentiellement par la Fifa”, suivre son équipe du premier match jusqu’à la finale “coûterait au minimum 6.900 dollars (environ 6000 euros)” à un supporter, “soit près de cinq fois plus que lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar”.”Pour ajouter l’outrage à la blessure, a poursuivi l’association de supporters, la catégorie de prix la plus basse ne sera pas accessible” aux billets PMA car ces places seront réservées “à la vente générale, soumise à une tarification dynamique. C’est une gigantesque trahison de la tradition de la Coupe du monde, qui ignore la contribution des supporters au spectacle”, a conclut FSE.Le dossier de candidature publié en 2018 promettait des billets à partir de 21 dollars (18 euros). Où sont ces billets aujourd’hui?” a demandé l’association.

Real Madrid: le match de la dernière chance pour Xabi Alonso ?

Sur la sellette après deux défaites de suite au Santiago Bernabéu, l’entraîneur du Real Madrid Xabi Alonso aura une dernière chance de sauver sa peau dimanche face à Alavés, en espérant que ses joueurs confirment leur sursaut collectif.Tombé les armes à la main mercredi face au Manchester City de son mentor Pep Guardiola (2-1), le technicien basque a gagné un peu de temps avec un revers jugé encourageant dans le jeu, trois jours après une humiliation face au Celta Vigo (2-0).”La défaite d’aujourd’hui n’était pas un match où l’on peut blâmer Xabi, ni évoquer un licenciement précipité. Cette équipe est affaiblie, en difficulté, mais elle s’est inclinée avec courage face à un adversaire supérieur”, résume le quotidien Marca, qui qualifiait pourtant ce match de “finale” pour Xabi Alonso.Sans sa superstar Kylian Mbappé, touché au genou gauche, l’ex-milieu de terrain du Real, de Liverpool et du Bayern a tout tenté pour faire basculer son destin du bon côté en faisant rentrer tous ses attaquants disponibles en fin de rencontre, y compris le jeune brésilien Endrick, en vain.Malgré le meilleur visage montré par ses joueurs sur le terrain, son crédit semble aujourd’hui épuisé aux yeux des dirigeants madrilènes, pour qui une troisième défaite de suite en une semaine serait sans doute celle de trop. Et précipiterait la fin de son projet collectif, après seulement sept mois sur le banc. Une victoire, en revanche, donnerait un peu d’air à l’entraîneur merengue, qui aurait ensuite jusqu’à Noël, voire jusqu’à la Supercoupe d’Espagne début janvier, pour renverser la situation, selon la presse espagnole.- “On soutiendra le coach à mort” -“Nous avons montré que nous sommes une équipe soudée. Tout le monde ici soutiendra le coach à mort. Et c’est en gagnant dimanche (à Alavés, en championnat) que nous changerons cette dynamique”, a résumé le gardien belge Thibaut Courtois après la défaite de mercredi, prônant l’unité, comme les autres joueurs interrogés par la presse, Rodrygo, Raul Asencio et Jude Bellingham.”Je ressens le soutien et l’affection de mes joueurs. (…) Je n’ai rien à leur reprocher, ils se sont battus jusqu’à la fin et n’ont pas baissé les bras. Il faut affronter tout cela avec calme, car tout peut changer très rapidement. Le temps nous dira si ce soir était un point de bascule de notre saison”, a estimé Alonso.Du temps, justement, il n’en a plus beaucoup. Car à Madrid les résultats priment souvent sur la qualité de jeu, et un bilan de deux victoires sur ses huit derniers matchs n’est pas acceptable, ni pour les supporters merengues ni pour ses dirigeants.C’est donc chez lui, au Pays basque, à Vitoria, où joue le club d’Alavés, que Xabi Alonso jouera son avenir, sans savoir s’il pourra compter sur son meilleur buteur Kylian Mbappé, et privé de la quasi-totalité de ses défenseurs, blessés (Carvajal, Militao, Huijsen, Alexander-Arnold, Alaba Mendy) ou suspendus (Carreras, Fran Garcia).Il aura cependant une certitude: contrairement aux affirmations de la presse espagnole ces dernières semaines, il n’est pas seul. 

L1: mission périlleuse pour Kantari, lancé dans le grand bain à Nantes

Nommé jeudi nouvel entraîneur du FC Nantes en remplacement de Luis Castro, limogé, Ahmed Kantari se voit confier, à 40 ans, la délicate mission de redresser un club dysfonctionnel pour sa première expérience à la tête d’une équipe de Ligue 1.Formé au Paris SG, avant de faire carrière à Strasbourg, Brest, Lens et Valenciennes, avec une escale d’une saison à Toronto, au Canada, l’ancien défenseur central connaît bien la maison jaune et verte.L’an passé, quand le président Waldemar Kita avait renoncé in extremis à se séparer d’Antoine Kombouaré peu avant la trêve, Kantari avait intégré le staff du Kanak pour la phase retour. Une fin de saison extrêmement laborieuse sur le plan du jeu et des résultats mais où Nantes s’était sauvé à la dernière journée.”Ahmed Kantari connaît bien l’institution et une partie du groupe professionnel”, a d’ailleurs souligné dans un communiqué le club, qui y voit “un atout pour rapidement trouver les clés de la relance”.C’est effectivement l’atout principal du technicien encore relativement inexpérimenté à ce niveau, tout comme l’était son prédécesseur Luis Castro, arrivé l’été dernier de Dunkerque, en Ligue 2, et qui n’a jamais pris la mesure du poste.International marocain (15 sélections), Kantari intègre dès la fin de sa carrière de joueur, en 2019, le staff de Valenciennes, comme adjoint de Reginald Ray, puis d’Olivier Guégan.- Nantes au fond du sceau -Après avoir appuyé Sabri Lamouchi pendant deux mois à Nottingham Forest, puis au Qatar, il revient à Valenciennes, où officie encore Guégan.Début décembre 2023, alors que le VAFC est bon dernier de L2, il est nommé entraîneur par intérim. Le club ne décollera jamais de sa dernière place mais atteindra tout de même les demi-finales de la Coupe de France, battu par Lyon (3-0).Kantari poursuit l’aventure en National jusqu’à fin novembre 2024, quand il est limogé à son tour.Un temps envisagé comme successeur possible de Kombouaré, les Canaris lui préfèrent finalement Castro, auréolé d’une saison remarquable avec Dunkerque – 4e de Ligue 2 et demi-finale de Coupe de France – et un jeu séduisant qui ne sera jamais vraiment mis en place à Nantes.Consultant pour la chaîne Ligue 1+ depuis le début de la saison, Kantari a donc accepté de relever un défi qui semble presque perdu d’avance, au vu de l’historique du FC Nantes avec ses entraîneurs.Plombé par un recrutement raté cet été et l’échec de la “greffe” Castro, Nantes affiche un jeu en lambeaux et une attaque faiblarde qui l’ont amené à son pire bilan après 15 journées depuis l’arrivée des Kita, en 2007, avec 11 points seulement et deux victoires au compteur en 15 journées.- Angers, l’anti-Nantes -Il connaîtra son premier match sur le banc en tant qu’entraîneur principal en Ligue 1 vendredi, à Angers, un club qui, malgré un budget moitié moindre que celui de Nantes – même après le passage de 80 à 50 millions d’euros cette année chez ces derniers -, “caracole” à la 11e place, avec déjà 19 unités au compteur.Avec un entraîneur respecté et soutenu par sa direction, Alexandre Dujeux, un jeu simple mais bien maîtrisé et un groupe soudé capable de rivaliser avec n’importe quelle équipe, même en fin de match, le SCO, qui a empilé trois victoires lors des quatre dernières journées, est l’inverse de Nantes pour l’heure.Mais Kantari pourra s’appuyer sur quelques joueurs de qualité dans l’effectif, et notamment des jeunes très prometteurs, auxquels viendront sans doute s’ajouter cet hiver d’autres renforts que le latéral gauche colombien Deiver Machado, recruté lundi en provenance de Lens.Le nouvel entraîneur n’arrive pas seul: il sera accompagné par Stéphane Mangione, qui était son adjoint à Valenciennes, et par Eric Blahic qui a été l’adjoint de nombreux entraîneurs de Ligue 1 et Ligue 2, de Francis Smerecki à Jocelyn Gourvennec, entre 1993 et 2019.Armé de tout cela, il a six mois pour éviter à Nantes une relégation à laquelle le club a souvent échappé de justesse ces dernières années.