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Ligue des champions: le PSG aux portes de la gloire

Le PSG espère vivre la plus grande soirée de son histoire en remportant enfin la Ligue des champions contre l’Inter Milan samedi à Munich (21h00), 32 ans après le sacre de Marseille, unique vainqueur français de la compétition à ce jour.L’effervescence est immense dans la capitale, prête à célébrer ses héros lors d’une parade dimanche sur les Champs-Elysées, en cas de victoire. La Tour Eiffel s’illuminera à chaque but parisien et le Parc des Princes sera rempli de supporters devant d’immenses écrans. Chez les amateurs de sport, jusqu’aux travées de Roland-Garros garnies de maillots du PSG, la finale est sur toutes les lèvres.Un dispositif “massif” de “5.400” policiers et gendarmes sera par ailleurs déployé à Paris et dans son agglomération pour prévenir toutes violences. Dans un communiqué, le collectif Ultras Paris (CUP) a appelé les supporters à célébrer “sans débordements”: “que l’issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires”.Passé par tant de frustrantes éliminations depuis une décennie, le PSG avait annoncé vouloir changer et il est en passe de réussir. Son équipe jeune et sans stars, depuis le départ l’été dernier de Kylian Mbappé, a dépassé toutes les attentes.A commencer par celles du président du club Nasser Al-Khelaïfi. Lui qui avait clamé son obsession de gagner la Ligue des champions dès son arrivée à la tête du PSG en 2011 a changé de discours il y a deux ans, conscient qu’un changement de paradigme devait d’abord avoir lieu. Et qu’il faudrait du temps.- Le PSG au complet -Mais après une saison en montagnes russes, le PSG a franchi une à une les étapes pour se hisser jusqu’en finale, la deuxième de son histoire après celle de 2020, perdue 1-0 contre le Bayern Munich sans supporters, en temps de pandémie.Le public s’est peu à peu pris d’affection pour cet effectif constitué de joueurs expérimentés (Ousmane Dembélé en lice pour le Ballon d’Or, Marquinhos, Fabian Ruiz, Achraf Hakimi) encadrant des jeunes talents qui ont très vite grandi (Désiré Doué, Bradley Barcola, Joao Neves, Willian Pacho). Tous sont présents et aptes pour le grand soir.L’attente est d’autant plus fiévreuse que l’équipe emmenée par Luis Enrique est donnée légèrement favorite par les observateurs, les bookmakers et les statisticiens.Le style de jeu du PSG, fait de possession de balle et de pressing haut, est plus flamboyant que celui de l’Inter Milan, tout en verticalité. Après un début de saison chaotique et la menace d’une élimination en phase de ligue, l’équipe cornaquée par Luis Enrique a impressionné. Elle a éliminé le cador Liverpool (0-1, 1-0, 4-1 aux tirs au but), avant de contenir Aston Villa (3-1, 2-3) et de faire preuve de maturité pour passer l’obstacle Arsenal (1-0, 2-1). “Il y a beaucoup de fierté d’être en finale. On a énormément travaillé, ça n’a pas été facile en début de saison”, a rappelé Ousmane Dembélé vendredi.Le match samedi à l’Allianz Arena s’annonce très intense puisque l’Inter Milan non plus n’a pas l’habitude de subir. Et une statistique inouïe plaide pour un match plein de suspense: l’équipe italienne n’a été menée que durant 16 minutes et 38 secondes sur la totalité de la C1, un véritable tour de force.- “Mouchoir de poche” -“Nous avons des champions du monde et d’Europe, nous savons comment préparer une finale, nous savons aussi que le match demain va se jouer dans un mouchoir de poche, on espère l’emporter”, a déclaré vendredi devant la presse Simone Inzaghi, l’entraîneur de l’Inter.”Après la saison que nous venons de vivre, nous méritons de remporter cette finale”, a appuyé Nicolò Barella. De son côté, Luis Enrique a promis il y a quelques jours: “C’est l’une des meilleures finales de Ligue des champions de ces dernières années, mais nous serons à la hauteur de l’Inter”. Il a prévenu: “Ça n’arrive pas souvent, dans la carrière d’un joueur ou d’un entraîneur, de jouer ce genre de match. Il faut savoir gérer la forte pression”.C’est justement l’une des réussites de l’Espagnol jusque-là: avoir su préparer ses hommes pour les grands rendez-vous, sans les jambes tremblantes qui ont souvent été fatales au club, au cours des “remontadas” subies en 2017, 2019 et 2022.Le capitaine Marquinhos est le seul joueur restant de l’effectif à avoir vécu tous ces traumatismes, auquel l’intéressé ajoute le rendez-vous manqué de 2020: “J’ai déjà perdu une finale, je sais comme cela fait mal”, raconte le Brésilien. Cette fois, “je ne veux pas laisser passer cette opportunité”, a dit “Marqui” vendredi.Une finale perdue, cet Inter Milan en a aussi connu une il y a deux ans contre Manchester City (1-0). “Comme nous, le PSG a perdu une finale récemment”, a rappelé Simone Inzaghi. Cette fois, l’une des deux équipes repartira avec la Coupe aux grandes oreilles.

Ligue des champions: Ousmane Dembélé, mission Ballon d’Or en finale

Son chemin vers le gain du Ballon d’Or passe forcément par un récital en finale de la Ligue des champions: Ousmane Dembélé, qui s’est métamorphosé en leader d’attaque du PSG en 2025, est attendu au sommet face à l’Inter Milan pour porter son équipe vers un premier sacre européen.”Je prépare la finale avec calme, sérieux, concentration. Il faudra que je reste concentré sur le jeu, l’équipe, pas que sur moi”, même si “j’espère faire un grand match”,”, a expliqué vendredi devant la presse l’attaquant parisien, 28 ans, qui a été élu meilleur joueur de Ligue 1 cette saison.Repositionné cet hiver au poste de N.9 par Luis Enrique, l’ex-Barcelonais est devenu le leader d’attaque que le PSG attendait après le départ de Kylian Mbappé l’été dernier. Impensable il y a encore quelques mois pour celui qui multipliait les frappes non cadrées et des ratés parfois improbables (33 buts, 13 passes toutes compétitions confondues).”Avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au coeur du jeu, et je suis plus devant le but aussi, ça m’aide à marquer des buts et à être plus lucide dans la surface. Je suis heureux de cette position”, a-t-il expliqué lors de la remise de son trophée en mai.En plus d’avoir un rôle majeur dans le vestiaire, de donner l’exemple dans le pressing et de haranguer régulièrement ses coéquipiers, il est devenu efficace devant le but, comme il ne l’avait jamais été depuis le début de sa carrière, tout en restant ce dribbleur déroutant.Pour le capitaine Marquinhos, Dembélé a un “rôle très important, l’un des leaders de l’équipe. Sur le terrain vous savez ce qu’il est capable de faire, c’est un joueur très difficile à défendre”, a-t-il dit vendredi avec Dembélé à côté de lui.- “Le meilleur” de la saison -Le natif de Vernon “a bien sûr été l’un des meilleurs joueurs de cette saison, sinon le meilleur. Il fait des passes, défend, se bat, marque des buts… c’est un leader, c’est celui qui montre l’exemple”, a renchérit quelques minutes après son entraîneur, Luis Enrique.Il a été primordial lors des rencontres importantes de cette saison comme lors de la demi-finale aller face à Arsenal (1-0) et contre Liverpool en huitième de finale retour (1-0, tab 4-1).Mais son changement de dimension est survenu au coeur de l’hiver. Il a alors été, durant plusieurs semaines, le meilleur joueur du monde. Ainsi au mois de janvier, en trois jours, il a enchaîné un triplé à Stuttgart en Ligue des champions, puis à Brest en Ligue 1. Ce rare enchaînement de buts a illustré son intelligence de placement et sa finesse technique, gonflées par une confiance en lui inédite. Le Parisien, qui gère aussi mieux son corps avec très peu de blessures – hormis une gêne à l’ischio-jambier contre Arsenal –  a ralenti sa cadence en avril et en mai: son but en demi-finale aller contre Arsenal (1-0) est le seul de ces deux derniers mois. Pour l’ailier reconverti, la saison, déjà remarquable, peut se terminer en apothéose si son club remporte sa première Ligue des champions et s’illustre lors du Mondial des clubs aux Etats-Unis cet été, car il se positionnerait logiquement comme un des candidats les plus sérieux au Ballon d’Or.”On me chambre beaucoup sur le Ballon d’Or. Mais quand on est un joueur du PSG il y a bien plus important que les distinctions individuelles, le club n’a jamais gagné ce trophée” de C1, a répondu Ousmane Dembélé la semaine dernière.  “Si Ousmane pouvait finir ce qu’il commence, il serait l’un des meilleurs du monde. Si ce n’est le meilleur et c’est justement ce qu’il fait maintenant. Quand on regarde ce qu’il fait depuis 2025, il est au sommet et en route pour réaliser le triplé”, a commenté Thierry Henry à propos du joueur, aperçu à Roland-Garros pendant son jour de repos.S’il a d’ores et déjà remporté un pari fait avec des amis sur le nombre de buts qu’il inscrirait cette saison avec en jeu des montres de luxe, Dembélé a affirmé qu’il allait leur proposer “un quitte ou double” pour la finale. “Je suis gourmand”, a-t-il prévenu il y a deux semaines. 

Foot: le défenseur anglais Trent Alexander-Arnold signe au Real Madrid (club)

Le défenseur anglais Trent Alexander-Arnold, en fin de contrat avec Liverpool, s’est engagé pour une durée de six ans avec le Real Madrid, a annoncé vendredi le club espagnol.Le contrat du latéral droit de 26 ans avec le Real débutera le 1er juin, ce qui lui permettra de disputer la Coupe du monde des clubs (14 juin – 13 juillet aux Etats-Unis) sous les couleurs madrilènes, a précisé le club.”Le Real Madrid C.F. et le Liverpool FC ont conclu un accord qui permettra de garder Trent Alexander-Arnold dans notre club pour les six prochaines saisons, du 1er juin 2025 au 30 juin 2031.”Liverpool a de son côté indiqué dans un communiqué qu’il “recevra une indemnité pour ses services, la transaction devant être conclue dès l’ouverture de la fenêtre (des transferts) le 1er juin”.Selon la presse espagnole, le Real aurait payé 10 millions d’euros à Liverpool pour s’attacher les services d’Alexander-Arnold avant la fin de son contrat avec les Reds. Alexander-Arnold est considéré comme l’un des meilleurs latéraux au monde, grâce notamment à sa vitesse et sa technique de passe. Il a été l’un des piliers du Liverpool de Jürgen Klopp avec qui il a remporté la Ligue des champions en 2019 et atteint la finale en 2018 et 2022, avant le remplacement du technicien allemand par le Néerlandais Arne Slot cette saison. Enfant des Reds où il est arrivé à l’âge de 6 ans, Alexander-Arnold a passé deux décennies complètes au club où il a joué 354 fois (23 buts).Sa décision de quitter Liverpool lui a valu des sifflets d’une partie du public d’Anfield, d’abord, avant des acclamations et une réconciliation lors de son ultime apparition.A Madrid, Alexander-Arnold retrouvera un autre international anglais, Jude Bellingham, dont il est très proche et sera sous les ordres du nouvel entraîneur du Real, l’Espagnol Xabi Alonso, nommé cette semaine en remplacement de Carlo Ancelotti.

C1: Donnarumma et Sommer, deux gardiens en état de grâce

Si le PSG et l’Inter Milan se retrouvent en finale de la Ligue des champions, leurs gardiens de but Gianluigi Donnarumma et Yann Sommer y sont pour beaucoup: ils auront samedi à Munich encore un rôle primordial à jouer.”Cela sera aussi une finale de gardiens”, pronostique pour la Gazzetta dello Sport l’ancien portier emblématique de l’Italie, Gianluigi Buffon, passé par le PSG.”Ce sont les deux meilleurs gardiens d’Europe, Donnarumma est le meilleur dans l’absolu, mais Sommer fait preuve d’une incroyable constance à haut niveau”, résume “Gigi”.. Donnarumma a chassé les doutesComme souvent depuis son arrivée au PSG en 2021, “Gigio” Donnarumma a connu cette saison bien des hauts mais aussi quelques bas, à cause des lacunes dans son jeu au pied et ses sorties aériennes.Il a été relégué sur le banc contre le Bayern Munich en phase de ligue à cause d’un mauvais match face à Arsenal (défaite 2-0). Il a ensuite été rendu responsable de la défaite en 8e de finale aller face à Liverpool (1-0 au Parc des Princes) en ne stoppant pas la seule frappe des Reds.Mais depuis, sans doute comme jamais depuis qu’il est parisien, l’ancien Milanais, du haut de son 1,96 mètre, a enchaîné les prestations de haute volée.Il a livré l’un de ses meilleurs matches avec le PSG au retour à Liverpool, où il a été décisif lors de la séance de tirs aux buts (1-0, 4 t.a.b. à 1). Donnarumma, 26 ans, a ensuite été décisif face à Aston Villa, en quarts de finale, et à Arsenal, en demi-finale. Comme si affronter des clubs anglais lui avait rappelé cet Euro-2021 remporté avec la Nazionale à Wembley, avec à la clef le trophée de meilleur joueur du tournoi.L’Italien rassure désormais pleinement ses coéquipiers et les supporters en répondant présent lors des grands rendez-vous, à rebours des années précédentes.”Il prend et montre sa valeur dans le but, affiche son potentiel. Il faut toujours un grand gardien pour gagner et c’est ce qu’il est”, a appuyé son capitaine Marquinhos à propos de “Gigio”.Pour Achraf Hakimi, “c’est l’un des meilleurs gardiens du monde”. En fin de contrat en 2026, il n’a toujours pas prolongé au PSG, malgré ses envies clairement assumées de rester à Paris. L’entraîneur du PSG, Luis Enrique, est peu disert devant la presse à son sujet.. Sommer, 36 printemps et toujours vertQu’il est loin le temps où les tifosi interistes faisaient la fine bouche et redoutaient le pire à son arrivée pour remplacer Andre Onana, parti à Manchester United.Pour sa deuxième saison en Serie A, Sommer, 36 ans, a certes encaissé plus de buts que l’an dernier (32 contre 19 en 2023-24, 13 “clean-sheets” contre 19).Mais il a joué un rôle plus déterminant avec son leadership lorsque sa défense tanguait et en réalisant des arrêts spectaculaires, notamment contre le Barça lors de cette demi-finale retour au scénario renversant (4-3 a.p.).Alors que l’Inter venait de voir son avance de deux buts disparaître en six minutes, le gardien suisse lui a évité le pire avec un total de sept arrêts, dont deux parades spectaculaires devant Eric Garcia et Lamine Yamal qui vont longtemps hanter les joueurs catalans.Malgré son déficit de taille (1,83 mètre), “sa contribution aux succès de l’Inter lors des deux dernières saisons est énorme”, juge Buffon.Fidèle à son tempérament, Sommer qui va retrouver l’Allianz-Arena où il a évolué six mois en 2023 avec le Bayern Munich, garde les pieds sur terre et ne s’emballe pas.”Ce groupe mérite de jouer cette finale, mais cela serait faux de résumer ce match à un duel entre Donnarumma et moi”, a-t-il prévenu.ali-bap-jr-td/kn/jld